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EVENEMENT - [DT] Et maintenant... ?

Frère Génitivi
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Conteur érudit
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Frère Génitivi
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Illustration : EVENEMENT - [DT] Et maintenant... ? Lgqv

Occupation : Je retranscris vos histoires pour que les ères suivantes s'en souviennent...
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Évènement - Chapitre 2

Marcher dans les pas d'Andrasté
Reconquérir le foyer dérobé

Crédits : Nightmare Difficulty (BioWare, Dragon Age Inquisition)
Dernier tour
Une question se pose...
... et maintenant ?

La première cloche sonne à l’avant-poste de l’Aguera ; mais personne ne l’entend.

Combien de temps s’est-il écoulé depuis que la Corneille s’est envolée ? Une heure, peut-être deux. Une heure, peut-être deux, à panser vos blessures ; une heure, peut-être deux, à vous occuper de vos blessé.e.s, certains et certaines encore incapables de marcher droit sans rendre le contenu vide de leurs estomacs, d’autres cherchant désespérément à recouvrer cette vue arrachée par la contemplation trop intense, ainsi que des derniers, enfin, demeurent simplement étendu.e.s sur le sol, abandonné.e.s. Le Couvent des Murmures est bondé, et Sœur Silence et ses ouailles vont et viennent avec abnégation. Des larmes déchirent la pièce, on éloigne les éploré.e.s : on comptera de cette catastrophe trois victimes, deux par exposition au lyrium, une par l'intervention musclée ; des personnes déjà fragiles, mais cela n’excuse pas la perte. Et combien garderont des séquelles de cette exposition malheureuse ? Combien de lèvres murmureront encore ce nom – « la Corneille » ? Combien n'oublieront pas les trahisons ?

Les cloches des remparts sonnent, et certaines oreilles curieuses, ou simplement disponibles, se dressent ; que se passe-t-il ?

Les autorités compétentes de la cité tentent de déblayer le gros du chaos ambiant : on dépêche les Apaisé.e.s du Cercle et les Nains, les Naines, pour rassembler le maximum de lyrium disponible. Des comptes commencent à être demandés, à l’écart, dans les pièces étouffées ; des réponses sont données à demi-mot. Certains ont vu les soleils sur les caisses ; Créateur, il n’en a suffi que de cinq pour que règne le chaos. Comment des Apostats peuvent-ils donc se promener aussi librement dans la Cité des Princes ? Celle-ci serait-elle réellement gangrénée de partout ?

Les cloches de la cathédrale sonnent, et la stupeur s’installe. Encore. Cela ne s’arrête pas ? Cela ne s’arrêta plus.

Les dames de bronze de la cité entière volent : le bruit s’élève avec clarté dans l’air,, chaque note embarquant plus allant votre âme chamboulée, chaque coup donnant l’impression d’ébranler la vieille architecture tévintide. Elles battent, frappent, cognent aux poitrines, exhortent vos sens, vous prient de fuir, vous figent sur place : alors que l’air est si pesant, entre les évènements à peine pansés et ce plafond nuageux lourd, leurs notes aiguës ne sonnent définitivement pas comme un réconfort, leurs notes graves comme une mise en garde. La danse est macabre. Quelque chose arrive. L’alarme est donnée, les lèvres commencent à exhorter au calme, commencent à exhorter à se mettre aux abris : mais les voix tremblent devant l’inconnu. Rien ne présageait d’une quelconque attaque : que vous soyez simple manant ou bien notable extrêmement bien renseigné, vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’il se passe.

« Dans le ciel… Regardez le ciel ! »

Le plafond nuageux n’a cessé de foncer tout l’après-midi, vous offrant un implacable couvert noir : les rayons du soleil passent difficilement à travers l’épaisseur ainsi accumulée. Alors, il n’est d’abord qu’une ombre très lointaine, insaisissable, à peine perceptible. Et puis, vous le discernez mieux : ses grandes ailes déployées, si fines qu’on voit le peu de lumière présente, écartent les nuages sur son passage ; sa longue colonne fend les cieux ; et surtout, il porte avec lui le silence. Il vole haut, très haut, plus haut que les oiseaux ; il vole loin, très loin. Un dragon ? Aucune de ces créatures n’a pourtant été aperçue en Thédas depuis des ères, considérées comme disparues pour tous les intellectuels de ce continent ! Non, ce n’est pas possible : mais le voilà qui trace une route qui semble vous dépasser, vous rendant plus insignifiants que vous ne l’êtes déjà à ses yeux. Êtres rampants qu’il paraît ignorer.

Vraiment ? Le seigneur des cieux ne vous dépasse pourtant pas, non : l’alarme fait bien de continuer à résonner jusqu’à menacer de se fendre, car voilà que la créature opère un demi-tour. Vous le surprenez même à perdre en altitude et se rapprocher légèrement du sol. Et alors, vous les voyez : les teintes violacées étalées sur les nuages n’ont rien de naturel – il est trop tôt pour le crépuscule –, ils ne sont que les reflets de la flamme viciée irradiant de ce corps décharné, hérissé de mille protubérances aiguisées ; ils ne sont que le reflet de l’éclat surnaturel de ses yeux dardés sur vous, soleils des Tréfonds, feux des anciens dieux.

« Ce n’est pas un dragon, mais l’archidémon lui-même… nous sommes perdus. »

Va-t-il plonger ?

Alors, les premiers cris émanent de la foule, et la panique prend les plus courageux – les plus optimistes ? Où se trouve donc les Gardes des ombres ? Faut-il que ce soit la fin ? Quand piquera-t-il vers le Palais des Princes pour détruire la cité de ses feux infernaux ? Vous êtes à sa merci, Havenois et Havenoises : prenez les armes, cachez vos enfants, pleurez si vous le souhaitez ; tenez-vous droit, soyez fiers, abandonnez toute lutte : cela ne changera pas votre destin. Pourtant, le dragon demeure haut, très haut ; il vous observe, fait sa ronde, et s’en va comme il est venu, embarquant dans son sillage le lourd plafond nuageux. Les cloches se taisent, fatiguées.

Priez le Créateur, les Evanuris, n’importe lesquels de vos dieux : ils sont tous devenus sourds. Il ne reste que vous ; désormais, l’affaire n’est plus l’apanage de la seule Garde des ombres, absente en ce jour, et ceux qui suivront. Andoral vient de survoler Starkhaven et vous ne pouviez que l’observer, impuissants. Aucun doute n’est plus permis.

Le Quatrième Enclin a débuté.

Consignes
  • Félicitations, l'event est fini !  Excit
  • Pour ce dernier tour, alors que vous récupérez de l'issue désastreuse de la procession, voilà que les cloches de la cité se mettent à sonner. L'alarme est donnée, et vous n'avez que vos yeux pour observer Andoral l'archidémon survolant Starkhaven... et vous laissant à votre sort. Pour l'instant.
  • Marcher dans les pas d'Andrasté, Reconquérir le foyer dérobé et les choix attenants s'adressent à tous les personnages : et les choix attenants s'adressent à tous les personnages : si vous cherchez une justification à ce que votre personnage y soit, n'hésitez pas à contacter @Frère Génitivi.
  • Votre post de réaction est optionnel et doit être, de préférence, court.
  • N'oubliez pas que les évènements qui se déroulent dans l'event sont, par principe, des secrets avoués, connus des joueurs et joueuses mais pas des personnages.



Durant mes pérégrinations, toutefois, j’ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d’orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Celle de leur combat contre la chute inévitable de notre monde.

Amadeus Domitia
Amadeus Domitia
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Amadeus Domitia
Personnage
Illustration : EVENEMENT - [DT] Et maintenant... ? 5d53fe74ccd97a7070dae7daf760e32b

Peuple : Humain - Imperium
Âge : 27 ans
Origine : Tevinter
Occupation : Secrétaire de l'Ambassadeur
Localisation : Près de l'Ambassade, dans les tavernes, au marché
Crédits : Pinterest (artiste : Merwild) / Moi-même
Date d'inscription : 15/04/2022
Messages : 203
Autres personnages : //
Attributs : CC : 17. CT : 10. Mag : 7 End : 10. For : 15. Perc : 14. Ag : 14. Vol : 12. Ch : 16
Classe : Civil - Niveau 3
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t958-amadeus-domitia
Ils sont seuls.

Assis à même le sol, ses bras solides entourent précieusement la taille gracile, les épaules fragiles. Une main reste, protectrice, plongée dans ses courts cheveux sombres, l’autre, reste refermée sur celle de l’inconnue.

Ils ne se connaissent pas. Ils ne se sont jamais vus,  ils ne seraient probablement jamais croisés.

Pourtant, Amadeus s’est rarement senti aussi proche de quelqu’un. Il sent son cœur battre contre son torse, son souffle, bouger le linge dont il a protégé son visage.

Autour d’eux, le chaos.

Les yeux écarquillés, Amadeus fixe le ciel. La menace. Sans nom .

La terreur le cloue au sol. Ses lèvres s’entrouvrent, ses yeux noirs, s’emplissent d’horreur. L’envie de fuir, le corps cloué au sol, un son plaintif s’arrache de ses lèvres. Les cris, les hurlements d’une ville en proie à la folie. Amadeus ne comprend pas, tout ça, ça le dépasse, il pleure et sanglote à grosses larmes.

Sa tête se repose contre celle de la maquerelle. Faiblement, fermement, il la serre contre lui. Pour la protéger de ce dragon qui les survole, bien qu’il se doute que ça ne serve à rien. Pour la consoler, la rassurer, la réconforter.
Il baisse la tête, courbe l’échine, ses forces l’abandonnent. Son cœur se déchire, dans sa cage thoracique, alors qu’il couine, glapit, gémit, renifle. Il a mal, il a peur, il est perdu.

_ M’dame…

Elle respire, il s’accroche à cet espoir. Celui d’avoir sauvé quelqu’un, au moins un peu, d’avoir aidé. D’avoir fait quelque chose. Il hésite, mais embrasse son front du bout des lèvres, la garde contre lui. Ses larmes roulent sur son front.

_ Y’a pas d’mal… j’vous pardonne moi… J’vous pardonne… Et j’suis sûr qu’y vous pardonne aussi…

L’entend-t-elle ? Il ne sait pas. Ce qu’il dit, ça ne sert à rien, il ne sert jamais à rien ! Mais c’est plus fort que lui. Il espère que ça lui fera du bien d’entendre ça. Que ça la soulagera.

L’enfant enlace la mère. La console et la berce.

Jusqu’au moment où on les sépare. Des proches récupèrent l’inconnue, Amadeus, surpris, rechigne à l’abandonner, ses mains tiennent les siennes, jusqu’à ce qu’ils doivent s’écarter. Il la regarde s’éloigner, entourée de ses filles.

Et lui reste.
Mention de @Vera Stareheart

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