Le miroir de nos peines - Solo

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Le miroir de nos peinesCHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTÉ

Type de RP Le miroir de nos peines
Date du sujet 30 Marchiver 5:13
Participants Eilhana
TW Depression
Résumé Un moment de solitude qu'Eilhana passe dans la forêt. Ces moments difficiles où les pensées se mettent à chuchoter de mauvaises choses.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>30 Marchiver 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t994-le-miroir-de-nos-peines-solo#12771">le miroir de nos peines</a></li></ul><p><u>Eilhana</u> Un moment de solitude qu'Eilhana passe dans la forêt. Ces moments difficiles où les pensées se mettent à chuchoter de mauvaises choses.</p>[/code]

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Le miroir de nos peines"Si seulement mon coeur était de pierre..."

Dans les forêts environnantes on pouvait finir par tout trouver. Dès lors qu’on se mettait à bien chercher et que l’on osait s’aventurer profondément sous la voute feuillues, bien loin des sentiers battus. Eilhana à force de pérégrinations et rattrapée par l’hiver avait fini par trouver une petite hutte abandonnée. Un abri inespéré, en « dur », plus efficace que les quelques huttes de branchages et de feuilles qu’elle avait bâtis jusque-là. Bien que le toit était crevé par endroit et que l’édifice tombait en ruine elle avait retapé au mieux les lieux avec le peu d’outils à disposition pour le rendre à minima habitable. De là elle explorait les environs et avait préparé sa route pour Starkhaven.

Ses journées n’avaient pas de listes précises. La chasse, la pêche dans un court d’eau non loin et le rassemblement de bois pour tenir les nuits glaciales rythmaient ses courtes journées hivernales. Lorsque le soleil tombait et qu’il commençait à faire trop sombre elle allumait le petit foyer dans cette minuscule bâtisse et s’occupait alors à aménager son espace. Se faire une couchette plus douillette, fabriquer du petit mobilier avec des morceaux de bois et des fibres végétaux faisant office de ficelle. Elle engloutissait un repas dont la frugalité fluctuait au gré de ses prises et là voilà allongée sur une paillasse. Sa cape la recouvrant jusqu’à la tête pour ne pas être victime du froid. Les journées s’égrainaient et se ressemblaient…

Toutefois depuis son premier et unique passage tant dans la cité état que son village attenant qu’était Cairnayr la Dalatienne n’était plus ressortie de ses bois. Elle se tenait à l’orée de la civilisation, loin de ses congénères qui vivaient au crochet des humains. Loin de ses murailles qui l’étouffaient. Loin du brouhaha et du monde dont elle n’était guère habituée. Sa curiosité s’était vite mue en crainte maladive et là voilà dans l’impossibilité d’avancer dans son insensée quête. Elle restait là, prostrée dans son coin de forêt à observer de loin la grande route menant à la cité-état sans réussir à faire le moindre pas en avant pour le moment. Résignée elle rebroussait chemin et reprenait la direction de son antre. Haineuse contre le monde entier, y compris contre elle même, elle maudissait Silas et sa lubie romantique de suivre les pas de cette pimbêche d'humaine. "Sois maudit Silas !" Finit-elle par hurler au milieu des arbres, des larmes amères aux yeux, comme si ce dernier était caché derrière un tronc d'arbre.

"Tu as tout intérêt à être très loin d'ici ou même mort et enterré ! Car le jour où je vais mettre la main sur toi même tout le Temple réunit ne pourra te sauver du retour en Dalatie que je te réserve !"

Elle poussait un dernier cri du cœur avant de tomber à genou dans la poudreuse. Devant l'ampleur de la tâche qu'elle s'était mise en tête ; L'état dans lequel elle se sentait après d'aussi brefs et intenses passages en ville. Sa foi en des lendemains radieux et une possible nouvelle chance au sein de son clan s'étaient évanouies. Elle se relevait enfin, piteuse, et arpentait les derniers mètres qui la séparait de l'intérieure de la bicoque qu'elle allait devoir appeler bon gré mal gré maison.

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TW : Depression, Evocation du suicide, désespoir

Le miroir de nos peines"Si seulement mon coeur était de pierre..."

C'est au beau milieu de la nuit que nous la retrouvons. Réveillée d'un cauchemar et transie de froid. Le petit feu était éteint et les dernière braises luisaient faiblement annonçant ainsi le terme de leur courte existence. Le noir dans lequel elle s'était réveillé cette nuit là était aveugle et impénétrable. Un noir à s'en crever les tympan à force d'écouter. Ce manque de bruit ne la terrifiait pas, non. Elle aurait ô combien aimé en avoir peur. Au lieu de ça elle ressentait une peine de tout les instants. Une tristesse lui donnant envie de s'endormir pour ne plus jamais se réveiller.

Le bannissement, dont chaque chapitre de son épopée en fait mention, en est l'unique raison ? Non. Se qui la rend triste à en mourir c'est la solitude. Ce manque criant de contact humain et de rapport social. C'est étrange à quel point les choses prennent une toute autre importance une fois qu'elles ne sont plus là. Auprès des siens, en Dalatie, Eilhana était du genre solitaire, sauvage, toujours prompte aux palabres et à se défier de quiconque osait mettre en doute ses certitudes. Elle ne supportait pas son frère ronfler. Elle détestait l'idée de devoir se marier.  Elle voulait être libre et surtout indépendante. Maintenant elle donnerait tout pour pouvoir entendre quelqu'un ne serait ce que respirer à ses côtés. Poser ses mains sur un torse endormi. Ressentir une caresse tendre sur sa joue. Jouir de la délicatesse exquises de mots simples échangés.

Au lieu de ça sa fierté et son égo la forçaient à montrer les crocs et à mordre quiconque osait l'approcher. Entre Drynne qu'elle traitait comme un moins que rien. Ces elfes sans Vallaslins qu'elle méprisait au plus haut points. Linnarel qu'elle jugeait et dont les gestes de reculs qu'il avait eu crevaient le coeur de la rousse en y repensant. Ces personnes rencontrées ont sans aucun doute tous quelque chose qu'elle n'a plus : des proches. Est ce réellement par mépris de Dalatienne envers des citadins qu'elle s'est comportée de cette façon à leurs égards ? Ou bien est ce par simple jalousie ? Son esprit, en l'instant focalisé sur le négatif, ne pouvait s'empêcher de les imaginer avec des proches. Rentrer au crépuscule et embrasser leurs aimés et amis. Rire et vivre avec eux. Et elle, les larmes montant à ses yeux, son corps se recroquevillant en position fœtale, elle était seule. Immensément seule.  

Elle retenait à grand peine les sanglots et sentaient les larmes lui picoter les yeux. Elle n'y tenait plus et dans une quinte de toux elle laissait enfin tout exploser. Les vannes de sa niaque s'ouvraient pour laisser sortir toute la pression qui enserrait son coeur. Dans un élan de fureur désespérée elle attrapait le premier objet que ses mains attrapaient dans le noir pour le lancer avec rage au travers de la pièce enténébrée. Un bruit de brie de verre accompagnait l'impact contre le mur. "Je suis désolée..." Disait-elle et répétait-elle folle de chagrin. A cet instant elle voulait tant être devant l'archiviste de son clan. De tordre le cou à sa fierté et ramper à ses pieds pour implorer son pardon et supplier d'avoir une nouvelle chance.

Ce n'est qu'au terme d'interminables pleures qu'elle finissait par se rendormir d'épuisement. Au petit matin, après avoir lutté corps et âme pour s'arracher de sa couchette. Elle observait avec horreur que l'objet qu'elle avait brisé n'était autre qu'un petit miroir.

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