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Y-a-t-il des oiseaux à Tevinter ?

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Y-a-t-il des oiseaux à Tevinter ?CHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Classique
Date du sujet 29 Auguste 5:12
Participants Aerontus, Taenar, Tiarnan
TW Aucun à ce stade.
Résumé Tiarnan fait la rencontre du Magister et de son esclave à la volière du Palais. Cette situation inattendue pourrait bien lui échapper...
Pour le recensement


Code:
[code]<li><en3>29 Auguste 5:12</en3> : <a href="LIEN DU RP">Y-a-t-il des oiseaux à Tevinter ?</a> : <u>Aerontus, Taenar, Tiarnan</u> Tiarnan fait la rencontre du Magister et de son esclave à la volière du Palais. Cette situation inattendue pourrait bien lui échapper... </li>[/code]
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Lame qui fend l’air autour de lui. Concentré, Tiarnan répète ses mouvements, cherchant toujours plus de rapidité et d’efficacité. Le mannequin en bois, devant lui, au centre de la cour ombragée, est parsemé d’entailles profondes, mais il a ce mérite de ne jamais plier. Le jeune homme pivote, grande frappe circulaire qui finit sur la tête dans un claquement. L’épée se fiche durement, et il l’empoigne pour la sortir de là. Gouttes de sueur qui perlent, l’inondent même. Il faudrait qu’il aille prendre une pause maintenant, ce serait raisonnable, mais un guerrier ne choisit pas le climat sous lequel il se bat. Un chevalier encore moins. Grognement sourd alors que l’acier file brusquement vers le soleil et le déséquilibre. Il imagine Copper et son regard dur, et les remarques acerbes. Dans un vrai combat, tu serais mort. La lame glisse dans ses mains humides, et son souffle est douloureux. Pupilles qui se plantent à nouveau sur sa cible. Dans un vrai combat, lui aussi.

Le jeune homme a enfilé une tenue ample et confortable pour le restant de l’après-midi, sobre et efficace, qu’il peut se permettre de salir. Il se dirige d’un pas vif à la tour de la volière princière, à côté du Palais, et salue rapidement les quelques fauconniers présents. Porte qui s’ouvre en grinçant, odeur singulière du lieu, bruissements d’ailes étonnés. Tiarnan s’arrête net, coupé dans sa lancée par la présence, devant lui, de deux individus qu’il ne connait pas. « Euh… bien le bonjour ? » Recule d’un pas pour les observer, collision évitée de peu. L’homme ne vient pas d’ici, à en juger par sa tenue et au soin qui détonne avec la nature du lieu. Un elfe, assez fin, l’accompagne – d’avantage de prestance et de tenue que la majorité des elfes de la Cité, fussent-ils serviteurs. « Pardonnez-moi, je ne comptais point vous brusquer. Je n’ai simplement pas l’habitude de croiser qui que ce soit ici-bas. » L’homme lui dit quelque chose. Il est important, et Tiarnan l’a déjà vu, mais il ne sait plus où. Fâcheux. Main qui se passe dans sa tignasse ébouriffée, il sourit maladroitement.

« Je suis Tiarnan Vaël. » Ils doivent le savoir, eux. « Et vous êtes ? » Piaillement d’oiseaux autour d’eux, son regard se détourne un instant. « Oh, si vous avez du temps, je peux vous faire visiter les lieux ! A moins que vous ne soyez des… habitués ? Ou que vous souhaitiez partir, je peux comprendre bien entendu ! L’odeur et… les plumes, et… la hauteur. Ce n’est pas très approprié, n’est-ce pas ? »
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À l’instant où il aperçoit le sévère front de marbre du Palais princier, Taenar sait qu’une fois encore, son maître repartira sans avoir réussi à rencontrer celui qui dirige la cité. Il n’a pas cherché à le dissuader, cependant : travailler infatigablement à une meilleure entente entre Starkhaven et Tévinter relève après tout de son devoir d’ambassadeur, et que le Prince faillisse si regrettablement au sien ne lui permet pas d’en faire autant.

L’elfe précède son maître pour l’annoncer aux gardes du Palais. Chaque fois, leur visite est planifiée sans que la bonne disposition du Prince ne soit assurée. Les sourires sont tantôt gênés, tantôt ennuyés ; au fil des ans, ils sont parfois devenus ironiques. Tévinter se montre d’une patience inépuisable. La plupart du temps, on leur demande de patienter dans l’antichambre de la Salle des Doléances. Taenar se souvient de toutes les fois où un représentant – ou quelque personne de moindre importance – est venu leur apprendre, non sans embarras, que le Prince ne les recevrait pas. La deuxième fois, il a suggéré à son maître de profiter de sa présence au Palais pour se rendre dans l’aile des ambassadeurs. Aujourd’hui, c’est sans doute par malice qu’on les invite à tuer le temps dans la volière, faute de pouvoir rencontrer l’oiseau rare qu’est le Prince. Taenar sourit intérieurement. Il a toujours raffolé des oiseaux de proie.

L’odeur est rebutante, pourtant. Le sol, derrière les panneaux grillagés, est tapissé d’ombres, de plumes et de fientes. Il ne grimace pas. Le déploiement d’une aile, la courbure d’une serre, le tranchant lustré d’un bec, tout cela a de quoi le fasciner. Toutefois il n’a pas le loisir de s’adonner bien longtemps à la contemplation, hélas, car un nouveau venu ne tarde pas à les surprendre. Taenar se retourne au bonjour maladroit qu’on leur adresse et reconnaît immédiatement le jeune homme qui se tient devant eux. Il a déjà le port d’un futur prince en dépit de sa mise mal adaptée aux formalités diplomatiques. Il n’en a pas encore la perspicacité… ni la prudence. L’elfe, évidemment, ne fait que constater l’absence invraisemblable de templier pour chaperonner la rencontre entre l’héritier du grand absent Kendric Vaël et un mage – tévintide de surcroît –, sans trahir l’amusement et le dédain ironique qu’une telle bévue lui inspire. Pourquoi lui en faire la remarque, du reste ? Ce n’est pas comme s’il risquait quoi que ce soit en leur présence, n’est-ce pas, et c’est là l’occasion idéale de lui en faire prendre véritablement conscience.

On les accueille avec un enthousiasme naïf qui n’exprime aucune crainte de ce genre, cependant. Taenar s’en réjouit. Cela ne va peut-être pas durer. « Messer Vaël. » répond-il en le saluant d’une belle révérence, sans avoir la prétention d’ajouter qu’il s’agit pour lui d’un plaisir – après tout, un esclave ne compte pas. Il ne le remercie pas non plus d’avoir la grâce de les recevoir, car ce n’est pas son rôle. Il recule plutôt d’un pas, afin que son maître puisse considérer le jeune prince à sa guise, et inversement. « J’ai l’honneur de vous présenter l’ambassadeur de Tévinter, Messer Aerontus Nepos. » Ce n’est qu’après avoir introduit son maître que l’esclave se met en retrait, attentif à l’échange malgré la distraction que semble représenter pour lui la charmante nuée des oiseaux.


@Tiarnan Vaël ; @Aerontus Nepos
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Vue de la forteresse Tévintide qui abrite aujourd’hui la couronne des Vaël, Starkhaven a une couleur différente. On en voit les recoins, les crevasses, on s’aperçoit que les terrains sont accidentés. Par les hommes. Par les armes. Par toute cette ferveur poussiéreuse, ces complots d’influences et ces silences cristallins.

Starkhaven rend malléable – négociable. Il y a appris à s’y faire un nom, à imposer l’Impérium dans le cœur de ses ruelles, à l’abri d’une architecture qu’il devine prête à les recevoir. Ce sont les hommes qui résistent, des doléances et des remontrances empestant la naphtaline.

Les semelles se font légères sur le marbre du palais, la mise solaire à l’abri des longues fenêtres donnant sur la ville. Le Promontoire des Princes est une illusion et Kendric un fantôme. La même rengaine s’impose lune après lune, l’indolence crasse dans l’absence de réponse. Aerontus s’accoutume au fond sonore mais garde la même position malgré tout. Il vient à jour fixe, l'orgueil inébranlable au fond d'un regard serein, le corps souple dans sa tenue safran. Il vient et ne s’en lasse pas, l’Impérium au bord des lèvres, la volonté immuable en armure de fortune. Les gémissements du sol étincèlent autour de lui, les murmures déformés par l'écho naturel des longs couloirs chuintent, le cliquetis du métal sur le métal lors des rondes des soldats offre la seule preuve de vie dans ces méandres. Il a appris à observer les habitudes de la demeure princière, toujours précédé durant ses visites par la gracieuse silhouette de Taenar.

Cela peut toujours servir.

Il y a toujours cette part de lui, pleine d’un calme sourd, qui désire rentrer à Minrathie et s’étendre à l’abri d’une magie toute puissante au sein de longues vallées ancestrales. Il en tapit son ventre silencieusement, s’arme de résolution et de superbe. Tous les sanctuaires sont des forteresses où l’on aime à se blottir, réconforté par l’habitude et par ceux qui nous entourent. Est-ce ce que fait le prince Kendric en cet instant ?

La rumeur enfle dans les couloirs, elle grésille dans les chuchotements excités, se fait limpide quand l’elfe au profil nébuleux se retourne vers lui. Ils n’ont pas besoin de parler qu’Aerontus acquiesce d’un simple cillement. Le prince n’est toujours pas là. La situation semble aussi ubuesque qu’onirique et l’air emplit lentement ses bronches pour mieux s’en extraire tandis que les pas bifurquent et que les chemins se perdent.

Vue de la forteresse Tévintide qui abrite aujourd’hui la couronne des Vaël, Starkhaven a une couleur différente. N'est-ce pas. Il sait que la perspective d’une ville, d’un être, d’une action ou d’une histoire se modifie lorsque l’on prend de la hauteur, lorsque l'on change de point de vue. On devine de nouveaux éléments, on découvre de nouveaux enjeux, on rencontre de nouvelles voix.

« Pardonnez-moi, je ne comptais point vous brusquer. Je n’ai simplement pas l’habitude de croiser qui que ce soit ici-bas. »

Aerontus a un sourire fermé, de ceux qu’il réserve aux échanges fortuits. Il a pourtant reconnu le jeune homme devant lui, des scandales plein sa chemise. L’Héritier en personne - l'un d'entre eux en tout cas. Les gardes le savaient-ils en les invitant à venir visiter cette partie du palais ? Il laisse Taenar entremêler les fils, créer la toile qui peut servir à l’échange opportun. Ce dernier le fait avec diligence, dans une simplicité bienveillante et Aerontus enchaine et parfait les salutations à son tour avec sobriété. « Messer Vaël. » L’ivoire se découvre sous l’invitation candide. Tiarnan semble quelque peu confus, un pli soucieux sur le front que le tévintide balaye d’un revers de main élégant. « Réinventons les règles, messer. Une volière me changera de ces interminables réceptions ou de ces bureaux ovales, au contraire. De l'air pur. » L'ironie perle au vu de l'odeur âcre qui flotte aux portes de la volière.

Elle ne semble pourtant pas incommoder l'ambassadeur.

Cela étant dit, il ne saurait décliner la proposition du Prince-Héritier qui se porte généreusement volontaire pour devenir leur guide au sein du Palais. « Vous me feriez honneur. Rien ne presse, cependant, et nous pouvons tout à fait profiter d'une paisible retraite en ces lieux... si ma présence ne vous importune pas. »



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L’elfe fait une révérence – plus fine et précise que celles que l’on voit généralement chez les humbles serviteurs du Palais – et le salue avec concision et humilité. Le cœur du jeune homme rate un battement. Il a sentiment soudain et engouffrant de ne pas être à sa place, dans un contexte soudainement beaucoup plus officiel qu’il ne l’aurait souhaité. Léger hochement de tête, nuque tendue. « J’ai l’honneur de vous présenter l’ambassadeur de Tévinter, Messer Aerontus Nepos. » Ah. Fichtre. Ses grands yeux bleus s’écarquillent sous la surprise et l’incompréhension, corps qui se tend pour se redresser un peu et paraître plus présentable, sous son ample chemise blanche tâchée, ses cernes grandissants et ses cheveux plus sauvages que d’ordinaire. Foutredieu, je ne suis même pas rasé…

L’étrange accoutrement de ses interlocuteurs prend soudainement sens et ajoute à sa confusion. Jamais Tiarnan n’a eu de conversation en privé avec des ressortissants tévintides, ces rares occasions étant toujours encadrées et surveillées, car personne ici n’oubliait que Tevinter était l’Empire des mages, de la corruption et qu’il était si souvent l’Ennemi mortel. Il était si aisé de faire un faux-pas malheureux que ce genre de choses était en général laissé entre les mains habiles des diplomates. Ces derniers s’étaient rarifiés au Palais ces derniers temps cependant, en l’absence de directives claires du Prince, cloitré dans ses appartements.

L’Ambassadeur prend la parole et Tiarnan fait de son mieux pour ne point se laisser distraire, s’imaginer disparaître soudainement derrière un mur ou remonter le temps de quelques minutes, mais ce n’est pas chose aisée. Il reste figé à l’observer, les traits neutres mais les yeux criant ses doutes et son malaise. Il ne faut pas qu’Eugénie apprenne cela, où elle me servira un de ses plus grands sermons. Son palpitant s’agite un peu à cette seule pensée.

Le silence s’étire quand Aerontus conclut, le laissant seul maître à bord, capitaine en pleine tempête cherchant à rassembler ses forces et sa pensée. « Je… Je suis affligé de ne pas avoir été informé de votre venue, Ambassadeur. Veuillez pardonner ma négligence, qui ne fait pas honneur à votre rang. » Une des premières règles, dans le rapport de force que sont la rhétorique et la diplomatie, est de ne jamais s’excuser. Un homme de votre rang ne saurait faire d’erreurs, encore moins en admettre. Il secoue la tête et parvient à faire naître les premières courbes d’un sourire poli. « Mais fi de cela, je puis néanmoins vous faire visiter le joyau de la fauconnerie havenoise, et nous pourrons ensuite bien entendu nous restaurer dans un espace plus adapté. » C’est un jeu d’échec, Tiarnan, et il est important que tu saches repositionner tes pièces.

D’un geste de la main, l’héritier les invite à le suivre dans les escaliers en colimaçon qui permettent d’atteindre les étages supérieurs de la tour. Il s’arrête régulièrement pour présenter divers faucons en cage de quelques mots, évoque leur caractère et leur histoire, la manière dont le soleil se reflète parfois sur leurs plumes quand ils s’envolent. Il y a les faucons de chasse, dressés au combat, et ceux, plus majestueux, soignés pour leur prestance et dressés pour être beaux en public. Il les connait presque tous et n’hésite pas à inventer pour ceux qui ne lui disent rien. La passion émane de plus en plus de lui, jusque dans la lueur joyeuse de ses yeux, et sa posture se fait plus assurée, plus confiante. Il aime ces oiseaux plus qu’aucun animal, c’est certain.

Tiarnan s’arrête au dernier étage pour laisser entre les deux visiteurs. La salle ronde est plus étroite mais plus propre aussi que le reste de la tour. De grandes fenêtres permettent d’observer la cité et ses alentours comme nulle part ailleurs, et seuls deux cages sont disposées dans le fond. « Ce sont nos derniers-nés » annonce fièrement le jeune homme. Les fauconneaux sont endormis, paisibles. « Ils n’ont pas encore de nom. » Semi-mensonge : son favori est destiné à une vie au Cercle, et a déjà un nom tout trouvé. Il reporte son attention sur les tévintides, si aisément mis de côté par ses tirades enflammées. « Y-at-il des oiseaux à Tevinter ? Ou avez-vous d’autres animaux que nous ne connaissons pas ici, constitués de magie peut-être ? » Nulle moquerie dans sa question, curiosité naïve et débordante. « En avez-vous ici ? » Il croise le regard d’Aerontus, puis de l’elfe. Ses joues rosissent soudainement et ses lèvres tressaillent quand une question subite lui échappe. « Pardonnez-moi d’ailleurs, mais je ne crois pas que vous vous soyez présenté. » Oh non. « Enfin je veux dire… ce… ce n’est pas quelque chose de proscrit, à Tevinter, j’espère ? Que de poser une telle question. Je sais que vous-êtes un serviteur, mais vous avez un nom, n’est-ce pas ? » Et voilà. Un incident diplomatique.
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Il est à peine nécessaire de tourner la tête vers le Prince-Héritier pour percevoir que tout son corps s’est mis à hurler. La confusion qui lui écarquille les yeux, le ressort de la surprise qui le fait subitement se redresser, se grandir... Il ne s’agit pas d’un haut-le-cœur, pourtant, comme les Tévintides en inspirent souvent, et en cela il diffère déjà d’une majeure partie de la population ; en cela il est plus intéressant, en tout cas moins banal.

Taenar écoute les paroles lénifiantes de l’Ambassadeur, remarquablement doué pour laisser croire à la personne se tenant en face de lui qu’elle est pleinement maîtresse de la situation en dépit des apparences – du moins qu’elle peut aisément le devenir. Aerontus Nepos a toujours été bon joueur. Il le voit qui ne cherche pas à appuyer les insuffisances du jeune prince, comme si elles n’en étaient pas, au fond. L’esclave contemple le profil incisif d’un hobereau, la brillante acuité de son œil noir qui sait immédiatement où piquer ; puis il considère le regard de Tiarnan Vaël, tout aussi expressif, qui indique malgré lui où frapper. Ses doutes et son embarras ont presque une odeur ; fâcheuse situation permise par la négligence des autorités havenoises, rattrapée par la bienveillance de l’Ambassadeur tévintide – quelle ironie ! – maintenant qu’il endosse l’erreur comme un gentil garçon, et non comme un Prince-Héritier. Il faut le reconnaître, cependant : si Tiarnan Vaël semble soucieux de ne pas déplaire, à cet instant, c’est apparemment moins par conscience politique que par une délicatesse et une considération naturelles à l’égard de son prochain. Ses maladresses, du reste, sont celles d’un garçon qui a appris ses leçons sans se voir offrir assez d’opportunités pour les appliquer concrètement. Il faut décidément tout faire soi-même. Composer avec l’imprévu est un exercice délicat, surtout quand on a en face de soi un homme habitué à le créer et à l’infléchir à son avantage.

La vérité, c’est que l’esclave observe tout aussi scrupuleusement la conduite de son maître. L’interlocuteur n’est pas celui qu’ils espéraient, le cadre encore moins, mais ils ont longtemps attendu et préparé ce moment. Il échange avec lui un regard d’assentiment lorsque le Prince-Héritier les invite à le suivre pour découvrir le joyau de la fauconnerie havenoise et ferme la marche comme une ombre, écoutant religieusement la présentation des rapaces encagés. Quoiqu’il n’en montre rien, c’est un sujet qui le passionne depuis qu’il est tout petit, et l’enthousiasme du jeune prince à cet égard, loin de lui rebattre les oreilles, le tient captivé. Tiarnan Vaël, pour certaines espèces, se révèle même un excellent conteur – qualité indispensable, sans doute, pour sa future fonction qui exigera de lui d’être un éhonté menteur. Ses yeux brillent d’une exaltation presque émouvante et Taenar se demande, en l’observant, s’il manifestera la même conviction lorsqu’il s’agira de parler de ses sujets.

Ils débouchent enfin dans une salle ronde qui constitue un joli point d’observation sur l’ensemble de la cité. Taenar se replace en retrait, à proximité d’une fenêtre, quand bien même il est aussi curieux d’étudier les derniers-nés de plus près. Les questions ingénues du jeune prince font qu’il est heureux, à cet instant, de n’être que l’esclave. Il laisse à son maître le soin de s’attendrir, s’il en a envie. Lui est trop occupé à demeurer imperturbable. Y a-t-il des oiseaux à Tévinter ? Bien sûr que non, il n’y a que des dragons. Comme si le ciel des oiseaux connaissait le pauvre concept humain de frontière. Des animaux constitués de magie ? Ah ! De nombreuses années plus tôt, il aurait pu en être vaguement touché. C’est qu’on ne lui a pas encore appris à dire d’office corrompus, s’amuse-t-il intérieurement. Est-ce le signe d’une aimable absence de préjugés ? C’est encore difficile à déterminer, compte tenu de l’imaginaire qui paraît sous-tendre ses dernières questions.

Taenar surprend le regard du Prince-Héritier, et maintenant que son attention se porte ouvertement sur lui, il ne l’observe plus de biais mais tourne tranquillement la tête pour se rendre disponible à sa curiosité – et à son rosissement. Il ne cherche pas à l’interrompre – car ç’aurait été impoli, n’est-ce pas –, le regarde impassiblement s’empêtrer dans ce qu’il doit prendre pour un chapelet de bévues. En un sens, c’est bel et bien le cas, mais à quoi s’attend-il, au juste ? Que l’Ambassadeur se décompose et qu’une guerre soit déclarée pour si peu ? C’est un Tévintide, pas un Orlésien qui appelle à une Marche Exaltée simplement parce que le pourpoint qu’il a eu le mauvais goût de s’acheter le grossit.

Lui n’a pas eu la prétention de croire que son identité pouvait compter et il ne s’en excuse pas. Il omet pareillement de préciser ce qui peut être proscrit à Tévinter, car c’est à lui, Prince-Héritier, d’édicter ses propres règles, ici, à Starkhaven, et qu’en outre il n’est pas son précepteur – ce qui est bien dommage, car il aurait assurément fait un bien meilleur travail que le sien. Non, il se contente de lui adresser un très mince sourire et de répondre à l’essentiel : « Je vous remercie de vous y intéresser, Messer Vaël, vous me faites trop d’honneur. » Il ne cherche pas à alléger ce « trop » de son ambiguïté : sincère reconnaissance ou obligeant rappel d’un manquement ? Il s’incline à nouveau, évidemment, sans dissiper le doute sur la manière dont il a pu être considéré et traité à Tévinter, parce que c’est amusant : « Je réponds généralement au nom de Taenar – comme le ferait un chien, oui, et entre autres sobriquets peu reluisants, s’abstient-il de préciser. À votre service. » Son maître ne lui tiendra pas rigueur de sa petite boutade, n’est-ce pas ? Il n’a pas besoin de croiser son regard pour consentir à ravaler la malice qui l’aurait poussé, en d’autres circonstances, à rectifier le mot serviteur par un suave et détaché « Je suis un esclave. » Ceux qui peuplent le reste du monde éprouvent une difficulté toute hypocrite à appeler un chat un chat – les bas-cloîtres en sont le plus bel exemple.

@Tiarnan Vaël ; @Aerontus Nepos
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Des souvenirs en pagaille lui reviennent un bref instant en mémoire, des discussions secrètes teintées de magie, des nuits volées sous les constellations, des parchemins, des chambres spartiates et des uniformes. Minrathie est loin, son initiation aussi. Pourtant, l’apprentissage perdure à sa manière : son métier lui tient lieu de nouveau professeur, tout aussi âpre et retors. Des retournements de situations, des indécisions clairvoyantes et des précipitations réfléchies pavent toutes les routes et bordent tous les chemins en ces terres étrangères. Trop d’ordres contraires, de serments qui semblent s’éparpiller au vent, trop d’alliés qu’on ne voit pas venir et d’ennemis si proches qu’on peut sentir leur parfum – il faut sans cesse être prêt, rester calme. C’est un jeu, rien d’autre. Celui de la vie et du reste – celui du brouillard et du chaos.

Le jeune homme devant lui rougit de confusion tandis que la voix chaude et soyeuse de Taenar résonne aimablement sur les marches rugueuses du palais. Tiarnan se ressaisit, délicatesse en bandoulière, excuses maladroites en totem. Le réflexe est de bon augure, bien plus que ne peut le croire le prince héritier. Il se pense malhabile et il l’est mais loin de le desservir, la gaucherie affable et téméraire qu’il leur inflige malgré lui le saupoudre d’une poussière de charme et de probité – la même qui a si cruellement manqué ces derniers temps à son père.
Aerontus cille, tranquille. Il note que l’expression chez son interlocuteur est fugace mais un peu plus durable dans les mots. Tiarnan figure parmi ces âmes pleines qui gravitent autour du prince Kendric et dont peu savent de quoi il retourne. Quelle chance que d’avoir croisé ses pas aujourd’hui. Ce qui s’apparenterait aux yeux de certains comme une déconvenue supplémentaire prend l'aspect inespéré de l'or aux yeux du Tévintide.  

Les yeux ambres pétillent.

Tiarnan. Bâtard et Héritier. Il se demande ce que le Peuple voit en premier quand son nom est prononcé. Le sourire est gauche mais parfait pour ceux qui ont survécu tant bien que mal aux fractures de ce monde. L’espoir luit dans l’océan étincelant que ce jeune homme pose sur lui. Il a encore tout à prouver, sans doute. Il est l’unique espoir, pour les Vaël, de se maintenir sur un trône dont la brillante patine menace de s’effriter à chaque nouveau mouvement. Kendric en a-t-il conscience ou est-ce là un instinct animal ? Après le départ des Magisters, Starkhaven s’est figé puis s’est ébroué d’une guerre civile peu commune. Il a un temps baigné dans son propre sang et le roi « Poignefer », premier des Vaël, n’a fait que ramasser à la petite cuillère un peuple exsangue jeté à terre par un énième coup d’état. Orlais et la Chantrie ont passé contrat et quand il a fallu réellement prendre les armes – contre d’autres et non plus contre soi-même, le grand père de Kendric a plutôt ramassé sa queue entre ses jambes. Depuis, Val-Royeaux, déjà méfiante, souffle de ses naseaux impatients. L’ironie peut s’avérer redoutable quand elle est couchée sur de vieux parchemins poussiéreux. Elle est encore plus amère quand on la voit se répéter ; car il est de notoriété publique, dorénavant, que le prince de Starkhaven se terre dans ses appartements, refusant de voir seigneurs et diplomates.

L’Histoire est un cercle plat.

Pour tous, y compris pour les ennemis de Minrathie, Tiarnan devient une possible lueur. Bâtard ? La belle affaire. C’est sans doute ce qu’il y a de mieux chez ce très jeune homme après tout, la plus belle promesse qu'il puisse offrir à son propre peuple : moins de sang orlaisien et peut-être moins d’erreurs à venir sur ce chemin tortueux qu’est le pouvoir.

Ils suivent la silhouette agile et pénètrent rapidement dans une pièce ronde et un peu plus étroite où règne un calme olympien. Des réminiscences d’un site similaire chez les Byrne se superposent à sa mémoire. Voilà que les dignitaires havenois semblent tous tourné vers le Ciel et ses promesses. Des rapaces en cage – est-ce donc ainsi qu’ils s’imaginent ? Qu’ils se perçoivent ? Qu’est-ce qui les retient ainsi ? Et qui sont les proies en fin de compte ?
« Y a-t-il des oiseaux à Tevinter ? Ou avez-vous d’autres animaux que nous ne connaissons pas ici, constitués de magie peut-être ? » Aerontus a un sourire. Quelle jolie question. Être persuadé qu'une seule vérité existe, voilà la source de toutes les erreurs. Aerontus préfère quelqu’un qui doute ouvertement à ceux qui tonnent et n’ont recours qu’à la force dès qu’on leur oppose une quelconque résistance.

Derrière les grands yeux bleus du prince héritier, quelles vérités opaques ? Quelles croyances insolites ?

Il a les yeux bordés de rouge, Tiarnan. L’effort sans doute. La chemise est encore froissée, les boucles sombres encore collées aux tempes. Le scalpel des entrainements vifs et des insomnies lourdes est passé par là. La tolérance est une onde qui semble flotter à même la surface de leurs échanges.

Contrairement à son père et à son grand-père avant lui, Tiarnan ne se dérobe pas.

D’ici, la ville défile sous le regard inquisiteur de l’Ambassadeur. Il en fixe les contours incroyables tandis que Taenar se présente à son tour, avec l'amabilité retorse qu'il a appris à déchiffrer au fil des ans. Puisqu'il semble y tenir, il complète avec un sourire faussement distrait : « Sentez-vous libre de le solliciter à votre guise, il se fera un plaisir de vous servir. » Car c'est avant tout son plaisir à lui, n'est-ce pas ? Il contemple encore les solides toitures havenoises, songeant que cette ville pourrait devenir bien plus, avant d’inspirer, calme, et de se tourner vers celui qui en tiendra un jour – s’il plait au Créateur et à d’autres – les rênes. « Tout est magie ici-bas, Messer, du moins c’est notre croyance. N’est-ce pas la volonté du Créateur que d’avoir doté d’ailes tous les oiseaux du continent et d’ailleurs ? De les avoir rendus aptes à parcourir les Cieux ? » La magie de l’air est rare, merveilleuse. Aerontus en a vu de multiples démonstrations, le zéphyr sous les bottes, le vent tonitruant en humeur. Les élémentaires comptent parmi les mages les plus prestigieux mais il y a d’autres formes de sortilèges. L'erreur est trop souvent commise de croire que la magie se cantonne à l'énergie puisée dans l'Immatériel et aux gestes rituels circonscrits à des écoles bien-pensantes. L’occulte y est prépondérant mais pour Aerontus, l’Art est total et présent en chacun d’entre eux. Les degrés varient, les charmes diffèrent. « Pour certains, les faucons sont des monstres. Oui, ils volent mais c’est pour mieux fondre sur leurs proies, pour mieux les débusquer et les déchirer de leurs serres. Pour d’autres – pour vous, Messer – ce sont des œuvres d’art, de parfaites créations, je me trompe ? » Il s'approche et se penche doucement sur les oisillons endormis. Si doux, si fragiles encore. « Tout n'est qu'une question de perspective. Alors peut-être que nos oiseaux sont plus empreints de magie mais pas plus que ceux de cette volière, j’aime à le croire. » Vous avez été nôtre fut un temps – un temps bien plus heureux. « Aimeriez-vous visiter notre belle Tévinter un jour ? » Il perçoit l’intérêt, la curiosité qui est la marque des esprits souples et aventuriers dans le regard de l’héritier. « Après tout, voyager n'est-il pas le plus sûr remède contre les préjugés ? »



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Tevinter, ses terres lointaines théâtres de mille contes et histoires plus folles encore. L’Empire ennemi juré de celui du Soleil, responsable de tous les grands complots et méfaits qui pèsent sur le quotidien du petit peuple et de la haute noblesse. Enclins. Engeances. Magie du Sang. Parjure. Esclavagisme. Hérésie. Telles sont les connaissances avec lesquelles le bâtard a grandi, et s’il doute parfois de la véracité de certains faits aux trop nombreuses versions, personne n’est jamais venu lui apporter de précieuses nuances. Starkhaven est allié d’Orlaïs, sous la lumière de sa Divine, pas de Tevinter.

Il n’est pas sans savoir que les relations diplomatiques prennent toute leur importance justement dans ce genre de situations. Les plaies sont encore trop vives et profondes pour envisager une nouvelle guerre, et tout conflit ne doit jamais être abordé avec désinvolture et légèreté. Il a vu, c’est vrai, les fêlures dans le regard de sa sœur, Fionnuala, et l’horreur a bruit à son souffle. Son devoir le plus saint à ce jour est donc de faire bonne figure – du mieux qu’il peut, encore une fois, en l’absence de mieux. Non, le bâtard n’est pas prêt à commettre des fautes qui pourraient nuire à la Cité et lui être reprochées, à lui ou à son père.

L’elfe arbore une impassibilité déconcertante, lecture qu’il lui interdit de fait. Tous deux savent très bien quel mot a été soigneusement étouffé par crainte – de froisser peut-être, ou de simplement faire exister cet état de fait. Il rougit et bredouille, tentant de se raccrocher à un discours porté par la raison : quelles que soient les coutumes en leur contrée, l’elfe doit avoir une réponse à lui offrir, non ? Starkhaven ne connait pas l’esclavage et il ne sera pas présenté comme tel par sa bouche. Serviteur, oui. L’Ambassadeur de Tevinter et son serviteur elfe.

Ce dernier lui répond finalement dans une courtoisie décalée qui ne fait qu’accentuer son malaise. Il a un nom à accrocher à ce visage néanmoins – n’est-ce pas ce qu’il a demandé, après tout ? Taenar. Tiarnan acquiesce silencieusement, avide de passer à autre chose, de se détacher de ce regard qui le perce et qui semble tout voir, jusqu’au dernier frémissement de ses lèvres crispées. « Bienvenue à Starkhaven, Taenar. » Etrange réponse, encore plus en ce lieu qui n’a rien d’officiel ou de protocolaire. Il lui dirait bien qu’il souhaite du fond du cœur que la Cité lui apporte confort et reconnaissance mais ce genre de choses ne sont pas de son fait, et il ne sent pas capable de s’embourber un peu plus dans ce sujet inconfortable. Il se détourne légèrement alors pour reporter toute son attention sur l’Ambassadeur Nepos, feignant de ne pas être affecté par cette mine silencieuse.

Il se fera un plaisir de vous servir. Ses grands yeux bleus dévisagent son interlocuteur en silence. Tous deux savent qu’il s’agit d’un mensonge, en ce que Taenar ne sert probablement réellement que son maître. L’offre est néanmoins polie et élégante en apparence : apanage de l’habile diplomate à n’en point douter. « Je n’en doute pas un instant, et sa dévotion m’honore. » Pas une once de sarcasme ne perce à sa voix. La présence et l’implication de Taenar le troublent clairement même s’il fait de son mieux pour ne pas le laisser paraître, même s’il ne parvient vraiment à en saisir l’exacte raison. Il lui faudra y penser plus tard certainement.

Finalement, Aerontus répond à sa question – à sa manière singulière encore une fois, en en soulevant bien davantage. Tiarnan lui répondrait bien avec l’enthousiasme qui l’avait porté quelques minutes plus tôt quand il leur présentait leurs plus beaux oiseaux, mais il n’a jamais envisagé le monde sous ces perspectives et n’a pas de réponse immédiate à offrir. Il se détourne et fait quelques pas, doigts fins qui viennent saisir machinalement une fine plume coincée entre la jointure de pierres blanches. La plume tourne entre ses doigts fins et il en observe chaque barbe en réfléchissant à sa réponse. Dans un autre contexte, avec d’autres personnes, l’héritier du Prince aurait peut-être pu s’exprimer avec toute sa franchise – mais ce n’était pas le cas ici. Le jeune homme était assez bien éduqué pour être alerte de la métaphore et conscient de ce que ses paroles pouvaient impliquer dans le jeu politique havenois, en particulier en l’absence de Kendric. De plus, certaines oreilles semblaient épier ses mouvements avec assez d’assiduité pour le mettre dans l’embarras pour bien moins que cela. Il devait vraiment être vigilant ici, et peser ses mots.

« Les voies du Créateur sont impénétrables, dit-on. Sa volonté est peut-être créatrice mais il prend aussi par bien d’atroces moyens, quand toute la misère et la souffrance du monde ne peut lui être imputée. Je suis humble face à son pouvoir, bien loin de prétendre lire quoi que ce soit de sa volonté. » Ce n’est pas vraiment un mensonge que de le formuler de la sorte. « Mais j’aime à penser que ce qui est pur dans la nature est sacré, lié à une toile par des forces que je ne comprends pas. Qu’il y ait une résonnance dans cette cohérence. S’agit-il de magie ou de mysticisme ? Où commence et où s’arrête la frontière entre ces deux mondes ? Ce n’est pas à moi de le dire, encore une fois. » Il n’en a pas les connaissances, de toutes manières, et toute magie est emprunte de ce merveilleux, cette force étrange qu’il ne perçoit pas et ne saurait manipuler. Sur ce point, des mages aguerris comme Aerontus ou Nucci sauraient peut-être entrevoir les nuances.

« Je suis plus perplexe quand vous parlez de perspectives, ambassadeur, comme si rien n’était absolu finalement que le prisme du regard et l’interprétation de l’âme. Certaines choses sont absolues. Pas la beauté ou quelconque considération de l’esprit, mais des ressentis plus bestiaux, plus palpables. La souffrance, la maltraitance, la haine, l’amour… Notre nature n’a rien d’une perspective, et nous avons besoin de cela, d’ailleurs, pour faire des choix. Sinon, que faire, que décider, et à quoi bon vivre, dans la relativité la plus complète ? » Il sourit tristement en pensant à ses nuits sans sommeil, tiraillé par les doutes. La vie est déjà assez douloureuse comme cela, non ?

« Je serais curieux d’en découvrir davantage sur votre belle nation, ambassadeur, mais si rien ne vaut l’expérience et le voyage, nous savons bien que ce n’est pas une chose envisageable pour moi, à l’heure actuelle. Les raisons sont nombreuses et évidentes. Puissiez-vous m’en conter assez pour combler ma curiosité, dans cette situation. » Son sourire se fait plus franc, plus chaud aussi. « Mais nous nous égarons, je crois, et le lieu ne se prête pas à des invités de marque tels que vous. Accompagnez-moi donc au Palais : c’est le moins que puisse faire l’indigne hôte que je suis, après tout. »  

D’un poli geste de la main, l’héritier désigne l’escalier en colimaçon, les invitant à le suivre. Un instant, son cœur s’emballe à l’idée que les serviteurs ou les gardes perdent – comme lui – leurs moyens en réalisant la nature de leurs visiteurs, mais leur accueil ne peut décemment pas se limiter à une visite de la volière. Certains sujets, plus concrets, pourraient y être évoqués, si toutefois leur visite n’était pas que protocolaire.

@Aerontus Nepos @Taenar

{Désolé du retard Emmerv <3 }
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Y-a-t-il des oiseaux à Tevinter ?