Treat him well, he is your brother [Isbeil]

Alzyre de Launcet
Alzyre de Launcet
Templier du Cercle
Templier du Cercle
Alzyre de Launcet
Personnage
Illustration : PARKOUR.

Peuple : humain
Âge : 21 ans depuis le 28 Gardien
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Val Royeaux, Orlaïs
Occupation : Jeune templier confirmé
Localisation : Cloîtré au Cercle durant ce chapitre
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Julie "Shuploc" Damgaard
Date d'inscription : 31/01/2022
Messages : 156
Autres personnages : Copper, Miche, Aerontus Nepos
Attributs : CC : 10/10
CT : 13/13
End : 14/14
For : 11/11
Perc : 15/15
Ag : 14/14
Vol : 12/12
Ch : 13/13

Classe : templier
Sorts : Prière à Andrasté : lorsque vous faites une prière pour protéger vous et vos alliés (RP), eux et vous gagnez +2 en défense magique jusqu’à la fin de la rencontre. Ce sort coûte 3 PM.
Feuille
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he is your brother
CHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTÉ

Type de RP classique
Date du sujet 25 Marchiver 5:13
Participants @Alzyre de Launcet – @Isbeil Byrne
TW Langage grossier
Résumé En patrouille dans le Cercle, Alzyre s'ennuie et ne fait qu'errer d'un bout à l'autre du Cercle. Laissant ses pensées dérivées, il tombe sur une Isbeil dans l'attente de quelque chose, ou de quelqu'un, et l'esprit romantisé du templier prend le dessus.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>25 Marchiver 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1161-treat-him-well-he-is-your-brother-isbeil">Treat him well, he is your brother</a></li></ul><p><u>@"Alzyre de Launcet" – @"Isbeil Byrne"</u> En patrouille dans le Cercle, Alzyre s'ennuie et ne fait qu'errer d'un bout à l'autre du Cercle. Laissant ses pensées dérivées, il tombe sur une Isbeil dans l'attente de quelque chose, ou de quelqu'un, et l'esprit romantisé du templier prend le dessus.</p>[/code]

Alzyre de Launcet
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Déambuler dans les couloirs, les escaliers, les salles, le froid de dehors trop froid, ouais. Ce que ce cercle était mal isolé ! Scandaleux. Je devrais me plaindre de façon outrée auprès des supérieurs.

Bien évidemment, par “déambuler”, je veux bien entendu dire “effectuer mon devoir”. Je n’avais pas croisé Greer de la journée, peut-être patrouillait-elle en ville. Quelque part, j’avais envie d’utiliser une de mes rares prières pour qu’elle ne finisse pas la tête dans la gueule d’un chiot. Mais bon, s’ils jugeaient qu’elle savait se débrouiller .. Rho, et puis bon, ce n’était pas mon affaire !

Accoudé au bord d’une fenêtre, je guettais à l’extérieur. Cela faisait des mois que j’avais quitté ma mère patrie. Cela faisait drôle, en y repensant. Le mal du pays s’était atténué, les blessures aussi. Enfin. C’étaient tout de même des plaies ouvertes avec du sel dessus, mais il y avait moins de sel. Possiblement. Je passais une main dans mes cheveux, affalé contre le rebord de la fenêtre. Tant de choses avaient changé en une année, et tellement peu de temps pour faire le tri. Je finis par me redresser et quitter la pièce.

A force de déambuler, j’atterris dans la bibliothèque. J’eus une drôle de moue à revoir ce même endroit où je m’étais affalé, avant de me faire assaillir par l’autre mage. Je pouvais encore revoir la fine silhouette, à peine éclairée dans la nuit complète de l’hiver. Cette tronche qu’elle avait tirée d’indignation, hahaha. C’était toujours aussi drôle de l’embêter, il n’empêchait. Mais je n’étais pas seul dans cette pièce, appuyé avec nonchalance contre l’encadrement de la porte, les bras croisés. Je quittai la pièce hâtivement.

Elle n’y était pas. Bizarre. D’habitude, à cette heure elle était soit à la bibliothèque, soit en train de boire le thé avec Ailis. Je venais de l’un, donc ce n’était pas l’autre non plus. Peut-être avait-elle des cours supplémentaires ? Après tout, il y avait toujours un certain fondement aux rumeurs. Mais bon, pourquoi s’en faire ? Ce qu’elle magouillait ne me regardait plus. J’en avais eu marre des remarques désobligeantes que je me prenais à faire mon travail, donc j’avais dû arrêter. Mais tout de même, c’était intriguant.

Je descendis d’autres escaliers dans ce cliquetis insupportable. Au moins on m’entendrait de loin, c’était pas mal. Je déambulais ailleurs, et encore ailleurs, avant d’apercevoir la silhouette qui orienta à l’extrême opposé ma trajectoire : oooooh, elle était là-bas .. Je m’arrêtai.

Elle observait autour d’elle, semblait attendre, comme isolée du reste du Cercle. Oh, encore des cachoteries ? Mais la vile ! Comme il me tardait d’en savoir davantage. Mais avec le bruit monstrueux de cette foutue armure, elle m’entendrait de loin. Autant faire comme si de rien n’était.

Je m’approchai donc dans ce brouhaha glorieux avant de croiser des bras et de m’appuyer une épaule contre l’arche de pierre, un sourire de triomphe et de curiosité morbide sur mon visage. Je l’observai avec attention, toute bien coiffée, sans le moindre faux pli sur sa robe, .. Tiens donc. Tieeeeeens dooooooonc.

- « Eh bien alors .. »

Allez Alzyre, coince-la avec finesse dans ses plans curieux.

- « .. je me demande quel amant nécessite un tel soin de votre apparence. »

Je m’étais figé droit après mes propos. Okay, peut-être que je lisais un peu trop. Mais si je savais une chose, hormis que les romans étaient tout sauf réels, c’était qu’ils m’avaient rarement menti. Rarement. Mais tout de même. Putain, Alzyre. Pas “ce genre” de curiosités.


Isbeil Byrne
Isbeil Byrne
Apprentie du Cercle
Apprentie du Cercle
Isbeil Byrne
Personnage
Illustration : Post Tenebras Lux

Peuple : Humaine
Âge : 20 ans
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Origine : Noblesse havenoise (Corintamh, Marches Libres)
Occupation : Apprentie mage
Localisation : Cercle de Starkhaven (généralement à la bibliothèque ou dans la chapelle)
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CT : 10
Mag : 14
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Perc : 12
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Vol : 14
Ch : 14

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Soin : guérit la cible par contact (+14 PV)
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L’attente avait sur le temps un effet curieux, pour ne pas dire désagréable. Il suffisait que vous redoutiez un évènement pour le voir fondre sur vous à toute allure mais, si vous l’espériez, il se faisait alors désirer avec toute la lenteur d’un prétendant sûr de ses charmes. Les minutes se faisaient soudainement flottantes, à l’instar des flocons soufflés par le vent. Bien qu’elle ne les vît pas depuis sa position, Isbeil devinait leur présence aux cheveux parsemés de blanc d’un templier revenu du dehors, et si elle prêtait de cruelles intentions aux bourrasques qui les malmenaient, c’était uniquement car elle subissait elle-même cette distorsion temporelle déplaisante.

Sa perception avait beau être faussée par son impatience, chaque mage, chaque soldat passant devant l’arche où elle avait trouvé refuge venait un peu plus appuyer l’évidence : Eiric était en retard.

Et si…
Il viendra. Il vient toujours.


S’il était difficile de faire preuve de coquetterie avec ce que le Cercle fournissait à ses apprentis, quelques détails révélaient chez Isbeil un soin particulier mis à son apparence. Les mèches sombres qui obscurcissaient d’ordinaire son visage avaient été disciplinées en deux tresses jumelles. Le pendentif Chantriste luisait, certes, contre le tissu terne de la robe réglementaire, mais celui-ci était également lisse, dépourvu de tâches et d’accrocs.

Lorsqu'Isbeil avait quitté la bibliothéque, la certitude d'une visite avait rendu son pas léger. Maintenant qu’elle avait patienté assez longtemps pour que la fraicheur de la pierre traverse la laine épaisse et se répande dans son dos, sa belle assurance se fendillait. Les raisons d’un empêchement ne manquait pas : la fin de la grossesse d’Eihblin, une réunion impromptue du conseil, la menace de l’Enclin… L'apprentie chassa cette dernière pensée d’un mouvement de la tête, tenta d'ignorer la petite voix lui murmurant que ce ne serait pas la première fois qu'Eiric lui ferait faux bon.

Evidemment qu’il viendra.

Isbeil se redressa soudainement. Un homme se dirigeait fermement vers elle et, en cet instant, son identité importait moins que l’amure qu’il portait. Était-il venu lui annoncer l’arrivée de son frère ? Elle aurait bien sûr préféré un autre témoin à leur entrevue, mais sûrement ferait-il preuve d’un peu plus de tenue face à un visiteur extérieur, un conseiller de surcroit.

« Eh bien alors... » commença-t-il sans préambule, s’appuyant nonchalamment contre le mur.

Peut-être Alzyre de Launcet était-il tout simplement incapable de professionnalité.

« .. je me demande quel amant nécessite un tel soin de votre apparence. »

L’intrusivité choquante et assumée de ses propos fit reculer Isbeil, qui ne put s’empêcher d’inspecter rapidement les alentours. Lorsque son regard noisette revint sur l’Orlésien, une lueur indignée y brûlait.

« Je n’entretiens aucune relation de ce genre. » protesta-t-elle avec véhémence. « J’attends mon frère, si vous voulez tout savoir. »

Puis d'une voix plus douce, presque timide, qui trahissait un mélange égal d'espoir et de méfiance :

« Est-il arrivé ? »

Résumé : Isbeil croit, à tort, qu'Alzyre est venu lui annoncer l'arrivée de son frère dont elle attend la visite.


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C’était étrange de la voir ainsi, le visage dégagé, grâcieux et avec une certaine dignité, comme si elle retrouvait soudainement son ancien rang social. Il était plus aisé d’observer ses traits arrondis, la courbe de son nez réservé, ses grands yeux noisettes qui, cette fois-ci, après leur douceur habituelle – c’est-à-dire avant de s’apercevoir que j’étais dans la pièce – se durcirent légèrement, sans pour autant désirer trop en montrer. Comme toujours, j’avais envie de dire. Elle s’énervait, s’indignait, mais restait bien trop polie pour la situation. Mais bon, c’était son problème.

- « Je n’entretiens aucune relation de ce genre. »
- « Vous devriez, ça vous occuperait un peu. »
- « J’attends mon frère, si vous voulez tout savoir. »
- « Oh. »

Je n’étais pas stupide, je m’étais renseigné. Son frère n’était pas n’importe qui, c’était le minimum à savoir. Je balançai la salle des yeux par réflexe, constatant davantage à quel point nous étions tous seuls, tandis qu’elle changea de sujet pour me poser une question.

- « Est-il arrivé ? »
- « Qu’est-ce que j’en sais, je viens d’arriver. »

Rien, personne. C’était curieux, quand même. Et puis bon, en quel honneur ? Si ma vie orlésienne m’avait appris quelque chose, les visites de sa famille nécessitaient toujours une attente particulière, quelque chose de soi. “Oh mon cousin que j’aime, j’ai besoin d’argent !”, ce genre de choses.

Après un silence quelque peu gênant, je fis une moue de la bouche avant de, bien évidemment, l’ouvrir bien grande.

- « Et sinon, y’a une raison particulière ..? »

Ses fins sourcils étaient étrangement arqués. Elle qui reflétait soit la bonne humeur, soit – quand j’étais là – un certain agacement, ici l’émotion était autre. De l’impatience ? De l’inquiétude ? L’avantage était qu’Isbeil s’avérait être un livre d’images ouvert. Il n’était pas difficile de déceler un changement d’humeur, ni de savoir l’humeur en question. C’était intriguant, tout de même.

Sa joue fit un mouvement sans équivoque : elle venait très certainement de se mordre l’intérieur de la joue. Elle se tordait donc d’inquiétudes, tout en gardant un visage relativement digne, calme, comme si aucune pensée vénéneuse ne lui traversait l’esprit. Je fronçai des sourcils, tandis que mon regard décollait difficilement de cette courbe qui définissait son visage. Je fermai les yeux brièvement, tandis que je me surpris à me demander à quel point sa peau serait douce au toucher.

Je soufflai du nez, et le bruit me rappela le silence encore plus gênant que j’avais laissé traîner, du coup. Je défis mes bras pour ébouriffer mes cheveux d’une main distraite, chassant mes yeux d’une Isbeil que j’observais avec trop d’attention.

- « Nan mais il ne devrait pas tarder, quand même. »

Autre silence. C’était moi, ou ils étaient bien trop palpables, aujourd’hui ? Et ce fut à ce moment chaotique dans mon esprit où je m’aperçus que je m’étais décollé de ma place pour m’approcher de quelques lents pas de la mage. J’avalai ma salive, et une fois davantage proche d’elle, m’entendis prendre la parole.

Je jurais rarement sur le Créateur, mais Créateur, s’approcher était une très dangereuse idée.

- « Vous .. Ça va ? »


Isbeil Byrne
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« Je vous assure que les journées d’un apprenti sont déjà bien occupées. »

Et les vôtre ne semblent pas l'être suffisamment.

Le ton d’Isbeil laissait clairement percevoir qu’elle désirait qu’il abandonne ce sujet inconvenant.

« J’attends mon frère, si vous voulez tout savoir. »
« Oh. »

Isbeil attendit, se préparant à une pique… qui ne vint pas. Le templier de Launcet l’avait habituée à plus de loquacité, et cette retenue soudaine l’étonna, bien qu’elle n’en laissât rien paraître. Ou du moins le tenta-t-elle, l’impassibilité seyant mal à son corps trop expressif. Lorsqu’Alzyre avoua son ignorance, ce fut cette fois un léger affaissement des épaules qui trahit sa déception.  

« Et sinon, y’a une raison particulière ..? »
« Oui. »

Isbeil fut presque tentée de s’arrêter là. Presque, car elle savait que toute insistance de la part du templier rendrait son silence inutile : elle ne pouvait pas ignorer une demande directe, et sûrement le savait-il aussi.

« C’est mon anniversaire. » souffla-t-elle en fixant ses mains croisées.

L'apprentie ne s’attendait pas à recevoir des vœux de bonheur ou à le voir faire soudain preuve d'amabilité. Elle le soupçonnait d’avoir simplement voulu vérifier, tout en affectant un air faussement détaché, qu’elle ne complotait pas quelque sombre forfait dans son coin. Alzyre de Launcet, avec ses questions et sa suspicion dévorante. Analysait-il ses réponses avec le même soin qu'il avait mis à détailler son visage quelques secondes plut tôt ?  Y cherchait-il en cet instant-même des signes de duplicité ? Était-ce parce qu’elle était mage ou avait-elle scellé son sort deux mois plus tôt lorsque, dans un moment d’épuisement, elle lui avait tenu tête plutôt que de plier ?

Elle avait encore parfois du mal à y croire.

Une sensation de pincement douloureuse indiqua à Isbeil qu’elle se mordait la joue, et elle cessa aussitôt. Elle n’osa pas tout de suite vérifier si son interlocuteur avait surpris ce geste nerveux, changeant lentement d’appui avant de relever la tête. Alzyre avait fermé les yeux, et elle se demanda quelles pensées pouvaient bien défiler derrière ses paupières closes. Son expression était plus douce, quand il ne souriait ni ne la détaillait de son regard perçant, mais il expira brusquement et l’illusion fut brisée.

« Nan mais il ne devrait pas tarder, quand même. »

Ne sachant que dire, Isbeil hocha la tête, et le silence qui suivit s’étira, juste assez long pour devenir un peu gênant. Avec quelqu’un d’autre, peut-être l’aurait-elle rompu en premier, mais adresser la parole à Alzyre revenait à lui donner du grain à moudre. Un grain qu’il décomposait méthodiquement pour en tirer un sens qui n’appartenait qu’à lui, et dont elle peinait à saisir la logique.

Le regard de l’apprentie dériva vers l’autre bout de la pièce, caressa les rayons de lumière déclinants. Ce n’est que lorsqu’il revint sur le templier qu’elle réalisa qu’il avait profité de sa distraction pour se rapprocher. Isbeil résista à l’envie de s’éloigner ou de baisser la tête : depuis le début, sans qu’elle ne se l’explique, l’Orlésien semblait éveiller en elle des élans de fierté inhabituels.

« Vous... Ça va ? »

Impossible de dissimuler son étonnement cette fois : Isbeil cilla.

« Je… Oui, tout va bien. »

Un tic agita ses traits. C'était un mensonge éhonté, prononcé sans réfléchir, et qui n’était pas sans rappeler le masque qu’elle enfilait chaque fois qu'elle retrouvait Eiric. Eiric qui avait assez de soucis, qui ne devait pas s’inquiéter pour elle, jamais, car elle refusait que la seule famille qu’il lui reste ne soit pour lui qu’une source de contrariété.

Malgré la pointe de la culpabilité, Isbeil ne se corrigea pas. Cette hésitation avant de parler, cette démonstration de compassion – de gentillesse ? – allumaient en elle un signal d’alarme. Il ne s'inquiétait pas vraiment de son humeur ? Si ? Que le Créateur lui vienne en aide, elle ne comprenait pas ce garçon, et ces doutes, cette suspicion qui teintait chacun de leurs échanges, devenaient épuisants.

« Et vous ? »

C’était par politesse que l’apprentie lui avait retourné la question, mais pas seulement. Elle ressentait bien un peu d’intérêt, au fond d’elle-même, pour les raisons de ce comportement inhabituel. Et si la conversation pouvait par là même se détourner de sa personne, elle n’allait pas s’en plaindre.

Résumé : Isbeil apprend à Alzyre la signification de ce jour particulier et ne répond pas sincèrement à sa question. Elle trouve que le templier se comporte étrangement, et s'interroge sur les raisons d'un tel changement.


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C’était son anniversaire, aujourd’hui.

Ah bon.

..

Tu parlais d’une célébration, il n’y avait personne !

Pas un mot dans les couloirs, pas la moindre réjouissance de quiconque, rien du tout. Ce n’était pas comme si elle était arrivée la veille, pourtant ! Et puis, je me suis rappelé de qui je parlais, de l’image qu’elle renvoyait auprès des autres : la mage bizarre qui vivait la nuit et ne quittait pas la bibliothèque, ou rarement, un peu neuneu et raccrochée à son cantique avec plus de ferveur qu’un gros lard plein de sous sur son gigot.

J’aurais pu faire un commentaire, une petite raillerie pour rehausser l’ambiance comme toujours, mais rien ne me vint. C’était un sentiment un peu familier qu’elle avait : la solitude. Je m’étais contenté de hocher de la tête en silence.

La question la surprit autant qu’elle me surprit, en vrai. Elle m’observa un instant, comme prise au dépourvue par une question si banale, avant de balbutier une réponse suspecte.

- « Je… Oui, tout va bien. »

Je n’avais pas l’impression qu’elle vivait le plus inoubliable anniversaire de sa vie, à attendre son frère dans une salle aussi vide et silencieuse. Un tic bref et discret la secoua, comme pour appuyer mes suspicions : je plissai des yeux. Oh, et puis bon, ce n’était pas mon problème, qu’elle passe une journée pas terrible ; tel fut le message contradictoire de mon haussement d’épaules. Je commençais à la cerner, elle ne serait pas du genre à faire une scène, et resterait toute polie dans sa misère. Je croisai les bras, perplexe. Mais ce n’étaient pas mes affaires, alors pourquoi ça m’emmerdait à ce point ?

- « Je vois ça. »
- « Et vous ? »

Ouh, habile. Elle ne voulait vraiment pas que je m’intéresse à elle. “Était-ce là un défi ?” Voilà la pensée de mon hémisphère droit. Le gauche par contre était totalement à l’ouest.

- « Moi ? Oh heu. Eh bien. »

Le regard avait dévié, et mes sourcils se froncèrent. C’était bizarre comme échange. Pourtant, il n’y avait rien d’extraordinaire, dans sa question, dans cette conversation. Pourquoi c’était bizarre ?! Je soufflai du nez, agacé par l’ordre inexistant dans mes pensées.

Oui. Elle me demandait si ça allait. Je croisai des bras, le regard vers la possible entrée où débarquerait en grandes pompes son frère.

- « Elle est bizarre cette journée. Ouais. »

Je lui glissai un regard, qui dévia très soudainement de sa route pour s’ancrer ailleurs, n’importe où ailleurs, en fait. J’eus le temps d’apercevoir dans cette infime pause ce regard posé sur moi. De la curiosité, une attention particulière qu’elle voulait bien me donner pour une fois. J’avalai ma salive, avant de me racler la gorge. Il me fallait à tout prix me ressaisir, c’était sûrement très visible que je sois autant à côté de la plaque.

- « Vous êtes très nerveuse pour quelqu’un sur le point de voir son frère. Vous êtes pas censée être impatiente de le voir, ou je sais pas .. De bonne humeur vu la date ? »

Il fallait réellement que j’arrête de me mêler de ce qui me regardait pas par ennui.


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« Moi ? Oh heu. Eh bien. »

Alzyre avait pincé les lèvres et un sillon s’était creusé entre ses sourcils. Des signes de contrariété qu’Isbeil reconnut, bien qu’elle n’en comprit pas la cause. Elle suivi son regard jusqu’à la porte. Si des bruits de pas s’étaient rapprochés puis éloignés au début de leur conversation, le seul bruit audible était maintenant celui de leur respiration.

L’apprentie mage patienta, laissant au templier le temps de trouver ses mots :

« Elle est bizarre cette journée. Ouais. »

Son comportement en était l’élément le plus étrange, mais Isbeil se garda de formuler cette réflexion à voix haute. A la place, elle l’observa plus franchement, la tête légèrement inclinée. Ses yeux bleus étaient clairs, dépourvus de tout voile et, malgré ses maladresses de formulation, son élocution l’était tout autant. Son armure, sans être rutilante, était entretenue et ses mèches blondes retombaient sur ses tempes en vagues souples. La nuit de leur rencontre, la flamme de la bougie combinée à l’obscurité les avait teintés de cuivre, et ce n’était que quelques jours plus tard qu’elle avait découvert leur couleur véritable, plus proche de celle du miel.

« Vous êtes très nerveuse pour quelqu’un sur le point de voir son frère. Vous êtes pas censée être impatiente de le voir, ou je sais pas... De bonne humeur vu la date ? »
« Bien sûr que je suis impatiente et heureuse de le voir. » rétorqua Isbeil.

La rudesse de son propre ton l’ébranla, et elle s’éloigna pour rejoindre la fenêtre la plus proche, se frottant les bras avant de les resserrer contre sa poitrine. Dehors, le ciel s’était assombri comme son humeur, et le soleil, bas et couvert, ne dispensait aucune chaleur. Un frisson parcourut son corps mince : elle avait toujours froid, ces derniers temps.

« Je suis heureuse de le voir. » répéta-t-elle plus bas.

Qu’Alzyre sous-entende le contraire la hérissait, mais ce n’était pas la seule raison pour laquelle ses propos l’avaient mis sur la défensive. Ils la renvoyaient aux non-dits, aux moments de gêne et de silence, aux murs physiques et immatériels. Ils la confrontaient à ses propres contradictions. Son frère lui manquait à chaque instant, pourtant elle se sentait parfois plus seule en sa présence que lors de ses nuits d’errance solitaire.

« C’est juste... »

Ses bras retombèrent le long de ses flancs. A quoi bon lui expliquer ? Ce n’était pas qu’elle n’en avait jamais parlé à personne ou qu’elle pensait qu’il ne pourrait pas comprendre : Alzyre était tout simplement loin du confident idéal. Dans un soupir et parce qu'elle n'osait pas complétement le repousser, Isbeil décida de s’en tenir à une explication de surface.

« Vous avez un frère ? Ou une sœur ? »

Elle n’avait jamais côtoyé la noblesse orlésienne, mais il était aisé de deviner que De Launcet n’était pas un nom roturier. Si l’on y ajoutait le fait que les premiers nés des bonnes familles ne rejoignaient généralement pas la Chantrie – qui exigeait de ses membres un abandon de tout titre et possession –  on pouvait facilement supposer qu’Alzyre n’était pas fils unique.

L’éventualité d’un point commun entre eux troublait Isbeil.

« Si vous ne les aviez pas vu depuis longtemps, ne seriez vous pas un peu nerveux ? »

Résumé : Avec sa question, Alzyre a touché un point sensible, et la réaction d'Isbeil le montre bien. Ne désirant pas s'étendre sur les raisons de son anxiété, mais n'osant pas non plus suggérer au templier de se mêler de ses affaires, Isbeil opte pour une nouvelle question doublée d'une explication plus superficielle.


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Alzyre de Launcet
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Templier du Cercle
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Peuple : humain
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Crédits : Julie "Shuploc" Damgaard
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Cette hargne, cet agacement dans sa réponse, m’avaient fait hausser les sourcils. Mais elle-même était surprise par une telle réaction, comme si elle n’y croyait pas vraiment, qu’elle devait se convaincre que c’était la vérité. Elle se mut vers la fenêtre dans une certaine lenteur, je ne pouvais que l’observer s’éloigner, et mes sens prirent le dessus à nouveau.

Elle dégageait un parfum fleuri, qui m’avait fait fermer les yeux pour mieux le deviner. L’odeur flottait avec volupté dans son sillage, comme une invitation discrète à la suivre dans son errance. Ses mots, en écho avec son affirmation de toute à l’heure, me sortirent de quelconque rêverie, me jetèrent sur la terre ferme sans la moindre douceur. Elle ne semblait même plus croire en ce qu’elle affirmait. J’ouvris les yeux et observai un instant sa silhouette, mise en valeur au mieux dans les habits modestes du Cercle. Quel dommage, en y pensant. Quelques rubans, quelques dentelles, de plus vibrantes couleurs et elle aurait la dégaine d’une dame.

- « C’est juste... »

Encore de l’hésitation. Je m’approchai, soufflant du nez, ce parfum de fleurs encore perceptible tel un appel à l’aide. Je restai à une distance raisonnable, me sentant de trop. Je pouvais observer la fine courbe de son nez et de ses lèvres depuis où j’étais dressé, et son regard, soudain lourd, ne pouvait se détacher de l’horizon vague qui s’offrait à elle.

- « Vous avez un frère ? Ou une sœur ? »

Cette question me prit curieusement au dépourvu. Déjà, une telle question démontrait une forme d’intérêt, ou une tentative de connexion. Quelque chose d’impensable quand on nous observait dans la vie de tous les jours au Cercle, que je m’ennuyais, qu’elle faisait sa vie, et que je venais l’emmerder.

Ma famille. Je n’avais pas trop eu le temps d’y penser, avant ce matin. Tous ces mois chaotiques en termes de planning de patrouille m’avaient bien servi, mais ce matin avait été très différent. C’était sûrement ce qui était inhabituel dans cette journée ; le passé qui revenait en force, simplement pour que tu te rappelles qu’ils existaient, avant de repartir comme des saints.

Je ne répondis pas tout de suite, regardant à mon tour par la fenêtre, les dents serrées. Elle se permit donc d’approfondir sa question, de mentionner ce qu’elle sous-entendait par cette question.

- « Si vous ne les aviez pas vu depuis longtemps, ne seriez vous pas un peu nerveux ? »

Je ne vais pas les revoir.

Ce constat devait être si simple, n’est-ce pas. Me dire que j’étais coincé ici, loin d’eux, dans la campagne marchéenne, à me lever et à me coucher à des heures pas possibles, à travailler, me saigner à l’entraînement, ..

Je m’étais rapproché dans ma réflexion, les mains solides dans mon dos. Une posture que j’avais volé à mon père, bon gré ou malgré moi, quand il était sérieux, réfléchi, qu’un problème s’imposait dans sa paperasse financière. Je détestais me dire que je pourrais un jour lui ressembler, mais si les romans m’avaient appris quelque chose, c’était que la ferveur et la rudesse ne venait jamais de sa mère. Le héros partait dans sa quête, faisait tout pour ne pas lui ressembler, mais au final, tout ne faisait qu’empirer ; à la fin du récit, il agissait comme lui, parlait comme lui, et commettait les mêmes erreurs.

Toucher son épaule de la mienne me ramena à l’instant présent, au Cercle de Starkhaven, loin de mes pires présages.

- « J’ai une sœur et un frère, je .. suis le petit dernier. »

Elise et Charles. Elise était la première ; une femme intelligente, distinguée, trop arrogante pour les pêtasses jalouses d’elle. J’avais passé une bonne partie de mon enfance dans ses bottes, à la cour ; elle m’avait présenté à ses amies lors de leurs salons littéraires. C’était un peu le paradis, elles étaient gentilles, on parlait de livres, c’était ..

.. si loin.

Un vertige ébranla un cœur déjà si lourd. Tout était si loin, et me voilà à l’opposé de mon ancienne vie. A se demander ce que je foutais, où était passé le petit garçon silencieux qui écoutait son aînée parler de philosophie et de romans d’amour.

Et puis, Charles. On se battait souvent, lui et moi : évidemment que Charles était le préféré de père, puisqu’il hériterait. Le nombre de fois où j’aurais voulu le faire tomber “accidentellement” d’un balcon, alors que dans le fond il n’y était pour rien. Mais il m’arrangeait, finalement : je n’avais jamais eu à me conformer aux exigences aiguës de père, à toute la discipline qu’il devait faire preuve ne serait-ce pour qu’il grogne une forme d’approbation sous son regard austère.

Je m’étais appuyé contre le bord en vieux bois de la fenêtre, le front contre la vitre. Rien que de penser à eux m’épuisait, alors les revoir. Que le Créateur me vienne en aide si ça devait arriver. Je me redressai lorsque je m’aperçus de ma posture, en quête d’un minimum de force, de dignité, pour ne pas m’effondrer en mille et un morceaux non plus.

- « Si j’étais amené à les revoir, je ne sais même pas si je viendrais à l’entrevue. Je n’ai pas envie de les voir, et je vis très bien sans eux. »

Mon ton avait repris un peu d’arrogance, ce qui était une bonne chose. Ma voix faillit trembler, ce qui était tout sauf tolérable. Je croisai les bras, les yeux plantés dans la fenêtre, à chercher dans cet hiver pas si froid que ça une forme de réconfort, avant de lâcher ces quelques mots avec une voix plus petite, moins .. comment dire.

- « Au moins, vous avez le courage de rester ici à l’attendre. »


Isbeil Byrne
Isbeil Byrne
Apprentie du Cercle
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Isbeil Byrne
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Alzyre était de nouveau trop proche. C’était à peine s’il avait réagi à son mouvement d’humeur, se contentant de combler en silence la distance qui les séparait. Le jeune homme s’était avancé par étapes, jusqu’à ce que l’apprentie sente son souffle dans sa nuque et que son épaule touche la sienne, y laissant une sensation électrique qui la cloua sur place.

Les bras croisés dans son dos, Alzyre regardait maintenant au dehors, et Isbeil cru presque qu’il n’allait pas répondre. Peut-être avait-il simplement voulu la pousser dans ses retranchements et n’attendait plus que de se voir concéder la victoire... Non. Il ne semblait tirer aucun amusement de la situation. Ses lèvres restaient collées, leurs commissures tombantes, loin du sourire triomphant et horripilant qu’il avait affiché lors de leurs rencontres précédentes.

« J’ai une sœur et un frère, je... suis le petit dernier. »

Silhouette esseulée devant le paysage morne et gris, le templier semblait plongé dans son passé. Isbeil devinait à la ligne avachie ses épaules que l’expérience n’avait rien d’agréable. Elle en conçut de la peine, car elle savait ce qu’était le regret de temps plus doux et plus simples.

La mélancolie, voilà ce qui expliquait son étrange attitude.

Isbeil hésita, des mots de réconforts se pressant sur sa langue sans qu’elle n’ose les prononcer. Elle n’en eut finalement pas besoin : Alzyre se redressait déjà dans un cliquetis d’armure.

« Si j’étais amené à les revoir, je ne sais même pas si je viendrais à l’entrevue. » lui avoua-t-il d’un ton qui avait gagné en fermeté. « Je n’ai pas envie de les voir, et je vis très bien sans eux. »

Sa posture était de nouveau irréprochable, toute en tension, comme si son corps luttait contre l’honnêteté désarmante de ses paroles. Cela rappelait à Isbeil la vitesse avec laquelle il s’était relevé lors de cette nuit de primeneige, ses tentatives pour reprendre l’ascendant sur la situation, puis la façon dont il s’était imposé à elle dans la cathédrale. Des démonstrations de volonté, une recherche de contrôle, à la différence qu’il ne cherchait plus à l’écraser de son autorité. Pas de raillerie, pas d’intimidation, seulement un désir de faire bonne figure qu’elle connaissait bien ; une vulnérabilité qu’il tentait de dissimuler, mais toujours perceptible et qui donnait à l’instant une consistance fragile. La mage craignait presque de le briser en respirant trop fort, gênée par l’impression de surprendre une intimité qui ne lui était pas destinée. C’était pour cette raison qu’elle avait réprimé son mouvement initial de surprise. Elle n’était pas naïve au point d’imaginer que toutes les familles étaient heureuses, mais entendre Alzyre affirmer que sa fratrie n’avait pas d’importance lui avait porté un coup au cœur.

« Je suis désolée, si je vous ai rappelé de mauvais souvenirs. »

Elle avait parlé à voix basse. Sur la vitre glacée de givre, le souffle du templier avait tracé un cercle qui s’estompait lentement.

« Au moins, vous avez le courage de rester ici à l’attendre. »
« Je ne parlerai pas de courage. » s’entendit-elle répondre.

Isbeil recula, tournant le dos à la fenêtre et à cet extérieur défendu. Trop de choses avaient changé dans sa relation avec Eiric, mais elle ne pouvait pas concevoir de vivre sans lui. La dernière fois qu’elle l’avait vue, Sénaste venait d’être jeté à terre par un Prince fou de colère, le tout sous le regard effaré d’Havenois à qui l’on venait d’apprendre le retour de leur pire cauchemar. Ils ne s’étaient même pas adressé la parole et s’étaient à peine écrit depuis.

« Je n’ai jamais songé à faire le contraire. Ce n’est même pas une décision consciente, juste... »

Un besoin. Isbeil s’interrompit alors qu’une sensation de chaleur naissait dans ses joues. L’espace d’un instant, elle avait oublié à qui elle se confiait : une personne qui jusque là avait semblé se faire un devoir lui rendre la vie difficile.

Résumé : La soudaine proximité d'Alzyre perturbe Isbeil. Lorsqu'il répond enfin à sa question, l'apprentie ne sait comment réagir à ces aveux, les émotions de l'instant se heurtant aux mauvais souvenirs qu'elle a de lui.


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Je n’aurais probablement pas dû venir jusqu’ici.

Mon corps entier était tendu. Mes dents étaient collées les unes contre les autres, comme pour empêcher beaucoup trop d’informations de sortir. Je ne devrais pas être dans cet état pour une foutue lettre. C’était ridicule, et puis vu comment ils m’avaient tous tourné le dos, c’était ridicule de s’en soucier. C’était ridicule que ça me tienne à cœur de la sorte.

Je pouvais sentir le malaise de la mage à me voir comme ça. C’était le pourquoi je m’étais redressé comme un soldat, le regard lointain, à minimiser les dégâts et les erreurs stupides. Elle parla à voix basse, mais je perçus chaque mot qu’elle prononça d’une voix douce et coupable.

- « Je suis désolée, si je vous ai rappelé de mauvais souvenirs. »

Evidemment qu’elle était désolée. Evidemment qu’elle se laisserait marcher sur les pieds, qu’elle ramasserait les pots cassés sans désirer froisser quelconque costume satiné. Une certaine colère monta en moi, mais je soufflai du nez pour me dissuader de simplement exploser sur elle. Ça ne servirait à rien. Les gens comme elle pourraient tout perdre, ils s’excuseraient comme si c’était leur faute, qu’ils le méritaient amplement pour une excuse ridicule. Une remarque glissa par contre de mes lèvres, un peu piquante, ou plutôt amère, comme une conclusion à toutes ces pensées qui bousculaient mon crâne de tous les côtés. Elle avait un courage que je n’avais pas, de par cette soumission de survie qu’elle arborait. Je n’enviais pas sa place, mais son manque de questionnement lui sauvait de bien des tourments.

- « Je ne parlerai pas de courage. »

Elle le savait, évidemment. Elle voulait voir son frère parce qu’elle n’avait personne d’autre qui l’attendait, dehors. Parfois, il valait mieux voir son ennemi que de ne voir personne, car l’être humain était comme ça des fois : à se sentir seul, n’importe qui devenait bonne compagnie.

Isbeil tourna les talons, le regard perdu. Je m’attardai un peu sur ses traits plombés par la conversation, ou par l’attente, probablement un peu des deux.

- « Je n’ai jamais songé à faire le contraire. Ce n’est même pas une décision consciente, juste... »
- « Une nécessité. »

Ce silence parlait tellement de lui-même que je ne pus me retenir de compléter. Mon regard était revenu sur la vitre troublée, distant au possible. Je n’avais pas envie de croiser son regard, de m’attirer sa pitié obligée pour ne froisser personne. Je poursuivis malgré tout ma complétion.

Ma bouche s’ouvrit, puis se referma. J’expirai lentement cet élan de parole, me disant que ça n’en valait pas la peine. Mais j’avais commencé, je devais bien dire quelque chose, alors je haussai des épaules avant de me reprendre.

- « Ne fondez pas tous vos espoirs sur des souvenirs erronés que vous jugez “heureux”. C’est un piège tentant. Sur ce .. »

Je tournai les talons à mon tour, conscient que je m’attardais trop de base déjà. Mes yeux glissèrent par accident une dernière fois sur elle, avant de fuir vers mon échappatoire.

- « Je vous laisse, j’ai à faire. »

Prenant ma posture la plus digne, mon ton avait été sec, un peu mordant peut-être. Mais je ne pouvais pas me laisser aller de la sorte. Je n’étais pas n’importe qui, et retomber dans ces travers de soumissions ne m’intéressait pas. Je m’entendis malgré tout glisser un étrange “Courage” à son attention, comme si cette retrouvaille avec son frère allait mal se passer.

Pas tout le monde naissait et grandissait dans une famille malheureuse.


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Entendre Alzyre compléter sa phrase avortée ne fit que redoubler la rougeur de ses joues.

« Ne fondez pas tous vos espoirs sur des souvenirs erronés que vous jugez “heureux”. C’est un piège tentant.»
« Je ne juge de rien. Ils l’étaient. » rétorqua Isbeil.

Le templier ne répondit pas, sûrement car ils avaient conscience tous les deux qu’il s’agissait d’une bien piètre répartie. Il n’y avait rien à répondre, et même si ses paroles n’étaient pas dépourvues de vérité, il avait tort en ce qui la concernait. Que savait-il de sa famille ? Du lien qui l’unissait à son frère ? Rien. Si elle n’était pas prête à faire le deuil de leur complicité passée, ce n’était pas parce qu’elle se berçait d’illusions.

N'est-ce pas ?

S'il y avait un domaine où la magie excellait, c'était bien la destruction.

« Sur ce... »

Alzyre se détourna. Isbeil ne manqua pas la sécheresse de son intonation. C'était peut-être là sa seule réaction à sa réponse.

« Je vous laisse, j’ai à faire. »

La compassion après la raillerie. L’hésitation après l’insouciance. La fermeté après la vulnérabilité. Alzyre revêtait enfin la peau du soldat qu’il était censé être, le dos droit, le port de tête haut et digne. Il multipliait les visages à une vitesse déconcertante, mais les Orlésiens appréciaient les masques, après tout.

Il prononça ses derniers mots si bas qu’elle faillit ne pas entendre. Un encouragement incongru, auquel elle répondit d'un salut maladroit.

Et il la laissa donc, de nouveau seule avec ses pensées.
 
Fin du RP


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