Type de RP Classique
Date du sujet 20 Auguste, 5:12 des Exaltés
Participants Linnarel Varina
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Résumé Varina tombe sur Linnarel à l'arrière du marché du Goldhead, et le petit elfe tient un livre bien intrigant entre ses mains.

Elfe trop curieuse, yeux de biches qui s'émerveillent de tout et surtout de rien. Elle touche et goûte avec les yeux, mais ça fini par ne plus suffire et une main se pose sur un fauteuil pour en tâter le moelleux, ou bien sur une riche étoffe pour s'extasier de sa douceur qui n'est pas qu'apparence.
« Les plus beaux tissus pour votre maîtresse, Serah ! Tout droit venus d'Antiva ! Touchez cette soie, vous ne pouvez pas vous tromper ! »

Bien sûr, elle est une elfe dans une belle, donc une servante, et probablement une servante fortunée pour eux. Elle touche, ça oui, elle profite autant qu'elle peut puis sourit timidement et s'éloigne. Si seulement elle avait quelques pièces, elle se serait bien acheté un tout petit morceau, juste pour le frotter contre sa joue parce que c'est effectivement d'une douceur inégalable. Varina regarde l'étale suivant, tout autant rempli des mêmes tissus, avec l'envie d'un dérober un morceau, discrètement, mais le vendeur la repère et lui demande ce qu'elle désire. Non, cette tenue n'est pas compatible avec la discrétion.

Peut-être que si elle demande gentiment ? Elle hésite, puis s'empourpre avant de s'éloigner. Après les tissus, ce sont les épices qui forment des montagnes aux couleurs tout aussi incroyables. Discrètement, l'elfe met un doigt dans un tas de poudre, puis repart, le doigt dans la bouche. Bien que pas repérée, elle est punie elle-même : ses yeux pleurs, son nez coule et elle se met à tousser comme si elle avait une bronchite aiguë. Drôle d'idée que c'était... D'autant que les épices ne sont pas absentes de leur menu, mais bien sûr, ils les voient dans le plat ou au pire, ne s'en rendent même compte ; jamais comme ça. Et elle ne les connait pas toutes... La belle couleur orangée l'a trompée.

Varina continue d'avancer, brinquebaler au milieu des passants trop nombreux et plus grand qu'elle, poussée un coup à gauche, un coup à droite, repoussée aussi parce qu'elle continue de tousser et de pleurer. Alors elle se retrouve aléatoirement entre un stand de pâtisserie et un autre de petits objets taillés dans du bois, dans cet entre-deux qui débouchent sur une ruelle bien moins fréquentée. Là elle prends le temps de calmer sa gorge et son nez, arrachant un bout de son jupon pour en faire un mouchoir. Elle se damnerait pour obtenir un peu d'eau, et d'un autre côté, elle l'a bien mérité.

Lorsque ses yeux ne sont enfin plus embués de larmes, elle découvre les pâtisseries délicatement posées les unes à côté des autres, elle les regarde avec envie. Puis elle repère l'elfe assis juste en face d'elle, ses Vallaslins font battre son cœur plus vite, comme à chaque fois et elle les détaille longuement, triste de ne pas arriver à se souvenir de la divinité associée. Il a l'air si petit, si jeune. Il tient un livre entre ses doigts si fin, et soudain, elle a l'impression de reconnaître la couverture.

Si bien qu'elle parcourt les quelques pas qui les sépare et tend le bras vers le petit ouvrage.

« Je connais ça ! »

Figure de replis, de protection. Il se recroqueville alors qu'il fait déjà si petit, si frêle... Il fuit et elle ne comprends pas, elle et lui sont dalatiens, elle n'est pas une menace, personne ne l'a déjà regardé comme il est en train de le faire. Même si, certes, théoriquement, la Chantrie la considère comme la chose la plus dangereuse au monde, elle n'y a jamais cru. Perdue et aussi surprise que lui, Varina ne bouge pas, observe son hésitation.

Elle lui fait les gros yeux alors qu'il l'appelle Messerah, même si ce n'est pas le premier, dans la bouche d'un dalatien c'est presque comique. Dans sa tête, c'est idiot mais elle pense que les dalatiens la reconnaissent autant qu'elle les reconnait... Alors que plus rien ne laisse deviner ses origines, si ce n'est ses tresses parfois. Mais Varina ne veut pas se l'avouer, son cœur ne veut pas renier sa naissance et sa vie d'avant comme ils auraient voulu. Elle ne peut remarquer une certaine crainte dans sa façon bien étrange de se placer en victime, de se justifier pour quelque chose à laquelle elle n'avait même pas pensé, et dont elle se fiche d'ailleurs. Elle a déjà vu ça, l'a déjà fait d'ailleurs lorsqu'elle ressent l'animosité anti-elfe chez autrui, mais là, elle est une elfe elle-même, ça n'a pas de sens.

Et puis elle éclate de rire alors qu'il lui parle d'un maître, elle met sa main devant sa bouche pour pouffer et se retenir de ce qui ressemble trop à des moqueries. « C'est la robe c'est ça ? Disons que c'est un... déguisement. » Difficilement, elle se force à retrouver son sérieux mais n'y parvient pas vraiment. « Je suis une elfe comme toi. »

Elle reste plantée où elle est, un peu penaude face à son attitude, comme si, si elle faisait un pas en avant, il allait fuir et le livre avec lui.

« C'est juste que, j'ai déjà vu des livres avec une couverture similaire. Plus fin sans aucun doute. Et j'aimerais savoir où tu l'as trouvé... »

Pour l'acheter avec ta bourse vide ?
Elle baisse la tête, joue avec une dentelle de cette robe totalement irréaliste.


Mais si tu l'as trouvé par terre... » Fait-elle sans aller au bout de sa phrase, de sa pensée, visiblement déçue.


Peut-être lui laisserait-il cependant ? Et tout ne serait pas perdue... Oublie Varina, il a l'air d'y tenir énormément.