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Les petites heures de la nuit (Tiarnan Vaël)

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Les petites heures de la nuitCHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTE

Type de RP  Rencontre
Date du sujet 10 Marchiver, 5:12 des Exaltés
Participants Tiarnan Vaël et Obadiah
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Résumé Obadiah prend les pires risques pour dérober un objet bien particulier dans le palais des Vaël. Il croise la route de Tiarnan et à la faveur de la nuit. Ils se livrent à un duel singulier...

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Obadiah repassa sa liste au contrôle :

Cisailles et gants. Parés. Marteau et outils de crochetage. Parés. Sac à dos de forçat et pied-de-biche. Parés. Tenue de maçon nain. Parée.

Parée : tu as obtenu une de ces vraies tenue des ouvriers nains venus renforcer les murs du palais.

Parée : tu as obtenu des infos sur les allées et venus des domestiques dans le palais.

Parée : tu as dessiné un plan approximatif de l’endroit grâce aux bruits et rumeurs, recueillis de longue date par le Carta.

Obadiah releva son capuchon : la vie à Thédas est une grande arnaque. Et celle-ci. Tu ne peux pas la manquer.

………………………..

La Porte du Dragon.

Obadiah à se fondre dans la masse. Dans le genre : je suis un ouvrier nain parmi d’autres. Lui et ses semblables passèrent la porte en colonne d’une dizaine de nains. Sous le regard ennuyé des gardes.

La veille, Obadiah avait observé l’équipe de maçon depuis un toit adjacent. Les nains étaient vêtus de la même tenue de forçat. Ils apportaient leurs sacs avec leurs outils. Procédé adopté par Obadiah pour se camoufler : personne ne soupçonnerait ses outils de cambriolage dans son sac. Depuis l’annonce de l’enclin et le tumulte en ville, beaucoup de nains employés sur la Grande Cathédrale, maintenant achevée, avaient été redirigé vers le palais des Vaël pour les 2 prochains mois : renforcer les murs et défenses. Obadiah avait observé l’arrivée et le départ des nains dans le promontoire : Les gardes les comptaient quand ils arrivaient mais pas quand ils repartaient. Visiblement ils se méfiaient moins des nains assermentés que des mages de la ville ou les elfes mal-aimés, pour qui les mesures de surveillance auraient été plus drastiques. C’est tout. Ils ne faisaient pas la différence entre tous les guignols harnachés avec leurs outils. C’est ce qui avait poussé Oba à utiliser ce stratagème : se joindre à ses frères pour pénétrer dans la place.

Les nains déambulèrent. Ils ignoraient Oba. Le subterfuge marchait. Un coup de sifflet retentit. Les nains s’affairèrent. Oba avec son capuchon bien enfoncé sur la tête. Ils entrèrent dans le hall. Des gardes passèrent près d’eux. Ils ne cadrèrent pas Oba comme un nouveau. Ils n’y virent que du feu. Direction le rempart Nord. Rénovation et entretien des murailles. L’équipe de nain se dispersa. Pas de contremaître. Ils connaissaient tous leur affaire. Obadiah les imita. Les nains travaillaient vite. Ils se trimballaient péniblement des briques et du mortier. Ça se voyait qu’ils voulaient faire bonne figure, juste parce que c’était la citadelle du dirigeant de la ville. Obadiah se déplaça d’un air affairé. Il donna l’impression de faire du zèle. Il serra quelques pans de murs en faisant semblant d’y aller à l’outil. Il s’éloigna des autres nains. Il s’éclipsa. Il s’assura d’être hors de portée et seul. Bien maintenant accéder à l’endroit où il supposait que les Vaël avaient mit leur grande collection. Il leva les yeux au ciel. Il déglutit. Ce foutus mur faisait dans les 40 mètres de hauteur. Par la pierre !!! Il sortit ses gants d’escalades et son piolet. Il commença à grimper. L’avantage de la face Nord, c’est qu’elle donnait sur les contreforts des collines derrières, et qu’on ne l’apercevrait pas en contrebas du côté de la ville.

Il escalada. Il grimpa. Il vacilla. Il se démena comme un singe. S’agrippant par ici, se hissant par là. Il tentait d’atteindre l’une des fenêtres en pierre au sommet. Il y parvint et se faufila. Parfait, maintenant se planquer et attendre. Il rôderait à la faveur de la nuit.

………………………...

Des nuages-bas couvraient la lune. Une pluie d’orage éclata. Elle tambourina contre les murs du palais. Les gouttes tombaient comme des aiguilles. Oba avait carrément rampé tout à l’heure au sommet d’une des grandes armoires d’ébéniste dans l’une des salles d’apparat. Sa petite taille avait aidé. Un humain ordinaire, n’aurait pas pu aller se coincer là haut pour se planquer. Oba avait avalé de la poussière. Il avait viré avec ses mains, des insectes morts depuis des lustres. Il avait laissé filer les heures, tout seul et dissimulé. Il avait parié ses chances de réussir ou de filer du palais une fois son forfait accomplit :

5 contre 1 qu’il trouverait l’un des trésor des Vaël. Le seul qui l’intéressait. Le seul qu’il désirait. L’objet de cette ville qu’il convoitait le plus: le fameux jeu d’échec de la famille. Pièce antique de plusieurs siècles. L’échiquier le plus fameux de toutes les Marches Libres, pour ne pas dire de Thédas : plateau en érable avec rebords en ébène et pièces en acajou richement ouvragées. Des motifs en bois rare des Tombes d’émeraude. Manufacturé par les artisans les plus réputés d’Orlaïs.

3 contre 1 qu’il ne se faufilerait pas aussi aisément hors du Promontoire des Princes. Les risques qu’il avait prit pour s’infiltrer dans le lieu de pouvoir ultime de la ville, étaient stupides et grotesques. Mais cela faisait des années qu’il en rêvait. L’échiquier des Vaël. Mythe ou réalité ? On est tous loyal au cauchemar de notre choix.

Oba, plein de crampes douloureuses. A s’occuper pendant tout ce temps là, recroquevillé au sommet de la vaste étagère. Il s’était prit des parchemins et son fusain. Il dessina le visage de Manaohani. Il la fit avec les cheveux longs. Puis avec les cheveux attachés. Pour dévoiler sa ravissante nuque. Il la dessina 6 fois. Il la fit souriante puis perplexe. Il dessina le visage d’Andrade. Une célèbre fille parmi les nains de la caste marchande. Il la dessina 10 fois. Il la fit rêveuse et concentrée. Il la fit songeuse et captivée. Il dessina le visage de Mukae. Il la dessina 18 fois. Il la fit bagarreuse et contemplative. Il la fit triste et boudeuse. Il la fit passionnée et espiègle. Il la fit malicieuse et courageuse.

Il réprima des éternuements à quelques reprises. C’est bon, l’étagère n’avait pas vacillé de gauche à droite sous son poids. Il avait jeté un coup d’oeil discret en avançant sa tête encapuchonné hors de l’ombre, pour regarder en bas. Juste quelques domestiques qui étaient passés à un moment. Pas un seul garde.

………………………..

Les petites heures de la nuit.

La pluie qui tambourine toujours. L’heure du crime. Calme plat dans le château. Obadiah se décida à sortir de son trou pour investiguer. Pour se donner du courage, il prit l’un des parchemins. Il fixa l’un des portraits de Mukae. A chuchoter discrètement au dessin, dans le style confidence-de-toi-à-moi :

« Aime moi ardente, au milieu des dangers. »

Il remballa ses parchemins. Il descendit de l’armoire. Il tapa du pied pour rétablir la circulation du sang et faire disparaître ses foutus crampes. Au travail. Le nain en catimini. Un vrai voleur du Carta en action. A se faufiler dans les couloirs façon Oba.

Les petites heures de la nuit (Tiarnan Vaël)