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Au coeur de la nuit (Eléonore)

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Au coeur de la nuitCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Souvenir de leur enfance
Date du sujet Voiréale, 5 :01, des Exaltés, quelques temps avant la fugue d’Eléonore et l’acte irréparable d’Eanna
Participants Eanna et Eléonore Irvine
TW Famille
Résumé Bien des années avant, comme à son habitude, Eanna cherche à tout prix la reconnaissance de son père et s’est trouvée un nouveau projet. Passant ses nuits au rafraichissement d’une vieille robe de sa mère décédée, elle s’oublie et se fait surprendre par sa sœur aînée.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>Voiréale, 5 :01 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t724-au-coeur-de-la-nuit-eleonore#9356">Au coeur de la nuit</a></li></ul><p><u>Eanna et Eléonore Irvine</u> Bien des années avant, comme à son habitude, Eanna cherche à tout prix la reconnaissance de son père et s’est trouvée un nouveau projet. Passant ses nuits au rafraichissement d’une vieille robe de sa mère décédée, elle s’oublie et se fait surprendre par sa sœur aînée.</p>[/code]

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Au coeur de la nuit


Eanna travaillait dur. Elle s’octroyait très rarement des moments de pause, voulant à tout prix recevoir la reconnaissance de son père. Organisée, la jeune fille avait édicté une liste de tâches à réaliser et qui pouvait contenter son paternel. Elle suivait de près son agenda, savant exactement où il se trouvait et ce qu’il faisait, à peu près. Bien sûr, elle n’avait aucune idée des échanges qui se déroulaient durant le conseil du Prince. Néanmoins, à voir les traits de son visage et les documents qui s’éparpillaient sur son bureau, elle arrivait à certaines hypothèses. Ainsi, elle sut bien avant que cela fut annoncé, que son père prévoyait une soirée haute en couleur et qu’il avait demandé pour l’occasion un ménage de printemps et un festin. Ayant de l’avance, la jeune noble avait tout d’abord demandé une robe pour l’évènement, mais son père refusa. Ne perdant pas la face et étant plutôt débrouillarde, elle usurpa une robe de sa mère décédée et se mit en tête de la rafraichir et d’ajouter de jolies broderies. Ainsi, après ses leçons et ses différents devoirs, elle s’affairait dans son projet jusqu’à tard dans la nuit. Elle avait estimé un temps de travail, tout en prévoyant une marge de manœuvre au cas où si son emploi du temps devenait incontrôlable. Les cernes se dessinaient peu à peu sous les yeux de la jeune adolescente, même si elle faisait de son mieux pour combattre la fatigue. Elle était confiante, elle était sûre de pouvoir impressionner son père et lui démontrer qu’elle était capable de se débrouiller pour briller d’elle-même.

Néanmoins, durant cette période, l’ambiance au manoir se détériorait. Sa sœur aînée s’opposait fermement à la moindre demande de leur père et Eanna essayait de son côté d’apaiser les tensions en rassurant les deux partis. Seulement, aucun des deux n’était prêt à faire des concessions et elle se retrouvait au milieu à ne pas savoir quoi faire exactement. Elle pensait même que si elle disparaissait, aucun des deux n’y prêteraient attention. Alors son dernier espoir résidait de briller à cette fête et à croiser les doigts pour que celle-ci se déroule sans accroc. La jeune fille avait une certaine pression sur les épaules, imaginant cela comme sa dernière chance et s’adonnant complètement à la restauration de la robe. Cela avait un prix, celui de la fatigue qui se caractérisait par une perte de concentration et un esprit plus volatile. Même sa préceptrice lui reprochait son manque d’assiduité et menaçait d’en faire part à son père. Mais aucun d’eux ne pouvait comprendre dans quel état Eanna était et leur reproche ne faisait que lui mettre des bâtons dans les roues. Pourtant, elle affichait toujours le même sourire et s’excusait. Or, psychologiquement, elle était épuisée et pleurait devant son œuvre qu’elle ne cessait d’améliorer encore et encore.

Les flammes de ses bougies virevoltèrent, signe qu’il y avait du mouvement dans le couloir, proche de sa chambre. Eanna savait que son père était absent et que les domestiques se reposaient dans leur quartier. La seule personne pouvant encore être debout était sa sœur aînée. La jeune noble lâcha son ouvrage pour s’essuyer les yeux humidifiés à force de pleurer inutilement. Elle essaya de reprendre une respiration régulière alors que la porte de sa chambre s’ouvrit brusquement, dévoilant les traits caractéristiques de sa sœur. Eanna avait hérité de la beauté de sa mère, de longs cheveux blond platine et des yeux bleus pénétrant. Avant même que sa sœur puisse s’exprimer, elle arbora un sourire chaleureux et lui demanda gentiment. « Tu as besoin de moi ? Je… Je n’arrivai pas à dormir alors je me suis trouvée une petite occupation. » Son hésitation montrait qu’elle mentait à sa sœur, car elle ne voulait pas lui dire que cela faisait désormais plusieurs semaines qu’elle avait commencé ce projet, au point d’écourter ses nuits. Elle se doutait que sa sœur se monqueraient d’elle, si elle lui avouait toute l’histoire.


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Au cœur de la nuitCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


Le vieux étaient pas là, les domestiques dormaient. Tous les bruits s’étaient tus dans le manoir. A l’extérieur, il faisait totalement noir. J’observais à travers la fenêtre entrouverte. La rue était calme, et ce temps de début de Voiréale était plutôt clément. Je n’avais pas besoin de me couvrir plus que ça, il ne faisait pas froid. De toute façon, pour ce que j’allais faire, ce n’était clairement pas nécessaire. Faisant bien attention à ne réveiller personne, au risque de me prendre des remontrances d’Ardal dès son retour, j’avais abandonné mes sandales pour rester pied nus sur les grands tapis qui recouvraient le sol de notre demeure. Je n’avais pas pris la peine d’emmener une bougie, je connaissais le chemin par cœur.

J’avançais plante du pied contre le sol – la pointe des pieds c’est un mythe, ça ne change rien – et je sortis de ma chambre. Je fermais le plus silencieusement que possible la porte, et me dirigeais vers les escaliers qui montaient chez les domestiques. Mais à quelques pas, je m’arrêtais devant la chambre d’Eanna. L’interstice laissait passer une faible lueur, et j’entendais comme des bruits de grattements dans la pièce. A cette heure-ci elle était pourtant censée dormir. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ?

Regardant discrètement autour de moi, j’ouvris la porte sèchement, et j’entrais dans la pièce. Je refermais derrière moi. Je n’attendis pas son aval, de toute façon, je serais rentré qu’elle soit d’accord ou non. Elle a rien à faire debout à cette heure-là. Elle était à sa table en tenue de nuit, ses longs cheveux blond détaché, avec… une robe ? Elle tourna ses grands yeux bleus dans la direction, tentant de prendre l’air le plus innocent qu’elle puisse prendre.

« Tu as besoin de moi ? Je… Je n’arrivai pas à dormir alors je me suis trouvée une petite occupation. »

Elle mentait. Sa voix était hésitante. Je la connaissais bien trop pour qu’elle arrive à me faire avaler ça. En regardant d’un peu plus prêt, elle semblait… coudre ? Elle rafistolait la robe ? Pas une petite occupation commencée il y a quelques heures, pour sûr. Ça n’a aucun intérêt, pourquoi elle fait ça ? C’est stupide. Enfin bon, j’imagine qu’à Eibhlin, elle n’aurait pas menti. Je soupirais, en fronçais les sourcil.

« Qu’est-ce que tu fais Eanna ? Il est trop tard, va dormir sinon Ardal va encore t’engueuler. »

Je restais derrière la porte, la regardant. J’attendais qu’elle s’exécute. On avait déjà trop de problème à la maison pour qu’elle se prenne un énième savon. Et ce n’était pas son air ahuri qui me ferait changer d’avis. Dès que tout ne filait pas doux, Ardal s’énervait. Et je ne voulais pas qu’il s’énerve une fois de plus sur Eanna, elle était bien trop jeune pour devoir le supporter.

« Allez, dépêche-toi d’aller dormir il fait déjà nuit, t’as des cernes beaucoup trop grosses. »

Une nouvelle fois, je soupirais.


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Au coeur de la nuit


Eanna avait essayé de prévoir toute forme d’imprévu pour arriver à l’aboutissement de son ouvrage. Néanmoins, elle n’avait peut-être pas assez pris en compte, la possibilité que sa sœur puisse s’y intéresser et l’empêcher de veiller tard. La jeune fille prenait des risques, mais elle était certaine que cela allait payer et n’avait pas envie d’abandonner aussi vite. Au final, ce projet représentait une accumulation de savoir-faire qu’elle avait pu acquérir lors de ses différentes leçons. Puis, elle avait hâte de porter cette robe qui lui avait toujours fait de l’œil dans les affaires de sa mère. Elle rendait justice à la robe, la rajustant à sa taille et la rapprochant de la mode actuelle. La jeune noble s’était amusée à fabriquer une ceinture en tissus qu’elle avait brodé de rose en argent et elle avait ajouté ce même motif sur les manches et l’extrémité de sa robe couleur bleu-nuit. Elle avait acheté de la dentelle, tapant littéralement dans ses économies pour embellir la robe. La jeune adolescente approchait petit à petit de la fin, ajoutant les dernières finitions et ajoutant selon ses envies quelques broderies supplémentaires. Envie qui se payait par de la fatigue et des larmes se perdant dans la nuit.

L’arrivée de sa soeur aînée la chamboula. Même si elle l’avait vu venir, grâce aux flammes de ses bougies qui s’étaient mises à virevolter. Elle n’avait pas suffisamment eu du temps pour cacher son travail et inventer une histoire plausible. Eléonore s’invita, ne prit pas la peine de toquer pour s’annoncer et ses yeux inspectèrent dans les moindres détails, la chambre. Je lui demandais si sa présence était due à un quelconque besoin de sa part. Voyant que ma question n’allait certainement pas nourrir la curiosité de son aînée, Eanna prétexta qu’elle n’avait pas réussi à s’endormir et qu’elle s’était trouvée une petite occupation. Entre sa voix hésitante et ses yeux brillant de mensonge, il n’était pas compliqué de comprendre la vérité cachée. Eléonore soupira, tout en fronçant des sourcils, signe qu’elle désapprouvait fortement mon activité nocturne et mon mensonge à peine voilée. Sa réponse confirmait mes hypothèses. « Qu’est-ce que tu fais Eanna ? Il est trop tard, va dormir sinon Ardal va encore t’engueuler. » La jeune adolescente se mit à rougir, prit en flagrant délit et se demandant bien comme elle pouvait s’excuser. Néanmoins, elle n’avait aucune envie d’aller dormir tout de suite, même si son corps lui criait que c’était une très bonne idée. Elle n’avait pas fini tous les travaux qu’elle avait prévu ce soir et si elle prenait du retard, elle allait le payer plus chère les nuits suivantes. Deux choix s’offraient à elle, soit aller dormir comme une sage petite fille et attendre quelques minutes que sa sœur cesse de la surveiller, soit lui dire la vérité et qu’elle restera éveiller. Sa sœur semblait attendre une réaction car elle restait derrière la porte à l’observer et l’encouragea à suivre ses ordres. « Allez, dépêche-toi d’aller dormir il fait déjà nuit, t’as des cernes beaucoup trop grosses. » Tout cela fut accompagné d’un énième soupire de son aîné.

Or, la réponse d’Eanna fut directe. « Non. » Défiant légèrement du regard sa sœur, avant de justifier sa véhémence. « Je préfère finir ce que j’ai commencé et après ça, je t’écouterai et j’irai dormir. » La jeune fille était sûre que sa sœur allait de nouveau soupirer. Tentant d’apaiser les tensions possibles, elle précisa un point important. « Père ne va pas rentrer tout de suite. Puis, même si c’était le cas, il fait un bruit d’enfer quand il traverse le manoir, ce qui me laisse assez de temps pour prétendre être au lit. » Je souris à mes propos, reprenant confiance et ne voyant plus vraiment le problème. Après tout, si sa sœur voulait s’intéresser à ses activités nocturnes, Eanna pouvait elle-aussi lui demander des comptes. Que faisait-elle à cette heure-ci ? Elle avait beau être plus âgée qu’elle, elle devait respecter les règles strictes de leur père et celui-ci n’aimait guère qu’elles veillent tard. « Si tu veux, tu peux rester avec moi. » Dit-elle d’un ton chaleureux, tout en montrant du doigt une autre chaise présent dans sa chambre. Même si cette chaise à l’heure actuelle était occupée par un jeune chaton, qui lui n’avait pas hésité à aller dormir.


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Au cœur de la nuitCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


« Non. » me répondit-elle, du tac au tac.

Non ? Comment ça, non ? D’où elle se permettait de me répondre ? Elle a douze ans, la gamine elle va se calmer, c’est moi l'aîné, et ça a toujours été le cas. Je fais ça pour l’aider, sinon elle va encore s’attirer un tas de problèmes. Elle n’est pas contente ? Très bien. Enfin non, peu importe. Elle n’est pas contente, elle ira quand même dormir. Enfin bon, c’est pas nouveau qu’elle s’amuse à me contredire. Quoi que je fasse c’est toujours « sœur Murgel a dit si », « le cantique a dit ça », ou pire, « Dame Eibhlin le fait aussi ». Ça me mettait toujours hors de moi.

« Je préfère finir ce que j’ai commencé et après ça, je t’écouterai et j’irai dormir.
- Tu ne finis rien du tout Eanna, et pour une fois tu m’écoutes. »

Ses yeux bleus, bien trop profond pour son âge, étaient pourtant posés sur moi dans un air de défi. Je serrais le poing, en me rapprochant de ma sœur. Pourquoi elle ne m’écoutais pas ? Ardal allait rentrer et elle allait se prendre une nouvelle rouste… Même s’il n’était pas là, les domestiques racontaient toujours tout.

« Père ne va pas rentrer tout de suite. Puis, même si c’était le cas, il fait un bruit d’enfer quand il traverse le manoir, ce qui me laisse assez de temps pour prétendre être au lit, me répondit-elle en souriant. Si tu veux, tu peux rester avec moi. »

Elle pointa du doigt la chaise à côté d’elle, sur laquelle dormait toujours son chaton, que nos échanges ne semblaient pas déranger. J’ai d'autres choses à faire bien plus intéressantes que de m’asseoir en train de la voir coudre. Elle passe déjà ses journées à coudre, ça ne la lasse pas ? Mais bon, j’imagine qu’une « bonne fille » doit savoir bien coudre. Je serrais mes poings une nouvelle fois. Je sentais que des larmes voulaient monter, mais je les refoulais avant qu’Eanna n’eut le temps de les remarquer. Pourquoi c’est toujours si compliqué avec elle ?

« Eanna. Maintenant. Tu vas. Dormir. Ardal n’est pas là, d’accord, mais tous ses sous-fifres si. Et tu vas finir par te faire prendre, et on va morfler toutes les deux. Encore. Non je ne veux pas rester, tu m’énerves. C’est plus l’heure pour ce genre de conneries. »

Mes joues se gonflaient sous l’énervement, et je devais me contenir pour ne pas exploser. Je passais mon temps à bouillonner, et dès qu’il s’agissait d’Eanna je perdais vite le contrôle sur mes émotions. Mais putain, Eanna, va dormir, ce sera mieux pour tout le monde…

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Au coeur de la nuit


Voulant continuer son activité nocturne, Eanna essayait de négocier avec sa sœur et ne laissait aucun doute sur le fait qu’elle n’allait pas aller dormir. Pourtant, l’aînée ne semblait pas l’entendre de cette oreille. Avait-elle une chance de l’emporter face à Eléonore ? La réponse était proche du négatif. La rousse allait perdre patience d’une minute à l’autre et la seule chose qu’allait obtenir Eanna serait une énième dispute avec elle. Devait-elle baisser les bras ? Elle n’en avait aucune envie, voyant bien que sa sœur n’avait pas idée de l’investissement passé sur l’ouvrage et que ce n’était pas la première nuit qu’elle passait à coudre. Or, jusqu’à maintenant, la jeune fille n’avait jamais été prise la main dans le sac. Peut-être qu’elle était devenue trop confiante et se pensait hors de portée des suspicions de son père. Néanmoins, le résultat était que son projet était resté secret et que nul n’avait dérangé son entreprise depuis plusieurs semaines. Ainsi, la jeune noble essaya en vain d’argumenter, prétextant que son père était loin d’être la personne plus discrète et que son entrée avait pour habitude de réveiller tout le manoir. Dévisageant sa sœur à chacun de ses mots, elle voyait bien que ses arguments n’avaient aucun effet. La dernière carte de la jeune fille fut de l’inviter à rester en montrant sa deuxième chaise, actuellement occupée par son chaton.

Seulement, sa réponse n’annonçait pas un heureux dénouement. « Eanna. Maintenant. Tu vas. Dormir. Ardal n’est pas là, d’accord, mais tous ses sous-fifres si. Et tu vas finir par te faire prendre, et on va morfler toutes les deux. Encore. Non je ne veux pas rester, tu m’énerves. C’est plus l’heure pour ce genre de conneries. » Chacun de ses mots était finement détaché, comme si elle faisait face à une idiote. Ses joues rosées gonflaient d’énervement, comme un ciel orageux sur le point de fendre un éclair. Eanna perdit son sourire, se recroquevillant légèrement sur elle-même et regarda pendant quelques secondes dans le vide alors qu’une larme essayait de s’échapper de l’un de ses yeux. Elle était incomprise, aucun de son père ou de sa sœur ne comprenait réellement ce qu’elle souhaitait et ce qu’elle essayait de faire. Pourtant, elle se donnait du mal pour satisfaire son père et contenter sa sœur. Elle se sentait incapable et peut-être était-elle responsable de cette tension ambiante au manoir. « Désolé… » Dit-elle de sa petite voix. « Je fais de mon mieux… » S’essuyant discrètement le coin de son œil humidifié. Que pouvait-elle dire d’autres ? Elle n’avait nulle envie d’énerver sa sœur et encore moins se faire disputer par son père. Eanna avait pleinement conscience des conséquences et cela ne l’avait pas empêché de faire primer son projet. Aux yeux de son aîné, il s’agissait de conneries, avait-elle réellement raison ? Avait-elle passé tout ce temps pour rien ? Cette dernière pensée la laissa sans voix, alors qu’elle se rapprochait de sa sœur et lui prenait doucement les mains. « Bonne nuit Eléonore. » Quelque part, les propos de sa sœur l’avaient perturbé. Telle une machine, elle prit le tissu sur son bureau et recouvrit son œuvre en ayant une boule au ventre. Essayant de se rassurer, elle marmonna à elle-même. « Je suis sûre que sœur Murgel trouvera la robe jolie ! Je suis sûre que papa sera fière de moi… » Ou il pensera qu’il s’agissait d’une énième connerie, pensait-elle. N’ayant toujours pas lâché le tissu recouvrant sa création, ses doigts se crispèrent et elle s’affala au sol dans un bruit rauque. Cela fit sursauter son chaton, qui la dévisagea avec des gros yeux. Encore une fois, elle réussit à contenir des larmes alors qu’elle dit d’une voix sanglotante. « Tu ne comprends pas. »


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Au cœur de la nuitCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


Tout se passait tellement vite. Le changement d’émotion d’Eanna, son passage de la joie à la tristesse. Au désespoir. Pourquoi ? Pourquoi cet air si triste Eanna ? Pourquoi cet air si dur Eléonore ? Pourquoi tout est toujours si difficile ? S’aimer sans condition, est-ce irréalisable ?

Mes joues, continuant de gonfler et de rougir, contenaient avec peine la colère froide qui naissait en moi. Ardal. Connard d’Ardal. Tout est de ta faute. Tout a toujours été de ta faute. Je. Te. Hais. Si Eanna est comme ça, si triste, c’est DE TA FAUTE. C’EST TOI QUI NOUS DETRUIT.

Dans un souffle embaumant s’échappa son malheur.
« Désolé. »
« Je fais de mon mieux… »

Mes poings se serraient. Pourquoi fallait-elle qu’elle subisse ça ? Pourquoi ? Pourquoi tous mes efforts pour l’aider, tous mes efforts pour la protéger étaient à chaque fois… vains ? Pourquoi est-ce qu’elle me détestait ? Pourquoi tout le monde me déteste toujours ? Pourquoi est-ce qu’elle préfère Eibhlin ? Je n’ai aucune envie de ressembler à cette idiote d’Eibhlin. Mais si j’étais elle… Si j’étais elle Eanna m’aimerait. Eibhlin… Je la déteste elle aussi. Avec son air sérieux, ses cheveux toujours impeccablement coiffés, et son petit air supérieur à chaque fois qu’elle s’adresse à quelqu’un… Et je ne peux même pas la taper. On me l’avait bien fait comprendre la fois où j’avais essayé.

Les mains d’Eanna, si douces, me sortirent de ma torpeur. Sans que j’y prête attention, elle s’était rapprochée de moi. « Bonne nuit Eléonore. » Les yeux encore humides de larmes, forçant un sourire, elle faisait bonne figure. Mes mains, tenues par les siennes, tremblaient. Elle se retourna de nouveau. Allant ranger son tissu. Ses gestes, hachés, n’auraient su cacher sa détresse. Elle marmonnait. Ses paroles… Ses paroles me faisaient frissonner. Qui se parlait comme ça ? Je ne compris pas la moitié de ses mots. Elle cherchait sa propre approbation.

Elle se crispa. Son dos se vouta légèrement, ses doigts se serrèrent autour du tissu. Inconsciemment, je recopiais sa crispation par mimétisme. Et elle tomba. Corps lourd, elle s'effondra au sol dans un craquement sourd. Je sursautai presque, mais je ne bougeais pas. Mes mains tremblaient toujours. Elle éclata en sanglots, et je perçus sa plainte mélangée à ses larmes. « Tu ne comprends pas. »

Je ne comprends pas ? Eanna… Je ne comprends que trop. Je ne te comprends que trop. Mais… mais je n’arrive pas à me faire comprendre. Je… je ne savais pas quoi faire. Eanna était là, devant moi, affalée par terre, en pleurs. Et moi… et moi je ne bougeais pas. Paralysée. Et une seule pensée traversant mon esprit, pensée que je n’arrivais pas à chasser. Tu fais trop de bruit. Ils vont entendre. Et tout sera pire.

Je reprenais le contrôle de mon corps. D’abord un doigt. Puis le poignet. Puis le bras. Je me mis à avancer dans sa direction. Je me mis à avancer péniblement dans sa direction. J’étais totalement perdue. Un mélange de colère, de tristesse, de désespoir et… et d’amour me traversait. Je me mis à genoux à côté de ma sœur. Ma main tremblante se posa sur son dos qui me faisait face. Les yeux écarquillés, je n’arrivais pas à pleurer. Je n’arrivais plus à ressentir quoi que ce soit de compréhensible.

« Eanna… »

Mes doigts se crispèrent le long de son dos. Je voulais l’enlacer. Lui promettre que tout allait s’arranger. Qu’elle serait enfin heureuse. Mais… Mais au fond de moi, je savais que c’était des mensonges.

« Eanna s’il te plait… écoute moi… »

Ma gorge était totalement sèche. Je n’y arrivais pas. Je n’arrivais pas à lui parler. Je ne savais pas quoi lui dire. Quels mots la rassureraient ? Quels gestes ? Je devrais la prendre dans mes bras, mais une force inconnue m’empêchait de le faire. Affrontant mes propres démons, je ne pouvais pas laisser les siens me submerger. Mes doigts se ramollirent. Et ma main caressant son dos retomba au sol. Encore une fois, j’échouai. Et je n’avais réussi qu’à la rendre plus triste.

« Eanna… tu sais je… tu… la robe tu sais je… elle t’ira bien je… je suis sûre tu sais… »

Je t’aime Eanna. Je t’aime tellement. Mais… Mais je n’y arrive pas. Je n’y arrive plus. Je ne suis pas capable de supporter ta souffrance en plus de la mienne.
J’ai tellement mal.

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Au coeur de la nuit


Eanna avait cru pouvoir abandonner son œuvre et accepter qu’elle se fût trompée depuis le début. Tout ce temps passé à enjoliver une robe avait été vain. Toute cette fatigue accumulée était insignifiante aux yeux des gens qui l’entouraient. Elle cherchait une attention qu’elle n’avait jamais réussi à posséder et avait cru dans un éclair de génie qu’un tissu allait changer la donne. Elle se sentait sotte, désemparée et prise d’un sentiment d’impuissance. Qu’avait-elle fait à la fin pour mériter cette ignorance ? La jeune fille n’avait rien d’une délinquante ou d’une rebelle, au contraire, elle s’était toujours pliée à la moindre règle, quitte à en pâtir. Elle n’avait jamais osé défier son père et montrer son désarroi face à l’absence de sentiments. La jeune noble avait toujours fait de son mieux pour faire bonne figure et cacher le mal profond qui s’agitait et croissait au fil de ses déceptions. Pourtant, d’un point de vue extérieur, elle ne manquait de rien, mangeait à sa faim, étudiait un savoir infini et avait une famille, ce que bon nombre de personnes parmi les quartiers défavorisés de la cité était privé. Or, les besoins nourrissaient simplement le corps, non l’esprit et celui-ci avait été en carence d’un amour paternel et maternel.

Alors qu’elle avait recouvert la robe d’un long tissu de protection, ses mains restèrent crisper dessus. Un afflux d’émotion montait peu à peu au creux de son cœur, doutant et perdant pied. N’arrivant plus à contrôler cet élan émotionnel, elle se laissa submerger, telle la crue d’un fleuve. Eanna tomba de tout son poids au sol, s’accompagnant d’un bruit caractéristique et faisant sursauter le félin à ses côtés. Inconsciemment, elle se mit en position fœtus, tout en ayant toujours entre ses doigts la barrière de sa création. D’une voix sanglotante, elle s’écria que sa sœur ne la comprenait pas et ce fut le point de départ pour que des larmes s’échappent du coin de ses yeux. Son cœur était secoué de tristesse et ressentant une douloureuse sensation à cet endroit. Elle se sentait vider de toute force et de tout espoir. Pourquoi devait-elle continuer ? A quoi bon affronter cette réalité qui n’avait cessé de la rejeter. Seul le Créateur avait la réponse sur cette ineptie, mais Eanna n’avait plus l’envie de comprendre et de patienter. Elle était à bout, n’arrivant plus à se distinguer dans le reflet qu’elle avait essayé de créer pour plaire à son père. Sombrant, la jeune noble distingua un brin de Lumière, en percevant une main sur son dos endolori par les heures passées à être penchée sur son œuvre. Elle crut un instant qu’il s’agissait d’Andrasté, tellement ce geste avait eu don de l’apaiser quelque seconde. Seulement, la voix de sa sœur rompit cette illusion. Eléonore était proche d’elle, la blonde sentait sa présence et son parfum singulier. Elle semblait ne plus être en colère, même si l’atmosphère du moment n’avait rien de joyeux.

Cette main posée sur son dos se crispa, mais Eanna ne fit nullement attention à ce détail, trop préoccupée par son propre désarroi. « Eanna s’il te plait… écoute moi… » Les mots de son aînée essayaient en vain de la rassurer, mais cela n’avait aucun effet et dans un marmonnement à peine audible et articulé, elle continuait de répéter cette même sentence. « Tu ne comprends pas… » Cependant, ses mots mirent fin à l’éclat, elle ne sentit plus cette main réconfortante dans son dos et se recroquevilla davantage sur elle-même. Ses larmes redoublèrent d’intensité alors que sa sœur s’exclamait d’une voix hésitante. « Eanna… tu sais je… tu… la robe tu sais je… elle t’ira bien je… je suis sûre tu sais… » Je ne sais pas, pensait-elle. Puis, elle n’avait pas créé cette robe pour être jolie, mais pour démontrer à son père qu’elle était capable d’obtenir ce qu’il lui avait refusé. La jeune fille voulait que son père soit fier d’elle et constate qu’elle était capable, malgré son sexe féminin. Certes, elle n’était pas l’héritier désiré, mais cela ne l’empêchait pas de briller par sa détermination et son application de son savoir. Entre deux sanglots, elle arriva à articuler d’une voix faible. « Ce n’est pas ça… Ce n'est pas ce que je veux. » Elle essaya de reprendre une respiration moins haletante avant de poursuivre avec un peu plus de force et de souffle. « Ce que je sais, c’est que j’ai échoué… Encore une fois. » Dans un élan de désespoir, elle tapa de son petit poids sur le parquet de sa chambre, comme si la douleur allait la réveiller d’un mauvais cauchemar. Elle revoyait la réaction de sa sœur lorsqu’elle avait compris pourquoi elle était éveillée. Cela avait été claire comme de l’eau de roche, ce qu’elle avait essayé de créer, était une connerie. « Je ne sais plus quoi faire de plus… J’ai tout essayé… » Le corps d’Eanna trembla à cette vérité. Comment faisait Eléonore ? Elle était admirative de de sa résilience. Où puisait-elle une telle force ? Or, cette question ne franchit pas les lèvres de la jeune noble. Ouvrant les yeux, elle constata la mine dévastée d’Eléonore et s’en voulut de se laisser autant dominer par ses émotions. Culpabilisant, elle essaya de se reprendre, en prétextant. « Ne t’inquiète pas, ça ira. » Mais ses mots étaient teintés de mensonge et ses larmes coulaient toujours.


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Au cœur de la nuitCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


« Tu ne comprends pas… »

Elle répétait cette phrase comme un mantra. Cherchait-elle à me convaincre moi, ou à se convaincre elle ? Elle se recroquevilla sur elle-même.Ses yeux écarquillés trahissaient plus qu’un simple caprice de petite fille. J’avais abandonné. J’avais cessé d’essayer de la rassurer. je ne pouvais pas le faire. J’en étais physiquement incapable. Mes yeux tout aussi grand ouverts n'étaient qu’un faible rempart aux sanglots qui tentaient de m’assiéger. Ils tenaient pour faire bonne figure, mais c’était tout. Ils ne signifiaient plus rien.

« Ce n’est pas ça… Ce n'est pas ce que je veux. »

Eanna tenta de se calmer légèrement, et elle me sembla y arriver. Ses mots étaient plus compréhensibles. Ma main était tombée. Elle traînait sur le parquet austère de la chambre. Je ne pouvais pas l’aider, et elle le savait. J’étais persuadé que je n’arrivais pas à lui cacher ma faiblesse.

« Ce que je sais, c’est que j’ai échoué… Encore une fois. Je ne sais plus quoi faire de plus… J’ai tout essayé… »

Son corps frappa le sol. Je sursautai. Le choc par procuration m’avait fait revenir à moi. Ma sœur gisait devant moi, allongée, sursaut d’un avenir encore inconnu. Elle tremblait. Bien trop. Mes doigts se remirent à bouger, et je pus poser ma main sur son épaule, et déplacer une mèche de cheveux pour lui libérer le visage.

Ses yeux s’ouvrirent. Des grands yeux bleus, bien plus profond. Elle semblait même me sourire, et j’avais l’impression qu’elle tremblait moins. Tout n’était pas si perdu finalement ?

« Ne t’inquiète pas, ça ira. »

Elle-même le disait. « ça ira ». Si même Eanna le disait c’est bien que tout n’était pas si pire. Oui, elle avait raison, c’était obligé, elle n’était pas bête.

Mais ses mots étaient teintés de mensonge et ses larmes coulaient toujours.

« Bon… Tant mieux alors. Ça ira mieux demain, tu verras. »

Mes épaules se relâchèrent presque complètement. Eanna disait que ça irait bien. C’est que le pire était passé. Tout allait s’arranger. Je me relevais, et attrapait dans mes mains le corps frêle de ma petite sœur, pour la poser dans son lit. Je l’allongeai, et la recouvrai de son drap.    

« Ca va aller ? »

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Au coeur de la nuit

Culpabilisant, elle fit son possible pour reprendre le contrôle de ses émotions. Chassant au mieux ses pensées sombres et tentant d’émettre un sourire. Ce sourire n’avait rien d’honnête, voilait une souffrance intérieure et n’était là que pour faire bonne figure. Sœur Murgel lui avait appris à se contenir en société et à ne jamais révéler ses émotions mais à toujours garder un masque authentique de satisfaction. Jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais pleinement réussi et cela avait le don d’agacer fortement sa préceptrice. Combien de fois lui avait-elle affligé un léger coup de coude dans les côtes lorsqu’elle ne se tenait pas suffisamment bien ? Pourtant, c’était dans sa nature d’être souriante et de partager ses émotions à autrui. Elle n’avait jamais compris cette farce de se contenir jusqu’à affronter le visage dévasté de sa sœur. C’est là qu’elle avait pris conscience de la puissance des émotions et qu’elle s’était pliée à ses leçons. La jeune fille lut le désespoir et l’inquiétude s’amoindrir alors qu’elle mentit éhontément sur son état émotionnel. Pour garder ce masque en place, elle avait l’impression d’être au cœur d’une tempête, sous un arbre, alors que les éléments se déchaînaient et réduisaient peu à peu son maigre abri. Combien de temps allait-elle pouvoir résister ? Elle préférait écarter ce mauvais présage de sa tête, concentrant toute sa détermination pour fermer ses émotions et combattre le chaos s’insinuant dans son esprit. Même si elle souriait, elle n’avait pas réussi à faire cesser ses larmes ou ses tremblements, après tout, elle était débutante dans l’art de manipuler et cela n’avait jamais été inné chez elle.

« Bon… Tant mieux alors. Ça ira mieux demain, tu verras. » Elle acquiesça, n’arrivant pas à formuler une réponse et craignant que ses mots ne révèlent tout cette machination. Sa force était d’observer sa sœur relâchée la pression et apercevoir de l’espoir dans son regard. Le pire était passé, devait-elle se dire, or Eanna pensait tout le contraire, elle voyait une ombre dérangeante, l’attirant de jour en jour et souhaitant apaiser à sa manière tout le fardeau de la cadette. Chaque jour, la tentation s’intensifiait et ce soir, elle avait compris qu’elle était proche de plonger. Elle avait cru pouvoir être comprise et que l’attention de son père allait finir par gommer tout son désespoir. Seulement, elle n’avait pas réussi en douze ans et la réaction de sa sœur démontrait bien qu’un simple tissu n’allait rien changer.

Son corps se souleva et en y portant attention, elle se rendit compte que sa sœur l’avait portée pour la déposer dans son lit. Dans sa faiblesse, elle profita de ce contact pour enrouler ses bras autour du cou d’Eléonore et presser son corps frêle contre celui de sa sœur. Callant sa tête au creux de ses épaules, elle savoura cette étreinte imposée, respirant le parfum rassurant de son aîné et puisant dans sa force pour ne pas craquer. « Merci » Murmura-t-elle d’une voix chevrotante. A son goût, ce câlin forcé fut bien vite éclipsé et se retrouva enserrée par les draps de son lit. « Ca va aller ? » Il n’y avait que le mensonge qui pouvait répondre à la question de sa sœur. Elle ne pouvait dévoiler le fond de sa pensée, risquant de briser le cocon protecteur qu’elle s’était créée. Or, elle fut incapable de soutenir le regard de sa sœur, tournant son visage vers la fenêtre de sa chambre et articulant avec difficulté sa sentence. « Je suis sûre que ça ira… » A ses mots, elle avait l’impression qu’un venin s’infiltrait dans son organisme et brûlait chaque partie de son corps. Entendant que sa sœur était sur le point de partir, elle ne put s’empêcher de lui saisir brutalement sa main. Ce geste inattendu et maladroit fit tomber l’un de ses livres de chevet s’intitulant : le pouvoir des plantes et le marque page se trouvant proche de la fin fut à deux doigts de s’en aller. Néanmoins, elle ne prêta pas attention à ce détail et soutint quelque instant les yeux noisette de sa sœur avant de s’exclamer. « Ne dis rien à père, s’il te plait. » Même si elle savait que sa sœur n’était pas du genre à faire des confidences à leur père, elle voulait éviter une énième dispute entre eux et en rapport avec cette histoire. Son sourire se fana légèrement alors qu’elle relâchait la main de sa sœur et que la sienne retomba lourdement sur son lit.


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Au coeur de la nuit (Eléonore)