Nom Amadeus, ce nom que sa mère murmure, sourire malicieux, lorsqu’elle entrouvre les mains, dévoilant les biscuits qu’elle a précieusement conservés. Amadeus, minaude son autre mère en pinçant tendrement sa joue, chassant la miette au coin de sa lèvre d’un geste de la main. Amadeus, sourit son père lorsqu’il entre dans la pièce et que sa main se perd dans sa tignasse brune. Amadeus, s’invective-t-il lorsqu’il sent la fatigue peser sur ses épaules. Amadeus, l’appelle l’Ambassadeur de sa voix chantante, Amadeus, soupire Taenar, Amadeus, crie Dorte lorsqu’il est en mauvaise posture. Amadeus. Domitia, un nom inscrit en toute minutie sur chaque feuille de papier ou de parchemin qu’utilisent les Tevintides. Simples Soporatis, sans qui l’histoire s’oublierait, les courriers ne pourraient s’envoyer, les mots ne pourraient pas s’écrire. Papetier.ères de générations en générations, Amadeus connaît le moindre processus de fabrication. Depuis son plus jeune âge, Amadeus s’est intéressé à l’encre et toutes ses variations, de couleur et de viscosité. Il n’est pas rare de le trouver les mains et le nez souillés. Âge 26 ans. Le soleil dore délicieusement sa peau, c’est un papier au grain épais, les imperfections nombreuses creusent son derme. La petite vérole abandonne sur ses pommettes des cratères qu’il dissimule honteusement derrière ses mèches, constellations qu’un ami effleurait du bout de l’index, qu’il chassait d’un mouvement rageur de la main. Sous sa tignasse mal coiffée, se tapissent des prunelles obscures, où se dissimulent un cœur plus tendre que ses mains rêches ne laissent percevoir. Des doigts habiles, un nez quelque fois cassés et parfois, s’échappe de sa moue bougonne, le sourire rayonnant d’un homme ravi de vivre, éclats de rire. Genre Masculin. Le matin, il s’étire. Ses bras s’élèvent vers le ciel, saisissent la poutre à laquelle il s’accroche pour soulever son corps d’un râle, avant de se relâcher au sol. Il se dégourdit les jambes, dandine d’un pied sur l’autre, fait rouler ses épaules, craquer ses phalanges, avant de tourner les yeux vers sa couche. Homme, c’est ainsi qu’il se voit et c’est ainsi qu’il les aime. Peuple Humain. Ses oreilles sont bien rondes, quoi que fines, ses articulations sont d’une délicatesse surprenante, brisée par une musculature développée. A ses yeux, son corps n’est d’aucune harmonie, alliant finesse et rusticité, l’on s’étonne de la dextérité de ses gros doigts et de la maladresse de ses petits pieds.  Nation d'origine L’Impérium. Une origine dont il ne tire aucune fierté mais qu’il défendra à la force de ses poings. Car derrière ce nom haï par tous, se trouvent ses racines. Il a grandi dans l’ombre de ces pompeuses politiques, à l’abri de ces préoccupations étrangères à celles d’assurer sa vie quotidienne et d’aimer les siens. Occupation Secrétaire de l’Ambassadeur Tevintide. Il n’est pas rare de le voir traverser l’ambassade d’un pas rapide, les bras chargés de courriers à faire signer – ou à signer à sa place. L’expérience l’a doté d’une précision incroyable lorsqu’il s’agit de reproduire une écriture et il a tout à fait les compétences de reproduire avec exactitude l’encre employée. Enfin, sa loyauté et son désir de bien-faire le convainquent de ne pas s’égarer. Trier les dossiers, préparer la journée de l’Ambassadeur, veiller à ce qu’il se nourrisse, promener les chiens et aller s’attirer des ennuis font partie des tâches subsidiaires qu’Amadeus a acceptées. Religion ou croyances Chantrie impériale. Il prie, souvent, les mains précieusement renfermées sur son collier représentant un simple cercle, offert par ses parents. Lorsqu’il se confie, ses yeux se ferment sur ses prunelles sombres, l’isolant du monde. Son visage si dur relâche enfin ses tensions, ses lèvres retombent, parfois, elles tremblent. Pourquoi pleure-t-il ? Se demande-t-il en s’essuyant les paupières. Il n’a pas la réponse et écrase son poing contre ses paupières, comme si tout ce malheur, il pouvait le broyer ou l’enfoncer bien au fond de ses orbites. A moins que ce ne soit la fatigue ? Ou le manque du pays ? Cette malchance qui le poursuit. La peur de fauter, la peur de ne pas réussir, la peur de mourir alors que l’Enclin s’annonce. Que deviendra-t-il ? Quel espoir a-t-il ?. Langue(s) parlée(s) La langue commune, le tévène et le tévène classique sont le minimum qu’il peut se permettre de posséder. Depuis qu’il est à Starkhaven, Amadeus s’est intéressé à l’Antivan, qu’il écorche quelque peu d’un accent prononcé, ainsi qu’à l’Orlésien – au moins pour identifier les insultes ou les menaces qu’on pourrait lui cracher.. État civil Célibataire, le 3ème fils d’une fratrie de 4 enfants. Son cœur a été tant de fois pris par des amours de jeunesse. Et quand la nuit tombe, il se perd dans les souvenirs de leurs caresses. Il se souvient des promesses qu’ils se sont murmurés, se retrouver et s’aimer jusqu’à ce que le monde s’effondre, s’appartenir et enfin, exister. Mais ces mots se sont effacés avec la distance, laissant, dans son cœur, une aigreur qu’il ne parvient pas à oublier. Fleur bleue, il rêve d’amour quand il laisse sa plume parcourir le papier. Et il arrive qu’il abandonne, dans la rue, sur un chevet, devant une porte, un mot qu’il a écrit, exprimant tout l’amour qu’il aimerait donner. Passez une bonne journée, Vous êtes magnifiques aujourd’hui, Tout ira bien, Vous réussirez. Origine sociale Modeste. Amadeus se souvient de l’immense atelier, des employé.es et des esclaves qui s’afféraient. Lui-même galopait entre les machines, s’élançait entre les grands bacs d’eau fumante, la peau rougie par les vapeurs et l’effort. Il se souvient des odeurs mêlant la sueur aux fragrances aigres ou doucereuses du papier, l’humidité imprégnant l’air, et parfois, le contact d’une brise fraiche effleurant sa peau. La débauche d’or de l’ambassadeur l’écœure, il n’y voit qu’une provocation indécente au point de baisser les yeux lorsqu’il franchit l’entrée de l’ambassade.  Niveau de vie L’argent n’a jamais été nécessaire à son bonheur et pourtant, il ne cesse de le dépenser. Ce poste lui offre une aisance dont il ne sait que faire, offrant son argent aux mendiants, le gaspillant dans les tavernes pour l’achat de boisson ou d’une nuit passée dans les bras d’un amant. A croire, espérer – ou si désespéré – qu’il croit que l’amour et l’amitié s’achètent. Combien de fois déjà s’est-il fait pourchasser pour lui arracher sa bourse ? Combien de fois l’Ambassadeur l’a trouvé à son bureau, le visage tuméfié de coups et les lèvres scellées ? Refusant de lui avouer toutes ces fois où il s’est fait avoir. La honte s’appuyant, amusée, sur sa fierté malmenée. La crainte qu’il ne rie de lui ou pis, qu’il décide de se débarrasser de lui.  « Ca n’m’empêche pas de bien faire mon travail », bougonne-t-il, le nez enfoui dans les courriers.  Équipement Discret, il se faufile dans les couloirs, la main précieusement serrée autour du collier que ses parents lui ont offert. Il pourrait être discret, s’il n’était pas si maladroit, bousculant toujours les mauvaises personnes dans la rue, se prenant le coin d’un meuble lorsqu’il veut s’enfuir, tentant de tirer la porte qu’il faut pousser… Il parvient toujours à se faire remarquer, sans parler de son langage de charretier, si contradictoire à la délicatesse de sa plume. Il dissimule, au fond de ses poches, deux poings de fer dont il peut s’armer lors des combats des rues. Constitués des pièces issues d’une des presses à bras utilisées par son père. Sa famille, il la défendra et elle le protègera.