Type de RP Classique, rencontre impromptue avec le conseiller, Eiric Byrne
Date du sujet 5 Marchiver, 5:13 des Exaltés
Participants Eanna Irvine et Eiric Byrne
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Résumé Depuis la fin du tournoi, Eanna s'est de nouveau porter vers ses actions caritatives et s'investit comme à son habitude au Couvent des Murmures. Avec l'annonce de l'Enclin, elle prend conscience des besoins futurs de l'organisation et c'est pour cela qu'elle souhaite en discuter avec le conseiller. Mais, peut-être s'agit-il d'un prétexte pour enquêter discrètement sur sa soeur ?
Pour le recensement

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[code]<ul><li><en3>5 Marchiver, 5:13 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t836-entre-devoir-et-espoir-eiric#10371">Entre devoir et espoir</a></li></ul><p><u>Eanna Irvine et Eiric Byrne.</u> Depuis la fin du tournoi, Eanna s'est de nouveau porter vers ses actions caritatives et s'investit comme à son habitude au Couvent des Murmures. Avec l'annonce de l'Enclin, elle prend conscience des besoins futurs de l'organisation et c'est pour cela qu'elle souhaite en discuter avec le conseiller. Mais, peut-être s'agit-il d'un prétexte pour enquêter discrètement sur sa soeur ?</p>[/code]

Il s’était passé un mois depuis la petite finale. Autant de temps qui avait permis à Eanna de réfléchir et de faire le vide en elle. Ce mois ne fut nullement reposant et annonciateur d’évènements terribles dont l’Enclin. Sur ce point, elle avait encore du mal à réaliser la nouvelle, se pensant encore naïvement en sécurité et ne s’attendant pas à voir des engeances aux portes de Starkhaven. Néanmoins, un tel évènement allait forcément impacter la population que cela soit en termes de flux de marchandises ou de flux d’Homme souhaitant se mettre à l’abri derrière les remparts de la cité. C’était quelque chose qu’elle avait remarqué en réfléchissant sur la question et en visitant, comme à son habitude, le Couvent des Murmures. C’était dans ce lieu qu’elle exerçait ses activités de bénévole et aider la population la plus vulnérable à avoir accès aux besoins primaires. Sauf que depuis cette terrible annonce, le vent avait changé et la jeune femme se rendait compte que l’institution n’était pas du tout prête à une telle crise, conscience que sa seule aide ne suffirait pas. Se tourner vers son père, la noble y avait pensé, mais elle savait qu’en tant que Conseiller en affaires militaires, il allait vouloir investir dans la défense de la cité, plutôt que de s’occuper d’une minorité pouvant devenir à force du désastre une majorité. Son père n’était pas le seul conseiller du Prince et elle en connaissait un pouvant prendre son parti. Qu’avait-elle à perdre ? Même si Eanna échouait, elle aurait prouvé sa bonne foi et aurait aider d’une manière ou d’une autre la cause de Sœur Silence.

En plus de vouloir parlementer avec ce cher conseiller Eiric, Eanna souhaitait aussi récolter quelques informations sur Eléonore. La belle n’avait pas oublié sa sœur, au contraire, elle y pensait sans arrêt et essayait de s’occuper l’esprit pour éviter de finir folle par cette histoire. Mais, elle ne pouvait exposer publiquement qu’elle recherchait sa sœur, ne voulant nullement attirer des ennuis à sa sœur ou à son père. La discrétion était de mise et même si la jeune femme avait hâte de retrouver son aînée pour la serrer dans ses bras, la prudence devait être prise en compte. Ainsi, depuis sa rencontre avec Lachlann, son enquête n’avait pas énormément évolué, même si elle avait essayé d’en savoir plus auprès de son entourage. La jeune femme avait même farfouillé les archives du Couvent des Murmures pour savoir si une certaine Nora avait été aidée par l’organisation, mais là encore, elle n’avait rien trouvé. Petit à petit, la jolie blonde voyait ses pistes se restreindre et se retrouvait bloquer. Eanna n'était pas une enquêtrice et durant son investigation, elle avait forcément commis des erreurs et oublier des éléments importants. Elle essayait d’être rigoureuse et de prendre en note ses recherches, or, cela ne changeait pas le résultat final. Bien sûr, cette prise de note était scriptée, le nom de sa sœur n’apparaissait nullement et à la lecture de ce livret, cela avait l’air d’un journal intime peu intéressant et d’un brouillon de composition de musiques. Avait-elle cessé d’attendre sa sœur sous le porche de sa maison ? Aucunement, elle avait un vain espoir de voir sa sœur déboulée dans la rue et que l’histoire se finisse comme dans un conte pour enfant. Elle s’accrochait sur cette maigre consolation pour éviter d’abandonner et savait avec certitude qu’un jour, sa route allait rejoindre celle d’Eléonore. La jeune femme avait foi, la lumière du Créateur la guiderait.

Sous le manteau blanc d’hiver, Eanna se dirigeait avec détermination vers le promontoire des princes pour aller à la rencontre du conseiller. Elle était sûre de pouvoir le croiser et avec l’aide de l’emploi du temps de son père, elle savait qu’il ne serait pas en plein conseil. La bienséance aurait voulu que la jeune femme envoie un mot pour prévenir son interlocuteur de sa visite impromptue, mais la jeune femme voulait éviter qu’on puisse ébruiter davantage cela. Seule, elle investit le palais et se dirigea vers la salle des doléances. La jeune femme connaissait très bien le bâtiment et n’avait aucun mal à se repérer. Durant sa marche, elle croisa de nombreux domestiques et des gardes qui la saluèrent avec respect. Reconnaissant un visage familier, elle en arrêta un sur sa course et demanda courtoisement si elle avait vu le conseiller Eiric Byrne. Chance ou non, il se trouvait que celui-ci se trouvait devant eux et le domestique ne manqua pas de lui souligner. Remerciant son aide, la noble se mit sur la route du conseiller, en le saluant respectueusement. « Messer Eiric. » Un sourire s’afficha sur ses lèvres alors que l’attention de ce dernier fut acquise. « Je m’excuse de vous intercepter de la sorte… » Dit-elle d’une voix innocente, avant d’interroger le conseiller sur sa disponibilité. « Auriez-vous, s’il vous plait quelques minutes à m’accorder ? » Si elle l’avait croisé pour une autre occasion, la jeune femme aurait certainement demandé de ses nouvelles et son bonheur de prochainement accueillir leur premier enfant avec Eibhlin. Peut-être que la discussion pourrait s’y porter, mais la jeune femme avait été direct sur ses attentions. Puis, peut-être qu’Eiric avait une autre urgence à traiter, au lieu de parlementer avec Eanna. Au moins, j’ai essayé, pensait-elle en signe d’encouragement.

Eanna ne pouvait plus reculer. Son plan pour avoir un entretien avec Eiric avait fonctionné et elle devait désormais réussir à aborder certains sujets. Le Couvent des Murmures était le plus simple d’entre eux et était justifié étant donné que la jeune femme était une bienfaitrice. Or, cette rencontre impromptue camouflait autre chose : celle d’en savoir plus sur Eléonore et les Dragons de Rubis. Pour l’heure, elle n’avait toujours pas réussi à faire un pont entre ses activités caritatives et son attrait pour les mercenaires. Elle espérait être inspirée durant la discussion avec le conseiller pour trouver une issue ou que celui-ci la questionne sur la petite finale. Sur ce dernier point, elle doutait que cela soit le cas, la réapparition d’Eléonore n’avait rien d’un miracle et cela avait été éclipsée par l’inauguration de la Grande Cathédrale et les évènements s’y étant déroulés. Cela accentuait la difficulté de sa quête et ajoutait des risques supplémentaires à sa réussite. L’Enclin avait ajouté une nouvelle ligne, celle que l’une d’elle puisse périr avant de se revoir et même si la probabilité était très faible, ce risque existait et lui faisait froid dans le dos. Peut-être que sans s’en rendre compte, il y avait un compte à rebours depuis que l’identité de la mercenaire avait été dévoilée et que si elle ne mettait pas suffisamment du sien, la fin heureuse ne serait plus qu’un lointain souvenir. La jeune noble évitait de resasser ces cas extrêmes pour ne pas perdre la tête et essayait d’être optimiste sur les jours et les semaines à venir. La fin ne devait pas être un facteur limitant dans sa recherche ou une excuse pour s’enfermer dans une boucle d’apeurement. Forte, elle devait être et ne pas abandonner comme elle l’avait déjà dans le passé.

Ainsi, Eanna salua respectueusement le Conseiller et lui demanda si celui-ci était disponible pour une entrevue. Eiric répondit positivement, même si celui-ci semblait surpris de voir la cadette des Irvine. Ignorant ce fait, elle le suivit dans un endroit plus propice à la discussion et à l’abri des oreilles indiscrètes. Durant ce court trajet, la jeune femme s’exclama chaleureusement. « Je vous remercie de m’accorder de votre précieux temps. » Même si elle pensait, il s’agissait de simple formule de politesse. Celui-ci répliqua en l’interrogeant sur le fruit de cette rencontre. « Que puis-je faire pour vous ? » Son sourire s’accentua, constatant qu’Eiric souhaitait aller droit au but et devait certainement avoir un agenda rempli. Ne perdant pas ses moyens, Eanna inspira calmement et décrit posément l’origine de sa venue. « Vous le savez peut-être déjà mais je suis une membre active du Couvent des Murmures dirigé par Sœur Silence. Depuis plusieurs années, j’aide cette organisation en don et j’y consacre du temps personnel. » Elle fit une légère pause, avant de poursuivre. « Les temps à venir s’annoncent sombres et ce lieu mérite notre attention. » Elle dévisagea un instant Eiric pour essayer d’identifier une quelconque émotion par ses propos. « J’ignore les politiques à venir et ce que le Créateur a prévu pour nous. Seulement, j’ai à cœur ce refuge et celui-ci sera le premier à souffrir de l’évènement annoncé ! » Sa voix se fit plus ferme sur sa dernière phrase et s’accompagna d’un regard profond envers le Conseiller. « A ce stade, vous devez comprendre où je veux en venir. L’institution a besoin de soutien. » Du sien, mais aussi de la noblesse havenoise et du prince pour que ce couvent ne sombre pas. N’étant pas au cœur du conseil, elle n’avait aucune idée des priorités du moment et n’avait que ses mots pour aider à faire valoir le besoin du Couvent des Murmures. « Qu’en pensez-vous, messer ? » Eanna finit sur ce questionnement pour ouvrir la discussion et permettre à Eiric de partager son point de vue. Il était trop tôt pour exiger son soutien, la patience était de mise et il était inutile de forcer les choses.