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Le feu est son eau ~ Eibhlin & Lachlann

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Le feu est son eauCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP classique
Date du sujet 14 Auguste 5:12 des Exaltés
Participants  @Eibhlin Byrne  @Lachlann Vaël
TW Noyade, maladie, angoisse, sexualité, grossesses difficiles, sang
Résumé Plusieurs heures après être tombée dans la Minantre, Eibhlin se sent fiévreuse et réclame d'urgence son enchanteur de frère qui se fait désirer.

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Ça n’allait pas.
Comment cela pouvait-il aller ?

Elle était vivante pourtant, et c’était déjà un miracle. Toujours vivante, si la fièvre ou autre ne l’emportait pas. Tombée dans la Minantre, la chaleur puis le froid, la honte, repêchée juste à temps. Tremblante.

Vivante. Le Créateur n’en avait pas fini avec elle, elle avait encore des choses à accomplir.

Tremblante toujours, dans la chambre de son manoir. Tremblante et infernale, infecte même. Les serviteurs venaient à tour de rôle, ayant pitié de leur dame sans pour autant être capables de supporter cela trop longtemps. Et elle, faisait les cents pas, incapable de s’arrêter, incapable de patienter sereinement. Elle avait dormi pourtant pendant quelques heures, avant de se réveiller en nage d’un rêve où elle se noyait. Où ils se noyaient.

« Je veux mon frère ! »

Elle s’énervait, s’impatientait, perdait un peu la tête aussi, prise d’une fièvre incontrôlable. Iloren s’avança, l’aida à se rassoir sur son lit, lui passa un linge humide sur le front ce qui la calma un instant. Elle lui proposa à boire, elle avait vomi plusieurs fois depuis qu’ils étaient rentrés. Eibhlin se tourna soudain vers Iloren, perdue puis très agacée.

« Que fais-tu encore ici ? Tu ne devrais pas être au Cercle ? »
« Messerah, vous y avez envoyé Aedan. »
« Pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? »

***

Un peu plus tôt, alors qu’elle s’était endormie dans un état correct vu la situation et s’était réveillée au plus mal, elle avait réclamé Iloren, gémissante et terrifiée.

« Rends-toi au Cercle, trouve mon frère et uniquement mon frère et dis-lui que j’ai besoin de lui urgemment. Tiens prends ça. »
Elle lui avait remis une de ses bagues afin que l’elfe puisse prouver qu’elle venait bien de sa part. Mais alors qu’Iloren s’approchait de la porte, la mine un peu déconfite, sa maîtresse l’arrêta.
« Non, attends, pas toi Iloren. C’est Callian qui ira. »
« Messerah, vous avez déjà envoyé Callian chercher Messer Eiric. »

***

Eiric n’avait pas plus donné de nouvelles, certainement enfermé avec le conseil pour encore plusieurs heures alors que la nuit tombait. Eibhlin devenait folle, prise dans un tourbillon irrationnel qu’elle ne savait plus contrôler et en même temps, pesait au-dessus d’elle la crainte ultime qu’on la compare à son père. Non, ce n’est pas pareil, j’ai des raisons d’être inquiète. J'ai le droit d'exprimer ma peur et ma colère, je n'ai en rien son caractère, ses hauts et ses bas qui terrorisent les domestiques.

« Bon sang, sont-ils allés jusqu’à Corintamh !? »

Qu’est ce que cet imbécile ne comprenait pas dans « urgemment » ?
Eibhlin continuait de tourner en rond, dans sa robe de chambre et son peignoir, se pliant parfois en deux dans de douloureux maux de ventre. De temps en temps, elle tentait bien de se calmer en chantonnant une prière mais elle aurait plus vite fait de lancer des objets sur une cible quelconque pour se passer les nerfs. Aussitôt, elle se saisit d'un pourtant très joli coussin et le balança vers la porte.

Lachlann Vaël
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Enchanteur supérieur du Cercle
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Lachlann Vaël
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Les coups urgents à la porte furent une distraction inattendue mais bienvenue, et Garland même invita la personne à entrer, tout féru de disputes et de portes closes qu’il fut. Un garçon entra, flanqué de deux templiers.

« Il tenait à vous voir, expliqua le plus vieux. En privé, si possible.
– Et ça ne pouvait pas attendre ?
– Disons que… »


L’homme le regarda d’un air qui en disait long même s’il ne savait pas le lire, et il soupira. Le garçon avait l’air perdu, mais il connaissait le templier, un de ceux auxquels il se fiait pour protéger sa vie privée – une garantie raisonnable dont la petite chose avait grand besoin. C’était bien gênant, il ne pouvait pas se permettre de partir maintenant – ils étaient déjà en minorité, si le seul capable de défendre leurs intérêts partait…

« Et bien, soupira-t-il, si c’est urgent. Je reviens, » informa-t-il avant de sortir.

Heureusement, l’enchanteur Garland respectait encore trop les Vaël pour tout signer dans son dos, même si son expression était pleine de désapprobation ouverte. Ils n’avaient pas intérêt à l’avoir dérangé pour rien.

« Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il une fois la porte fermée.
– De la part de votre sœur, répondit le templier en donnant un coup de coude au messager – un serviteur d’Eibhlin, alors, elle n’enverrait pas un inconnu. Elle tenait trop à son personnel, malgré les remontrances.
– Elle veut vous voir, dès que possible. »

Il évitait son regard, comme quelqu’un qui n’avait pas pris le chemin avec une grande urgence et qui n’était pas très pressé de rentrer.

« Parce que ? pressa-t-il quand rien de plus ne vint.
– Elle n’a pas dit, lâcha-t-il. Juste qu’elle voulait son frère. Et personne d’autre. »

Il fronça les sourcils – rare, cela. Une première même. Eibhlin et son obsession du secret… Il était tenté de refuser et la faire attendre – ou venir, à un moment il fallait arrêter de le prendre pour un chien désœuvré. Enfin. Il rentra juste assez longtemps pour repousser la discussion à une date ultérieure et, le templier sur les talons, il se dirigea vers le manoir Byrne. Pauvres votes, abandonnés… Eibhlin avait bien de la chance que deux heures de réunion l’en aient dégouté.
*

« Va-t-on enfin savoir pourquoi Madame a urgemment besoin de moi ?
– Elle est malade, »
avoua enfin le garçon.

Tout s’expliquait enfin et un bref rictus étira son visage. Malade, voyez-vous ça ! En plein été, en plus. Voilà qui expliquait la patience de l’autre, il imaginait bien comme sa sœur était insupportable. Elle savait choisir son moment, elle… C’est ce qu’on gagne à trop trainer dans les rues. À croire qu’elle avait fait exprès. Il fallait le vouloir, pour enchainer comme ça – ou alors sa santé était vraiment un problème. Un peu de piment dans la vie parfaite, dans un cas comme dans l’autre. Qu’est-ce qui serait pire ? Oh, il avait hâte de voir les détails.
*

Il entra dans le vestibule sans frapper, s’attendant à un chemin dégagé vers l’étage, et fut surpris du remue-ménage qu’il y trouva.

« Oh, enfin ! » s’exclama une elfe qui passait avec une carafe d’eau.

Enfin ? Il avait mis quinze minutes à arriver à tout casser, formalités inclues. Peut-être vingt. Rien d’excessif, en tout cas.

« Madame est dans la chambre, elle vous attend. Vous pouvez y aller, il… »

Pas besoin de l’annoncer, oui, oui. Il trouva la pièce concernée sans trop de peine et entra sans attendre, le pas vif et impatient – sa sœur devait être meilleure compagnie que les domestiques pâles et surmenés. Difficile de dire s’ils la pensaient au seuil de la mort ou simplement épuisante – il n’allait certainement pas leur demander.

La salutation amusée mourut sur sa langue, mise en pause un instant. La femme qui l’accueillit n’avait pas grand-chose à voir avec ce qu’il attendait, et une légère inquiétude ombragea son insouciance. Seule, décoiffée, entourée d’une odeur de maladie et de renfermé. Tournée ainsi il ne voyait pas son visage, , mais sa posture transpirait la douleur.

« Eibhlin ? »

Il fit un pas vers elle, s’interrompit – malade, sale, pas toucher – puis traversa la distance de deux grandes enjambées. Ils avaient de bonnes réserves d’eau propre. La porte se ferma derrière lui et il tendit la main vers sa sœur.

« Je suis là. Il te faut quelque chose ? »
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Il ne se passa peut-être que vingt minutes grand maximum mais tout le monde dans cette demeure avait éprouvé le relatif écoulement du temps, pour certains qui avaient couru partout, ils s'étaient passés moins et pour d'autres, qui supportaient, conciliants, les humeurs de leur dame, ils s'étaient passés plus. Pour Eibhlin, c'était encore une autre affaire. Chaque minute, chaque seconde représentait un très long instant de plus dans son supplice. Supplice qu'elle s'infligeait elle même sans doute, plus angoissée par une rechute, ironie du sort, que réellement malade peut-être. Elle s'était décrétée en fièvre, mais personne n'avait vraiment pu vérifier, elle ne voulait pas qu'on la touche.

Sa chambre ressemblait à une scène de guerre contre un ennemi invisible, et sa propriétaire n'avait pas fière allure, en plus de dégager une odeur putride, mélange de crasse de la Minantre et de sueur. Heureusement pour elle, elle était tombée du côté amont de La Minantre, avant l'Aguera, sinon elle serait sans doute déjà morte. Au moins était-elle raccord entre l'image qu'elle dégageait et son parfum, avec ses cheveux collants et poisseux et sa mine déconfite. Elle aurait dû se laver, et d'ailleurs elle avait fait une toilette sommaire, cependant la douleurs était trop vive pour qu'elle ne puisse supporter plus. Bien qu'elle venait par crise, par spasme. Et elle fût en plein dans l'une d'elle lorsque son frère fit enfin son apparition dans cette pièce transformée en foutoir. Elle ressentit une certaine honte à l'accueillir ainsi, mais n'importe qui avec un brin de perspicacité pourrait comprendre qu'il y avait eu d'autres priorités. Dès qu'elle put, elle se releva, toujours main sur le ventre et regarda son frère avec tant de soulagement et d'inquiétude mêlés. Soulagement de le voir enfin. Inquiétude à son paroxysme. Elle ne s'était jamais sentie aussi mal, même durant ces semaines où elle était restée alitée.

Il est là désormais, tout va bien se passer, non ?

Elle saisit sa main qu'elle serra avec force malgré les tremblements qui la parcouraient encore. Ses yeux dissymétriques se firent suppliant, au bord des larmes, alors qu'elle attira cette main contre son ventre, d'un geste doux et ferme.

« Dis-moi qu'il est encore en vie... »

Ses lèvres tremblaient tant elle avait peur du verdict. Elle ne pourrait supporter d'en perdre un de plus, elle ne pouvait supporter de ressembler à sa mère sur ce point là. Elle la blâmait d'ailleurs pour tout ce qui lui arrivait aujourd'hui, conséquence logique de leur relation houleuse et peu bienveillante. Mais Eibhlin réalisa aussi que son frère n'était pas mage de création, qu'elle aurait dû faire passer le message et qu'il ne vienne pas seul. Seulement c'était lui qu'elle voulait, la présence réconfortante de son aîné qu'il lui dirait que ce n'est pas grave, juste un peu de sang perdu et quelques contractions anodines ; qu'un peu de repos et tout rentrerait dans l'ordre.

TW : sang. Dans cette folie qui l'habitait, dans son incapacité à rester sans rien faire, dans ses peurs plus ou moins rationnelles, elle tira sur les draps pour lui montrer, le peu de sang. Pas grand chose, même elle était capable de le voir, bien plus qu'elle ne pouvait supporter pourtant. Elle avait aussi vomi plusieurs fois, mais ça encore, elle s'y était presque fait.

« Je t'en supplie, aide-moi... »

Sa mystérieuse maladie n'était donc nullement contagieuse.

Lachlann Vaël
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Les yeux sur sa sœur, en pire état que tout humain de l’histoire, il mit un moment à comprendre. Il ? Quel il ? Son esprit courait vers son mari, qu’il imaginait éventré dans un champ, quand sa main se posa, ou fut posée, sur son ventre.

Oh.

Bien sûr.

Il.

Il qui n’était peut-être plus.

Dis-moi qu’il est encore en vie…

Que pouvait-il en savoir ? Il n’était pas guérisseur, et il aurait fallu de la magie du sang pour être sûr. Même s’il sentait une quelconque vie, ce qui n’était déjà pas sûr, il n’aurait aucun moyen de savoir si c’était celle d’Eibhlin ou une autre. C’était maintenant qu’il aurait fallu un mage de création – oui, tiens, pourquoi il n’était pas là ?

« Bien sûr qu’il l’est, » déclara-t-il d’une voix lointaine alors qu’elle lui montrait les draps ensanglantés.

Il n’en avait pas l’habitude, mais le sang était normal. C’était fréquent, de ce qu’il savait, même si c’était cruellement peu et que le savoir l’avait toujours mis mal à l’aise. Il s’attendait déjà au pire, même s’il refusait catégoriquement d’y penser. De toute façon, quelle importance ? Il la tira contre lui, un bras autour des épaules encore trop tremblantes, ignorant l’odeur nauséabonde qui lui soulevait l’estomac.

« Tout va bien, mentit-il en caressant doucement son dos pour la rassurer. Tu as juste besoin de repos. »

Et de soins, et lui de certitude, mais surtout de calme. Il était heureux d’être là, premier appelé en situation de crise, et enfin au courant, mais ça voulait aussi dire qu’il devait agir. Avait-elle fait ce qu’il fallait ? Ce qu’il fallait… À la voir, elle n’avait rien fait depuis un bain de vase, et il supposait que personne n’avait fait mieux. Bande d'incapables.

« Tu devrais aller prendre un bain, te nettoyer. Tout ça. » C'était une bonne priorité – il chassa les images de flaques de sang de son esprit ; pas de raison d’être si pessimiste, elle pouvait rester seule un quart d’heure. « Eiric est au courant ? Je peux aller le chercher, il doit être plus prêt que moi. Même si ce n’est rien, il peut… Tenir compagnie ? » Il grimaça intérieurement ; à sa place il n’aurait certainement pas voulu supporter de mari, mais enfin si elle l’appréciait tant que ça… Toujours bien d’offrir, il ne savait pas quoi faire d’autre. Il appellerait un mage plus qualifié par la même occasion. « En tout cas, il faut vider la chambre pour qu’ils la rangent un peu. Viens. »
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TW : Problèmes de grossesses, violences physique et morale

Quatre petits mots pour la soulager. Elle le savait, bien sûr, la quantité de sang était minime, pas de quoi s'inquiéter. S'il était mort, son corps aurait tout fait pour l'éjecter, elle ne connaissait que trop bien cette situation pour l'avoir vécu plusieurs fois. Néanmoins, elle était tombée dans le fleuve, s'était noyée, n'avait pas respirer pendant peut-être une minute même si elle s'imaginait plus. Il y avait de quoi s'inquiéter et nourrir ses angoisses déjà bien étoffées.

Aux mots de son frère, elle se sentit idiote, se souvenant enfin de ce qu'il avait dit. Dans sa panique, elle avait retenu le contraire. Elle aurait dû lui dire de venir avec un mage de création, mais c'était lui qu'elle voulait et lui seul dans ses caprices de femme enceinte. Il y avait d'autres maux, des blessures de l'âme extrêmement profondes et que lui seul pourrait comprendre et l'aider peut-être à surmonter. Elle était la dernière fille, détestée pour avoir déchirer le ventre de sa femme et pour être née du mauvais genre. Après elle, il n'y eut plus de grossesse, il n'y eut plus de fausse-couche non plus. Ce que la cadette savait de ces histoires, elle le tenait uniquement des serviteurs : des fausses-couches, des enfants morts-nés ou qui ne vécurent pas bien longtemps. Il y eut même un fils qui vécu un peu plus longtemps que les autres. Lachlann avait connu tout ça, même si de l'extérieur, avait assisté à la descente aux enfers de leur mère.

Dans ses bras, elle se détendit un peu, juste assez pour retrouver un peu de raison et apaiser ses entrailles. Elle acquiesça silencieusement. Bien sûr qu'elle avait besoin d'un bain, il était d'ailleurs prêt et certainement complètement froid désormais, mais elle ne pouvait pas y aller tout en se tordant de douleurs. Quant à son mari, elle n'avait toujours pas de nouvelles.

« J'ai envoyé quelqu'un le prévenir, mais il est en réunion du conseil... Je présume qu'il sera là dès qu'il aura le message. Cela vaut peut-être mieux pour le moment... » Il sera mort d'inquiétude et certainement très en colère, difficile de dire lequel des deux prendra le dessus même si Eibhlin ne craignait pas Eiric : il n'était pas de ces hommes qui violentaient leur femme, elle savait juste qu'elle avait fait une énorme erreur et que cela aurait pu lui coûter la vie et qu'il avait de quoi remettre en cause la confiance qui les unissait jusque là.

La sœur suivit son aîné sans broncher, marchand doucement et se tenant le ventre comme si ça pouvait retenir quoique ce soit, mais aussi parce que les douleurs n'avaient pas complètement disparu. Deux elfes s'infiltrèrent aussitôt derrière eux pour aérer et remettre de l'ordre dans cette chambre. C'était une bonne chose et elle n'avait même pas besoin de leur dire quoi que ce soit, ils faisaient leur travail avec bienveillance. Eibhlin demanda à Iloren de lui re-préparer un bain chaud, elle ne pourrait se contenter d'une eau froide après tout ce qu'elle avait vécu aujourd'hui et puis elle et son frère prirent place dans les fauteuils du salon en attendant.

Puis, regardant ailleurs, elle avoua enfin à son frère :
« J'ai fait un malaise à cause de la chaleur... Au bord de la Minantre... » Elle lui laissa deviner la suite à travers son silence, puis les larmes aux yeux elle lui confia les doutes de ces deux dernières années : « J'ai déjà fait trois fausses couches, je ne pourrais pas en supporter une de plus... Les autres n'ont même pas duré aussi longtemps. Je ne pensais pas que ça serait si dure, que mère... » Elle s'arrêta net, incapable  d'évoquer son nom et de continuer, surtout pas ce soir dans l'épuisement le plus total. Les larmes ne dépassèrent jamais la frontière de ses paupières et elle s'essuya les yeux avec un mouchoir en tissu.

Vivement que le bain soit prêt, songea-t-elle.

Lachlann Vaël
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L’accusation avait été plus pour la forme que par peur, quelques semaines plus tôt – Eibhlin défendait son mariage à chaque occasion et il avait fini par accepter qu’Eiric était un mari décent – mais la suspicion n’était jamais loin et qu’il soit presque exclu ne parlait pas en sa faveur.

Il était aussi présent que Kendrick à l’époque. Lui aussi avait préféré les réunions et assemblées à la moindre visite maritale. Et voilà où ça les avait menés ; ce n’était peut-être pas de sa faute, ce n’était peut-être pas logique, mais s’il ne veillait pas mieux sur sa femme ils allaient avoir un problème. Quelques mois d’attention, c’était vraiment trop demander à un petit noble inutile ?

« Dans ce cas je vais l’attendre avec toi, » décréta-t-il en menant sa sœur au salon. Elle semblait se remettre un peu, capable au moins de paroles cohérentes. Il la lâcha à contre-cœur et s’assit, le regard aussi vissé sur son ventre que ses mains. Naïvement, il n’avait jamais envisagé l’éventualité d’un bébé Byrne. La ville avait plus que son lot de Vaël, et ceux qu’on pouvait imaginer de plus étaient loin, théoriques et impersonnels – toute une génération de plus était impensable, et pourtant la voilà qui arrivait. Petite et bien réelle. Et si fragile… Le petit corps d’Eibhlin, flou dans sa mémoire, se superposait à celui à venir, plus petit et plus intéressant qu’à l’époque.

Les pièces s’assemblaient enfin et s’assuraient qu’il voyait la chose comme un rival princier de plus, dans un jeu qu’il perdait déjà. Même si Tiarnan s’écartait avec son elfe, le temps était compté – il restait quoi, quinze ans ? Vingt ?
« Qu’est-ce que tu foutais là-bas ? » Les mots sortirent de sa bouche avant qu’il ne les pense, incrédules. La chaleur et la rivière étaient des risques assez évidents, qui irait s’en approcher – après coup. Tout est un risque après coup. « Désolé. Tu vas où tu veux, bien sûr. »

Les fausses couches de sa mère se succédaient dans son esprit, plus échos qu’images. Les domestiques affolés, l’air affligé de sa mère et protecteur de son père… Le temps qu’il soit en âge de comprendre il était au Cercle, trop loin pour se sentir proche des bébés morts et des nouveau-nés enterrés. C’était différent maintenant qu’il l’avait vu de près – le sang, la petite chose qui ne pouvait pas mourir, pour elle comme pour Eibhlin.

S’il fallait absolument un coupable, qu’on la blâme d’être la dernière n’avait jamais fait de sens à ses yeux – c’était lui le dernier accouchement paisible, Eibhlin était le miracle de fin – mais il fallait croire que les accusations et les histoires avaient eu plus d’impact sur elle. À combien les répétitions étaient-elles responsables de la peur ?

« Ce n’est que trois. » En espérant que trois soit dans la moyenne. « Cette fois sera la bonne, si elle dure si longtemps. Et une fois fini tu pourras t’arrêter et l’élever tranquillement, au lieu de t’entêter comme mère. Combien de temps reste-t-il, avant… ? » L’accouchement ne parvint pas à sortir, encore un mot trop concret pour un acte si abstrait et caché dans son esprit.
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« Je cherchais un peu de fraicheur. » Elle se sentit bien obligée de se justifier, même s'il s'était excusé. Et c'était parce qu'il s'était excusé que son ton resta neutre et mesuré, comme si elle délivrait une information banale sur la météo ou ce qu'elle avait mangé la veille. « J'ai besoin de marcher aussi, sinon je deviens folle. Mais j'ai conscience, maintenant, que ce n'était pas une bonne idée. » Il était certain qu'elle n'était pas au mieux de sa forme, qu'elle faisait des choix douteux pour elle-même et que ça ne la mettait pas vraiment en valeurs. Elle faisait passer ses œuvres et la cité avant sa propre vie, parce qu'elle craignait de perdre du terrain, qu'on se serve de sa condition de femme pour l'écarter encore. Mais peut-être avait-elle tout faux, peut-être qu'elle devrait effectivement choisir entre cette vie et ses ambitions. Elle refusait en tout cas de se poser cette question pour le moment, certaine de pouvoir faire les deux.

Lachlann a l'air si sûr de lui, comme toujours mais sa confiance est contagieuse et elle continue de se détendre, et de ce fait, les contractions s'arrêtent. Sa question la prend de cours, et elle ignore pour le moment sa remarque. « Avant ? Que l'on puisse l'annoncer sereinement ? Avant l'accouchement ? » Elle comprend en le disant qu'il parle du second. Elle ne s'est jamais posée la question de quand il viendrait à naître, tant elle n'y croyait pas elle-même et se voit donc forcée à faire le compte devant lui. Et dans le même temps, entoure d'un bras protecteur son ventre dans un geste inconscient, comme s'il devenait plus réel. « J'en suis au troisième mois... Donc... Fin Marchiver je présume. »  C'est émue qu'elle le regarde un instant, songeant à l'amour qui peut unir une famille et la force que cela peut représenter. Il n'imagine pas à quel point tout cela peut lui faire du bien et faire envoler un peu de ses angoisses. Son visage redevient vite sérieux, quoique peinée lorsqu'elle poursuit : « M'entêter comme mère ? As-tu si peu de considération pour ce qu'elle a enduré ? A moins que ce ne soit notre père qui se soit entêté ? As-tu déjà pensé à cette éventualité : Qu'elle n'a jamais eu le choix ? Je n'étais pas née pour le vivre et tu n'étais pas là, mais le mariage est rempli d'obligations qu'il est difficile de comprendre tant qu'on n'est pas soi-même marié. Tu me parles de m'arrêter Lachlann, mais à moins de refuser des visites conjugales à mon époux, ces choses arrivent et ne se maitrisent pas... Sinon crois-moi que j'aurais attendu encore un an ou deux si j'en avais eu la possibilité. » Tout comme tu as, ou même père, peut-être des enfants illégitimes qui trainent quelque part dans la cité. Les hommes sèment leurs graines en se fichant complètement des conséquences possibles... Eiric n'est pas comme ça, c'est pour cela que je le voulais lui.

Un moment plus tard, la petite elfe revient pour annoncer que le bain est prêt. Eibhlin se lève alors et prend la main de son frère. « Je me dépêche, tu m'attends n'est-ce pas ? Si tu as faim ou soif, n'hésite pas, ils te serviront tout ce dont tu as besoin. »

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En effet ce n’était pas la meilleure idée, mais il n’allait pas lui interdire de sortir. Il y aurait d’autres occasions, sans doute, et gâcher son peu d’autorité sur les sorties ne ferait de bien à personne – au mieux, elle le chasserait et il devrait s’inquiéter tout seul.

« Ne va pas marcher seule, au moins. »

Il devra se contenter de ça – si au moins elle évite de se noyer, ce serait bien. Qui sait tout ce qui pouvait arriver ? Ses responsabilités l’amènent dans des coins infréquentables, tant par la compagnie que par le nombre d’escaliers. Un accident est si vite arrivé – la panique sur l’enfant apaisée par le calme d’Eibhlin, il se rend compte qu’elle aussi aurait pu y passer. Un malaise suffit à s’ouvrir le crâne ou respirer trop d’eau – c’est toute sa sœur qu’elle met en danger.

Ce n’est pas une éventualité qu’il aime beaucoup.

« ... Et fais attention, » ajoute-t-il inutilement. Elle a dû apprendre, après son petit plongeon – si trois fausses couches n’ont pas suffi, une quatrième écartée a dû faire le travail mieux que lui. Il la voit compter avec un début de sourire, et espère vraiment qu’il ne lui a pas donné de faux espoirs – certes, elle a l’air plus détendue, mais au fond qu’en sait-il ? C’est un domaine qui lui est absolument étranger. La voir si sereine est rassurant, et probablement bon si c’est en vie, mais s’il a tort, si c’est bien mort et qu’il lui a menti pour rien… Combien de temps avant d’avoir la confirmation ?

Troisième mois est bon signe, mais Marchiver est encore loin – il n’avait pas conscience de la longueur d’une grossesse. Il connait le principe, bien sûr, mais il n’avait pas prévu que l’éternité s’étale des deux côtés ; ni plus encore dans le présent. Encore cinq mois, donc – il note de l’ajouter à son calendrier pour ne pas oublier, si Eibhlin se fait rare une fois de plus et que le temps retrouve un rythme insuivable.

Son éclat le prend par surprise – elle a tiré beaucoup d’une simple remarque en l’air. C’est trop articulé pour être soudain, elle a dû y penser pendant longtemps ; plus qu’une défense, c’est tout un plaidoyer qu’elle lui présente. Qu’il n’a pas vraiment demandé – leur mère était censée n’être qu’un exemple. Elle y a autant réfléchi ?

Faites que ce soit vivant. Il ne veut pas avoir cette conversation autrement. Il a encore l’impression de flotter, détaché de la conversation censée être sienne.

« Tu as vu mère, Eibhlin. C’est un entêtement qui a failli lui couter la vie, et elle le supporte mieux que toi. Tu veux vraiment risquer ta vie pour rien ? Tu ne pourras pas à la fois élever un enfant, gérer Corintamh et surveiller le prochain. Il y a des moyens pour l’éviter si ton mari coopère. »

Il a demandé, une fois, quand il s’était souvenu que les filles publiques avaient une vie. Elle lui avait ri au nez.

« Si tu as besoin de… informations… » Il pousse un soupir dépité. C’est la dernière conversation qu’il veut avec sa sœur, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. À vingt-six ans et mariée, elle est censée savoir tout ce qui compte, mais à bien y réfléchir Eugénie n’a pas dû partager un grand savoir – même si par miracle elle en avait. Sa seule chance est si Eibhlin s’est renseignée toute seule, et il aimerait croire qu’elle l’a assez fait. Il aimerait vraiment. Il aimerait encore plus être sûr, dieu sait ce qu’elle risque par l’ignorance. « Tu as eu un bon précepteur sur le sujet ? Sur tout ce qui y touche ? La sécurité, les anecdotes, tout ça ? » Il grimace mais ne détourne pas le regard.

Ils sont interrompus par l’elfe au bain et il est à la fois soulagé et agacé. Il aimerait bien plus d’assurance avant de voir Eibhlin partir, mais une pause lui fera du bien. Un peu de solitude, si les domestiques consentent à disparaitre.

« Ne te dépêche pas trop non plus. Ne t’en fais pas, je saurais m’occuper. »
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Elle doit bien se l'avouer : comme il est plaisant de voir son frère s'occuper d'elle et s'inquiéter. S'il devait y avoir une preuve qu'il est bien son aîné et qu'il se comporte comme tel, elle est évidente ce soir. Ce qui lui fait chaud au cœur.

Mais la conversation prend une direction inattendue, d'abord sur mère, sujet toujours épineux. Eibhlin a retourné les évènement dans tous les sens, maintes fois, a passé des heures à y réfléchir, ressassant le moindre fait, surtout après son mariage. Et puis il y avait toujours cette question : Est-ce que sa mère avait une maladie ? Est-ce qu'elle aurait pu en hériter ? La vie semblait lui dire que oui, mais tous ceux à qui elle avait posé la question lui jurait qu'elle se trompait, que c'était dans sa tête et que c'était ça le problème : ses propres peurs. Tous les Vaël ont reçu leur lot de responsabilités, pour Eibhlin et Tiarnan, il y a, entre autres, celui de produire des héritiers, de préférence des fils. La future femme de Tiarnan hériterait de cette malédiction, en espérant qu'elle aurait plus de chance. Eibhlin, elle, quoiqu'il advienne, n'avait pas cette obligation... Seulement, elle espérait faire plaisir à père en lui offrant un petit-fils. Il naitrait Byrne mais pourrait toujours s'appeler Vaël si cela devait être nécessaire.

« Je ne m'entêterais pas comme mère, je ne veux pas un fils à tout prix, mais je veux plusieurs enfants. Et si ce ne sont que des filles, alors c'est que le créateur l'aura voulu ainsi. »

Es-tu sûre que tu ne t'entêteras si ce n'est pas un fils ?

La conversation dévie encore, prenant une tournure qu'elle n'aurait jamais pu imaginer, pas avec son frère du moins. Ce genre de sujet, elle l'évite soigneusement avec presque absolument tout le monde, alors avec son frère... C'est pire que gênant. Elle s'empourpre, regarde ailleurs, tapote ses genoux. Eibhlin n'est pas la personne la plus libérée qui soit sur tous les sujets qui touche à la sexualité. Le faire a déjà été bien difficile pour elle, cela demande un lâcher-prise qu'elle n'a simplement jamais, mais elle a fini par y trouver un intérêt certain, à sa façon un peu coincée bien sûr. Mais alors en parler, c'est encore un niveau au dessus, d'autant plus avec un membre de la famille. Cependant, bien sûr qu'elle avait eu sa période curieuse et qu'elle avait questionné quelques personnes, des femmes sur ce qu'il convenait de faire, en quoi cela consistait et ainsi de suite. Eugénie, elle, ne s'était jamais mêlée de ça pas plus qu'elle ne se mêlait de sa vie.

Alors oui, elle avait eu quelques leçons sur la question, mais comment savoir si elle avait appris tout ce qu'il y avait à savoir ?

Elle a tout le temps de réfléchir à tout ça tout en se plongeant dans son bain. L'eau chaud la détend et l'apaise et une elfe l'aide gentiment à se nettoyer, surtout ses cheveux qui sont dans un état lamentable. Elle n'y reste pas tant car l'eau est trop vite souillée, mais la toilette continue un peu en dehors et c'est dans des vêtements confortables et propres, les cheveux humides et lâchés, qu'elle revient vers son frère. Elle espère qu'il a fait comme chez lui, alors qu'elle demande une infusion pour elle-même.

« A propos de ce que tu disais toute à l'heure... Je... heu... J'y ai bien réfléchis, et même si je pense avoir reçu les informations... Peut-être que je ne sais pas tout ce qu'il y à savoir... » Elle s'éclaircit la gorge. « Je ne suis pas certaine de vouloir avoir cette conversation avec toi, je pourrais toujours me renseigner le moment voulu... Peut-être connais-tu quelqu'un de qualifié ? Mais si tu veux me le dire, je suis prête à l'entendre, au moins tu seras certain que j'ai eu l'information... »

Elle s'est rassise dans le fauteuil, la main sur le ventre et un peu de son inquiétude semble revenue. Elle se souvient désormais de ce qu'il avait dit, il n'a pas fait de magie depuis qu'il est arrivé, ni ne l'a ausculté ou quoi que ce soit qui ressemble à de la médecine. Il l'a rassuré et lui a changé les idées, ce qui est déjà très bien. Mais comment être sûre que tout va bien ? Son visage se referme.

« Lachlann... Faut-il que je consulte un mage de création... ? »

Lachlann Vaël
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Enchanteur supérieur du Cercle
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Lachlann Vaël
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Plusieurs combien ? Deux ? Trois, quatre comme eux ? Ou tant que personne ne l’arrêtait ? Mère voulait un fils – déjà de son temps au Palais, comme s’il fallait toujours trois remplacements de prêts – mais au fond, ce n’était pas différent. Toujours plus, tout simplement ; un essai de plus, une fausse couche pour la route. Saurait-elle vraiment s’arrêter ?

(Non. Non, elle ne saurait pas. Il la connaissait trop pour espérer que « plusieurs enfants » signifie autre chose que « essayer jusqu’à ce que mort s’ensuive ». Et elle se croyait intelligente.)
*

Une elfe avait proposé du vin en guise de rafraichissement, d’un naturel inquiétant, et il s’en servit un verre pour aider à évaluer la situation – trop de temps avait passé en autopilote, il était temps pour un Lachlann fonctionnel de revenir avec l’Eibhlin propre. Il ignora le pain sur le plateau fourni au profit de la salade de fruits, seul aliment assez frais pour son estomac encore noué.
Dans son élan de générosité il avait oublié à quel point il détestait attendre. Le besoin de se calmer éclipsait de peu l’impatience, et il dut faire un effort pour se concentrer sans se lever et arpenter le manoir.

La situation se résumait vite : Eibhlin enceinte. Combien de nœuds pouvaient sortir d’un centre si clair ? L’enchevêtrement de mots s’organisait en liens à chaque inspiration, plus lisible au fur du retour de son sang dans son corps, occupé à mâcher une fraise pas mûre.
*

De l’extérieur, penses-y objectivement. Elle lui avait dit, ce qui était bien. Même si c’était beaucoup d’un coup – oh. C’était beaucoup d’un coup. Une bonne année de secrets ! Un sourire accompagna cette révélation, toujours grise et désagréable, certainement pas prioritaire, mais plus facile à écarter en mots qu’en vague sentiment.

Il poussa un long soupir en se répétant la conclusion une dernière fois avant de se concentrer sur sa boisson, examinant le gout avec toute l’attention accessible. Rationnellement, tout était clair, plus qu’en convaincre son cœur et ses tripes – quoi de mieux pour se recentrer sur le présent que des fruits mal cueillis ?
*

C'est bien plus calme qu’il accueille sa sœur, dans le même fauteuil qu’il n’a quitté que pour ouvrir la fenêtre et fuir la chaleur étouffante – sans résultat, bien sûr.

« Déjà mieux qu’avant. Tu me donnes envie de prendre un bain aussi… Il fait toujours aussi chaud, chez vous ? Je ne comprends pas comment tu le supportes. »

Elle s’assied, tisane commandée – quel dommage éternel qu’il ne puisse pas avoir de domestiques au Cercle – et reprend où ils avaient arrêté ; elle a toujours su garder le fil d’une conversation, et l’absence de détours les rend bien plus faciles à suivre et finir – il admire sa patience, capable de mener un sujet à bout avant d’en entamer un autre. Un bout qu’elle choisit elle-même, mais il peut difficilement lui reprocher ça même s’il refuse rarement un débat stérile.

C’est à la fois le soulagement de n’avoir pas amené le sujet pour rien et la contrariété de devoir s’y coller qui viennent. Et bien ! Soit. Il n’était pas expert, mais il avait assez entendu au Cercle, assez lu de notes de bas de page pour avoir une bonne idée ; et ce que les rumeurs et les livres n’avaient pas dit, l’expérience avait ajouté.

« Crois-moi, je n’y tiens pas non plus. Je t’enverrais quelques noms quand j’aurai accès à mes notes, leurs allées et venues sont parfois difficiles à suivre, mais en attendant on peut toujours faire le tour des bases. Mieux vaut être sûr... » Il s’éclaircit la gorge. Qu’est-ce qu’il sait, déjà ? « Je suppose que tu sais tout ce qui concerne la partie santé… hygiène… tout ça ? N’importe quel médecin te dira, de toute façon, décide-t-il. Il y a un sirop qui aide contre les infections, je te retrouverais lequel. » C’est fou le nombre de demi-informations qu’il retient. « Toujours aller aux toilettes après l’acte, quel qu’il soit… Même si tu veux l’enfant. Par pitié. Une fois que c’est fait, c’est trop tard de toute façon. Si tu veux l’éviter, essaie les feuilles de versimite, il parait que ça marche bien ? Et on a des potions qui aident, au Cercle. En combinant les deux, tu devrais pouvoir choisir si tu veux un autre Byrne maintenant ou plus tard. Je peux t’avoir tout ce qu’il faut. » On va éviter la partie débarras, peut-être. « Là tout de suite, c’est tout ce qui me vient, je n’ai pas pensé à préparer un cours. Renseigne-toi sur les plantes, tous les thés… Je t’enverrai des noms, » finit-il en soupirant, peu fier mais satisfait d’avoir accompli son devoir. Ce sont des informations dignes d’une jeune fille, Eibhlin doit savoir la plupart… Il aurait plus à dire sur l’acte lui-même – jamais – ou à un homme. Si au moins il avait été prévenu.

Il fouille ses souvenirs à la recherche de concret, d’utile pour un couple marié, en vain. Il lui a dit ce qu’il savait sur la contraception, et c’est tout ce qu’elle voulait après tout.

« Qui est ton mage habituel ? Il y en a qui manquent cruellement de sens commun. Peut-être qu’il y a simplement des aliments qu’il a oublié de t’interdire. » Il regarde la tisane d’un air suspicieux – certainement innocente si elle n’a rien fait en trois mois, mais il est d’humeur à interroger chaque chose verte. Les difficultés ne sont peut-être pas familiales, si elle avale inconsciemment du poison.

Il laisse s’installer le silence et boit un peu de vin, plus pour s’occuper les mains que pour s’hydrater. Ses mots l’ont un peu dépassé, mais pas trop, et il blâme les hormones pour l’inquiétude de sa sœur – lui ne peut pas la rassurer plus, et il n’a jamais prétendu aider au cas présent. Il baisse les yeux, hésite et répond finalement d’un ton égal. S’il faut encaisser la réalité, c’est le moment ou jamais.

« Bien sûr. » Il rend sa voix aussi désinvolte que possible pour atténuer le contenu. « C’est ce qu’il faut régulièrement, non ? Ce n’est pas moi qui te conseillerai sur la marche à suivre. »

Il lui laisse le soin de la mauvaise nouvelle, finalement, lui préfère entretenir l’espoir plus longtemps. Son rôle n’est pas de soigner mais d’y croire, alors il se tiendra à ce qu’il peut faire.
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« Les murs doivent être moins épais qu'au Cercle... Mais je ne supportes rien, tu sais, alors finalement, rien n'est plus insupportable qu'autre chose. Je n'aurais jamais cru que cette... condition soit aussi impactante sur tout.  Mais si tu veux prendre un bain avant de repartir, tu n'as qu'à demander. »

Il n'imagine pas l'état de ses pensées incertaines, ses indécisions constantes, ses envies venues de nulle part. Elle ne lui offrira pas cependant l'accès à cette faiblesse, parce que ce n'est que momentanée, parce qu'elle ne voudrait pas entendre qu'une femme ne peut être au pouvoir simplement parce qu'elle enfante. Évidemment, si elle devenait Princesse, il faudrait mettre un frein à tout ça, d'où l'intérêt de leur conversation. Autant avoir les enfants maintenant donc, d'autant qu'avoir déjà des héritiers seraient un argument de plus en sa faveur.

Elle le regarde avec le plus de neutralité possible alors qu'il entame cette leçon délicate entre frère et sœur et qu'elle ne sait pas à quoi s'attendre. Elle espère qu'il n'y aura pas trop de détails pratiques sur l'acte en lui-même, elle ne saurait alors plus où se mettre pour cacher son malaise. Elle acquiesce à sa première question : oui, elle sait pour l'hygiène, les maladies. Eiric est son mari, elle est une épouse fidèle, lui aussi jusqu'à preuve du contraire ; il y a moins de risque de ce côté là, de ce qu'on lui a dit. Elle note bien son conseil et son insistance à le donner, elle ne l'a pas toujours fait mais y fera plus attention à l'avenir.  Elle note aussi pour la versimite et la liste de plantes qu'il lui promet d'envoyer. Elle lui sourit tendrement alors que la conversation parle plus d'infusions que de sexualité, soulagée mais pas que. Elle est simplement heureuse de pouvoir compter sur lui, de le voir inquiet et concerné, affectueux ; lui qui est d'ordinaire si peu démonstratif. Lachlann a cette manie de ne pas montrer le meilleur de lui-même, de dévoiler son profil le plus ingrat alors qu'il ne manque pas de qualités. Comme s'il préférait être haït et évité. Il aurait fait un bon Prince, si cela avait été possible.


***
« C'est Treglia qui vient à Corintamh. J'ai eu une liste de plantes abortives et autres aliments à éviter, oui. Je l'ai transmise en cuisine, je ne saurais me rappeler de chacun. »

Mais ce qui compte le plus c'est s'il y a urgence à l'instant. Doit-elle se rendre au Cercle, faire venir quelqu'un d'autre ? Lachlann ne semble pas inquiet et Eibhlin, est de toute façon, tout le temps concernée si ce n'est en panique constante. Si c'était elle, elle logerait l'enchanteur dans sa demeure pendant toute la durée de la grossesse.

« Oui évidemment, Lann, mais est-ce que cela peut attendre demain matin ? J'ai juste envie qu'Eiric rentre puis de pouvoir me reposer. Les contractions sont passées... J'ai toujours la nausée, mais ça, ce n'est pas inhabituel et peut-être un peu de fièvre, je ne saurais dire. »

En parlant du loup d'ailleurs, la porte d'entrée du manoir s'ouvre et une voix bien familière s'élève du rez-de-chaussée.

« Où est-elle ? »
« Au petit salon, Messer. Av... »

Iloren n'a pas le temps de finir qu'Eiric s'est déjà précipité dans les escaliers. Eibhlin se lève pour l'accueillir, fait un pas vers lui dès qu'elle l'aperçoit. Le visage inquiet et troublé d'Eiric rejoint très vite le sien. Il n'a pas vu Lann, le centre de son monde est ailleurs ; il embrasse sa femme tendrement mais promptement. Une main tenant son bras et l'autre sa joue, il la regarde avec un mélange de contrariétés très variées : beaucoup d'inquiétudes, un peu de reproche et de tristesse, de la colère aussi et pas mal de déception. Il a failli la perdre parce qu'elle est trop bornée pour se ménager, mais elle est là, n'a pas mauvaise mine, il espère que ça lui aura servi de leçon une bonne fois pour toute car il n'a pas envie de se disputer avec elle, pas pour ça. Il murmure : « Je suis venu dès que j'ai su... Que s'est-il passé ? Est-ce que tu vas bien ? » Elle avant tout le reste. Eibhlin le regarde, profondément désolée, mais aussi bien peinée de sentir qu'elle l'a déçu, qu'elle a brisé quelque chose entre eux, sa confiance peut-être ?

« Ça va aller, Lachlann est venu... » pour me... rassurer ? Être le grand frère dont j'avais besoin ? D'un mouvement du regard elle lui indique sa présence et Eiric se retourne pour constater avec surprise la présence du mage.

« Oh, bonsoir Lachlann. Merci d'avoir pu te rendre disponible. » Et à Eibhlin de reprendre : « J'allais demandé à Lachlann s'il pouvait nous envoyer Treglia, ou un autre mage malgré l'heure tardive, juste au cas où car la fièvre semble être passée. » Eiric fronça les sourcils, il y avait de quoi se demander pourquoi Lachlann était là, seul qui plus est, s'il y avait besoin d'un autre mage. Il s'agissait d'un caprice idiot de sa femme, fiévreuse, qui comprit tout de suite que les interrogations de son époux pouvaient être source de conflits, surtout dans un moment aussi intense d'un point de vue émotionnel. « Je t'expliquerais en privé pour le reste, » fit une Eibhlin avec plus d'autorité que de tendresse désormais, mais la dernière chose qu'elle voulait c'était qu'ils se lancent dans un affrontement virile tous les deux, surtout que Lachlann n'avait rien à se reprocher dans cette histoire. Il avait été juste ce dont elle avait besoin, la magie de création en moins. Le reste était de sa faute à elle, et à lui pour être si peu disponible. Une affaire qui ne concernait que leur couple finalement.

Lachlann Vaël
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Les domestiques sont assez attachés pour respecter la liste, il suppose. Un petit crochet en cuisines ne fera pas de mal en partant, ceci dit. Le nombre de listes sans doute importantes qui se perd tous les jours – et il ne doit même pas en trouver la moitié, perdue entre deux buissons… Il a une boite entière de papiers cryptiques, aussi inutiles que difficiles à jeter.

« La cuisine au fond du couloir, c’est ça ? »

Il réfléchit dans la foulée à Treglia, un nom familier mais pas plus qu’un autre. Il se souvient assez bien de ses examens, pourtant : sans être remarquables, ses résultats ont toujours été bons et il suppose que c’est un choix de médecin décent. Peut-être meilleur que quelqu’un qui finirait trop impliqué… Il s’y intéressera davantage en rentrant, mais c’est une moyenne suffisante pour l’instant.

« Mon mage arriverait peut-être avant lui, ricane-t-il dédaigneusement. On a considérablement moins de réunions urgentes au Cercle. » La fièvre non plus ne serait pas inhabituelle après une noyade ratée, mais son déni l’agace. C’est elle qui a voulu le voir – c’est elle qui a décidé de l’inquiéter en paniquant, et maintenant elle voudrait ignorer son unique conseil ? Si elle voulait seulement qu’on la pousse vers un bain, elle n’avait pas besoin d’un enchanteur. « Je ne sais pas. Comme j’ai dit, je ne m’y connais pas, sinon je ne recommanderais pas de deuxième avis. Mais si tu fais plus confiance à l’aura guérisseuse de ton mari qu’aux experts, je lui dirais de venir demain. C'est toi qui vois. »

Il est prêt à trainer Treglia et un autre dès minuit passé, en tout cas ; le temps de trouver assez de templiers et ce sera presque l’heure, de toute façon. Quelle charmante idée d’attendre le matin.

Le fameux, tant attendu, Eiric arrive enfin, sans un regard pour Lachlann. Il a donc tout le loisir d’observer le couple, aussi bref et direct que d’habitude, et il n’a pas besoin de voir le visage de son beau-frère pour deviner ce qu’il y a dessus – celui d’Eibhlin y répond avec bien assez d’éloquence. Une affaire dont il ne se mêlera pas, du moins pas ce soir. Il s’informera demain s’il faut héberger sa sœur pour l’empêcher de bouder seule dans sa chambre. Ou son jardin. Ou son lac.

L’homme le remarque enfin et le bénit du salut le plus plat de sa vie, et Lachlann se lève pour partir, avec un hochement de tête en guise de reconnaissance. Aveugle, mais il est là.

« Pour ma sœur, je le suis toujours. »

Sœur qui fait de son mieux pour sauver l’ambiance alors qu’il défie son mari des yeux – bien sûr qu’il est là, lui. Pourquoi pas ? Est-ce si étrange d’appeler son frère ? De l’inclure dans sa vie ?

Remarque, c’est une idée qui doit être étrangère aux Byrne. Personne n’a vu Eiric au Cercle.

« J'allais demander à Lachlann s'il pouvait nous envoyer Treglia, ou un autre mage malgré l'heure tardive, juste au cas où car la fièvre semble être passée. »

Il ne relève pas le changement d’avis, occupé à toiser Eiric – si Eibhlin veut lui servir une excuse, il ne l’en empêchera pas, surtout si elle va en son sens… Avec un peu de chance, Treglia réveillera le conseiller dans une ou deux heures. Quel toupet, s’étonner de sa présence – qu’il remarque trois heures plus tard – comme si c’était un étranger !

« J’allais justement y aller, maintenant que tu es là. Je vous envoie quelqu’un dès que je suis rentré. » Il se tourne vers Eibhlin et son expression s’adoucit, son irritation quelque peu effacée par celle envers son mari. « Prends soin de toi et tiens-moi au courant. Je passerais dans la semaine si je n’ai pas de nouvelles d’ici là. »

Son regard glisse une dernière fois sur son ventre. C’est encore ça l’essentiel, ce pour quoi il est venu… Eibhlin n’est pas nouvelle, et il a soudain envie de la prendre dans ses bras, comme quand elle était petite et ne lui laissait pas le choix – la serrer contre lui, l’embrasser sur le front et croire que tout allait bien. Seule la présence d’Eiric l’en retient et il quitte la pièce en fermant la porte derrière lui, fixant le battant quelques secondes.

Ça fait quand même très domestique congédié, tout ça. Un tour dans les cuisines lui remontera sûrement le moral avant de rentrer au Cercle… Où a-t-il laissé son templier, déjà ?
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« Merci, nous l'attendrons. Et toi mon frère, tu es toujours le bienvenu chez nous. »

Eibhlin le regarde, lui souriant avec ferveur. Elle devine son hésitation, est déçue qu'il fasse simplement demi-tour. Alors elle le rejoint en quelques foulées, pose une main sur son épaule.

« Lann ? »

Elle le prend dans ses bras, ou plutôt fond dans les siens, comme dans le temps, quand elle était gamine et qu'elle ne lui laissait guère le choix, sauf qu'il en a autant envie qu'elle ce soir. Et au moins cette fois, elle est propre et sent bon. L'enchanteur dépose un baiser sur front, elle sourit toujours, attendrie, avant de le regarder partir. Elle est un peu gênée de le congédier ainsi mais Eiric et elle ont des choses à régler qui ne peuvent attendre, et Lachlann n'est pas vraiment le témoin idéal, trop impartial.

Elle ne comprendra jamais ce qu'il lui reproche.

Fin du rp.

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Le feu est son eau ~ Eibhlin & Lachlann