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In vino veritas - Lachlann

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In Vino VeritasCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Classique
Date du sujet 5 Primeneige, 5:12
Participants @Sivoneii @Lachlann Vaël
TW Insultes, Alcool
Résumé Sivoneii vit assez mal l'épreuve de magie. Ivre, elle va chercher Lachlann et espère pouvoir passer ses nerfs sur lui.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>5 Primeneige, 5:12</en3> : <a href="LIEN DU RP">TITRE DU RP</a></li></ul><p><u>@"Sivoneii" @"Lachlann Vaël"</u> Sivoneii vit assez mal l'épreuve de magie. Ivre, elle va chercher Lachlann et espère pouvoir passer ses nerfs sur lui.</p>[/code]

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« P’tain, c’que ça va vite ces machins là… » Jambes plaquées à l’écorce d’un chêne, tendues vers le ciel, tête posée sur un tas grossier de feuillages, Siv contemple les astres. Ses yeux sont plissés sous la concentration, et son index suit de temps à autres la trajectoire d’une étoile filante, nombreuses en ce jour. Ça va vite oui, plus encore qu’un griffon lancé à pleine vitesse. Pourtant, ça disparait sans laisser de traces. Où irait-elle si elle pouvait s’y accrocher, comme cela, d’un simple sort ? Sa main s’ouvre en direction du ciel comme pour déployer sa magie. Elle la maintient une seconde et referme le poignet à regret. « Conneries. »

Ses jambes retombent mollement et elle se couche sur le flanc. Maîtriser la magie pour comprendre le monde, pouvoir jouer avec ses limites, c’était un de ses idéaux. Plus que cela, un véritable moteur, une force dans laquelle elle pouvait puiser quand on menaçait de la faire flancher. Se présenter à la Démonstration de Magie, elle n’avait pas hésité une seconde. Pas pour se mesurer, mais pour faire étalage de la beauté de sa pratique et la faire comprendre et accepter peut-être, autant qu’on peut décrire une image à un aveugle. Elle avait ce goût de bile pourtant ce soir, et cette rancœur tenace dont elle ne parvenait à se défaire. On se fiche bien de ce que tu peux faire, Sivoneii, tant que tu respectes les limites, que tu acceptes ta soumission. On se fiche bien que tu sois mage quand on peut te décrier elfe. On se fiche bien que tu ais du talent si tu n’as pas le grade.

L’elfe lâche un grognement sourd et se redresse tant bien que mal. Elle titube un peu et cherche un instant à tâtons l’objet convoité qu’elle trouve un peu plus loin : un pichet de simple facture en terre cuite. Elle le brandit pour y boire comme on le ferait d’une source sacrée, mais le liquide ne coule pas. Il n’y a plus rien de sacré en ce monde et il n’y a plus de vin non plus. La poterie vole dans les fourrés, couverte de jurons. Main qui se pose sur ses tempes, elle cherche ses repères. Le campement n’est pas très loin, elle devrait y arriver sans trop de mal. Un pas après l’autre, pas trop vite. On n’avance jamais que pas à pas.

Cheminer entre les tentes n’est pas simple. Les piquets et les cordes tendues ne sont pas très visibles dans l’obscurité, et Sivoneii est consciente de s’être compliqué la tâche en les déplaçant régulièrement depuis leur arrivée pour maximiser les chances qu’un camarade s’y heurte. Ça a marché d’ailleurs, quelques fois. Elle manque de tomber et se rattrape au tissu d’une tente – la sienne peut-être. « Connasse. » Une silhouette un peu plus loin, démarche rapide et rigide. Elle plisse les yeux. Une tente à l’écart, la personne y entre. Lachlann. Sourire mauvais. Oh tiens Lachlann.

Elle passe par-dessus la corde et manque de choir, mais parvient, par miracle, à rester sur ses jambes. Parfait, terrain découvert, on peut y aller. Elle progresse sans encombre et arrive devant la tente. Entre sans plus se poser de question. L’Enchanteur mousse est bien là, à la lueur de quelques bougies, même si son visage est moins net ce soir et qu’elle n’arrive pas à se concentrer vraiment. « Eh, toi. » Sait-il qu’elle est ivre ? S’il ne l’entend pas, il les sentira peut-être, ces flagrances de vin bon marché qu’on laisse parfois au réfectoire. « Seul ce soir, hein ? Elle est où… ton admiratrice là, hein ? T’as pas osé la ramener à ton pieux ? » Elle chercher son regard sans parvenir à s’y accrocher. « La sale conne de tévintide, tu sais ? »
Lachlann Vaël
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Enchanteur supérieur du Cercle
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Corintamh, encore. Il a l’impression de passer sa vie dans ce champ. D’autant plus frustrant qu’il doit retenir son pas d’être trop léger, débordant d’humeur – généralement bonne, de surcroit ! Il n’a pas encore eu le temps de réfléchir, alors la tension de la journée s’est accumulée à chaque rencontre, commençant par son père et finissant par Isbeil qui lui offrait un petit pain. Il pèse dans sa poche, attendant le moment d’être dégusté – et si le moment ne vient pas il le laissera au poussin, tant pis pour les sensibilités de l’apprentie – à côté du parchemin de ce matin. Il ne l’a déplié qu’une fois, pour s’assurer que l’encre n’avait pas coulé et regarder le serpent plus attentivement. La femme – Sertoria, le nom était assez plaisant – n’avait rien fait pour mériter son intérêt, mais elle l’avait depuis son entrée en lice ; l’attrait de l’inconnu le faisait rêver de la prochaine manche. Il espérait qu’elle tiendrait promesse et montrerait plus de magie que de sourires, beaux fussent-ils.

Le campement est un champ de ronces, entre les fils tendus n’importe comment et les débris divers, et sa tente n’arrive pas une seconde trop tôt. Il se laisse enfin sourire et ses muscles se détendent, le sentiment d’accomplissement comme un baume pour ses jambes brûlantes de l’avoir porté toute la journée.

Dehors, un bruit sourd. Il est censé être à l’écart, ce qui a jusqu’ici garanti une certaine tranquillité, et il attrape le premier objet qui lui tombe sous la main – une équerre en bois – pour frapper, ou lancer, au besoin. C’est sa paix ici, et il la défendra.

Gare aux ours de Satinalia, interrompus dans leur chasse à l’hibernation ; ils sortent plus dangereux que la bête qui dévorait jusqu’à dix enfants par soirs, et que nos paysans ont enfin chassé quand elle s’est attaquée à leur plus jeune, une enfant qui marchait à peine et que les divins promettaient à un avenir radieux. Armés de fourches, ils perdirent en tout douze hommes contre la bête, et on dit que ses oursons, ainsi rendus orphelins, ne rêvent que de se venger, et passent cette envie de génération en génération…

Il secoue la tête – le conte lui revient décousu de la voix de sa nourrice, décousu et vain – c’est un campement de mages, certains incroyablement jeunes, il s’agit plus probablement d’un idiot que d’un ours… Non que son accueil différerait beaucoup.

Quand une poignée de secondes passe sans nouveau bruit, il lâche l’arme et se laisse tomber sur son siège (qui même noyé sous les coussins reste inconfortable). Le temps de vider ses poches sur la table et il est libre, la journée bien derrière lui. Les bottes rejoignent son bâton dans un coin, et une main vole doucement à son col et entreprend de défaire les lacets qui l’enferment depuis ce matin, les pépites argentées qui les parsèment rendant l’entreprise plus lente qu’agréable. Ils accrochent, grattent les doigts… Bientôt pourtant la veste fait un vol plané vers son sac, suivie du léger gilet. Déjà plus confortable – l’air est peut-être frais, mais il le préfère au velours trop serré imbibé de campagne.

Le bruissement de toile dans son dos, soudain trop proche, le fait sursauter et il fait volte-face, équerre en main – il va les descendre ces gêneurs, ils vont voir, juste le temps de voir leurs têtes. Une silhouette familière se dessine dans la tente et il baisse la main prête à lancer, la surprise prenant le pas sur le reste.

« Eh, toi.
– Sivoneii. »

C’est autant de salutations qu’ils peuvent espérer. Il regarde l’elfe trébucher dans sa tente, empestant la boue et l’alcool. S’il s’attendait à la voir aujourd’hui, ce n’était pas dans cet état, et il la regarde évoluer avec un certain malaise.

« Seul ce soir, hein ? Elle est où… ton admiratrice là, hein ? T’as pas osé la ramener à ton pieux ? »

Hein ?

« Pardon ?
– La sale conne de tévintide, tu sais ? »


Sertoria Avitus ? Il ricane, même si la situation n’est qu’un tout petit peu plus claire – c’est vrai qu’elles ne se portent pas dans leur cœur, ces deux, mais qu’est-ce que diable ça a à voir avec lui ? Qu’elle aille crier sur la tévintide en question, il n’y est pour rien si elle n’est pas aussi bonne qu’elle pensait. Il s'efforce d'ignorer son ivresse évidente, seule chose ici qu'il ne sait pas comment gérer, et se laisse porter sans réfléchir aux différences de parler qu'il pourrait y avoir avec la Sivoneii de d'habitude.

« Quoi, t’es jalouse ? Toi aussi tu voudrais dessiner de jolis serpents et parler aux grands enchanteurs ? » Même si pour la seconde partie elle ne s'est jamais gênée. « T’en fais pas, siffle-t-il, elle est peut-être meilleure mage mais ça ne suffit pas à trouver mon lit. »
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Son regard papillonne un instant sur l’équerre, tantôt brandie, à présent abaissée. On l’avait déjà accueillie de bien des manières mais celle-ci était bien une première. « Prends une dague la prochaine fois, tu seras plus crédible. » Une jolie dague d’argent, si finement ouvragée qu’il en devient absurde de songer qu’elle puisse vraiment servir un jour. Du tape-à-l’œil de la noblesse qui lui irait bien. Sivoneii a son sourire des mauvais jours, mauvais et cruel, mais toute retenue ou subtilité ne sont que volutes à présent, alcool qui bourdonne dans ses veines chaudes, bille qu’elle crache, attaque sans fondement réel. Elle s’en prend à lui parce que c’est facile, évident même, et que cela la soulagera peut-être de se laisser aller dans ce tourbillon, ocre rouge. Elle s’en prend à lui-même si elle l’a fui, des années, parce que la mousse était insupportable, qu’elle avait peur de la voir s’installer aussi, ronger petit à petit son corps.

Le Vaël riposte à sa manière, si prévisible, et il touche pourtant. Elle déteste sa sobriété suffisante, sa tendance à toujours attaquer plutôt que de prendre la peine d’encaisser ou de se défendre. Ses mots la heurtent et elle sait qu’elle ne devrait pas, qu’elle devrait être au-dessus de ça à présent. Elle devrait être tant de choses en réalité, mais les faits lui rappellent, aujourd’hui plus que jamais, que certaines certitudes ne sont qu’illusions. « J’ignore comment tu arrives à débiter un tel flot de conneries et à me regarder en face. » Façon de parler, puisque leurs yeux ne se croisent pas vraiment, tant le vin complique ce genre de choses. Un index accusateur vient se poser sur son torse et elle le toise de son mieux, quand bien même le monde tourne, quand bien même il serait plus facile de s’asseoir.

« Je suis meilleure qu’elle, et tu le sais. Je suis meilleure que toi aussi, pauvre con. Ya pas de jalousie à avoir de personnes aussi lamentables. Pactiser avec l’ennemi par contre, en toute détente, devant tout le monde, c’est pas très beau. Même si ton père est un vieillard sénile. Heureusement qu’il est connu que les Vaël n’ont pas de couilles, sans quoi tu passerais un mauvais quart d’heure. » Elle crache par terre, à leurs pieds, comme pour le défier de lui faire ravaler ses paroles, et va s’asseoir sur une malle. « Tu voudrais pas être honnête pour une fois, avec toi et avec les autres ? C’est trop difficile pour toi, hein ? » Elle a vu son masque se fissurer un jour, elle en a la certitude, même si les circonstances précises sont brumeuses. Sa répulsion vient de là aussi, elle le sait. Ses jambes s’étendent devant elle et elle rejoint ses mains à sa nuque. « Le vin aide, si tu veux. » Et j’ai soif.
Lachlann Vaël
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« J’ignore comment tu arrives à débiter un tel flot de conneries et à me regarder en face.
– Que veux-tu, tu m’inspires, »
ironise-t-il.

Il regrette de ne pas lui avoir balancé son équerre, d’un coup – une cicatrice pour aller avec les oreilles, ça ne lui plairait pas ? La regarder en face est la chose la plus facile du monde, même si ce qu’il voit n’est guère plaisant. Pathétique. Un échec. Il attrape le doigt pointé vers lui trop tard pour l’arrêter et l’écarte sèchement. Poignet chaud contre sa paume, comme tout ce qui sort de l’elfe, enflammée dans sa hargne sans fond ; elle parle de flot, mais elle fait pire avec ses insultes, méchamment injustifiées qui plus est – la carafe d’eau semble n’être sur la table que pour lui voler au visage, et seule la convenance le retient d’en faire si bon usage.

C'est toi le vieillard sénile, sale elfe. La colère gronde en lui comme l’acrimonie en elle, sauf qu’il est meilleur pour se contrôler… Censé l’être, du moins, mais ce qui est mis à l’épreuve ici est plutôt sa patience, et d’elle il n’a jamais prétendu avoir beaucoup.

« Tu sais quoi, t’as raison, » crache-t-il en lui tournant le dos pour tirer une bouteille de sous le bureau. Dire qu’il doutait de l’intérêt de trainer cette caisse jusqu’à Corintamh… Et bien, au moins un sixième aura servi à quelque chose. Il la descend d’une traite, gorgée après gorgée – pas besoin de verre avec Sivoneii, hein. Le gout qu’il n’aime déjà pas beaucoup lui brûle la gorge, mais il ne la repose qu’une fois bel et bien vide, dans un bruit de choc qui le surprend par sa force. Putain, c’est combien de verres une bouteille ? Il chancelle un peu, appuyé contre la table. Voilà. Maintenant ils sont au même niveau. L’alcool monte vite, et il se dépêche de parler avant qu’il n’ait quelconque emprise sur lui, regard fixe sur la femme. Ils en étaient où, déjà ?

« Hm. Non, toujours la même pas douée qui gueule sur la mauvaise personne. » Il la rattrape plus vite que prévu ; foutu vin. Foutu dictionnaire dont il est censé ignorer la moitié. « Vaut mieux pas avoir de couilles que pas avoir de cerveau, si tu veux de l’honnêteté. C’est ça que t’appelles être la meilleure ? Croupir dans la toile de quelqu’un d’autre parce que quoi, t’as cramé la tienne ? Ou parce que t’as trop peur d’aller jusqu’à l’ambassade ? » Par un petit miracle il réussit à se servir un verre d'eau sans renverser une goutte, même s'il n'a pas le temps de le boire. Plus assoiffante que la canicule mais encore moins clémente, celle-ci. « Si tu te mets dans cet état pour un sort raté et une remarque comment tu vis dans la vie de tous les jours ? T'es toujours dans un état de merde quand on se voit, c'est peut-être que c'est pas moi le problème. » Il faut dire qu’ils se sont assez peu vus, ces dernières années, mais ça se saurait si Lachlann était de bonne foi. « T’as déjà essayé de pactiser avec qui que ce soit à part ton connard d’Antivan ? »
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La moue irritée sur le visage de Lachlann la délecte quelques instants – attente d’un geste à son encontre ou de crocs levés. Il la repousse simplement, écarte son poignet accusateur d’un geste ferme, sous une colère pourtant palpable. Elle perçoit ses racines lui lacérer la chair, le faire frémir. Un héritage comme un autre, qu’il a du mal à porter, même après toutes ces années. Et quoi, tu ne frappes pas les femmes ? Tu te crois au-dessus de la violence ? Elle claque sèchement de la langue et se retire. Cette malle fera un siège confortable, à défaut de pouvoir rester debout.

« Tu sais quoi, t’as raison. » « Je sais. » Réponse mécanique et évidente qui glisse sans qu’elle ne s’en préoccupe. L’Enchanteur la dérange profondément, dans son obsession de se dissimuler et de lever des barrières. Elle doute qu’il ait quelque chose d’autre à cacher à ce stade qu’une humanité et quelques complots peut-être, réunions clandestines pour tenter de déstabiliser Nucci : rien qui ne justifie cela. Ne pas savoir à qui elle s’adresse vraiment, qui détient autant d’influence au Cercle. Un pantin, figure de paille agitée aux yeux de plus crédules qu’elle, tantôt convaincante, tantôt maladroite. Avoir raison de le pointer du doigt, oui, c’est une évidence.

Ses yeux s’agrandissent quand, au lieu de se servir un verre – ou de lui servir un verre – Lachlann décide de boire à même le goulot. « Eh bien, un homme, un vrai. » Le sarcasme n’arrange rien, car dans une posture quasi-héroïque, l’homme mousse décide de poursuivre jusqu’à l’avoir vidée d’une traite. Une franche incompréhension se dessine sur son visage à elle alors qu’il lâche sa plus belle grimace. Elle le dévisage, consternée. Ah, nan mais t’es vraiment profondément con au fond, c’est pas juste une allure ? Fier de lui, peut-être, Lachlann décide d’en faire un simulacre de démonstration, et commence à lui répondre. Ses mots s’enchainent, faibles, maladroits, mais rapides, trop pour qu’elle n’ait le temps de riposter. Ils se confondent dans sa tête, s’emmêlent. Il disait quoi au début déjà ? Pourquoi il bave là en fait ?

Sivoneii se raidit sur sa malle, ses bras se ferment autour d’elle. « Je ne pactise pas avec Nucci. Il a été le seul à voir mon potentiel, et je serais Apaisée sans lui. Contrairement à toi, je sais me trouver de bons alliés. » Ses mots sont lents et lourds, assourdissants d’une colère vibrante. « Tu n’as jamais rien fait pour moi. Tu n’as ni amis, ni alliés réels, et t’es comme un gosse perdu qui a besoin de ça mais qui est trop fier et suffisant. Oui, j’ai vu comment tu voulais être devant ton père. J’ai vu comment tu voulais être devant des mages qui ne te connaissent pas. Tu es prêt à tout renier pour exister. Ce n’est pas mon cas, et ne viens pas m’attaquer là-dessus. » Elle se renfrogne un peu plus encore. « Oui, me faire cracher dessus ça me met mal, et je vis très bien au quotidien, merci de ta gentille préoccupation. Mon bureau me sauve la vie. »

Elle est ivre mais elle pèse ses mots, même s’ils lui déchirent de plus en plus la gorge et que les premiers sanglots s’y font sentir. Elle expire douloureusement et vient frotter ses yeux rouges, poings fermés, comme une enfant en colère. « C’est tout ce que tu as ? »
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« Je ne pactise pas avec Nucci. Il a été le seul à voir mon potentiel, et je serais Apaisée sans lui. Contrairement à toi, je sais me trouver de bons alliés.
– Mais faut être con pour pas – »

Elle lui a balancé son potentiel en plein visage, il ne va pas le nier !

« Tu n’as jamais rien fait pour moi, coupe-t-elle. Tu n’as ni amis, ni alliés réels, et t’es comme un gosse perdu qui a besoin de ça mais qui est trop fier et suffisant. » OUI IL EST PEUT-ÊTRE PAS POPULAIRE ET ALORS, elle l’est elle ? « Oui, j’ai vu comment tu voulais être devant ton père. J’ai vu comment tu voulais être devant des mages qui ne te connaissent pas. Tu es prêt à tout renier pour exister. Ce n’est pas mon cas, et ne viens pas m’attaquer là-dessus.
– Trouver ? T’as trouvé Nucci ? T’as pas juste essayé tout ce qui se présentait jusqu’à trouver quelqu’un qui veut de toi ? C’est même pas un bon allié, il aide tout ce qui est plus faible que lui ! Je suis sûr que t’aurais pris la Tévintide si elle avait proposé, la seule différence c’est que je CHOISIS qui je veux impressionner et que j'ai une chance de réussir. »

La preuve, elle l’a vu ! C’est peut-être la seule, mais il continue d’exister, lui.

« Oui, me faire cracher dessus ça me met mal, et je vis très bien au quotidien, merci de ta gentille préoccupation. Mon bureau me sauve la vie.
– MAIS T’AURAIS JAMAIS FINI APAISÉE PUTAIN ! »

Au milieu de tout ça, ça semble être le plus important. L’attaque sur ses amis sort par une oreille et ressort par l’autre, le reniement fait mal, Nucci, et dieu qu’il a mal à la tête, mais c’est ce qui lui reste du discours dont il n’a pas exactement tout entendu. Si elle comprend pas ça il ne s'en remettra pas.

Il l’aimait bien, Sivoneii ! Avant toute cette merde, il aimait bien l’écouter, la voir, la savoir dans le même Cercle. Même si elle est conne et aveugle et une chieuse sans pareil. Moins depuis qu’ils s’évitent, mais au travers de la rancune et la honte il se souvient des jours lointains où il y avait du positif – elle était bien, quand elle ne s’effondrait pas ni ne disparaissait. Ni ne trouvait de remplacement Antivan comme si elle avait pas mieux. Oh non, elle va pas pleurer, si ? Il l’aime bien en partie parce qu’elle ne fait pas ça. Il se souvient d’un coup pourquoi il ne l’a pas recherchée depuis. Le coup de déception.

Les yeux lui piquent et il se laisse tomber sur le tabouret qu’il tire de sous le bureau. C’est bizarre de la voir de haut comme ça, de toute façon. C’était bien la stabilité avant qu’elle fiche tout en l’air. Puis pas de raison qu'elle soit plus confortable que lui.

« Quoi, tu veux être mon amie ? crache-t-il. Oui, c’est tout ce que j’ai. Tu veux quoi de plus ? » Parce que là il voit vraiment pas.
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Le temps s’étire et se déforme, entre mots jetés au visage pour heurter et silences pesants. Encaisser n’est pas chose aisée, surtout quand l’origine du mal qui la tiraille est si confus, entremêlement de fils aux multiples couleurs. Elle lui en veut oui, d’être ce qu’il est et non ce qu’elle croit voir en lui. De ne pas la comprendre, jamais, et la renvoyer constamment à sa différence même en semblant pourtant faire des efforts, comme c’est le cas à présent. Elle pourrait rassembler ses idées pour le contredire et tenter de le faire souffrir lui aussi, ressentir un peu le mal-être qui la domine. Qu’il n’impressionne personne, quoi qu’il fasse, que les tévintides sont des ennemis par nature et qu’il fait preuve d’un sens politique déplorable en se laissant si facilement dominer par un joli sourire et un faux gage d’affection ou de reconnaissance. Il y aurait d’ailleurs probablement quelques vérités dans sa bouche. « T’es pas mon ami. Tu l’deviendras pas. Contrair’ment à toi, j’en ai pas besoin. D’autres buts que la lumière. »

Elle tente de se convaincre autant que lui, par ces quelques mots hachés. Jusqu’à aujourd’hui, elle n’a jamais rien fait pour la reconnaissance. Mais dans ce cas, pourquoi ces regards l’ont percé si durement ? Pourquoi la bile, quand elle repense à l’épreuve, et la honte ? Le miroir se fissure et blesse. On ne grandit pas sur des illusions. Il faudra qu’elle sache, qu’elle comprenne. Analyser le mal pour pouvoir le neutraliser. N’est-ce pas de la moisissure, sur mon cœur, dans mes veines ? Qu’avez-vous fait ? Elle lui en veut pour cela aussi, alors. Oui. Bon à savoir.

Sivoneii se laisse glisser au sol, lentement. Elle se laisse basculer sur le flanc, puis tend son corps, son bras et sa main pour aller chercher le précieux casier de l’Enchanteur. Doigts qui se posent sur le goulot d’une bouteille qu’elle extirpe maladroitement. « Laisse-moi profiter un peu de tes privilèges… ou de ton statut. En bonne parasite. Santé. » Le vin est soyeux, nettement plus doux que le picrate qu’elle s’était procurée. Soupir de contentement, elle parvient à se rasseoir, entre son siège initial et celui occupé par le Vaël. « Tu joues à un jeu dangereux. » Parlait-elle d’elle, ou de la tévintide ? « T'as le droit d’y jouer. Si tu faillis, je te regarderai couler sans bouder mon plaisir. » Elle sirote une nouvelle gorgée. « T’avise juste pas d’entraîner qui qu’ce soit du Cercle dans ta chute. L’Cercle c’est p’t’être pas ta famille, ça devrait, mais c’est la mienne en tout cas. » Elle peine à rester consciente et perd le fil de ses pensées. Hoche la tête, lui tend la bouteille. « T’es mage avant d’êt’ noble. » La magie avant le sang. Facile à dire, quand on… Non, c’était le cas, quel que soit le mage. La magie avait une grandeur et une noblesse que la famille n’aurait jamais.
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D’autres buts que la lumière ? Comme quoi, tu veux partir dans les Tréfonds ? « Si tu veux qu’on t’enterre vivante fallait le dire. » Personne a besoin d’amis, c’est juste plus facile avec. Quoiqu’avec toi ce serait sans doute pire, on n’aurait pas le temps de brûler les corps… Une hécatombe de ceux que t’as pas aimé, ce serait joli. Ou ceux que tu aurais aimé mais ils ont pas voulu de toi ? Pas besoin d’amis vivants, plutôt les ténèbres de l’échec ? Non, échouer n’est pas si personnel, ça tomberait dans la vengeance et tu n’es pas assez sophistiquée pour ça… Une étude approfondie du fond, sans personne, seule à part les démons – et les esprits que tu aimes tant ? Tu vas le laisser partir, peut-être qu’on n’aurait pas dû si tu y tiens tant ; pourquoi le, d’ailleurs, ou la voix se confondait-elle si facilement avec celle d’un homme ? Si dure à cerner, Sivoneii, quand tu chasses tout ce qui aurait pu aider. La tévintide n’en fait pas partie, mais elle est de toute façon si loin qu’aucune vieille connaissance ne sera attirée par elle – besoin de quelque chose, quelqu’un, forcément, sinon tu ne serais pas tout le temps à trainer dans les jambes d’humains bien réels. Réels et si inutiles ; quelque chose, quelqu’un, ton vieil ennemi esprit ? Les ténèbres qui entourent le démon perdu à Antiva ?

Son esprit tangue autour de ses pensées, comme le navire sous les pieds d’un matelot qui n’en voit rien. S’il se concentre un peu il pourrait se perdre dans la sensation, balloté autour de son crâne sans faire le moindre mouvement… Il essaie de faire les deux, écouter et profiter de l’attraction rare, mais il décroche déjà et autant s’affaler au sol est inoffensif, autant il ne veut pas rater ce qu’elle fera ou dira d’autre. Parce que non, jamais elle n’a fini de parler, il faut croire.

Parce qu’il y a une telle différence entre statut et privilèges… Il a les deux, lui, et tu profitais mieux avant la correction. À moins que ce ne soit un autre statut ? Peut-être, après tout ; il est vrai que dons d’enchanteurs ne sont pas si différents des dons de nobliaux qui sont venus en premier à l’esprit. En effet, on peut parler de statut, même si sous Nucci aucun n’a vraiment d’importance. Tu as déjà vu sa cave à vins ? « À la tienne. » Il y a de l'ironie, au fond, sans doute.

Ravi de servir de distraction. Quel dommage qu’il ne coulera pas – te décevoir est si dévastateur, tu devras trouver ailleurs sur quoi te plaindre… Il oublie entre deux pensées de parler, satisfait sans les partager, juste de les avoir eues. Quand quelque chose vaudra le coup. Peut-être. Il a assez à faire à écouter.

Oh, mais la mienne aussi. Sa famille est sa famille, mais bien sûr qu’il tient au Cercle. Pas le choix. C’est chez lui, à force, même si s’imaginer partager ces liens avec elle est ridicule – risible, aberrant, inévitable mais on ne va pas y penser. C’est une maison, pas une famille, une entreprise ou une école mais on fait ses choix. Le Cercle n’est pas une famille. Peut-être juste un peu.

« Ça j’avais pas oublié. »

Il attrape la bouteille et en prend une rasade presque de formalité, à des années lumières d’avoir soif mais appréciant la forme du goulot dans sa main. C’est vrai qu’il a une main. Et un coude, qu’il déplie pour lui rendre le vin. Toujours pas dit ce que tu veux, d’ailleurs, mais franchement ça ne servirait à rien de demander. « J’ai rien de plus à dire, t’es con » ou autre non-réponse du genre. Tu fuiras pas éternellement, accuser les autres a ses limites… On saura bien. Peut-être même que tu seras moins chieuse et que tu nous laisseras dormir.

Fin du RP
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In vino veritas - Lachlann