Sharp ears, sharp smile, sharp knife

Ielvin
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Artisan tisserand
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Ielvin
Personnage
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Peuple : Elfe.
Âge : 42 ans.
Pronom.s personnage : masculins.
Origine : Pas ouf.
Occupation : Tisserand, ex-petite frappe réformée.
Localisation : Typiquement le Bascloître ou Clattercraft. Décidément pas dans les embrouilles.
Pseudo : Mâo.
Pronom.s joueur.euse : elle.
Crédits : Ielvin © Harteus
Date d'inscription : 31/08/2021
Messages : 258
Autres personnages : Niklaus & Sibeal.
Attributs : CC : 14
CT : 12
End : 15
For : 12
Perc : 18
Ag : 16
Vol : 10
Ch : 18

Classe : Civil, niveau 2
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t362-ielvin-cretinemen
Sharp ears, sharp smile, sharp knifeCHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTÉ

Type de RP Classique.
Date du sujet 13 Gardien, 5:13 des Exaltés.
Participants @Lugh & @Ielvin
TW Aucun pour le moment.
Résumé Ielvin s'en va régler ses comptes (pacifiquement) au Carta dans l'espoir de récupérer l'argent qu'il est censé avoir gagné suite à un pari pendant le Grand Tournoi. Cependant, il ignore que le chef local du Carta n'est autre que son propre frère...
Pour le recensement


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[code]<ul><li><en3>13 Gardien, 5:13 des Exaltés.</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1044-sharp-ears-sharp-smile-sharp-knife#13493">Sharp ears, sharp smile, sharp knife</a></li></ul><p><u>@"Lugh" & @"Ielvin"</u> Ielvin s'en va régler ses comptes (pacifiquement) au Carta dans l'espoir de récupérer l'argent qu'il est censé avoir gagné suite à un pari pendant le Grand Tournoi. Cependant, il ignore que le chef local du Carta n'est autre que son propre frère... </p>[/code]



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Même le froid des mauvaises saisons ne suffit pas à venir à bout de la vermine des quartiers. À l'heure où les honnêtes gens se sont hâtés de rentrer chez eux, portes fermées et mains tremblantes autour de l'âtre de leurs foyers, il ne reste guère plus que le fond du panier du Bascloître pour encore errer dehors. Autant dire le fond du fond du panier de Starkhaven. Pourtant, Ielvin n'a jamais eu peur de la nuit, ne s'y est jamais senti autrement qu'à sa place. Fut un temps où il se sentait certes obligé de regarder par-dessus son épaule à chaque coin de ruelle à la recherche d'une ombre suspecte, d'un scintillement de lame, d'un bruit étranger, mais aujourd'hui sa méfiance s'est émoussée. Il n'a après tout, plus grand chose à perdre désormais. Dans l'anonymat des ombres, il peut être qui il veut, il n'a plus rien à prouver à personne.
Ainsi, nonobstant l'obscurité d'un voisinage aussi malfamé que mal éclairé, Ielvin n'a aucun mal à se repérer dans le dédale de rues étroites et gelées du quartier. Il sait exactement quels endroits sont les moins fréquentables et donc justement dans quels endroits aller réclamer son argent. Parce que oui c'est son argent. La belle somme qu'il a remporté suite au pari de la victoire de Mana. Et peu importe que cet argent ait été de base emprunté en partie à un collègue qui avait lui-même pris crédit chez un type du Carta, c'est lui qui a misé, c'est lui qui a gagné un point c'est tout.

Emmitouflé dans son écharpe de fortune, il s'approche d'un quatuor d'elfes aux gueules aussi sombres que son sourire à lui est large. Sourire ça ne coûte rien, lui a toujours répété sa moman. Et puis parmi l'attroupement il a repéré quelques têtes familières. Des gamins devenus vauriens, des p'tits gars avec qui il a joué il y a longtemps, si longtemps avant que lui comme eux n'aillent voir ailleurs, poussés par l'espoir d'une vie moins dure avant d'être ramenés de force dans le Bascloître, des cicatrices en plus et des rêves en moins. Peu importe l'âge, c'est tout le temps la même histoire avec les gens d'ici.

- Héééé ! Elgan, Riya ! Les salue-t-il en tapotant leur dos comme s'il retrouvait deux camarades au comptoir d'un bar.
Les deux interpelés s'échangent une oeillade surprise et répliquent en murmures menaçants, les babines presque retroussées quand ils lui demandent ce qu'il veut. Et Ielvin aussi sait montrer les crocs, mais il le fait autrement : il explique, toujours le sourire à pleines dents que oh le Carta lui doit toujours son argent. Mais si celui du Grand Tournoi. Oh il est certain qu'il s'agit d'un malentendu, que oui évidemment que le Carta a du prendre le temps de vérifier et revérifier que les comptes étaient bons mais vous voyez, il a vraiment besoin de cet argent. Puis d'abord il jure que les comptes sont bons, alors ça ne doit plus trop trainer pas vrai ? Parce que pour sûr, les preneurs de paris du Carta sont les meilleurs et les plus honnêtes de la ville alors il ne doute pas une seconde qu'ils vont lui donner son argent oui, oui.
Il parle tellement et il parle avec tant de candeur faussement exagérée que les quatre elfes se dévisagent en silence, attendant de voir qui perdra patience en premier et lui en collera une pour le faire taire. C'est finalement Elgan qui prend les devants, le bouscule en lui grognant de fermer son clapet avant qu'un de ses camarades ne le plante en pleine rue. Ielvin s'interrompt alors et l'observe avec des yeux ronds qui miment l'incrédulité tandis que s'ensuit une conversation à voix basse au sein de la petite troupe pour savoir ce qu'on doit faire de lui.

- Et pourquoi on l'amène pas au chef ? Propose l'un d'eux.

Tout le monde se tait. Est-ce vraiment une bonne idée ? Elgan semble mal à l'aise, Riya affiche un sourire mauvais. Les deux autres que Ielvin ne connaissent pas tirent toujours la gueule. Ils ne se doutent de rien. Pas plus que lui.

- Quelle merveilleuse idée ! Amenez-moi à votre superviseur, je suis sûr que nous pourrons trouver un arrangement ! Enchaîne alors le blond sans se douter qu'il est sur le point d'amèrement regretter ses mots.

Ni une, ni deux, Ielvin est attrapé par les deux bras. Ses yeux sont bandés rapidement, il proteste mollement, lâche une blague ( « Oh c'est pour me faire une surprise coquine c'est ça ? » ), se prend un coup de pied dans l'arrière-train en guise de réponse et est trainé à droite, à gauche, encore à gauche et puis de nouveau à droite. Et s'il ne sait pas réellement où on l'emmène, il note intérieurement chaque virage, mesure la distance entre chaque changement de direction et compte grossièrement le nombre e ses pas. Lui aussi n'est jamais trop prudent.

Au bout d'une dizaine de minutes, le voilà presque jeté à l'intérieur d'une mansarde à l'apparence abandonnée.

- Bouge pas, le borgne ne devrait pas tarder. Précise-t-on avant de fermer la porte.

Ielvin entend distinctement le bruit d'un loquet qui se verrouille mais n'y prête pas attention. Il retire le morceau de tissu sur ses yeux, époussette le bas de son manteau et tire un tabouret poussiéreux pour s'y asseoir, les jambes croisées. Ses doigts tapotent l'une des poches de son pantalon, s'assurent que sa dague est toujours là et puis s'entrelacent pour se poser sagement sur ses genoux.

Il n'y a après tout aucune raison d'en arriver là.
Il est sûr que ce chef du Carta est une personne de raison et même qu'il pourra suffisamment s'entendre avec pour ressortir d'ici vivant et avec son argent.

Il n'y a aucune raison pour que les choses se passent mal.





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« Vous avez quoi ? »

Il est des jours comme ça, où rien ne semble vouloir filer droit. Celui-ci avait pourtant bien commencé ; on pourrait même dire que Lugh s’était levé du bon pied. Une livraison à surveiller et un nouveau contrat à finir de négocier avec un receleur du coin qui s’était pointé faute de trouver commerce ailleurs. Les choses s’annonçaient sans encombres, avec la place prédominante qu’ils occupaient depuis le ménage des rats c’était du tout cuit.
Avec un peu de chance, il aurait même suffisamment de temps pour faire un tour du côté de Clattercraft et voir ce qu’il pourrait tirer des artisans du coin.

Sauf que leur partenaire en devenir avait les dents trop longues pour son propre bien et qu’au terme de leur réunion ils n’étaient parvenus à absolument rien (même pas un retour au point de départ, ils avaient régressé), que la garde avait rappliqué et failli les pincer et épingler leur marchandise et qu’il n’était visiblement plus du tout question qu’il puisse mettre un pied hors du bascloître.
Pendant que le dernier surveillait la mansarde, trois des elfes étaient venus le chercher pour lui expliquer ce qui l’attendait à l’intérieur, et pourquoi. A son grand désarroi.

« Mais qu’est-ce que ça peut bien m’foutre, à moi ? Au cas où vous l’auriez oublié j’ai d’autres choses à faire qu’m’occuper d’la gestion des paris, encore plus ceux qu’ont été pris pendant l’Grand Tournoi. J’sais même pas qui s’est occupé d’ça, ça v’nait d’chez nous ? C’est pas les nains qui gèrent ça habituellement ?
- On sait bi’n mais y voulait pas nous lâcher et on s’est dit qu’ça lui f’rait pas d’mal d’lui rap’ler qu’est-ce c’est qu’le carta et qu’c’est pas à lui d’nous d’mander des choses. On va pas lui donner quand même ? »

Lugh roula de l’œil en soupirant, mais leur emboîta le pas en direction de la cache où leur insistant "client" les attendait.
Mais c’était une bonne question qu’il posait. Est-ce qu’ils comptaient réellement payer leur dû aux vainqueurs des paris ? Les bons comptes font les bons amis, en même temps qui serait assez fou pour risquer de se retrouver dans les mauvais papiers de l’organisation… A défaut de pouvoir demander des comptes aux personnes qui s’étaient occupées de ce pan du tournoi il devrait sûrement aviser sur le moment. Au pire, il n’était plus à un peu d’attente près non ?

« Bon. Comment il s’appelle ?
- Euh…
Les trois elfes se jetèrent des regards en coin, chacun espérant que son voisin prendrait la parole. En vain.
- Vous m’ram’nez quelqu’un et vous lui d’mandez même pas quelque chose d’aussi simple que son nom ? Lugh n’avait pas élevé la voix, encore, mais le sifflement de ses mots était toute la menace dont il avait besoin, son œil se posant lentement sur chacun de ses hommes.
- Mais il est du bascloître, on l’voit souvent dans l’coin ! tenta laborieusement de s’expliquer Riya. Un roux un peu costaud avec un sourire d’mange-merde. Même qu’son métier c’est… c’est… Balbutia-t-il en jetant un regard de supplique à ses compagnons d’infortune, mais personne n’intervint pour l’aider, préférant admirer leurs chausses pour éviter de le croiser.
- Super, tu viens juste d’me décrire la moitié des elfes du bascloître. Ajouta-t-il d’un ton accusateur lorsqu’il devint évident qu’il n’aurait pas plus d’informations. La prochaine étape c’est quoi, qu’il a les oreilles pointues ? »

Pour seule réponse, Lugh écopa d’un regard implorant auquel il répondit d’un soupir résigné. Rien ne servait de s’acharner sur eux, le mal était fait maintenant. Plus qu’à espérer qu’ils soient plus vigilants à l’avenir… Il allait tout de même falloir qu’il ait une petite conversation avec eux une fois que le problème serait réglé, apparemment rappeler les bases ne serait pas de trop.

« Elgan, tu vas m’chercher Ogam. Parce que j’suppose qu’vous savez pas non plus combien on est censé lui d’voir, hein ? » Silence. « Bien c’que j’me disais. Tu lui dis d’regarder tous ceux qu’ont parié sur la pirate pendant l’tournoi puis d’rameuter fissa, compris ? Si vous trouvez rien, vous vous débrouillez et vous m’ramenez quand même quelque chose. Et vous m’dérangez pas. C’est moi qui vous f’rai signe quand j’veux vous voir. Compris ? »

Un hochement de tête plus tard et Elgan détala, avant que le borgne ne fasse signe à Riya de lui déverrouiller la porte un peu plus loin –juste assez pour que son occupant ne puisse pas les entendre même s’il lui était venue l’idée de coller son oreille à la porte.
Alors que le loquet cliquetait et que le lieutenant posait un pied dans le cabanon, l’idée lui vint qu’il n’avait pas pensé à s’assurer qu’il avait bien été fouillé. Il pesta intérieurement d’un oubli qui pourrait s’avérer dramatique mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière.

Si seulement ç’avait pu rester son principal problème.

Dès que son œil fut habitué à la pénombre à peine éclairée par l’entrebâillement de la porte ouverte et que son regard eut scruté le visage de leur visiteur son cœur manqua un battement. Ou alors son sang ne fit qu’un tour. Difficile à savoir ce qui le chamboulait réellement tandis qu’il prenait une profonde inspiration pour contenir la moindre expression de surprise.

C’était trop con. Huit années passées à l’éviter soigneusement et le surveiller de loin lorsque c’était possible, tout ça pour retomber sur lui comme ça ?

« Laisse-nous. Et r’ferme la porte derrière toi. »

Souffla-t-il à l’attention de Riya qui lui avait emboîté le pas, son regard ne quittant pas la figure de l’elfe assis devant lui, ignorant de fait l’expression de surprise de son acolyte. C’était à peine s’il parlait d’Ahti aux personnes qui les avaient connus à leur glorieuse époque, il ne comptait pas s’étendre plus sur ses filiations maintenant.
Il attendit que la porte claque derrière lui avant de continuer à parler, sa posture parfaitement recomposée. Le dos bien droit, les épaules rejetées en arrière, l’air suffisant. Il avait toujours été plus petit et frêle que son frère mais qu’il soit assis lui permettait de le surplomber temporairement et les épaisses couches qu’il portait avaient au moins le mérite de faire croire à une carrure plus imposante.
Et les mains résolument accrochées derrière son dos, s’interdisant ainsi tout risque de signer par mégarde, comme il en avait pris l’habitude lorsqu’il prononçait certains noms. Ce n’était plus une intimité qu’il acceptait de partager avec lui.

« Ielvin… »

Prononça-t-il d’une voix traînante, étirant les syllabes d’un ton mielleux.

« Comme on s’retrouve dis-moi. Je t’ai manqué ? » Le "pas toi" qui aurait pu suivre resta en suspens. « Toujours à fureter du côté des gens louches à c’que je vois… »

Un sourire qu’on aurait presque pu décrire comme enjôleur étira ses traits, s’il ne dissimulait un soupçon de menace. Il ne cherchait même pas à camoufler le manque de sincérité de ses paroles –s’il avait pu nourrir le moindre doute de son repenti lorsqu’ils avaient été séparés, découvrir la nature de sa relation avec Manaohani était toute la confirmation dont il avait eu besoin. Comme un insecte est prêt à se brûler les ailes pourvu qu’il ait pu s’approcher de la lumière, son frère était incapable de renoncer totalement à la vie dans les ombres. On a ça dans l’sang.

« Comment vont tes fesses ? »


Résumé :  Lugh est pas content qu’on le dérange avec des affaires qui le concernent normalement pas. Il l’est encore moins quand il découvre que l’instigateur de cette histoire n’est autre que son très cher frère. Il essaie peut-être de se rendre plus menaçant qu’il ne l’est vraiment.

[Je jure que je voulais pas les faire passer pour des idiots, mais j’ai tiré trois fois à pile ou face et chaque fois c’est tombé sur "ils savent pas"  ]
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Les minutes défilent dans la pénombre et avec elles quelques murmures au loin, à l'extérieur. Ielvin s'est levé de sa chaise, curieux comme toujours, s'est approché de la porte dans l'espoir d'attraper quelques bribes de conversations mais les voix sont trop distantes pour former des phrases qui ont du sens. Il se demande si c'est une femme qui va venir lui parler. Il n'a visiblement pas écouté ce qu'on lui a dit avant de l'enfermer. Ce serait bien que ce soit une femme, avec un peu de chance il pourra lui faire les yeux doux. Mais d'ailleurs il pourrait aussi bien le faire avec un homme. Pas de discrimination même pour le Carta tiens, qu'il songe en regagnant son tabouret.

Le blond baille à s'en rompre la mâchoire quand un cliquetis le fait se redresser. Quelqu'un vient de déverrouiller le loquet. Ses yeux se plissent lorsque la porte grince et fait entrer brièvement un morceau de lumière aussitôt étouffé par la silhouette d'un autre elfe.
Il faut quelques secondes à Ielvin pour reconnaitre de qui il s'agit.

Le premier réflexe de Ielvin c'est de sentir son coeur bondir dans sa poitrine. C'est comme une étincelle qui s'allume dans ses yeux, qui jaillit sans prévenir au fond de son torse : Ielvin est content de voir son petit frère parce que la joie ça ne s'explique pas, la joie c'est instinctif, c'est naturel. Comme un gros chien qui est content de retrouver sa meute. Ça ne se contrôle pas.
Et d'instinct, encore, il penche un peu la tête, attend le moment où l'ombre de cadet se divisera en deux, où derrière Lugh apparaitra Ahti. Parce qu'il n'y a pas de Lugh sans Ahti et inversement.
Puis l'étincelle éclate. Elle devient comme un courant électrique, un coup dans le thorax.
Ah oui c'est vrai.
Du dos de Lugh c'est Riya qui émerge.
Qu'il n'y a plus d'Ahti. Plus de jumeaux.
Le coeur se pince, il ne bondit plus à la façon d'un chien qui s'excite au retour de son comparse canin mais plutôt à celle d'une bête qu'on vient de mettre en cage. Des battements féroces qui résonnent jusqu'à ses tympans quand le sourire s'efface pour devenir grimace et que les dents grincent parce qu'il fait enfin le lien. Le borgne... Le borgne... Ah ah... Le bor-gne.
Il fallait que ce soit lui.

Ielvin lève le menton. Dans ce trou à rat mal éclairé il ne peut pas bien distinguer les contours de son visage et c'est tant mieux. Ce n'est plus son visage, celui que leur mère lui a donné, celui d'Ahti. Il ne le reconnait pas cet elfe roux, cet elfe seul avec sa gueule balafrée. Ce n'est pas Lugh. Ce n'est plus Lugh. Sans Ahti il n'y pas de Lugh.
C'est un imitateur, un faux, un moins que rien.

Pour une fois, Ielvin est resté muet. Il s'est levé, a regardé Riya quitter les lieux sans rien dire les laissant en tête à tête avec tout le temps du monde pour se toiser après ces années à s'esquiver l'un et l'autre.
D'un coup, il n'est plus question de faire les yeux doux, plus question de se montrer aimable et encore moins de jouer les fanfarons. La posture de Ielvin est également droite, aussi raide que celle de son adelphe. Il croise les bras pour lui jeter ce regard dur, les jambes légèrement écartées, le torse bombé, dans la même position que celle qu'adoptait leur père lorsqu'il était sur le point de leur faire comprendre à quel point ils étaient chacun une honte pour cette famille.

- Lugh. Le nom lui érafle la gorge. Ce n'est pas Lugh. Ielvin serait incapable de détester Lugh.

Il s'approche de quelques pas, se souvient qu'il est plus grand que lui, un peu plus imposant. Des deux, c'est lui qui a la carrure de travailleur de leur pater, ce géniteur qu'il s'est promis de ne jamais devenir il y a longtemps. Il se souvient des nombreuses fois où il profitait de sa taille, de sa force pour maîtriser le rouquin, lui tirer les cheveux, les joues, les oreilles, lui voler son casse-croûte, lui dire qu'il l'aime à la façon des enfants turbulents avec les mains, avec les pieds, avec les dents parfois. Il n'y avait qu'à deux contre un que Ielvin devait hisser le drapeau blanc.
Mais ce soir il ne sont plus que deux. On dit jamais deux sans trois mais il n'y aura plus jamais de trois.

Le ricanement qui sort de ses propres lèvres lui laisse un goût amer à l'arrière de la bouche. Comme si c'était du venin et non des mots qu'il crache :

- Pardon mais alors en termes de mauvaises fréquentations venant de toi c'est la Chantrie qui se fout de la charité. Les mauvaises idées, peut-être que Ielvin les avait plantées quand ils étaient jeunes, tout jeunes mais ce n'est certainement pas lui qui les a faites germer. Lui ne voulait pas y aller ce soir-là. Je vois que tu t'es bien occupé pendant tout ce temps. Le ton est accusateur comme jamais.
Et c'est bien une des rares fois où il n'est pas content qu'on mentionne ses fesses. La pique lui arrache un rictus mauvais. Elles vont parfaitement bien mes fesses, d'autant plus que je n'ai pas eu à les vendre au Carta moi. Tu veux les voir ?

Il a envie de le baffer et de lui hurler de lui rendre son frère, ses frères. D'arrêter de faire semblant d'être Lugh ou alors mieux jouer la comédie parce que cette pâle copie ne lui ressemble que grossièrement.
Mais il se recule, se rassoit sur le tabouret, croise les jambes, ne décroise pas les bras, s'accroche à cette expression sombre, fermée presque méprisante qui a voilé sa figure.

- Bon c'est bien beau tout ça mais tout ce petit manège ne m'amuse pas. À qui je dois parler pour avoir mon argent ? Tu peux dire à ton chef d'arrêter de nous faire perdre notre temps à tous les deux et de venir me parler. Promis je ne vais pas le manger.

Pas de bonsoir, pas de comment tu vas. Ils ont passé ce stade depuis longtemps. Il n'y a plus de ça entre eux. Après tout ce n'est pas Lugh, ce ne peut pas être le frère qu'il a vu naître et grandir toutes ses années, le fils de sa mère, sa mère qui a toujours fait de son mieux pour qu'ils ne tournent pas mal.
Pour qu'ils ne deviennent pas ça.

Deux vauriens qui trainent avec le Carta.





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C’était étrange ; entendre son nom prononcé par une voix familière d’une manière inconnue. Il pensait déjà connaître toutes les inflexions que cette unique syllabe pouvait infléchir dans la voix de son frère mais celle-ci ne ressemblait à rien qu’il eût déjà prononcé. Même les protestations exprimées ce fameux soir, la manière dont ils s’étaient feulés dessus l’un l’autre les jours qui avaient suivies –leurs dernières conversations, emplies d’amertume– n’avaient rien à voir avec ça.

Il n’aurait pas cru que la désapprobation d’Ielvin sur ce simple mot le troublerait, soupçon de réaction enfantine triste d’avoir déçu son aîné soigneusement camouflé derrière ses airs fiers.
Mais bien vite l’émoi s’effaça au souvenir d’une porte claquée, comme si Riya les avait quittés une seconde fois, le laissant seul dans la pénombre d’un taudis insalubre. Seul, doublement seul, avec sa culpabilité et sa gueule fracassée pour seules compagnes.
C’était Ielvin qui l’avait abandonné, lui rappelait ce claquement sourd, Ielvin qui ne pouvait que se blâmer lui-même pour l’avoir forcé à trouver comment survivre seul, lui susurrait la rancœur qui l’assaillait plus violemment que jamais.

Que pouvait-il bien avoir à faire de l’avis d’un fuyard, d’un traître ?

« Pardon mais alors en termes de mauvaises fréquentations venant de toi c'est la Chantrie qui se fout de la charité.
- Il semble bon d’te rappeler qu’ici, y en a qu’un d’nous deux pour avoir dit vouloir s’éloigner d’tout ça. »

La posture empruntée par Ielvin ne lui était toutefois pas inconnue, ne pouvant contenir une brève grimace à la manière dont il tentait de paraître menaçant. Lugh n’avait pourtant pas bronché lorsqu’il s’était rapproché, à peine levé la tête pour pouvoir continuer de le regarder dans les yeux, les doigts toujours emmêlés dans son dos –quoiqu’un peu plus lâche désormais, prêts à bondir à son secours si son frère venait à se montrer agressif.
Bombant un peu plus le torse en réponse inconsciente à son air de paternel désappointé, le borgne comptait bien lui démontrer qu’il ne le craignait nullement. Mais qu’espérait-il ? Qu’il ait peur, s’excuse et le laisse partir comme s’il ne s’était jamais rien passé ? Il était sur son terrain ici, maître des elfes qui traînaient aux abords de la cahute.

- Je vois que tu t'es bien occupé pendant tout ce temps.

Lugh haussa les épaules, le geste nonchalant exprimant parfaitement le désintérêt qu’il éprouvait au reproche qui lui avait été asséné, et auquel il ne daigna pas même répondre.

« Elles vont parfaitement bien mes fesses, d'autant plus que je n'ai pas eu à les vendre au Carta moi. Tu veux les voir ?
- Non, à c’qu’on m’a dit tu préfères les montrer aux pirates en c’moment. J’leur laisse ce privilège. »

Référence sans aucune subtilité à sa liaison avec Manaohani ; une autre fréquentation douteuse. Tiens donc. Vraiment rangé, le garçon ?

« Bon c'est bien beau tout ça mais tout ce petit manège ne m'amuse pas. À qui je dois parler pour avoir mon argent ? Tu peux dire à ton chef d'arrêter de nous faire perdre notre temps à tous les deux et de venir me parler. Promis je ne vais pas le manger.
- Mon chef ?... Lugh resta interdit quelques instants d’incompréhension, avant de mieux comprendre l’implication de ses mots. Il rejeta la tête en arrière afin d’accompagner son rire franc du mouvement désordonné de ses cheveux sur ses épaules –le geste bien trop théâtral pour être sincère. Oh, Ielvin… S’il devait avoir peur de crocs, ce s’rait certainement pas des tiens. Et… il s’trouve que celui auquel tu veux t’adresser les craint pas plus. »

Il s’avança de quelques pas vers la tabouret où se trouvait Ielvin, lentement, profitant allègrement qu’il soit assis pour le surplomber désormais.

« Vois-tu, comme tu l’as si bien dit, j’ai pas perdu mon temps ces dernières années… Il s’arrêta juste avant d’être à portée de bras. De sorte qu’c’est moi qui m’occupe du bascloître désormais. Il ajouta une emphase toute particulière sur le mot, un sourire carnassier aux lèvres, guettant la réaction de Ielvin à cette annonce. Puis il se recula, reprenant à son tour sa position initiale. Mais t’as raison sur un point : on a tous les deux mieux à faire. Enfin, moi en tout cas, toi… Il balaya la suite d’un geste de la main, avant de les croiser sur son torse lui aussi. Alors ? T’as de quoi prouver qu’on t’doit d’la maille ? »

Pour être totalement honnête il ne savait même pas s’ils fournissaient bien la moindre preuve, à ne jamais s’être intéressé aux paris du carta. Et pour quoi faire de toute manière, il n’aurait su que faire de tous ces chiffres alignés les uns à la suite des autres.
Mais si tel n’était pas le cas, et qu’il s’en sentait suffisamment clément, peut-être laisserait-il tout de même l’opportunité à Ielvin de repartir avec son argent… à condition qu’il le satisfasse à son tour de certaines informations. Concernant une certaine pirate dont il était proche, par exemple.


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Âge : 42 ans.
Pronom.s personnage : masculins.
Origine : Pas ouf.
Occupation : Tisserand, ex-petite frappe réformée.
Localisation : Typiquement le Bascloître ou Clattercraft. Décidément pas dans les embrouilles.
Pseudo : Mâo.
Pronom.s joueur.euse : elle.
Crédits : Ielvin © Harteus
Date d'inscription : 31/08/2021
Messages : 258
Autres personnages : Niklaus & Sibeal.
Attributs : CC : 14
CT : 12
End : 15
For : 12
Perc : 18
Ag : 16
Vol : 10
Ch : 18

Classe : Civil, niveau 2
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t362-ielvin-cretinemen
(Shame about your neighbourhood)

Ils ont l'air fier tout les deux à se regarder l'un et l'autre la poitrine gonflée et le menton relevé comme s'ils se mettaient au défi d'en venir aux mains (aux dagues ?). C'est un jeu qu'ils connaissent bien, celui des frères insupportables qui partagent leur affection à coups de poings et de dents. De la mauvaise marmaille du Bascloître qui se chamaille pour un rien. Mais à l'époque, ah à l'époque, malgré les rouler-boulers dans la boue, les vêtements déchirés et les bleus sur les genoux, ça finissait toujours bien sous les cris du père et les soupirs de la mère. Si le Créateur vous a fait frères c'est pour que vous veilliez les uns sur les autres. Mais Ielvin n'a jamais cru au Créateur. Dommage. Il ne baisse les yeux que pour chercher les mains de son cadet. Toujours regarder les mains. Il n'est plus question de tirer les cheveux ou de pincer les bras aujourd'hui. C'est un jeu de dagues et de regard désormais.
Après tout ce n'est pas Lugh qui se tient devant lui. C'est un inconnu. Un inconnu qui pourrait très bien le planter. L'inverse est tout aussi vrai.

Le commentaire sur les pirates le fait assez tiquer pour lui extraire un sourire narquois aux allures de grimace.

- Ooooh à t'entendre, je croirais presque que tu es jaloux.

Qu'est-ce que ça peut lui faire s'il s'acoquine avec les marins du port de Cairnayr ? Surtout avec la plus fougueuse des pirates. Une pirate qui n'a (n'avait) pas de bateau.

Mais le rire de Lugh (du faux Lugh) le prend au dépourvu. Le blond le regarde sans comprendre pourquoi cette comédie et vient à se demander s'il ne devrait pas rire lui aussi. Au fond de lui il a l'espoir, l'espoir stupide et éphémère que tout ceci n'est que vraiment un jeu. Une mauvaise blague. La farce de l'année. Il s'attendrait presque à voir Ahti bondir dans la pièce avec des cotillons. Mais ce serait trop beau pour être vrai n'est-ce pas ? L'idée meurt aussi vite qu'elle nait, aussitôt remplacée par ce mélange de frustration désillusionnée qui tourbillonne au fond de son estomac.
L'elfe ne bouge pas son saint séant de son tabouret, laisse l'autre s'approcher. Comme il a grandi Lugh, comme il sait se montrer menaçant avec sa gueule balafrée et ses petits airs théâtraux (cette comédie la tient-il de lui ou est-ce lui qui l'a toujours imité ?). Ah le Carta lui va bien. La perspective que vraiment, pour une fois, c'est lui qui pourrait réellement perdre la face face à ce (faux) petit frère lui semble de plus en palpable. Ielvin déteste l'admettre. Et il déteste ce qu'il est en train d'entendre. Il se déteste tellement qu'il ne se permet pas une seconde de laisser le choc de l'horreur transparaitre sur son visage. Non l'ainé reste là, immobile, la figure dure, les sourcils froncés.

- Tu sembles fier de toi. Inutile de dire que lui, lui n'est pas fier de lui. Lui pense à leur maman et même à leur pater et à combien les deux seraient horrifiés, pire, déçus, de voir que l'un de leur chérubins est devenu ce genre de vermine dont ils ont toujours voulu les tenir à l'écart. Ah c'est décevant oui. Décevant de prévisibilité. Tu attends que je te félicite ? Lentement - car lui aussi a le sens de la mise en scène, il décroise les bras et se met à applaudir. Clap, clap, clap. Un écho sans joie. Félicitations. Père doit se retourner dans sa tombe. Et maman, ah maman il préfère ne pas en parler. La pauvre mérite qu'on la laisse tranquille. Je suppose que c'est un peu ce que vous - Il se mord la lèvre. - ce que tu as toujours voulu.

Mais bien parlons affaire puisqu'ils sont visiblement là pour ça et pour plus rien d'autres. Parlons comme des grands.

- Des preuves ? Un peu près l'intégralité de la ville peut t'affirmer que oui c'est bien Mana qui a gagné. Même le Prince en personne. Tu n'étais pas à l'inauguration de la Cathédrale ? Commence-t-il à baratiner avant d'enchérir. J'ai la parole de ton donneur là. Un nain comme tous les autres, grand comme ça, la barbe, gros pif, haleine de poney, brun. Bref un nain quoi. Bhardoc, Bardcul, Bard-truc qu'il s'appelle. C'est pas comme si vous donniez des relevés maintenant. Même qu'il m'a cassé l'cul à m'dire que ce serait la sauvage qui gagnerait. Fin bref, c'est pas compliqué quand même, y'a pas trois milles elfes blonds qu'ont parié autant sur Mana ! Parce que franchement quitte à faire partie du Carta autant que l'autre fasse les choses bien. Ils savent compter au Carta quand même ?
Écoute c'est vraiment pas compliqué, je vais pas t'apprendre le métier. Mais un peu quand même. Si vous honorez pas vos dettes plus personne viendra parier chez vous alors vraiment la plus sage des choses à faire c'est de m'filer la thune d'accord ?

Oh mais oui Ielvin sait très bien que justement, un bon type de Carta ne laisserait pas un bougre comme lui repartir avec autant d'argent. Même si c'est de l'argent honnêtement gagné. Mais famille ou pas, les affaires sont les affaires.
Y'a plus beaucoup de famille qui tienne de toutes façons.





The art of losing isn’t hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.
One Art, Elizabeth Bishop.

Sharp ears, sharp smile, sharp knife 1f351 Séant-Criblé du Grand Tournoi de Starkhaven Sharp ears, sharp smile, sharp knife 2747
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