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Always said I was a good kid / PV : Vera

Amadeus Domitia
Amadeus Domitia
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Amadeus Domitia
Personnage
Illustration : Always said I was a good kid / PV : Vera 5d53fe74ccd97a7070dae7daf760e32b

Peuple : Humain - Imperium
Âge : 27 ans
Origine : Tevinter
Occupation : Secrétaire de l'Ambassadeur
Localisation : Près de l'Ambassade, dans les tavernes, au marché
Crédits : Pinterest (artiste : Merwild) / Moi-même
Date d'inscription : 15/04/2022
Messages : 202
Autres personnages : //
Attributs : CC : 17. CT : 10. Mag : 7 End : 10. For : 15. Perc : 14. Ag : 14. Vol : 12. Ch : 16
Classe : Civil - Niveau 3
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t958-amadeus-domitia
Always said I was a good kidCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Always said I was a good kid
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet  3 Longnuage
Participants @Vera et @Amadeus Domitia
TW TW : Feels, Nudité
Résumé Amadeus et Vera se retrouvent après l'event de la Marche d'Andrasté. Le fils loin de sa famille et la mère loin de son fils se rencontrent, réunis par le destin et par l'absence de leurs proches.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>3 Longnuage</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1462-always-said-i-was-a-good-kid-pv-vera#16975">Always said I was a good kid</a></li></ul><p><u>@"Vera" et @"Amadeus Domitia"</u> Amadeus et Vera se retrouvent après l'event de la Marche d'Andrasté. Le fils loin de sa famille et la mère loin de son fils se rencontrent, réunis par le destin et par l'absence de leurs proches. </p>[/code]

Amadeus Domitia
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Secrétaire de l'ambassade tévintide
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Amadeus Domitia
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Le soleil dore sa peau.

Assis à même le sable, les yeux levés vers le désert, l’enfant observe l’horizon.

Amadeus ?

Il tourne la tête, ferme les yeux quand une main se glisse dans sa chevelure sombre. La tendresse du geste efface le mécontentement offusqué, la moue boudeuse s’efface sous l’assaut d’un sourire, ses mains se referment sur celles de sa mère alors qu’il fourre son front contre sa paume.

Un grommellement franchit ses lèvres. La torpeur de ses membres rend ses bras si lourds, si lents, pourtant, il resserre son emprise. Le contact chaleureux d’un corps contre le sien l’apaise, il entrouvre les prunelles. Ses yeux noirs, s’égarent dans les doux yeux bruns levés vers lui.

Le prostitué soupire, mais un sourire étire ses lèvres. Sa main joue avec une mèche brune du Tevintide, qui se contente de l’observer avec tendresse. Sa propre main, couverte de corne, caresse rêveusement la courbure de son dos, jusqu’à ce qu’Amadeus se penche pour embrasser son front.

_ Tu ne dors plus ? S’inquiète Amadeus.

_ Tu ne m’as pas assez épuisé pour ça.

Amadeus tique et se redresse légèrement sur un coude, dans une moue.

_ Ah ouais ? Faut que je rattrape le coup ?

Râle-t-il, un peu vexé. Pour autant, sa main revient tendrement recueillir la joue de son amant, qu’il caresse tendrement. Son pouce remonte timidement le long de sa pommette, en réponse, le prostitué sourit et plisse les yeux avec malice.

_ Tu t’épuiseras toujours avant moi !

_ Rmf… Viens donc tanner du cuir et on verra qui est le plus endurant.

_ Chacun son travail !

Le prostitué embrasse délicatement ses doigts, s’assit sur le lit et réunit ses affaires. Amadeus se redresse, hésite, mais se glisse dans son dos pour l’enlacer. Il l’embrasse dans le cou, avec affection, ses mains revenant se nouer autour de sa taille pour le garder quelques secondes contre son torse.

_ Tu dois déjà partir ?

Son amant hésite, tourne les yeux vers lui.

Des yeux de chien battu. Derrière ses lèvres qui affichent une moue boudeuse, ses yeux noirs le supplient. Incapable de résister, le prostitué soupire et se laisse aller. Ses yeux se referment, son dos se repose contre son torse, ses mains se nouent aux siennes.

_ J’ai du travail…

_ Juste un peu.

Ils restent ainsi enlacés, quelques dizaines de minutes encore.

_ Dis, Amadeus. Est-ce que… Qu’est-ce que tu comptes faire ?

_ Hm ?

_ … Avec ce qu’il se passe. Est-ce que tu vas rentrer à Tevintide ?

La question le prend de court. Il cligne des paupières. Entrouvre les lèvres puis repose sa tête contre celle du prostitué.

_ Je ne sais pas, je ne pense pas… Ca ne fait pas partie des projets auxquels je pense, pas de suite. J’compte bien rentrer un jour mais… Mais j’sais pas… Si maintenant, c’le meilleur moment.

Le prostitué retombe dans le silence. Amadeus embrasse tendrement son épaule, caresse son ventre. Inquiet, il cherche son regard.

_ … Si j’partais, tu viendrais avec moi ?

Le prostitué s’étrangle de rire, secoue la tête de droite à gauche, se dégage d’un mouvement d’hanches. Lui affichant ses fesses sous le nez, il se penche pour ramasser sa tunique et l’enfiler.

_ J’ai ma vie ici. Elle me plaît. Et tu ne me satisfais pas assez pour que je quitte tout ça pour tes beaux yeux.

Amadeus rougit et détourne les yeux. Bougon, il se redresse et lui tourne le dos. Il préfère ne rien répondre, bien qu’il marmonne entre ses lèvres son mécontentement. Il enfile à son tour son haut, tant bien que mal, se coince la tête dans le col, le tissu se plie vers son épaule, le voilà bloqué comme un con.

Amusé, le prostitué se rapproche, le libère en gestes rapides et habitués, déplisse le tissu du plat de la main, claque sa fesse. Amadeus sursaute, fait volte-face, protégeant son fessier d’une main, l’entrejambe de l’autre.

_ Hey !

_ Commence pas à faire ton grognon. Ca plisse ton visage, t’es encore plus moche que d’habitude.

Amadeus lui tire la langue.

_ Et ça ? C’est assez moche pour toi ?

Le prostitué sourit et l’attrape par le menton.

_ Tellement que j’ai bien envie de te l’arracher avec les dents, murmure-t-il avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres. Ses mains reviennent enlacer ses épaules solides, ses doigts s’égarent le long de sa nuque, l’autre entoure ses hanches. Amadeus sent son cœur s’emballer, sa chair, s’embraser. Ca pulse au bout de ses lèvres, en bas du ventre, plus tendre, il courbe docilement l’échine et l’embrasse, plus envieusement. Le prostitué sourit et repose son front contre le sien.

_ Tu sais, je pense connaître la personne que tu as aidée. Tu sais. La belle dame, comme tu l’appelais.

Amadeus rouvre les yeux et dépose ses mains sur la taille de son amant.

_ Ah ouais ? Comment elle va ?

Il demande, d’une voix plus empressée.

_ Est-ce qu’elle va bien ? Ce putain de lyrium… Ca m’fait encore tousser cette merde… j’espère qu’elle a pas gardé d’brûlures ou…

Le prostitué pose un index sur ses lèvres, Amadeus se tait. Son amant le couve du regard : les paupières lourdes sur ses prunelles, un rictus carnassier fend ses lèvres.

_ Elle s’appelle Vera. Je vais te dire où la trouver.

Amadeus ne sait pas. Il ne sait pas ce que c’est, le Laurier Carmin. En fait, il n’a même aucune idée du lieu où ça se trouve.

Aussi, il ne comprend pas vraiment les regards que s’échangent les badauds, lorsqu’il demande sa route. Les remarques parfois salaces de certains personnages, lui font froncer franchement les sourcils. D’ailleurs, l’un des badauds fait l’erreur d’une insulte, envers la profession la plus ancienne du monde – une insulte qui embrase les veines du Tevintide, d’un geste du poing, il intime le silence et le respect à l’inconnu. Ses yeux noirs lui adressent une œillade menaçante, avant qu’il ne reprenne sa marche.

Il n’a pas conscience du lieu où il se rend. Ses yeux parcourent les belles rues, les belles personnes, les vêtements, il les observe avec intérêt. Parfois, son regard croise celui, plus intéressé, d’une âme prête à offrir son temps. Pudique, Amadeus détourne les yeux et accélère le pas.

Son ami prostitué l’observe, de loin. Rit, sous capes. Il sait.

Après tout, il a mis bien des semaines à convaincre Amadeus de l’approcher.

Chaste, prude et romantique comme il est, ce n’est que récemment qu’il a découvert les plaisirs de la chair. Ses fantasmes, le prostitué les cherche encore, bien qu’il se doute de ses préférences. Plus Amadeus s’approche du Laurier Carmin, plus il est gauche dans sa démarche.

Les mains enfoncées dans ses poches, la tête rentrée dans les épaules, la curiosité le pousse à adresser de prudents regards. Il admire, mais baisse les yeux lorsqu’on s’intéresse à lui. Discret, il profite de sa petite taille, de son teint hâlé et sa crinière sombre, pour se fondre dans les ombres.

Jusqu’à arriver devant les portes de l’établissement.

Amadeus se fige. Il lève, lève, lève la tête, jusqu’à s’en faire mal à la nuque.

Les vitrines sont fermées de rideaux. Il y a un peu de passages, quelques personnes qui passent près de lui en se détournant, d’autres qui restent vers les portes, l’étudient du regard. Des hommes gardent l’entrée, c’est un bâtiment huppé ?

S’il avait su, il se serait mieux habillé ! Il grommelle contre la malice du prostitué.

Un simple pantalon de toile brune, une chemise d’un blanc cassé, un gilet en veste noire, en laine épaisse, brodée par sa propre mère. A Tevinter, les nuits sont froides. Inquiet, Amadeus glisse la main dans sa poche, effleure le poing de fer qu’il garde là, cadeau de son père et de son frère. Il finit par glisser une main dans ses très épais cheveux noirs, tant bien que mal, pour les discipliner. Mais eux aussi, endurent difficilement le froid et l’humidité de l’air : ils bouclent, se rebellent, se dressent en mèches farouches.

Son nez se fronce, ses sourcils aussi, il dandine d’un pas sur l’autre. Sous son bras, un panier. Il lui a apportée quelques brioches, une petite lettre, ne sachant à qui les confier, son regard s’arrête sur une femme et un garde. Ils discutent, eux-mêmes semblent interloqués de sa présence : ils se taisent lorsqu’il approche.

_ Euh… B’jour…

Salue Amadeus. Gêné, le sourire de la femme l’invite à baisser les yeux. Mais le regard noir du garde, au contraire, l’invite à redresser les épaules, à se tenir fier, malgré sa tête penchée. Il renifle un peu, frotte son nez du dos de la main.

_ J’veux pas vous déranger très longtemps. J’ai ça, pour Dame Vera.

Il tend le panier, dans un geste un peu brusque. Le garde, par réflexe, porte la main à son épée. Amadeus recule une seule de ses jambes en arrière, penché vers l’avant, il semble prêt à fuir ou à bondir, ses yeux noirs ne quittent plus le garde. Son accent Tevintide, naturellement, réveille des tensions viscérales.

La femme s’avance, elle rompt les tensions d’un sourire charmeur qui fait s’enfoncer Amadeus dans sa veste, d’une question qu’il entend à peine. Il baragouine une réponse – Qui l’envoie ? J’ai vu M’Dame Vera lors de la Marche, elle était pas bien, j’voulais juste… juste savoir comment elle allait -.

La femme disparaît avec son cadeau. Amadeus ignore ce qu’il devient, se redresse, mal à l’aise, se met à distance du garde. Ses mains, à présent vides, se croisent simplement sur son torse. Doit-il attendre ? Partir ? Sa présence ne semble pas bienvenue, et il n’ose pas s’imposer.

Il ronge son frein, sans savoir quoi faire.

Si le panier revient à Vera, elle découvrira quelques brioches, une poignée. De la taille de la paume, d’un doux doré, la chair moelleuse libère une épaisse compote de pommes, relevée d’épices. Cannelle et fleur d’orange, révèlent la douceur parfumée du fruit.

Une simple lettre, glissée dans une enveloppe fermée à l’aide de cire. Un papier, d’une qualité rare, une encre d’un doux brun cuivré, une écriture particulièrement soignée.

- Ma Dame,

J’ignore s’il me sera possible de vous voir aujourd’hui. Aussi, ai-je décidé de vous laisser cette lettre, en espérant qu’elle vous revienne.

Nous nous sommes rencontrés il y a de cela quelques semaines, lors de la Marche d’Andrasté. Malheureusement, les terribles évènements vous ont fait perdre conscience : j’ai tenté de vous mettre en sécurité et vous ai confiée à des femmes qui prétendaient vous connaître. N’ayant d’autres choix que leur faire confiance, je vous ai confiée à elles.

J’ai prié pour votre salut, et depuis notre séparation, je pense régulièrement à vous. Je vous ai vue chuter et le lyrium est un composé particulièrement toxique, dont les brûlures continuent encore à me lancer. N’ayant d’autres choix qu’user de ma manche, j’espère que ce bandeau improvisé aura su préserver vos yeux et votre nez, malgré l’odeur du cuir incrustée dans ma peau.

Je me nomme Amadeus. J’aurais souhaité savoir si vous vous portez bien, si vous êtes en vie, après tout ce qu’il s’est passé. Et si vous le désirez, vous revoir. Il y a eu de nombreuses victimes et je dois avouer que si vous rejoigniez leurs rangs, je ne parviendrai pas à me pardonner.

Voici l’adresse à laquelle vous pouvez me répondre, si tel est votre désir.

Que le Créateur veille sur vous, Ma Dame. –


Tu dois déjà partir, Amadeus ?

Demande sa petite sœur. Son zozotement écorche son nom, son cœur.

Oui, déjà, répond-t-il en la prenant dans ses bras. Elle l’enlace de toutes ses forces. Déjà.

Amadeus hésite, adresse un regard au garde et finalement, fait un autre pas en arrière. Se détourne. Sa place n’est pas ici – elle est si loin. Au-delà des terres, au-delà des mers. Loin de l’Enclin et de toutes les menaces qu’il renferme.  

Ce qui le retient ici ? Ses promesses. Ses engagements. Ses responsabilités.

Ces quelques mots sur un papier.

Résumé : Amadeus, après un échange avec son ami prostitué, a finalement l’adresse de Vera. Il décide de lui rendre visite, pour voir comment elle va suite à l’évènement. Faisant face au barrage d’un garde, il confie à une femme (prostituée ou domestique), un panier contenant quelques brioches et une lettre adressée à Vera.
Vera
Vera
Salonnière de l'Acanthe
Salonnière de l'Acanthe
Vera
Personnage
Illustration : Always said I was a good kid / PV : Vera 931403a60dfe9abcf54093d33c277b2a

Peuple : Humain
Âge : 36 ans
Pronom.s personnage : Elle
Occupation : Ancienne prostituée, désormais propriétaire d'un salon
Localisation : Vera passe l'essentiel de son temps dans son établissement, l'Acanthe
Pseudo : Velvet
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Nightingale, Anastasiia Horbunova ; Delilah Copperspoon, Dishonored 2 (winterswake & Sergey Kolesov & coupleofkooks & KOHTLYR) ; Nathie (signature)
Date d'inscription : 09/07/2021
Messages : 708
Autres personnages : Marigold
Attributs : CC : 11
CT : 11
End : 15
For : 11
Perc : 15
Ag : 13
Vol : 15
Ch : 15

Classe : Civile, niveau 2
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Always said I was a good kidFt.Amadeus Domitia


L’eau clapote dans le baquet de bois, accompagne la main qui se découvre. Peau luisante sous les percées voisines, dont les éclats révèlent les discrètes aspérités : grains de beauté, marques de vie et les piqûres, plus récentes, d’un poison terrible. Ramassée dans son bain, bras tendu, Vera observe d’un œil éteint les odieuses morsures - taches violacées sur l’épiderme de marbre. « Elles finiront par disparaître. » lui avait-on assuré. Des mots de velours sur des lèvres magnanimes. Bouches chantristes, langues de vipères, convaincues, dans leur lucidité étriquée, que la corruption de la chair l’emporterait, aux yeux de pareil instrument, sur celle du cœur. Ah ! Insignifiant détail, au regard du gouffre béant qui la ronge à présent.

Trois petits coups contre la porte.
« Serah ? »
La voix tremblante d’Ysna.
« Entre. »

Le vantail grince, crache sur le seuil de la chambre la silhouette malhabile de la domestique. Surprise dans le regard (peut-être un brin d’inquiétude), lorsque les yeux sondent malgré eux la pièce, s’accrochent au désordre inhabituel, aux vêtements semés, à la vaisselle abandonnée. Les pensées se devinent sans effort : « À ce point ? » « Ce n’est pas sérieux. » Non, assurément. Et pourtant, la maquasse s’en moque.

« ― Une lettre pour vous. Un jeune homme vient de la déposer, avec un panier. Des brioches, je crois…
  ― A-t-il dit ce qu’il voulait ?
  ― Non. Seulement que ça vous était adressé. »

Ysna tend sa main, la lettre au bout des doigts. L’appel, clair, reste toutefois sans réponse : maîtresse qui se défile d’une poussée dans son bain.

« ― Lis-la moi.
  ― Je…
  ― Puisque je te dis de me la lire ! »

Elle sent l’hésitation dans le silence qui retombe, sans jamais daigner tourner son regard vers la fille. L'œil préfère s’abîmer dans la contemplation de l’onde, limpide, cruelle.  « Tu ne trouveras rien dans ce billet. Ni menaces ni stupre. Il n’y a plus rien, dehors. Alors lis-moi cette maudite lettre. »

La cire rompt sous les imprécations muettes. Papier qui se déplie.

« Ma Dame » commence Ysna, tandis que Vera s’enfonce doucement dans l’eau froide du baquet. Depuis combien d’heures s’y laisse-t-elle divaguer ? « J’ignore s’il me sera possible de vous voir aujourd’hui. Aussi ai-je décidé de vous laisser cette lettre, en espérant qu’elle vous revienne. Nous nous sommes rencontrés il y a de cela quelques semaines… »

Le tableau s’esquisse au rythme de la lecture : la procession, les caisses marquées du même sceau, la terreur et les ténèbres. Et cette tignasse brune, ces mains calleuses contre son corps à la dérive. Amadeus.

[...]

« ― Il termine par l’adresse où vous pouvez le contacter, si vous le désirez. Ysna s’interrompt et, d’une voix plus douce que celle du récital : c’est une jolie lettre.
  ― Attend-il toujours en bas ?
  ― Je ne sais pas, Serah.
 ― Va vérifier. Et s’il n’est plus là, charge Miche de le trouver à l’adresse indiquée. Je souhaite m’entretenir avec lui.
  ― Bien, ma dame. »

« Amadeus. » Le prénom roule dans son esprit alors que la porte grince derrière Ysna. « Il y a eu de nombreuses victimes et je dois avouer que si vous rejoigniez leurs rangs, je ne parviendrai pas à me pardonner. »

« D’autres le feraient pour toi. » claque la langue dans le silence de la chambre.

Amadeus.
Un joli prénom.




« Le garçon patiente dans le salon, Serah. » L’air grave de Seamus trahit la méfiance que lui inspire le personnage. Portrait qui se précise, tandis que les yeux bruns cherchent ceux de la matrone, de l’autre côté de la cuisine. « Si je peux me permettre… » Il hésite - une autre bizarrerie. « Vous ne devriez peut-être pas rester seule avec lui. »

Les cancans se figent sur les lèvres peintes : Lilley retient sa main au-dessus du panier, échange un regard étonné avec ses consœurs. Dasyra, muette, tourne son attention vers Maylin, puis Vera. Un froncement de sourcils vient troubler la mine imperturbable de la maquerelle.

« ― Il t’a paru dangereux ?
  ― Louche. Comme tous les tévintards. »

« Oh, bien sûr. » Le logiciel chantriste ne la surprend pas, pas plus que ses conclusions ne l’inquiètent. Et la carcasse se lève du trône qu’elle occupait jusqu’alors, robe flirtant avec les dalles de la cuisine. Le nom, seul, avait déjà laissé peu de doute quant aux origines, sans qu’elle ne trouve à s’en émouvoir.

« Je me passerai de surveillance. » L’ombre contourne les cocottes, dépasse le domestique pour se glisser par la porte qu’elle laisse le soin à Seamus de refermer. Bois qui craque derrière elle, tandis qu’elle se presse lentement le long du couloir de service. Ni inquiétude ni entrain : seulement la certitude du convenable et, peut-être, il est vrai, une pointe de curiosité. Un tévintard.

Elle le trouve bientôt dans le Grand Salon, le garçon aux cheveux noirs (presque aussi noirs que ceux de Cadwell, pense-t-elle), s’en approche avec l’agilité tranquille d’une lionne sur son territoire. L’animal, toutefois, est fatigué. Si le port est droit et la mine assurée, les minauderies habituelles ont disparues.

« Amadeus ? » La question n’en est pas vraiment une. Il est ici parce qu’elle l’a demandé. « Vera. » La main se tend, attend d’être saisie - poignée légère, elle lui épargne le baisemain. D’un regard, elle le détaille : jeune, la peau cuivrée et ce regard noir… Il lui semble se souvenir de ces yeux. Billes d’encre, aperçues alors qu’elle sombrait. Les éclats d’innocence qu’elle y trouve balaient dans l’instant les interrogations qui l’accompagnent depuis la réception de la missive : « Il ne te demandera rien. Rien que la certitude de ne pas avoir échoué. » Étrange sentiment que de ne percevoir aucune lame derrière un sourire.

« Je ne pensais pas vous retrouver un jour. » À dire vrai, elle n’a rien tenté pour y parvenir. Le chagrin est encore trop vif.  « Je crois vous devoir quelques remerciements. »

Et puis, indiquant son boudoir d’un geste souple de la main : « Je vous en prie. Vous souhaitez boire quelque chose ? »



Adore her. She demands it.

She dreams of all the world bowing, but more than that. Loving her. Breathing her name.

Vera devise en #993366
Amadeus Domitia
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Amadeus suit d’un pas rapide le grand homme qui le devance.

Il observe son dos solide, ses cheveux grisonnants, ses bras développés, aux larges mains calleuses. Cet homme lui rappelle un peu son père, en moins barbu. Un sourire s’esquisse sur ses lèvres, jusqu’à l’approche du Laurier Carmin. Elle l’attend là, alors, la Dame ?

Son cœur est pris d’un sursaut, instinctivement, il ralentit nettement l’allure, mais doit le précipiter, lorsqu’il voit que l’homme l’attend. Ils n’ont pas réellement discuté le long du trajet, Amadeus s’est empressé d’enfiler son gilet et a vainement tenté de discipliner sa tignasse. Il réfléchit aussi, à ce qu’il pourrait dire, pris d’une nervosité qu’il n’arrive pas à expliquer. Ce n’est pas vraiment son genre, d’être timide.

Mais il sent qu’il attire tous les regards. Certains sont simplement curieux, comme celui de cette demoiselle pas plus vieille que lui, qui lui offre un sourire. D’autres, Amadeus préfèrent ne pas les croiser, comme cette femme qui laisse traîner ses prunelles luisantes vers son fessier. Il a envie de le cacher derrière ses mains, mais par pudeur, croise les bras sur son torse, mettant en avant la musculature rude de son torse. Et y’en a d’autres, comme ce type dans le coin, les yeux plantés dans les siens, sont une épée qu’il pointe vers sa gorge. Amadeus ne veut pas baisser les yeux, face à la menace, mais il sait qu’ici, ce n’est pas sa place. Alors il s’efforce de détourner le regard, mal à l’aise, d’incliner la tête vers le sol, ses mains, qu’il repose finalement contre son ventre, se dandinant d’un pied sur l’autre.

Ici, ça sent le parfum. Les couleurs sont sublimes. Les lourds rideaux de velours, la tapisserie de belle qualité, le regard d’Amadeus s’attarde sur la silhouette d’un domestique ou prostitué, il ne sait pas, mais il y a dans son allure, quelque chose qui lui rappelle son premier amour. Et cette pensée fait rougir ses joues, sa tête s’incline plus bas encore, tant et si bien qu’il manque de rentrer dans Miche, quand ce dernier s’écarte et l’invite à entrer dans le Grand Salon.

Amadeus se sent encore plus petit qu’il ne l’est et pourtant, si à l’étroit dans ces murs. Le jeune homme fait quelques pas en avant, gardant les mains unies contre son ventre, dans un geste de respect.

Ses cheveux sombres, très épais et hirsutes, s’écharpent en mèches farouches. Ses sourcils broussailleux, toujours légèrement froncés sur ses yeux noirs, aux cils longs. Le jeune homme est de petite taille, les épaules solides, la taille épaisse et même un discret embonpoint, dessinent une ceinture abdominale réelle. La chemise d’un blanc cassé dévoile des bras développés, son gilet, rouge et d’or brodé, est un peu serré sur son torse. Mais si le regard s’attarde, la rusticité de son physique est brisée par une étrange délicatesse. Harmonie, de mondes opposés, d’une force brute, maîtrisée par les articulations saillantes des poignets, les pommettes bien dessinées, les mâchoires plus effacées. Des lèvres pleines, faites pour embrasser, et ses yeux si sombres, si doux, sa peau hâlée, par un soleil qui n’a jamais brillé à Starkhaven.

Et la Dame apparaît.

Elle lui semble si grande, comme au premier jour. Elle s’avance. Sa robe l’entoure, ondule élégamment, à chacun de ses pas. Maîtresse des ombres et des nuits, entourée d’obscurité, la pâleur de sa peau revête l’aspect lugubre d’un linceul. Il se dégage d’elle un charisme écrasant, dans cette puissance que dégage son corps si maigre, cette austérité maîtrisée, qui émane du regard qu’elle lui adresse.

S’il est débordant de vie, elle semble drapée de mort.

Reine, elle tend la main, cette main qu’Amadeus a déjà saisi, dont il se souvient, d’une main froide aux longs doigts, qu’il a serré au creux des siens. Au son prénom, instinctivement, le visage du jeune homme s’aère d’un sourire, ses yeux brillent d’une joie palpable et sa main se referme sur celle de Vera. Sa main est calleuse, recouverte d’une corne épaisse. Il serre fermement ses doigts, mais l’étreinte n’est en rien douloureuse. Elle est d’une étrange prévenance, comme pour lui partager sa chaleur, simplement, exprimer sa joie, de ressentir enfin, un geste de sa part, un signe de vie, sous cette écorce si froide.

Il la relâche, et lorsque leur corps s’écarte, Amadeus sent, au fond de ses entrailles, une boule monter jusqu’à sa gorge. Il bat des paupières, surpris de sentir ses yeux s’humidifier. Décontenancé, il préfère baisser humblement les yeux, sans oser essuyer les larmes qui menacent de perler.

Il est si soulagé.

Il se sent ridicule. Ridicule peut-être, à vouloir déjà pleurer.

Mais lorsqu’il l’a vue chuter, lorsqu’il a vu sa tête heurter le sol pavé, lorsqu’il s’est précipité sur elle et l’a soulevée, lorsqu’il l’a trouvée inerte, dans ses bras. Plus pâle encore qu’aujourd’hui.

Il l’a crue morte.

Il a cherché son souffle, d’une main posée près de ses lèvres, protégeant tant bien que mal son visage des vapeurs empoisonnées. Il a cherché son pouls, quand sa main s’est mêlée à la sienne.

Ses mains restent contre son ventre et finalement, Amadeus essuie une larme qui s’est échappée.

_ Pardon je…J’crois qu’c’est l’contrecoup…

Il plaque ses deux mains contre son visage et le frictionne, comme un gamin, pour chasser les larmes et finalement, retrouver un sourire penaud, un sourire un peu crispé, il se mord la lèvre, pour ne pas pleurer.

_ Je suis… j’suis vraiment content que… que vous soyez là vous savez ? Merci d’avoir donné réponse à ma lettre. Je… J’voulais vous rassurer de suite je… Je ne compte rien demander, j-juste vous voir, ça me fait déjà plaisir !

Une énorme pression relâche ses épaules. Et malgré la tension qui persiste dans sa gorge, qui rend sa voix un peu plus rauque, il a l’impression que sa cage thoracique implose. Que l’air y entre enfin, c’est vif et brûlant, ça fait du bien, de respirer correctement.

Depuis l’évènement, Amadeus n’avait pas conscience de la peur inscrite dans sa chair. Des tensions qui persistaient, dans sa musculature crispée. Des inquiétudes qui revenaient souvent, sur cette dame qu’il avait gardée dans ses bras, sur son impuissance, sur sa vulnérabilité. Prendre conscience, qu’elle aurait pu mourir là, et que malgré tous ses efforts, il n’aurait peut-être pu rien y faire.  

Mais ce n’est pas dans la nature d’Amadeus de baisser les bras.

Aujourd’hui, c’est une victoire. C’est se dire qu’il a réussi, au moins un peu, à les sauver tous les deux.

Alors son sourire, revient, plus fort encore, malgré ses yeux humides.

_ J’veux bien ! Je sais pas si on vous a donné les brioches, vous voudrez qu’on y goûte ? J’les ai faites moi-même !

Il affiche un petit sourire fier, frottant son nez, du dos de son index.

_ Si vous avez euh… du jus de pomme ? Ou du thé ? Ou c’que vous avez envie de prendre, je veux pas vous faire ouvrir une bouteille juste pour moi… C’est vraiment gentil en tous cas, merci beaucoup.

Lorsqu’elle indique le boudoir, Amadeus ne sait pas vraiment si la politesse veut qu’il la précède ou qu’elle le devance, attentif, il attend un geste de sa part pour partir naïvement devant. Le garçon n’est pas bien méfiant, c’est ce qui lui a valu de se faire prendre en embuscade quelques fois. Il se tourne vers elle, une fois à l’abri des murs, et ses yeux noirs se lèvent vers les siens, avec la même attention qu’il prendrait sa main.

_ Comment vous allez, M’dame Vera ?

La question est posée, avec sérieux et gravité cette fois. Car les brûlures, Amadeus les sent encore parfois.

Mais lorsqu’il la voit, il y a comme quelque chose d’éteint.
Vera
Vera
Salonnière de l'Acanthe
Salonnière de l'Acanthe
Vera
Personnage
Illustration : Always said I was a good kid / PV : Vera 931403a60dfe9abcf54093d33c277b2a

Peuple : Humain
Âge : 36 ans
Pronom.s personnage : Elle
Occupation : Ancienne prostituée, désormais propriétaire d'un salon
Localisation : Vera passe l'essentiel de son temps dans son établissement, l'Acanthe
Pseudo : Velvet
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Nightingale, Anastasiia Horbunova ; Delilah Copperspoon, Dishonored 2 (winterswake & Sergey Kolesov & coupleofkooks & KOHTLYR) ; Nathie (signature)
Date d'inscription : 09/07/2021
Messages : 708
Autres personnages : Marigold
Attributs : CC : 11
CT : 11
End : 15
For : 11
Perc : 15
Ag : 13
Vol : 15
Ch : 15

Classe : Civile, niveau 2
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Conclusion

Vera découvre la bonté d’Amadeus au fil de leur discussion, et se surprend à apprécier cette parenthèse naïve. Sa prévenance désintéressée la touche d’autant plus que la maquerelle se sent profondément isolée depuis la marche d’Andrasté et la disparition d’Andra. Si son instinct lui souffle de tirer avantage de la bienveillance d’Amadeus, Vera choisit de museler cet accès calculateur. Au lieu de cela, elle s’autorise à profiter de la présence du jeune homme : tous deux échangent sincèrement sur les récents événements, sur la procession et l’Enclin et esquissent, par petites touches pudiques, leur vie respective. Ils se quittent en bons termes, tous deux le coeur un peu plus léger.



Adore her. She demands it.

She dreams of all the world bowing, but more than that. Loving her. Breathing her name.

Vera devise en #993366
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