Type de RP Classique
Date du sujet 3 Marchiver 5:13
Participants Galaad De Sarya - Sioned Meahger
TW Luxure, Prostitution.
Résumé Galaad se rend au Laurier Carmin afin d'avoir quelques réponses pour son travail.
Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>DATE DU RP</en3> : <a href="LIEN DU RP">TITRE DU RP</a></li></ul><p><u>NOMS DES PARTICIPANTS.</u> RÉSUMÉ DU RP.</p>[/code]

La plupart du temps, c’était la nuit que le Laurier Carmin gagnait en vie, vibrant de manière bouillonnante et vivifiante. Avec le coucher du soleil et le refroidissement encore plus extrême de l’extérieur, les bordels semblaient plus attisants que jamais. Après tout, quelques petites pièces, et le tour était joué - des bras étaient lancés à votre cou, les draps doux promettaient de ne pas être les seuls à vous tenir au chaud, l’encens qui, vous envoûtant, vous promettaient les plus belles histoires lointaines, dignes de la sophistication de Tevinter ou des passions d’Antiva...

Mais ce matin-là, quelques clients s’étaient rendus au Laurier Carmin, “Et de très bonne heure”- songea Sioned. Était-ce le nouvel an, qui les avait mis tous frénétiques?! Était-ce l’annonce de cet Enclin? Qu’importait vraiment, du moins qu’ils ramènent leur bourse avec? Depuis la Nouvelle année, Sioned s’était totalement dévouée au Laurier Carmin, l’établissement se voyait fleurir de plus en plus depuis le tournoi et l’annonce de l’Enclin. L’effort de l’intendante et de la maquasse portait ses fruits chaque jour et en cette fraîche matinée de Marchiver, Sioned ne comptait pas voir cela changer.

Se rendant au Grand salon, alors qu’elle avait designé quelques cocottes à leur clients habituels, l’intendante du Laurier Carmin se retrouva face à un tout nouveau client, qui s’y était installé, comme si il y était tout accoutumé.
Déjà seulement de l’observer, Sioned pouvait entrevoir qu’il était jeune, aux airs de bourreau de coeurs - le genre dont raffollaient certaines des catins. Le dévisageant, elle savait déjà lesquelles seraient ravies de l’avoir, mais aussi lesquelles plairaient au nouveau-venu. Oeil observateur.

“ Soyez le bienvenu, ser.”  - annonça-t-elle, accompagnant sa voix mielleuse d’une élégante révérence, un brin théâtrale. Si elle n’était en aucun cas pourvoyeuse de services, la jeune veuve savait très bien jouer de ses atouts. Un côté qu’elle avait longtemps appris à mettre en avance, et qui, à présent, lui venait assez naturellement.  
Le discours du bonhomme, elle l’avait entendu maintes et maintes fois.  Un sourire amusé se traça sur ses lèvres, fronçant légèrement des sourcils aux potentiels noms qu’il lui attribuerait.

“ ‘Délice sucrée’?“   elle plaça son poing renfermé contre sa hanche, se balançant quelque peu de droite à gauche en observant ce qui ne pouvait être qu’un antivan. “ Me voilà déçue de ne pas avoir été nommée ainsi à ma naissance. Et pour cause! Vous devrez m'appeler simplement Sioned, l'intendante. “  

Elle marqua une pause, et d’un geste charmant, vint attirer une des courtisanes auprès d’elle, la lui proposant.
“ Mais Dasyra aime bien qu’on l’appelle noms en tous genres… ” Sioned cligna de l’œil et avec douceur, rangea les beaux cheveux de feu de l’elfe -aux bras fins et visage de fée- sur le côté, mettant en évidence sa farouche chevelure de feu. Celle-ci, encore plus gracieuse que la brune, vint prendre place sur l’accoudoir du fauteuil du nouveau client, plaçant le chapeau de Galaad sur sa propre tête et lui adressant un sourire aguicheur.

Sioned, satisfaite du petit tour, sourit à l’antivan matinier.
“ Vous plaît-elle, Ser Galaad? Nous avons aussi des blondes. Mais... tout le monde aime les rousses, n'est-il pas? ”

Pas un amateur de bordels?

Sioned cligna des yeux lorsqu’il lui déclara tout ceci sans broncher, sans hésiter à la vue de la rousse - comme jeune homme l’aurait certainement fait. Avait-il une préférence pour les hommes? L’avait-elle complètement mal lu? Désaxée, l’idée s’envola bien vite: encore un qui se plaisait à se faire une fixation sur elle, alors qu’elle ne travaillait pas aussi… directement avec les clients.

Elle présenta une mine amusée, et d’un seul regard, excusa Dasyra de leur présence. L’elfe, à la souplesse et grâce infinie, se leva, déposant le chapeau de Ser Galaad à nouveau sur sa tête, pour disparaître quelque part derrière le fauteuil du nouvel-arrivant et rejoignant ainsi l’un des autres visiteurs du bordel.

L’antivan n’avait pas d’opprobre à étaler tout de suite sa nécessité. L’intendante croisa un bras sur son ventre, et l’observa dire avec amusement. Un marchand… d’informations? Voilà qui pouvait être intéressant à avoir sous la main - et ça, sans double sens. Au mot « capitaine », son coeur s’était sérré quelque peu, sans trop savoir pourquoi. Peut-être car c’était une possible accointance de Paco?

La brune s’était approchée, afin qu’ils parlent le plus discrètement possible, sans que cela ait l’air suspect. Le bureau de Vera était occupé, donc ils allaient devoir faire avec, ici, calmement.

“ Ser, nous n’avons pas pour habitude de révéler des informations à propos de nos clients. Vous comprendrez certainement… ” elle soupira, quand même piquée de curiosité - avant de demander plus furtivement encore. “ A-t-il un alias, ce Messer? Comment est-il? ”  Car à tout vous dire, il y avait tellement de clients, aux consonances si semblables, qu’il serait peut-être plus facile de le décrire que de le nommer.

Sioned écouta le récit avec attention, prêtant une oreille attentive à ce petit récit, comme s' ils jouaient à un jeu de devinettes. Scrutant habilement la salle, elle conclut qu’il lui était possible de se poser sur l’accoudoir du fauteuil adjacent à celui de Galaad, et y resta posée élégamment, croissant les bras par-dessus sa cuisse.
L’intendante n’avait guère d’autre à faire en cette matinée calme, donc elle pouvait se donner au luxe d’aider - ou du moins écouter- l’antivan intriguant.  

Maxwell Siffo - ce nom ne lui était pas étrange, mais dans sa tête, elle ne parvenait pas encore à lui attribuer un visage ou une carrure. Mine songeuse, Sioned pinça légèrement ses lèvres, comme pour mieux réfléchir.  

« À moins que mon commanditaire veuille lui offrir les mêmes prestations qu'il reçoit ici… »

L’intendante lâcha un rire fugace, lui lançant aussitôt en retour : “ Je doute que votre commanditaire ait les mêmes atouts que nos filles!  ” C’était une évidence!
Plus sérieusement, son faciès changea alors qu’il lui fit part d’une courte description du bonhomme en question.  À présent, la veuve savait parfaitement de qui parlait-il.

“ C’est possible… je crois reconnaître votre description. ” L’air néanmoins circonspect, elle le détailla un peu plus, d’une petite méfiance qui était compréhensible. Un jeune homme, sorti de nulle part, ayant ignoré les charmes naturels de Dasyra. Ce qui traduisait qu'il était borné au point de ne pas oublier son train de pensée. C'était admirable et effrayant à la fois.
Sans perdre son éloquence, Sio lui retorqua: “J’espère qu’il n’est pas mit dans de vilains pétrins, il serait fâcheux de perdre un si fidèle client. Quant à vous, je ne vous ai jamais vu ici, Ser. Vous êtes arrivé récemment? ” Plus discrètement encore, continua: “ Quel genre de service proposez-vous à vos clients? Je ne suppose pas que vous soyez à sa recherche pour lui faire de la simple conversation? ”

Ses yeux bruns se plissèrent, comme pour scruter toutes ses expressions faciales à venir.

Il était satisfaisant de voir que l'intendante avait une parfaite mémoire des personnes qui fréquentaient son établissement. Avec l'aide d'une courte description, elle indiqua à notre héros qu'elle savait qui il cherchait. La mission allait pouvoir continuer, cependant, et il fallait bien reconnaître que c'était une évidence, Sionned demanda à en savoir plus sur le jeune homme. Quoi de plus normal après tout, il fallait prendre ça comme un jeu, en dire assez pour avoir ses faveurs, mais suffisamment peut pour que ce ne se retourne pas contre vous. Galaad faisait partie de ceux qui pensaient dur comme fer que le savoir c'était le pouvoir. Plus vous en savez sur les gens, plus vous aurez de facilité à les amener là où vous voulez et moins ils en savent sur vous, plus maigre seront les chances qu'ils utilisent leurs connaissances contre vous. La vie était simple au final, compliquée, fourbe, mais diablement simple.

Tout en la regardant quelques secondes, toujours en arborant un léger sourire digne des plus grands séducteurs, Galaad reposa de nouveau son chapeau sur la petite table. Après tout, il n'était pas convenable pour un gentleman de porter un couvre-chef dans un établissement.

Galaad De Sarya - Vous ne m'avez jamais vu ici ? Si vous parlez de ces lieux d'amour tarifé, c'est normal, comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas un grand amateur de ce genre d'endroit. Je suppose donc que vous désirez savoir depuis quand je suis à Starkhaven ... C'est donc que vous connaissez la moindre vie qui se trouve ici ? Et bien, je dois avouer que j'admire votre mémoire…

Galaad se mit à rire légèrement quelques secondes avant de reprendre.

Galaad De Sarya -  Cependant, je ne vous ferai pas l'affront de vous mentir. Je suis arrivé il y a peu, le cœur rempli d'ambition. Cet endroit raisonnait pour moi comme d'une promesse de richesse et d'aventure sans fin. Que voulez-vous, je ne suis qu'un homme et nous sommes tous attiré par le désir du danger. C'est plus fort que nous, on est comme des mabaris qui seraient tombés nez à nez avec des bons gros morceaux de viande bien juteux.

Sionned semblait intrigué par les différents services que notre héros proposait. Cette journée s'annonçait particulièrement bonne, après tout, rien n'empêchait Galaad de faire une pierre deux coups. D'autant plus que le plus compliqué dans ce métier restait la prospection tout en passant sous les différents radars des concurrents et de la milice officielle. Il ne fait pas bon pour un commerce d'être en prison…

Galaad De Sarya - Mes services ? Auriez-vous un travail à me proposer jolicoeur ? Quoi qu'il en soit, tout comme vos filles, je propose diverse prestation, bien que je doute que les miennes soient aussi mouvementées que les leurs… Il parait que lorsqu'il s'agit de cuissage, l'imagination de l'homme est sans limites, mais passons, je fais du commerce, je rends des services, je m'arrange pour faire en sorte que tels ou telles cargaisons arrivent toujours à bon port, je suis du genre généreux, j'aime le travail bien fait et clairement je ne suis que très peu regardant sur ce qu'on me demande de transporter ahah ...  

L'homme parlait avec une éloquence propre des terres du nord, comme s'il était habitué presque à monologuer ou à convaincre, lui lançant parfois des adjectifs qui se voulaient charmeurs - auxquels Sioned avait grande habitude, et auxquels elle ne réagissait que très peu à présent. Les clients du Laurier Carmin venaient après tout pour combler un manque, elle s'était faite à l'idée qu'ils n'auraient pas d'opprobre à tenter leur chance avec l'intendante aux cheveux sombres. Si autrefois elle avait eu du mal à l'avouer, aujourd'hui elle trouvait naturel qu'on la trouve attrayante. Du moins qu'il ne la touchent pas sans autorisation, elle jouerait son rôle avec astuce.

Mais voici que cet homme clamait ne pas venir pour consommer, ce qui ne faisait aucun sens pour elle.

« ... j'aime le travail bien fait et clairement je ne suis que très peu regardant sur ce qu'on me demande de transporter, ahah...  »

Pendant son récit, la jeune femme s'était levée, avait pris deux gobelets de vin, qu'elle tendit au visiteur bavard. S'asseyant élégamment, elle prit le temps de faire virevolter l'alcool dans son récipient, humant l'air chaud du vin rouge qui lui titilla les narines. Peut-être un peu tôt pour boire, mais Sioned avait pris son petit déjeuner de bonne heure, et rien de mieux que pour se réchauffer un peu en cette journée toujours aussi froide que les précédentes.

“ Si vous aimez le danger, vous êtes dans la bonne ville. Et surtout, au bon endroit. Le Laurier Carmin est le meilleur établissement à fréquenter après une semaine de travail acharné, quel qu'il soit... Si vous n'aimez pas les rapports charnels, nos courtisanes sont tout aussi aptes à parler et à raconter de beaux récits à qui prêteraient oreille. ” Sioned mouilla ses lèvres, se désaltérant et profitant de la saveur épicée de la boisson.  Prenant son temps, elle reprit, fixant ses yeux cette fois-ci sur Galaad.     “ Le client dont vous parlez a coutume de passer en fin de semaine. Il reste toujours au moins deux nuits suivies. Il a effectivement des goûts... particuliers. ” Une fois de plus, la veuve Meahger fit virevolter son gobelet doucement. “ Je ne saurai pas exactement vous donner les détails, mais disons qu'il préfère toujours les courtisanes au toucher plus... ferme. ”

Elle glissa ce bout d'information avec naturalité, son regard bienveillant balayant le salon pour vérifier que l'établissement n'avait pas besoin de quelconque action de sa part. Puis ajouta:

“ Vous êtes le bienvenu à tout moment ici dans notre établissement, bien sûr, Ser De Sarya. Mais si vous ne consommez pas le jour de votre retour, je ne pourrai pas vous promettre une place à l'intérieur pendant longtemps. Les fins de semaine sont bien remplis. Ce pourquoi je vous fais goûter de notre vin - est-il à votre goût? Nous offrons parfois du vin antivan, mais j'ai bien peur que celui-ci ne soit pas en stock en ce moment. ”

Vera avait horreur de « radins » et l'une des missions de Sioned était justement de vérifier que tous à l'intérieur apporteraient un avantage au Laurier Carmin.