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Lendemain de fête | Arnth

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Lendemain de fêteCHAPITRE DEUX : CEUX QUI MARCHENT DANS LES PAS D'ANDRASTÉ

Type de RP Classique
Date du sujet 3 Marchiver, 5:13 des Exaltés
Participants Arnth van Markham, Danylle
TW Alcool (mentionné) mort d'un animal (mentionné)
Résumé Le lendemain de la fête du second nouvel an à l'Ambassade Névarrane, Danylle monte voir Arnth pour lui faire part des complaintes de certains nobles de l'aile des invités quand à sa fête.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>3 Marchiver, 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t876-lendemain-de-fete-arnth#11226">Lendemain de fête</a></li></ul><p><u>Danylle, Arnth van Markham.</u> Le lendemain de la fête du second nouvel an à l'Ambassade Névarrane, Danylle monte voir Arnth pour lui faire part des complaintes de certains nobles de l'aile des invités quand à sa fête.</p>[/code]

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À travers les fenêtres du Palais des Princes résonnait la rumeur d'une musique qui n'en finissait pas de faire entendre sa sarabande. Peu de Marchéens connaissaient la coutume du Nouvel an Névarran, y compris Danylle.
La servante avait déposé les plats et s'était éclipsée, s'étant arrêtée dans la matinée en cuisine pour donner telle ou telle indication à un cuisinier sur les goûts des invités qu'ils serviraient ce soir-là ; les habitudes Névarranes différaient parfois de ceux des nobles Marchéens de mille petites façons qui échappaient sans doute à celui qui était malheureusement absent pour observer les réactions de ceux pour qui ils cuisinait ; heureusement, Danylle était là pour observer, noter, rapporter, et s'assurer que la soupe ne soit pas trop froide, la viande pas trop cuite, juste au goût de leurs invités. Le repas avait été une réussite, pour sûr, personne ne s'était plaint ce soir-là.
Ou peut-être que la satisfaction des invités était aussi dûe à leur état d'ébriété avancé...
Quand les dernières notes du violon s'étaient éteintes, tard dans la nuit, Danylle avait disparu elle aussi.

L'âpreté de l'alcool sur sa langue, la présence d'une chope au creux de sa main alors qu'elle regardait un barde chanter les louanges de la Garde des Ombres sur l'esplanade du bas-cloître, Islan et Yara à ses côtés. Le souvenir se rappela à elle, vaguement.
Pour la fille du bas-cloître, le passage d'un trouvère était toujours prétexte à abandonner ses tâches harassantes, à sentir son coeur virevolter comme ses longues jupes blanches au rythme des ballades chantant les exploits de la Garde des Ombres.
La domestique, cependant, avait été formatée par les années au Palais à regarder ce genre de fêtes comme une spectatrice à travers une vitre opaque, brouillée par la nécessité et le devoir. Il n'y avait plus de place dans la vie de Danylle pour de telles distractions, le souvenir même de ce jour de Satinalia emporté par le torrent de notes mentales et de tâches dans la journée de la domestique.

Le lendemain, au moins trois dignitaires avaient subtilement essayé de lui faire comprendre à quel point une telle fête odieuse et tapageuse était déplacée compte tenu des circonstances - n'étaient ils pas sur le point de voir arriver l'Enclin ? Le temps ne se prêtait pas à de telles réjouissances, disaient certains. D'autres lui faisaient plus discrètement entendre à quel point il avait été difficile de trouver le sommeil cette nuit-là.
Les mines renfrognées s'étaient animées d'une seule voix : Dites à ces Névarrans de baisser le ton la prochaine fois.

Dans le début d'après-midi, elle se trouva donc dans l'aile des diplomates pour nettoyer les quartiers et récupérer tel ou tel manteau, broche ou veston oublié par un invité trop distrait. Alors qu'elle finissait d'astiquer un meuble, elle vit apparaître l'ambassadeur lui-même dans la pièce. Avait-il laissé quelque chose ici ? Une chance, peut-être pourrait-elle faire d'une pierre deux coups en lui touchant les quelques mots que la noblesse marchéenne, comme à son habitude, chargeait ses domestiques de rapporter en les enveloppant d'une couverture de tact.

Danylle s'approcha pour le saluer, funeste messagère porteuse de tous les grognements et messes basses des dignitaires mécontents, bien que Markham ne le sache pas encore.

- Messer van Markham, fit-elle en s'inclinant. Un moment, s'il vous plaît.

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Mention d'animal mortFrais et motivé par la veille, Arnth s’était levé tôt, au premier chant d’oiseau ; il fallait dire qu’un moineau poussant son dernier hurlement avant de congeler sous sa fenêtre avait de quoi réveiller, et le temps de trouver quoi faire du corps l’envie de se recoucher aurait passé à n’importe qui. En temps normal il l’aurait enterré, sous les fleurs pour lesquelles il était né, mais le sol était dur et Starkhaven encore plus – quelque chose lui disait que ses voisins n’apprécieraient pas de le voir sous leur fenêtre avec une pelle. Plus nobles que les nobles, ces chochottes.

Le soleil était donc à peine levé quand, l’oiseau disposé, il descendit chercher un morceau de pain, et à son point le plus aveuglant quand il rentra, courses diverses et discussion avec le conseiller finies. Une journée des plus productives. C’était sans doute plus dû à sa discipline qu’à la fête, revigorante qu’elle ait été, mais le souvenir restait assez agréable pour qu’il retourne sans mauvaise humeur à la salle qui les avait accueillis.

« Messer van Markham. Un instant, s’il-vous-plait. »

Il aurait dû faire attention aux servantes – regarder qui était là, au lieu de les laisser travailler dans l’indifférence la plus totale… Ça lui aurait épargné de se faire surprendre quand une d’entre eux lui parlait, plaisante que fut la surprise. La douce et efficace Danylle ne manquait jamais de rendre un salut, mais rarement la suivante de la Princesse entamait une vraie conversation. C’était peut-être son seul défaut, qu’il s’efforçait de surpasser avec difficultés ; les domestiques étaient censés travailler avant de parler, et l’elfe ne s’arrêtait jamais assez pour ne pas avoir l’impression de la déranger. Ou pire, diminuer son efficacité admirable.

Il inclina la tête en un salut poli et avec son sourire le plus amical, quoique simple comparé à sa pirouette habituelle, et oublia momentanément pourquoi il était venu.

« Bien sûr. Je peux vous aider avec quelque chose ? »
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Van Markham était l'un des rares au Palais qui s'arrêtaient pour lui parler, et dont la conversation ne se limitait pas à un ordre ou une réprimande. Cela dit, elle aurait été bien naïve si elle croyait que ses intentions se limitaient à un intérêt tout à fait innocent pour sa personne. Elle ne s'attardait jamais bien longtemps pour converser avec quiconque, mais l'attention du Névarran éveillait sa méfiance autant qu'elle s'efforçait de ne pas éveiller le mécontentement de l'homme, dans un jeu délicat.
Depuis lors, une inquiétude sourde tenait Danylle à la gorge. Elle savait que les ambitions de beaucoup attendaient leur heure dans ce palais, et le diplomate ne semblait pas briller par sa patience. Cherchait-il à lui plaire, et à obtenir par son biais de précieux indices sur ce qui se passait chez les Vaël ?
Sa stratégie consistait donc à feindre l'ignorance, conformément à celle qu'on attendait qu'elle soit : une simple servante, dont la jolie tête ne pouvait possiblement contenir trop d'informations à la fois si elles ne concernaient pas l'entretien du Palais.

- J'espère que les festivités d'hier auront été à votre goût, Messer, fit Danylle avec l'aisance simple et raffinée à la fois qui ne la quittait jamais, avant d'en venir immédiatement aux faits. Malheureusement, plusieurs nobles de l'aile des invités m'ont fait part de leur mécontentement à cause de l'heure tardive à laquelle elles ont pris fin. Ils vous seraient gré d'être plus discrets à l'avenir.

Peut-être que si l'on avait donné aux Névarrans une ambassade à l'intérieur de la ville, le problème de tapage nocturne se serait solutionné de lui-même.
Mais elle doutait que les invités de Kendric Vaël soient sensibles à cet argument.

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« Plus discrets en faisant quoi, en rentrant dans nos chambres à neuf heures à peine ?! » Son sourire s’effaça aussi vite qu’il revint, mais il avait beau savoir que Danylle n’y était pour rien, difficile de rester calme face aux accusations inventées de toutes pièces. Qu’ils lui donnent une ambassade, si sa présence les dérangeait ! Son expression ne devait plus être aussi convaincante, même s’il ne présentait aucune menace actuelle, mais le visage de l’elfe chassait mal celui des nobles. « S’ils demandent, dites-leur que j’apprécierais qu’ils se taisent aussi, leurs fêtes finissent beaucoup plus tard que la mienne. Je leur dirais le reste moi-même si vous me donnez leurs noms. » La main sur le pommeau de son épée était tout sauf raisonnable, mais les mots qui bouillaient sous son armure n’étaient pas destinés à la petite servante, et il les délivrerait aux concernés lui-même.

Le principe même du deux de Marchiver était de s’imprégner de la lumière du jour sans se laisser emporter, ce dont les marchéens étaient incapables. Lui aussi aimait boire et veiller tard, mais de tous les jours possibles pour le lui reprocher, c’était le pire : tout ça parce qu’ils ne pouvaient pas décuver en silence !

« Mais oui, se força-t-il à ajouter en se détendant un peu, hier était très bien. Vous avez participé aux préparations ? »

Il avait hésité, en la voyant disparaitre au coin d’un couloir, à l’inviter, mais avait abandonné l’idée après quelques courtes minutes – une fois moins publique, peut-être.
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Elle resta là à attendre sa réaction, droite, les mains jointes sur sa robe. Qu'il l'incendie, la congédie ou lui fasse part de son mécontentement, la réaction de Danylle resterait la même, encaissant n'importe quelle réponse sans sourciller.
Celle d’Arnth ne tarda pas à venir, aussi vitriolique que celle qu’on l’avait chargée de lui apporter, même si elle ne craignait pas sa colère. Elle n'était jamais dirigée contre elle, de toutes façons, un fait que Danylle savait apprécier. Il se fendit même d'un commentaire sur son ambassade, comme attendu, un sujet qui revenait sur le tapis dès qu'il était question de la présence de leur invité ici en général : elle le plaignait, quelque part, d'être ici depuis si longtemps sans obtenir gain de cause.
Dans le réfectoire, les servantes terminaient d’asticoter une dalle par-ci, de remettre en place des chaises par là. Tout était de nouveau lisse et impeccable. Non loin, dans l’âtre, brûlait un feu de bûches énormes, seule source de chaleur dans la vaste pièce.

« Ce sera fait, Messer. » Danylle hocha la tête, docile et terriblement égale face à sa colère, son oeil prudent vagabondant malgré lui auprès de l'épée et de la main d'Arnth posée sur sa garde, réaction primaire de l’elfe des rues pour qui l'épée près d’un gantelet noble représentait l’impulsivité humaine, dont tout Elfe ayant grandi au bascloître savait se méfier.
Sa posture se tendit face à lui, sans s’en rendre compte. Les vieux réflexes restaient intacts.

Quand aux havenois réfractaires... « Ils ne veulent pas être nommés. Je me chargerai d’aller leur dire moi-même, Messer, cela serait préférable. » De petites tensions comme celles-ci attisaient les braises entre Havenois et le reste des Marches Libres et dévoilaient une animosité plus enracinée qu’on ne pourrait le croire entre les deux Cités. Quelque chose lui disait que le tempérament impulsif de van Markham pourrait causer souci s’il décidait d’aller leur toucher deux mots lui-même. « Nous pouvons nous assurer que la prochaine ait lieu dans l'un des appartements vides de l'aile, ainsi le voisinage et vous-même ne serez pas dérangés. »
Elle s'apprêta à tourner les talons et avorter la discussion, comme à son habitude, pour se consacrer à sa tâche suivante, aussi fictive qu'elle soit dans le cas présent. Mais tout aussi vite l’idée lui vint que si elle continuait à l'éviter, il se douterait de quelque chose ou pire, associerait son comportement à un signe supplémentaire du mépris du Prince, ce qu’elle ne souhaitait pas vraiment voir arriver.
Elle décida donc de rester ; mais le rossignol, dans son immobilité apparente, était susceptible de s'envoler à la moindre brise.

« C'est exact, j'ai aidé aux cuisines et à la préparation de la salle, Messer. » On avait fait des chapons, dont la chair rissolée se mariait avec merveille aux châtaignes, cuites dans les braises l’après-midi avant le repas, qui laissaient les ongles de Danylle légèrement noirs après en avoir épluché la coquille. Après une pause, elle ajouta : « Veuillez pardonner l'attitude des résidents du Palais, Messer ; comme vous le savez, les esprits sont... échauffés. » Pas besoin de préciser pourquoi, la raison flottait dans l'esprit de chacun des habitants du Palais. « Puis-je faire quoi que ce soit d'autre pour que votre séjour soit plus supportable ?  » Elle n'avait pas songé à demander ce qui l'avait amené à repasser par ici. Deux yeux en amande restèrent fixés sur Markham, attendant la prochaine instruction.

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« Tous des lâches, » râla-t-il. Comme s’il pouvait laisser une domestique se battre à sa place ! Une fille à peine plus forte qu’un lapin, plus légère que son épée ! Depuis quand les hommes se cachaient-ils derrière si fragile ? Et on s’étonnait qu’il ne voulait rien à voir avec eux. Si c’était ce qu’ils souhaitaient et pas une excuse de Danylle, ils étaient plus arrogants que leur prince. « J’ai à leur parler de voisin à voisin, nous n’allons pas passer par vous toujours. Je dois aller défier toute la cantine pour trouver qui c’est ? » Pas vraiment une menace, la force de sa voix n’y ressemblait pas moins, même lui s’en rendait compte et il laissa brusquement retomber sa main. Aucunement l’endroit pour une épée, même si son silence l’énervait presque autant que les calomnies des diplomates. Lui serait-il reconnaissant de la protéger de la sorte ? Une seconde de lucidité, elle faisait d’ordinaire son travail excellemment – non. Il aurait laissé ceux qu’il a insulté venir à lui. Il retint ses mots, même si sa désescalade ne faisait que rappeler qu’il était à la merci de ce palais. « C’est très gentil à vous. »

Papa a lu ta lettre, ne me demande pas pourquoi. Il trouve très bien que tu t’intéresses à elle et te conseille de voir ce qui la touche le plus entre le travail et la vie personnelle, et je suis d'accord, histoire de cibler tes compliments. Tu sais, ce que tu fais jamais ? Louisa te passe le bonjour, d’ailleurs, et (mais c’est à moi qu’elle l’a dit) dit que ta fiancée fait les meilleurs roulés aux pommes qu’elle ait goutés. Tu vois !

Yeux entrainés à suivre l’elfe, son début de mouvement ne lui échappa pas, et sa décision de rester fut la plus agréable des surprises. Il ne lui reprochait pas de l’éviter, décevant voire agaçant que ce fut, mais il ne pouvait pas ne pas le voir : une journée où la persistance était inutile était un don. Honnête ou calculatrice restait à déterminer, mais c’était forcément une bonne évolution dans les deux cas.

« Mes sincères remerciements, c’était délicieux. » Un mot au gout de serpent sur lequel il s’étonnait presque de ne pas avoir buté, mais adapté, même si le gout avait depuis longtemps quitté sa mémoire. Les marrons avaient toujours été sa partie des fêtes préférée, et qu’il y en ait assez pour un vrai accompagnement au lieu de décorations avait été fortement apprécié – les marchéens n’avaient pas de gout, mais leurs cuisiniers si.

Tsk. Échauffés mais pas assez pour se battre. Il espérait pour les habitants de Starkhaven que l’énergie qu’ils économisaient en confrontations leur reviendrait face aux engeances, si elles venaient… Les diplomates n’étaient pas les plus justifiés dans leur peur, d’ailleurs. Y avait-il un protocole particulier pour protéger les domestiques, ou étaient-ils censés mourir en défendant leurs maitres ? Sûrement pas, ce n’étaient pas des esclaves…

« Je ne veux pas ajouter à votre charge déjà importante. Vous devez avoir beaucoup à faire, il y a quelque chose que je puisse faire pour aider ? »

L’idée était plutôt de se priver de petit-déjeuner ou de chasser des importuns aux bottes sales, bien sûr, pas de travailler pour elle. Même si ça faisait longtemps qu’il n’avait pas fait de vaisselle…
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Il sembla maîtriser sa colère, sous le regard de Danylle, qui attendait patiemment que cela se calme.

- Bien sûr, vous faites ce que vous voulez, Messer. Ce n’était qu’une suggestion, libre à vous d’aller les voir. Elle s’inclina légèrement, le ton doux, tentant de désamorcer les dernières traces de sa frustration.

Elle avait un jour entendu de la bouche des nobles que les Névarrans étaient vifs de caractère, mais lents d’esprit. En ce qui concernait Arnth, c’était faux au moins pour la seconde partie, car il avait aussitôt remarqué l’importance de la petite elfe au sein du palais. S’attirer la faveur des personnes importantes par le travail et la droiture, Danylle connaissait la technique pour la simple et bonne raison qu’elle l’avait elle-même appliquée afin de se faire une place au palais. Même en sachant ça, elle ne put déguiser la surprise que lui inspirait cette proposition. Les nobles gaspillaient rarement une seconde de leur temps avec les domestiques, alors lui proposer de l’aider ? Mais à ce point-là, il ne se préoccupait probablement plus de ce qu’on pouvait bien dire de lui.

- Votre générosité vous honore, Messer, répondit Danylle, avec un sourire mesuré. Il y a bien quelque chose que vous puissiez faire pour m’aider. Refuser serait impoli, après une proposition si désintéressée ! Je dois me rendre à Clayrak pour une course. Le quartier est mal famé, mais la présence d’un homme armé à mes côtés dissuaderait de m’importuner. Vous n’aurez qu’à m’accompagner, Messer, si vous voulez.

Et dégager une aura qui hurle “ne m’approchez pas”, mais Arnth n’avait pas besoin d’être dans le Clayrak pour que ce soit le cas. Une simple promenade de santé, en somme.
Danylle avait de gros doutes sur les intentions immacculées d’Arnth en proposant cela, mais passer un peu de temps avec lui et observer les questions qu’il posait pourrait lui permettre de le cerner, et peut-être d’informer la Princesse au passage sur ce qui intéressait un Névarran à Starkhaven.

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Sa maitresse devait avoir une belle influence, parce que les manières de l’elfe étaient dignes d’une noble. Il ne pouvait que plier face à la rétention ardue des noms, qui empêchait toute confrontation – même lui était assez fin pour deviner qu’insister, bien qu’efficace pour cette affaire, n’arrangerait pas leur relation sur le long terme. Soit, il trouverait les fautifs tout seul, plus tard.

À la demeure familiale, l’idée d’aider les domestiques ne lui aurait pas traversé l’esprit, tant qu’ils n’étaient pas littéralement effondrés sous les serviettes sur son chemin, mais les choses étaient différentes à Starkhaven. Les mœurs rendaient l’idée encore plus impensable – à croire qu’on était à Orlaïs – mais ce n’étaient plus elles qui le guidaient. Il doutait que les gens importants se soucient de, ou même sachent, ce qu’il faisait de son temps libre ; il espérait, en tout cas, que son intérêt pour Danylle était passé assez inaperçu, ou pour accidentel et innocent. Vivre sans rivaux avait son confort, et perdre un des rares avantages de Starkhaven… La surprise à son offre confirmait au moins, rassurante, qu’il n’avait pas rendue sa présence trop constante.

Il haussa un sourcil, la demande sonnant trop comme une occasion trop bonne. Une simple promenade, en somme, même s’il n’avait pas le choix de la destination ? À peine un vrai travail, une elfe n’ayant pas besoin d’un garde du corps plus que d'apparat, et rien de bien passionnant. Sans s’être attendu à autre chose, hormis peut-être attraper un pichet en hauteur, il finit quelques secondes surpris. Guère longtemps. Quand il répondit, avec en tête la servante autant que l’armure, ce fut avec un sourire.

« Bien sûr. Je vous attendrai devant la fontaine. »

La salle qu’elle était probablement venue ranger lui paraissait tout à fait acceptable, mais il la connaissait assez pour deviner la dizaine d'autres avant qu'elle ne puisse sortir.

Fin du RP
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Lendemain de fête | Arnth