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Au cou, le souvenir étrangle — Fionnuala

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Au cou, le souvenir étrangleCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Classique
Date du sujet 3 Voiréale, 5:12 des Exaltés
Participants @Fionnuala Vaël & @Ielvin
TW Insultes.
Résumé Apparemment quand on cherche la Vérité on a plus besoin de frapper aux portes. Franchement pas ouf la Chantrie, y'a des valeurs qui se perdent moi j'dis.
Pour le recensement


Code:
[code]<li><en3>3 Voréale, 5:12 des Exaltés</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t368-au-cou-le-souvenir-etrangle-fionnuala#2607">Au cou, le souvenir étrangle</a> : <u>@"Fionnuala Vaël" & @"Ielvin"</u> Petite visite surprise de Fionnuala dans la maisonette d'Ielvin et sa nièce. Mais qu'est-ce qui peut mal se passer ?</li>[/code]
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Let it happen

Fin des canicules, fin de l'été ? Que nenni ! Voiréale est à peine entamée que l'elfe sait qu'il n'est pas encore temps de dire adieu à la chaude saison. Et si les odeurs tant de son atelier de tisserands encombré tant de ses rues souillées du Bascloître n'ont rien de bien agréables (pas plus que celles de leurs occupants) parce qu'elles grattent le nez et piquent les yeux, Ielvin est soulagé de constater que les températures n'ont pas trop diminué. C'est que Ielvin aime la chaleur, aime le cocon de sueur tiède qu'apportent les jours brûlants. Mieux vaut la caresse  étouffante du soleil que les morsures cruelles de l'hiver qui vient claquer le museau et emporter les orteils et autres extrémités de ceux qui n'ont pas la chance d'avoir de quoi le repousser.
Nehnisa est morte en hiver. Et une partie de lui a toujours peur que Yara, elle aussi, tombe malade à cause du froid.

Donc voilà, il fait lourd, il fait crade, il fait puant mais hé il fait pas pluvieux et Ielvin est content. Parce que la ville a été aujourd'hui épargnée par l'orage, il s'est permis un petit (tout petit) détour à la taverne (bousin) du coin avant de rentrer. C'est important de rester hydraté lui a toujours répété sa mère. Ah que sa mère lui manque ! Parfois, en traversant les ruelles défoncées de son enfance, il a encore l'espoir de la croiser par hasard, petite souris fripée aux yeux rieurs sautant par-dessus les flaques sur les pavés. Même la puanteur des bas-quartiers lui rappelle sa mère, sa pauvre mère qui s'efforçait de placer des herbes séchées dans les trous des carreaux de sa chambre pour chasser l'odeur nauséabonde de la chaussée. Peut-être que c'est pour cela que dès que le soleil pointe le bout de son nez et ravive le fumet de pourriture de la capitale que Ielvin force un peu plus que de raison sur le goulot.
Parce que sa mère lui manque.
Il essaye de ne pas trop y penser, il se fait joyeux ce soir en se faufilant jusqu'au chemin de sa maisonnée, sautillant l'allure aussi légère que l'humeur dans les ruelles mal éclairées.

Au seuil de sa porte il ne s'alarme pas du premier signe suspect. La porte au verrou qui ne fonctionne plus n'est pas enfoncée exactement comme il l'a laissée en partant. Pas bien grave. C'est le vent qui a joué un tour.
Dans la petite pièce principale au rez-de-chaussée, il règne une ambiance étrange. De comme pas d'habitude. Est-ce vide ? Est-ce désert ? Ielvin ne perçoit pas un bruit, pas de lumière mais l'instinct lui souffle qu'il n'est pas seul. Pourtant il ne voit aucune traces de Yara qui d'ordinaire ne prend jamais la peine de s'essuyer les pieds avant de rentrer. Et l'une des deux chaises sur l'unique table qui meuble leur miteuse demeure a bougé. De quelques centimètres, millimètres. Il en est sûr, il a appris à repérer ce genre d'indices, d'alertes infimes.

- Bah c'est l'chat d'mes deux qu'a encore du faire bouger l'machin avec son gros cul ! Pense-t-il à haute voix avant de se jeter sur une cruche d'eau tiède ainsi qu'une coupelle pour s'humidifier nuque et minois et sommairement rincer sueur et poussière. Rien n'y fait :  il ne devient pas plus vigilant qu'intelligent.

Le Ielvin d'avant aurait su écouter ses tripes et deviner que quelque chose ne va pas. Il aurait pris les jambes à son cou avant même de se poser la question de savoir si oui ou non il y a anguille sous roche. Oui mais voilà, le Ielvin d'avant est fatigué, il n'est plus bien vif, abêti par l'alcool, la fatigue et le temps qui passe. Et le Ielvin du présent veut croire qu'il a enfin gagné le droit à une vie un peu plus facile - enfin, autant qu'elle puisse l'être dans le Bascloître. Alors le Ielvin du présent ne réfléchit pas plus que ça et se jette dans les escaliers qui mènent à l'unique chambre à l'étage, la pièce encombrée que lui et Yara se partagent.
Puis une marche, deux marches, trois marches plus tard, il a un moment d'hésitation. Les poils de sa nuque se hérissent. Cette fois il en a la certitude : Il y a quelqu'un en haut. Il le sait, il le sent.

- Néné c'est toi ? Néné c'est le sobriquet qu'il a donné à Yara toute petite. Elle le déteste mais lui s'en fiche parce que ce n'est pas elle qui décide.

Mais derrière la porte, dans la pièce vétuste avec un seul lit et tout le bordel de vêtements, babioles et autres qu'à deux ils ont accumulé, ce n'est pas Néné qui l'attend. Seulement quand il se rend compte du piège, il est déjà trop tard pour reculer...



Fionnuala Vaël
Fionnuala Vaël
Chercheuse de la Vérité
Chercheuse de la Vérité
Fionnuala Vaël
Personnage
Illustration : Au cou, le souvenir étrangle — Fionnuala Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
Messages : 1591
Autres personnages : Linnarel - Nucci Mansilla - Khaiki Keltarr.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t119-fionnuala-vael-le
Au cou, le souvenir étrangle.

Du pied, Fionnuala vira le matou profondément endormi sur le perron : le chat feula, visiblement en rogne, mais il détala sans demander son reste. La porte, elle, n’était pas verrouillée : l’intruse arrêta immédiatement son mouvement, prit une inspiration profonde, écouta la nuit. N’entendit que son cœur battre doucement. Une telle situation sous-entendait deux issues : soit le locataire de la maison était déjà rentré, profitant tranquillement de sa petite masure étriquée et tordue après une dure journée de labeur ; soit, au contraire, était-il assez crétin pour ne pas savoir tourner une clef dans une serrure avant de partir à sa journée. Aucune des deux réponses ne la satisfaisant, elle se convainquit que cela ne changerait rien à son objectif, traversa la porte avant qu’on ne la voie, et la referma sans un bruit derrière elle.

C’était qu’une Humain ceinte d’une cuirasse et d’un long couteau, entrant comme une voleuse dans la maison d’un Elfe, n’avait rien de particulièrement discret. Et l’oiseau étant extrêmement volatile, il valait mieux qu’on ne la remarque pas.

Dans cette maison, aucune âme en vie ne répondit à sa question silencieuse ; hormis son cœur qui s’accélérait doucement. Ses informations, aussi chiches étaient-elles, avaient au moins le bon goût de s’avérer justes : on voyait souvent l’Elfe traîner dans le Clattercraft, très tard ; il avait suffi de choper un autre visiblement en rogne contre son comparse pour qu’il déballe la description complète de sa… bicoque.

Bicoque, effectivement : Fionnuala ne pouvait douter du caractère miteux de l’endroit. S’avançant précautionneusement, elle découvrit cette pauvreté apparente, si naturelle que peu honteuse : deux pauvres chaises, si maigres qu’elle tapa dans l’une d’elles, une table tordue, quelques petits effets qui, faute de rangement, traînaient de ci, de là ; nombre d’entre eux allaient par deux, par ailleurs, le tout agrémenté de poils d’animaux. Hormis dans ses missions, elle était peu habituée à ce genre d’habitats ; or, elle ne menait pas une opération habituelle… Les sourcils légèrement froncés, elle commença à fouiller et farfouiller un peu, faisant un peu de bruits pour attirer une attention s’il fallait. Mais elle ne découvrit rien de probant.

Sauf… dans un recoin, la Chercheuse tomba sur une bouteille : la débouchant, un alcool particulièrement fort monta à son nez. Elle renifla assez fort, des picotements ayant saisi ses yeux, puis décida sans grand mal de garder le tout avec elle : contenant comme contenu lui parurent utiles à l’avenir. Bien qu’heureusement, l’odeur subtile de son propre parfum orlésien, mélange de fleurs sucrées et de bois profonds, vint apaiser ses narines agressées.

Quel mauvais goût…

Comprenant bien qu’il n’y avait rien à craindre, à moins que ce ne soit trop tard, Fionnuala emprunta l’escalier. Pour une marche, dix battements précipités de son cœur : dans le calme si pesant, il ne voulait connaître aucun apaisement, mais s’acharnait à mesure qu’elle passait du temps ici à accélérer.

Tu peux partir, tu sais. Prendre le temps de préparer tout ça. Trop tard.

Poussant doucement la porte, elle pénétra dans une nouvelle pièce, elle aussi unique à l’étage. Débarras peu organisé, encombrement manifeste, la Chercheuse s’avançait toujours plus dans cette vie longue et pauvre : mais cette fois-ci, c’était dans l’intimité qu’elle mettait les pieds. Et après une brève hésitation, elle entra.

Fourrant un instant son nez dans le col de son pourpoint, elle comprit qu’effectivement, tout dans cette masure allait par paire pour une bonne raison : ils étaient bien deux à vivre ici. L'Elfe et une femme : leurs affaires étaient séparées de part et d’autre du lit. Elle ne toucha pas aux habits de l’Elfe mais s’approcha plutôt de ceux de sa compagne, observa les quelques babioles, et se surprit à n’en conclure… rien de plus. Fouille ennuyante.

Une demeure pauvre tout ce qu’il y avait de banale, hormis ces choses familières qu’elle ignorait ou masquait.

Les remarques furent rares, les réflexions peu nombreuses : à l’intérieur, Fionnuala était un véritable champ de manœuvres, alternant les émotions et déréglant le palpitant ; à l’extérieur, elle est blême, le visage figé dans une fausse neutralité. Finalement, elle occuperait l’attente : on capturait bien mieux l’oiseau dans sa propre cage.

La Chercheuse patienterait donc dans sa chambre : et pour éviter l’éternité, le doute et les regrets, elle déboucha la bouteille récupérée au rez-de-chaussée, et en but une gorgée sans réfléchir. De l’alcool fort, sans goût : somme toute, à peine potable, et la voilà qui passa les minutes suivantes à combattre son étouffement, les larmes au coin de ses yeux et la chaleur un peu vive qui avait saisi tout son corps – et pourtant, elle était habituée à boire…

Alors qu’elle fixait à nouveau le bouchon à son goulot, se jura de ne plus en toucher une goutte, posa la bouteille et continuait à se frotter les paupières, aussi revigorée qu’achevée par cette expérience, un bruit au rez-de-chaussée attira son attention. Son corps entier se tendit : son cœur, qu’elle pensait fatigué, se remit à battre. La respiration courte, haletante, elle essayait de la rendre discrète, silencieuse, plus profonde, mais l’exercice était terrible : heureusement que le nouvel arrivant faisait un raffut comme le tonnerre, parce qu’en termes de discrétion et d’infiltration, Fionnuala tenait actuellement de l’éléphant plus que du félin.

Enfin quand je vois le matou devant sa porte.

« Bah c'est l'chat d'mes deux qu'a encore du faire bouger l'machin avec son gros cul ! »

L’alcool lui monta aux joues autant que depuis cette voix venue d’en bas : même si, sans être éméché, l’Elfe n’était pas connu pour la subtilité de son langage. D’un coup d’œil, la Chercheuse étudia la pièce éclairée par quelques rayons de lune, mais à laquelle ses yeux s’étaient accoutumés : il n’y avait que peu d’endroits où se cacher. Qu’une chance, une unique chance, pour l’attraper par surprise…

Cette opération était décidément la plus mal préparée qu’elle n’ait jamais menée de toute sa vie.

« Néné c'est toi ? »

Non…

Fionnuala aurait voulu répondre quelque, aurait dû répondre quelque chose : car l’Elfe savait qu’il y avait quelqu’un d’autre dans cette baraque. Le silence l’alarmerait. Mais les mots restèrent coincés dans sa gorge et lui, avançait. Comment pouvait-on être à ce point bête pour ne pas s’écouter ?

Le même genre de crétins qui laisse la porte de sa maison ouverte…

Alors Fionnuala s’élança pour attraper le drôle d’oiseau, avant qu’il ne s’envole une dernière fois… Et cette fois-ci, c’était son odeur à lui qui lui emplissait le nez, mélangé à l’alcool et la sueur ; longue soirée…

Jet de Capacité de Combat 19/15, Échec.

Longue soirée pour elle aussi : ce n’était sûrement pas l’Elfe qui avait réussi à esquiver, parce qu’elle capta rapidement son regard plein de surprise. Mais dans l’encombrement important de la chambre, entre les braies et des morceaux de bois quelconques, la Chercheuse perdit l’équilibre et finit contre le mur. En cherchant à se rattraper, elle se râpa les doigts.

Une exclamation s’échappa de ses lèvres, tandis qu’elle regarda l’autre réagir – prête à la poursuivre. Ne pouvait-elle vraiment pas s’annoncer et discuter normalement avec les gens ? N’était-ce pas trop tard pour lui dire qu’elle voulait simplement discuter ?




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
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Let it happen

Il est sûrement un peu tard pour faire preuve de discrétion mais c'est tout de même du bout de pied que Ielvin pousse la porte qui mène sur la pièce. Ses yeux n'ont pas le temps de s'habituer à l'obscurité qui y règne qu'un mouvement brusque le fait prestement bondir en arrière car même dans l'ivresse, l'elfe garde un semblant de vivacité. Il s'est tant de fois braqué sur lui-même en rentrant dans sa propre demeure, sursautant à chaque ombre nouvelle, serrant sa dague à chaque grincement du toit ou du parquet que c'est tout naturellement qu'il a su se reculer devant l'imposante silhouette qui a manqué de peu de le saisir sur le seuil de sa propre chambre. Et si le geste est salvateur, il n'en demeure pas pour le moins un tantinet maladroit car le roublard doit se rattraper au mur pour ne pas tomber en arrière dans les escaliers.

Dans le quart de seconde qu'il lui faut pour se redresser, la cervelle s'active, les sens s'affutent, le sang bat contre les tempes : Qui est-ce ? Vient-on enfin le chercher ? Pour quel crime ? Des interrogations aussitôt balayées par la décision primaire, presque animale qu'il doit rapidement prendre : fuir ou combattre ?
En voilà une question à laquelle il peut aisément répondre ! Ielvin n'est pas un combattant, ne l'a jamais été. Lui qui déteste avoir les mains sales a bien entendu horreur du sang. Alors, couardise ou instinct de survie, le choix est vite fait.

Jet de Capacité de Combat 9/13 - Réussite.

Toutefois, expert qu'il est dans l'art de la fuite, l'elfe sait qu'une bonne retraite est avant tout une retraite qui s'assure. Oh Ielvin est peut-être aux yeux de certains un lâche, cependant il a l'intelligence de savoir qu'on ne prend pas la poudre d'escampette en tournant simplement le dos. De plus, l'ouverture que cet assaillant mystérieux lui offre en glissant - comiquement il doit l'avouer, comme quoi il a toujours eu raison sur le fait que plier ses vêtements était perte de temps, est bien trop tentante pour ne pas s'immiscer dedans.
Voilà donc que, les deux mains sur le bois de la porte, Ielvin referme brutalement cette dernière sur son attaquant, faisant craquer le bois dans la gueule de ce dernier en espérant que l'impact soit suffisamment puissant pour l'avoir sonné. Ni une, ni deux, il dévale alors les escaliers tout sortant sa dague de son fourreau caché sous les replis de sa tunique, prêt à tomber s'il le faut sur un second intrus qui aurait eu la prévoyance de l'attendre dehors.

Et justement, dehors il n'y va pas. Parce qu'à la dernière marche il sent sa poitrine se serrer, crier, se tordre dans un mélange de battements saccadés différents de ceux liés à l'adrénaline du moment. Parce qu'une pensée terrifiante vient de lui traverser l'esprit : Où est Yara ?
Où.
Est.
Yara ?

S'ils viennent pour lui, ils viendront sûrement pour elle. Sans avertissement, ils la cueilleront sans mal comme ils sont en train de tenter de le prendre lui. De la même façon, ils la prendront au moment où à pas de félin elle se faufilera discrètement en haut, croyant le rejoindre pour quelques heures de sommeil bien méritées avant le lever du jour.
Et ça Ielvin ne peut le supporter.
Aussi trouillard qu'il puisse l'être, il ne peut concevoir l'idée que la personne à l'étage puisse toucher à un seul cheveu de sa précieuse Néné.

Alors, faisant volte-face à l'escalier, l'elfe ancre ses deux pieds dans le sol, torse bombé, arme en évidence levée sous le menton et tel un chat sauvage feule :

- Qui t'envoie sac à merde ?

Ce n'est pas un hasard si hardi rime avec connerie mais si c'est pour gagner la certitude que sa nièce va bien, Ielvin est prêt à saisir sa chance.



Fionnuala Vaël
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Volonté : 17.
Chance : 10.

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La sanction de son incompétence, mélange touillé du manque de calme et de sang-froid ; emballement de son cœur irradiant chaque parcelle de son corps, des pieds à la tête, des tripes à la cervelle ; la sanction de son incompétence tomba, violence teintée d’humiliation. Alors que la Chercheuse se débarrassait de ce sous-vêtement lui entravant les jambes, prise par le cognement du tambour et le branle-bas qu’induisait sa fuite, elle se jeta vers la porte de la chambre : mais celle-ci se refermait avec force. Ses bras ne réussirent pas à amortir le choc et la tête cogna bien trop fort contre le battant en bois.

Les larmes coulèrent. Elles alternaient à chaque souffle rauque entre douleur et frustration. Devant son regard dansaient trente-six chandelles et milles étoiles. Son crâne battait plus fort que sa poitrine. La femme se rattrapa au mur de torchis, éraflant encore plus ses mains. Elle attrapa la poignée, mais plus par réflexe que par nécessité. Plusieurs gémissements incontrôlés s’échappèrent de ses lèvres.

Sanction de son incompétence. Jugement mérité. L’Elfe était parti, maintenant, il s’était envolé. Elle ne l’attraperait pas. Protégé par le bascloître. Perdue par les Elfes. C’était fini, et elle avait fait tout cela pour rien.

Pourquoi n’as-tu pas pris plus de temps pour poursuivre l’enquête ? Préparer le piège ? Pourquoi as-tu été si précipitée ?

Cuisante marque longeant son nez, ayant évité de peu l’œil grâce à son front : quelques palpations, mais rien n’était enfoncé. Elle tirerait de cela une belle ecchymose… et une cuisante honte : tout ça pour rien. Imbécile. Conne. Crétine. Occasion manquée par amateurisme. Fionnuala arrêta de gémir et commença à cracher, reprenant peu à peu ses esprits, quand une voix surgit des escaliers.

« Qui t'envoie sac à merde ? ». La voix était pleine de haine et de peur ; de détermination et de surprise ; mais elle résonnait, et la Chercheuse n’était finalement pas seule, ici.

L’intruse s’élança à son tour dans les escaliers, le pas incertain, mais la volonté retrouvée. La lame de sa dague brillait légèrement : elle reflétait les étoiles du fond de ses yeux, ballet insolent renvoyant à son incompétence ; elle reflétait ce regard ardent, plein d’une résolution surprenante ; elle reflétait sa propre dangerosité. Fionnuala s’arrêta quelques marches plus haut, gardant une distance respectable avec un Elfe décidé et armé.

Alors, dans cette obscurité à laquelle leurs regards s’étaient accoutumés, ils se toisèrent sans réellement se voir.

« Personne ne m’envoie. Je suis là de mon propre chef », et elle fut surprise d’entendre sa voix aussi assurée.

Fionnuala essaya de le détailler de haut en bas, de distinguer plus que ce que la nuit voulait lui offrir, mais ne trouva que ses doutes, et son ardeur. Que protégeait-il avec autant de hargne ? À quoi tenait-il tant, dans cette maison, qu’elle n’avait pas elle-même trouvé ? Ou compris ? Que craignait-il, par le Créateur, d’autres qu’elle, l’intruse venue régler ses comptes ?

« Je croyais que tu étais déjà parti, Ielvin. Pourquoi n’as-tu pas fui ? », et cette fois-ci, la voix était froide.

Vive douleur qui se réveilla sur son front : Fionnuala gémit malgré elle, et se massa l’arcade droite.

Saloperie d’Elfe.




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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A-t-il un regret lorsqu'il entraperçoit cette ombre gigantesque glisser le long des marches ? Oui et pas qu’un seul. Il n’est plus si jeune le Ielvin, des conneries il en a fait des tas. Des petites comme des grosses. Il a du jouer des coudes et casser des mâchoires pour s’en sortir (quand ce n’était pas sa propre gueule qu'il se faisait éclater). Maintenant, l’âge lui a appris que lorsqu’il s’agit de survivre, il n’est plus question de souvenirs. C’est usant les souvenirs, ça s’accroche, ça colle à la peau, ça rend les mouvements moins fluides, l’esprit moins vif. C’est drôle comme parfois la mémoire peut être traîtresse, comme parfois c’est au milieu de la nuit à l’heure où le corps s’est assommé de fatigue qu’elle répand ses souvenirs, la mémoire. Ils prennent la forme de rêves ou plutôt de cauchemars flous, des images imprécises de cadavres qui s’entassent, de cris qui se perdent et de couteaux qui s’avancent. Elles sont tranchantes les nuits de sommeil de Ielvin et il n’y a bien que Yara ou même le Chacal pour les chasser, ces foutus souvenirs.

Mais le problème c’est justement que plus il vieillit, plus il en a. Des souvenirs. Et qu’avec les années ces derniers prennent des formes diverses, comme s’ils cherchaient toujours plus ardemment à le surprendre, comme si la mémoire redoublait de trésors d’ingénuité pour l'attraper au moment où il s’y attend le moins. Ainsi, il existe des souvenirs que Ielvin abhorre encore plus que ses angoisses nocturnes : ce sont ceux qui rampent, qui le suivent partout comme sa propre ombre, toujours un pas derrière lui, toujours un petit murmure, un petit mot dans son oreille pour lui rappeler qu’ils sont là. Qu’ils attendent. Qu’il fasse beau, qu’il passe une bonne journée, qu’il soit heureux. Qu’il soit moins vigilant. C’est à cet instant qu’ils préfèrent jaillir : crocs tirés et griffes aiguisées parce qu’ils mordent comme des serpents ces souvenirs. Et l’elfe a beau être rapide, il ne sait jamais comment il doit s’y prendre pour les esquiver ceux-là, parce qu’à chaque fois qu’ils ont le malheur de se montrer c'est qu'il est déjà trop tard pour éviter l'embuscade.

Cette voix surgie qui lui semble tout droit du passé lui provoque un léger hoquet. Sa main se resserre sur la manche de sa dague, la tient si fort que le cuir trop usé craquelle sous les phalanges.

- F-Fiona ? Articule-t-il en se reculant d'un pas, l'arme toujours levée comme si la lame mal affutée pourrait faire reculer cette montagne de femme. Si son ton trahit sa surprise, il est sûr de ne pas se tromper.

Alors oui, pourquoi ne fuit-il pas ? Il est encore temps, la sortie est juste derrière lui. Il ne lui doit rien après tout. Qu'est-ce qui l'en empêche ? C'est le poids sur sa gorge qui le bloque. L'estomac est lourd, tout comme la dague qu'il a dans la main. De la culpabilité ? De la peur ? Elle lâche un gémissement.

Lui se fige soudainement, visiblement décontenancé, animal confus plus par le chasseur que le piège. Yara, Yara, Yara. Lui hurle la mémoire. Créateur, il est absolument perdu le garçon, il pourrait presque baisser les bras et rester là comme un idiot.

- Parce que... parce que... Raclement de gorge. Sa poitrine se gonfle, il plante plus fermement ses appuis sur le sol, campe sur sa position et décrispe sa poigne pour s'empêcher de trembler. Il se donne l'assurance qu'il n'a pourtant pas le luxe de s'offrir. Tentera-t-il ? Tout est question de bluff. Parce que je t'ai déjà montrée la porte mais je crois que tu n'a pas compris le message. Oh non il a osé. Le rictus est moqueur, vilain petit elfe, sournois petit elfe. Ton propre chef ne t'a pas appris à frapper ? Toujours le mot de trop. Les idiots ne changent pas.

Mais merde il est chez lui après tout. Et chez Yara. Un jour il faut apprendre à vivre la tête haute, dénouer la corde des années autour du cou. Ou la trancher totalement. Tout pour qu'elle ne revienne pas à Yara, quitte à s'étrangler avec. Ce serait là après tout une façon fort appropriée de lui rabattre le caquet. Le juste retour de bâton. Dommage que Ielvin n'ait jamais cru en la justice des choses.



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Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
Messages : 1591
Autres personnages : Linnarel - Nucci Mansilla - Khaiki Keltarr.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

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Au cou, le souvenir étrangle.

Difficile de savoir dans cette pénombre si ses doigts tremblaient sur la dague, ou si sa prise demeurait ferme et souple ; difficile de savoir dans cette pénombre si ses appuis étaient bien flexibles, ou si au contraire il s’ancrait toujours plus dans le sol au point de s’empâter ; difficile de savoir tout ça, sans discerner ses yeux, sans détailler son visage, sans le connaître, finalement. Comment deviner s’il savait ce qu’il faisait ? La vie dans le bascloître était réputée bien assez dure pour supposer sans effort que tous les Elfes s’y connaissaient en larcin et en mauvais coups de poignard.

Un instant, la Chercheuse évalua ses chances de réussir à le désarmer Et puis, le risque était bien trop gros : il ne fallait pas que Ielvin se blesse ou, pire, que Fionnuala le blesse en se défendant elle-même. L’arme se tenait bien trop près de son visage, et son porteur semblait déterminé à protéger ce qu’il taisait. Non, plus elle y réfléchissait, perdue dans ses pensées et cette bosse furieuse, et moins elle pensait que c’était une bonne idée. S’il se blessait, s’il se tuait, il ne parlerait plus ; et s’il ne parlait plus, alors…

Non, non – issue impossible. Ielvin ne fuirait plus, quelle qu’en soit la manière : non, elle l’avait attrapé, elle le garderait auprès d’elle. Il hoqueta de surprise.

« F-Fiona ? »

Le regard de Fionnuala s’embrasa, prise d’une incontrôlable agressivité. La réponse siffla immédiatement dans l’air, dépassa ses lèvres avant même de traverser ses pensées :

« Pour toi aussi, c’est Fionnuala. »

Même : Fionnuala Vaël. Ou encore : Chercheuse Vaël. J’ai mieux : Chercheuse Fionnuala Vaël, servante de la Divine, Exaltée de la Quatrième Marche contre la Chantrie Impériale, fille de Kendric et Eugénie Vaël de Starkhaven. Reste donc à ta place, l’Elfe.

La Chercheuse, pensive et forcée à rester immobile dans les escaliers, par crainte que la situation ne dégénère physiquement, s’était appuyée sur le mur de torchis : et cette fois-ci, elle cherchait volontairement la douleur, elle cherchait à rester présente, dans le réel… Alors que les mots de Ielvin résonnèrent à nouveau :

« Parce que... parce que... Parce que je t'ai déjà montré la porte mais je crois que tu n'as pas compris le message. Ton propre chef ne t'a pas appris à frapper ?
- Et ta mère ne t’a jamais appris à fermer la porte derrière toi ? »

Félin prêt à bondir : Fionnuala était aussi tendue que Ielvin, prête à riposter, à l’abattre, des mots s’il fallait, des mains si elle pouvait. Elle regrettait extrêmement fort de l’avoir manqué dans cette foutue chambre, de ne pas avoir réussi à le coincer contre son mur. Conneries de sous-vêtements. Saloperie d’Elfe bordélique et trop agile.

Fionnuala se raccrochait à cette froideur comme à un bouclier, continuait à lâcher : plus elle parlait, moins il semblait prêt à partir. Il fallait juste qu’il éloigne la dague de son visage qu’elle dissimulait…

« Quant à savoir si mon supérieur m’a appris à frapper : pose cette dague et je t’y ferai volontiers goûter. »

Son front battait la chamade ; sa paume battait la chamade ; sa poitrine battait la chamade ; la colère orchestrait tout ce petit monde de percussions pour essayer de rendre la partition cohérente. Mais en réalité, personne ne contrôlait rien : joyeux bordel ne demandant qu’à déborder. Ignoble pression ne demandant qu’à s’échapper.




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
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Fionnuala. Même le visage à demi-caché par les ombres et le tranchant de sa lame, la grimace qui point sur le visage de l'elfe est bien visible. Vraiment ? Ne sont-ils pas loins tout les deux du Palais et ses horribles simagrées ? Oh mais ici à Starkhaven, on échappe jamais vraiment longtemps à la poigne du Prince. Ielvin devrait le savoir depuis toutes ces années.
Ce n'est pas pour autant qu'il accepte.


- Oh non si tu savais, ma mère a tenté de m'apprendre bien des choses mais j'ai bien peur qu'à force de m'enfoncer ses leçons dans mon crâne elle a fini par en faire du gruyère. Qu'il réplique, faussement taquin, véritablement agacé. Oui si elle savait. Que sa pauvre mère n'avait jamais été du genre à fermer la porte car s'ils étaient sans-le-sou, elle n'avait jamais refusé de l'aide à qui que ce soit, partageant le peu que la famille avait avec quiconque en avait le besoin.
Sa mère était une sainte.

Si seulement elle avait pris le temps de savoir, elle et les autres Vaël, combien elles étaient nombreuses les bonnes âmes du Bascloître avant d'y déverser dans ses rues la rage et les soldats, de faucher les quartiers de son enfance sans appel, sans préavis comme on se débarrasse d'un simple coup de serpe de la mauvaise herbe et tant pis pour les fleurs au milieu...
Peut-être que si elle avait fermé sa porte ce soir, sa mère ne serait pas morte.
Mais qu'est-ce que ça change ?

Une grande inspiration. Ne pas perdre sa concentration. Ce n'est ni la première, ni la dernière fois qu'on évoque sa génitrice. Et l'elfe a encore de la verve, il en a toujours eu. Les mots coûtent moins chers que le courage.

- AH ! Son ricanement résonne sur les murs. Il y a comme un semblant de tranchant dans le ton de sa voix chantante car il titille, il tâtonne, cherche lui aussi la faille, l'ouverture. Où frapper. Merci mais non merci, tu vois dis comme ça, je préfère garder ma dague. Je me sentirai bien nu sans elle et puis elle a toujours été bonne avec moi !

Ne rien montrer, ne rien lâcher. Gagner du temps, un indice. Quelque chose, n'importe quoi. Tenter. D'une certaine façon, est-ce que sa survie ne se résume pas à sa chance insolente ? Des coups de bluff plus que des coups de couteau. Quelque part, les bons préceptes de sa mère lui ont peut-être vraiment troué la cervelle : il est une crapule plus tendre qu'il n'y parait, montre les crocs parce qu'il le faut mais peine à mordre le premier. Cela ne l'empêche pas de japper :

- Pourquoi tu me dirais pas plutôt quelle vérité t'amène Chercheuse Vaël ? Le nom est craché comme on prononcerait une insulte car tout le mépris accumulé contre la famille princière s'y ressent. À moins que tu ne sois pas ici au nom de la Divine mais pour finir toi-même le travail Fion-nua-la ? C'est louable de ta part, on en attendrait pas moins de la fille du Prince !

Et plus il y pense, plus la hargne prend le pas sur la peur.

Alors Fionnuala, quelle vérité viens-tu chercher ? Ici il n'y a rien. Qu'un elfe qui veut défendre le peu qui lui reste. Le peu qu'on ne lui pas encore ôté.



Fionnuala Vaël
Fionnuala Vaël
Chercheuse de la Vérité
Chercheuse de la Vérité
Fionnuala Vaël
Personnage
Illustration : Au cou, le souvenir étrangle — Fionnuala Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
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Ielvin pouvait grimacer autant qu’il le voulait, cela importait peu à son interlocutrice : elle se raccrochait à ce nom, se raccrochait à ce bouclier qu’elle avait dressé entre eux. Fionnuala la protégeait plus que cette cuirasse ne pouvait le faire : elle rajoutait de la rigidité, rappelait leurs places respectives et éloignait tout le reste. Plus efficacement que vingt années d’exil, loin de la Cité-État et des siens…

La chaleur de la pièce devenait toujours plus infâme, les odeurs se mélangeant avec la fatigue, avec le piètre alcool… Et puis, sa voix s’en détacha.

« Oh non si tu savais, ma mère a tenté de m'apprendre bien des choses mais j'ai bien peur qu'à force de m'enfoncer ses leçons dans mon crâne elle a fini par en faire du gruyère.
- Pour en faire du gruyère, encore faudrait-il qu’il y ait de la matière », riposta-t-elle.

La Chercheuse avait bien noté combien la mention de sa mère avait touché et agacé Ielvin : mais après tout, y avait-il une surprise ? Nombreux étaient les enfants prêts à protéger leur protectrice contre vents et marées, à faire sienne toute atteinte à leur honneur pour montrer les crocs. L’Elfe, peu habitué aux élans de bravoure, se perdit quant à lui dans un silence toujours plus éloquent : y percevait-on de la tristesse ? Pauvre femme…

« AH !, et il se mit à ricaner, se ressaisissant. Merci mais non merci, tu vois dis comme ça, je préfère garder ma dague. Je me sentirai bien nu sans elle et puis elle a toujours été bonne avec moi ! »

La réplique sonnait avec un peu de déception : Ielvin semblait fatigué, Fionnuala ne releva pas. La suite la prit bien plus au dépourvu :

« Pourquoi tu me dirais pas plutôt quelle vérité t'amène Chercheuse Vaël ? À moins que tu ne sois pas ici au nom de la Divine mais pour finir toi-même le travail Fion-nua-la ? C'est louable de ta part, on en attendrait pas moins de la fille du Prince !
- Mais qu’est-ce que tu me chantes ? »

L’Elfe avait craché son prénom, mais surtout son nom, avec un mépris la déroutant. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui reprochait. La main toujours posée contre le mur de torchis, elle essayait de s’y raccrocher, de retrouver un sens : mais de quoi Ielvin pouvait lui parler ? La sincérité dégoulinait de ses mots, comme pouvaient le faire le dédain, la fatigue, la peur… la détermination… Fionnuala ne crut pas un seul instant qu’il lui mentait. Impossible.

Mais alors, de quoi pouvait-il parler ? De quel travail ? Cela ne faisait pas de sens !

« Je te l’ai dit, espèce de crétin complètement sourd : je viens de mon propre chef, je ne suis pas là pour finir le travail de quiconque ! »

Enfin ! Ils touchaient enfin au but, et elle pourrait lui livrer ce qu’elle avait sur le cœur. Lui vomir tout ce qu’elle n’avait pas réussi à digérer en vingt ans, qu’il prene le poids de ses responsabilités. Alors, fermant ses paupières pour mieux se concentrer, chassant les maux de sa fatigue, de son front, de ses mains, elle se concentra pour choisir correctement ses mots.

« Je suis là pour… », commença-t-elle avant que les mots ne s’étranglent dans sa gorge.

Pour lui parler. Oui, voilà la raison de sa venue. Fionnuala avait cherché à lui parler, avait mille choses à lui délivrer sur le cœur : elle cherchait des réponses, au moins autant, si ce n’était plus. Des réponses importantes à ces questions qu’elle trimballait depuis trop longtemps : poids lourd qu’elle arrachait à sa noyade, avec lequel elle avait lutté pour ne pas étouffer.

Mais qu’est-ce qu’il t’arrive, Fion-nua-la ?

« Je… »

Il faisait une chaleur à crever dans cette masure malgré les mille trous dans ses murs. La Chercheuse leva les yeux vers l’Elfe, prête à dire quelque chose : mais elle ne s’attendit pas à percevoir avec autant de netteté son regard. Elle perdit le quolibet qu’elle aurait voulu lancer à son égard pour se ressaisir. Non, à la place, elle ne ressentit que du dégoût.

Alors, Chercheuse Vaël, qu’est-ce qui t’envoie ?

« Merde… »

Fionnuala s’effondra sur les marches de l’escalier dans un grand bruit, pantin auquel on avait soudain coupé les fils. Finie la colère, finie la hargne, finie la détermination ; il n’y avait soudain que le vide, s’emplissant d’une implacable et immense fatigue.

« Je ne sais pas. »




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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Que chante le Ielvin ? Quelle excellente question ! Ce drôle d'oiseau moqueur piaille depuis des années, sautillant joyeusement d'un piège à l'autre sans jamais laisser les chasseurs l'approcher que sa mélodie s'est certainement un peu usée depuis le temps. Le discours et les pensées ne sont plus très nets, en tout cas celui de la Chercheuse ne l'est clairement pas.
Elle fait la naïve ? Elle ignore vraiment tout ? Allons, allons. Ce n'est pas possible. C'est un bien vilain jeu. Mais une bien jolie performance. L'elfe pourrait presque y croire. Il faut croire que Fionnuala est devenue bonne actrice, ou en tout cas sait bien mentir. Il ne restent ainsi décidément plus que les quelques traits brouillons de cette enfant trop franche, trop vive, trop recluse dans son palais bien poli. Vraiment Ielvin voudrait la croire. D'autant plus qu'elle insiste. Oui peut-être qu'il peut la croise, juste un peu, qu'elle est vraiment là de son propre chef.

- Oh vraiment ? Alors tu viens pour présenter tes excuses alors ? C'est un peu tard ! Réplique-t-il alors, rapide. Amer.

Franchement c'est la Chantrie qui se fout de la charité mais le roublard n'est pas à ça prêt. Il pense à toutes ces années de galère, de fuite, d'errance ? Le silence, ça Ielvin s'en accommode bien. Il reconnait volontiers que c'est sa faute, qu'en fait des fautes il en a plein mais tout de même on a pas idée de le poursuivre tant de temps comme ça, de s'incruster même chez lui. Il est temps de lâcher l'affaire, de le laisser souffler un peu. Mieux, de le laisser vivre.
Mais voilà est-ce que même dans l'ombre des Vaël les oreilles pointues comme Ielvin ont-ils le droit de vivre ? Ils sont si insignifiants à leurs côtés. Les rêves de grandeur, d'être un jour remarqué de l'elfe ont flétri, non pourri. Nonobstant les propos de Fiona, sa tête en gruyère aura retenu qu'à trop vouloir s'approcher du soleil on finit par s'y brûler les ailes.

C'est à ce moment qu'il se passe quelque chose de très bizarre. L'inattendu a toujours eu cette drôle de façon de le frapper. Il soutient le regard de l'intruse, toujours fier malgré la peur, toujours là malgré l'envie de détaler encore. Il soutient le regard de la Vaël, s'attend à ce qu'elle frappe, à ce qu'elle hurle, à ce qu'elle fasse quelque chose de grandiloquent, de grandiose de Vaël-ien ou juste de Fionnualien quoi.
Tout mais pas ça. Pas ce brisement de voix, ce grand patatra sur les marches, le regard humide, les épaules abaissées. Bonne actrice la Fionnuala ? Très bonne. Trop bonne. Ielvin s'en retrouve déstabilisé, touché là où il ne s'y attend vraiment pas, au point que son bras se baisse et que la dague retombe le long de sa hanche.

Quelle est cette affreuse méthode de Chercheurs ? Ça lui retourne le coeur. Et la tête aussi parce que l'elfe se sent trop mal pour être encore tout à fait méfiant. Tout doucement, il s'assoit aussi, les genoux repliés contre son ventre, face à la Vaël et en dessous aussi. Elle est sur les marches, elle a toujours été plus grande que lui.

À son tour, il fait profil bas, penche un peu la tête et laisse le silence s'installer. Un long silence gênant, qui lui tort les boyaux et qui à chaque seconde qui passe étouffe les mots qu'il ne trouve pas dans sa gorge. Sacrée performance, ce n'est pas tout le monde qui peut lui rabattre le clapet.

Si elle ne sait pas, alors lui non plus. Doit-il dire quelque chose ? Attendre ? Partir ? En profiter pour attaquer ? Pour fuir ? Créateur que c'est compliqué ! Il écoute son instinct, son foutu instinct qui si souvent le met dans le pétrin : glisse lentement dans la poussière pour se rapprocher d'elle. Si l'ambiance n'était pas aussi lourde il pourrait presque ricaner bêtement à cause du bruit comique que font ses fesses qui se trainent sur le sol, un gémissement grotesque du plancher. C'est comme se jeter dans la gueule du loup, un loup avec un regard de chien battu. C'est complètement stupide. C'est complètement Ielvin. De vouloir la croire.
Et puis il renifle.

- Fiona tu es ivre ? Cette affreuse odeur qui pique le nez, il la connait bien. Elle vient de la bouteille d'alcool maison qu'il cache pour les grandes occasions ou au contraire les grandes détresses. C'est en soit fort approprié. Est-ce que ça boit vraiment une Chercheuse ? Ça tombe bien je crois que moi aussi. Ajoute-t-il en pointant son propre visage du doigt avec un sourire gêné mais cette fois sincère. Alors ne fais pas cette tête, tu vas me rendre triste aussi.

C'est déjà fait. Quelque part, il préférerait presque qu'elle lui en colle une et qu'ils en finissent. Ce serait plus facile comme ça.



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Et l’oiseau moqueur s’était tu.

Ielvin ne pipa pas un seul mot en conséquence de quoi, l’instant se figea. Silence écœurant. Pourquoi cette pie bavarde, cet homme qui lui avait prouvé qu’il n’avait pas tant changé, qu’il aimait toujours autant combler le vide par ses répliques insolentes – pourquoi fallait-il qu’il se taise, maintenant, plutôt que de parler et de prononcer ce mot de trop ? De prononcer cet appel à une colère salvatrice pour eux deux ? Pourquoi fallait-il que, même pour cela, on ne puisse compter sur lui ?

Silence écœurant.

Tout était silencieux : dehors, on entendit les feulements de deux chats bienheureux de leurs vies, et les cris aigus de leur combat. Leurs échos tachaient dans cette pièce poussiéreuse dans laquelle la vie s’était suspendue. Tout était silencieux : et c’était sûrement pour cette raison que Fionnuala entendit Ielvin s’asseoir, malgré la légèreté de son geste. Pourquoi se taisait-il ? Pourquoi s’obstinait-il à ne pas faire de bruits ? Pourquoi était-il encore là ? Non, l’instant n’était pas solennel : pitoyable et écœurant. Peut-être que cette solennité tenait au fait qu’aucun des deux ne pouvait l’arrêter, arrêter cette suspension, comme si le Créateur lui-même tenait cet instant dans Son poing de juge.

Mais que pouvait-Il bien en avoir à faire des humeurs de Son pantin ?

Qu’est-ce qui te fait rester ?

La situation s’avérait même pire : car Fionnuala entendit le raclement de ses semelles sur un parquet grinçant – à cause de ce silence trop pesant ? La misère, ma fille. La misère et, sûrement, la paresse de ce crétin d’Elfe – ou de sa bonne femme – d’un jour passer le balai. Le raclement de son corps qu’il se traînait, affaibli par… quoi ? Il allait le livrer, d’un chuchotement qui, en réalité, frappait et matait enfin ce silence écœurant.

« Fiona, tu es ivre ? Ça tombe bien je crois que moi aussi.
- La bouteille est dans votre chambre… », murmura-t-elle au milieu de ses yeux brûlant, mais libérés.

L’oiseau chantait de nouveau…

Alors Fionnuala le fixait, incapable de détacher son regard marron de ce visage sincère.

« Alors ne fais pas cette tête, continua-t-il, tu vas me rendre triste aussi.
- Arrête donc : tu avais déjà l’air triste, tout à l’heure, quand je t’ai parlé de ta mère. »

Tu as vieilli. Tu es triste, et tu es fatigué. Les années ne t’ont pas épargné non plus.

Ce n’était pas tant qu’elle voulait faire mal, Fionnuala, qu’elle cherchait désormais à comprendre ; et à savoir, enfin, ce qu'il osait lui reprocher.

Lentement, une jambe sur chaque marche, elle ramena son plus haut genou contre sa poitrine, sentant la cuirasse crisser un peu ; l’autre pendait mollement vers le sol. Et ses yeux ne l’avaient toujours pas quitté, observait dans la pénombre le sillon d’une cicatrice sur sa lèvre.

Car maintenant que l’oiseau s’était remis à chanter, qu’elle l’avait retrouvé entre les feuillages, elle ne voulait pas le perdre.




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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Triste scène, drôle de scène que celle de la Chercheuse en larmes et de l'elfe penaud à ses pieds, en bas des marches. Ielvin est un mauvais garçon comme il est un mauvais roublard : il souffre d'un défaut fatal et cache au fond de lui une faiblesse tragicomique. Ielvin a le coeur mou, tout mou, il a mal de voir le mal des autres. C'est pour cela que d'ordinaire il préfère la fuite. Ce qu'il ne voit pas, ce qu'il garde loin de lui ne peut pas l'atteindre.

Pourtant à chaque larme qui s'éclate sur la pierre, c'est une petite partie de lui qui éclate, ouvre des fissures minuscules et invisibles que même l'alcool ne pourrait combler.

Alors Ielvin, continue à sourire. Son détestable sourire. Il continue de faire semblant. De ne pas être triste aussi.

- La bouteille dans ma chambre... Yara dit que même pour récurer les latrines elle l'utiliserait pas ! Veut-il plaisanter mais l'heure est trop sombre pour ce genre de boutade.

Il est l'heure de parler de choses sérieuses, de choses qui font mal comme sa mère. Ielvin se tait. Il baisse un peu les yeux pour mieux ravaler un soupir parce que oui, elle a bien entraperçu la grande blessure qu'a laissé le meurtre de sa mère. Ielvin écoute. À travers les sanglots. Il fait de son mieux pour ne pas laisser la peine de Fiona déborder sur lui mais petit à petit son sourire s'éteint. Il passe une main dans ses poches, sort un bout de tissu qu'il veut lui tendre mais se ravise en voyant que le mouchoir est déjà recouvert d'une myriade de tâches inexplicables, mélange de sang, de sueur et suie. De saleté. Alors il regarde ses propres paumes et s'aperçoit qu'elles sont noires par endroit aussi. Et usées. Si ça c'est pas une métaphore de sa vie.

- Je ne sais pas quoi te dire. Murmure-t-il simplement.
- Il n'y a plus rien que je puisse faire pour toi.

Et ça aussi, il en est désolé. Mais il a perdu depuis longtemps le droit de l'être comme celui de panser ses blessures.
Ceux qu'il tient à distance ne peuvent l'atteindre.



Fionnuala Vaël
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« La bouteille dans ma chambre... Yara dit que même pour récurer les latrines elle l'utiliserait pas ! »

À quoi bon se taire : il sait déjà que je suis là, peut comprendre que j’ai fouillé leurs affaires. C’est en réfléchissant que je ne trouve pas mes mots. Et je ne veux plus les retenir.

« Yara… C’est ta compagne, n’est-ce pas ? Celle dont les affaires traînent aussi dans la chambre, là-haut ? »

La plaisanterie sur la bouteille siffla au-dessus de la tête de Fionnuala : si seulement elle arrivait à choquer le fameux contenant là-haut pour qu’il dégringole et vienne livrer son horrible, mais tant désiré, contenu à ses pieds… Mais il fallait croire qu’ils n’en avaient pas eu besoin pour enfin parler : l’un et l’autre s’étaient nourris des sourires et des larmes pour trouver la force de dire quelqu’un… un petit mot, une petite attention, un regard…

Alors pourquoi ?

« Je ne sais pas quoi te dire », vola son murmure, qu’elle avala lourdement derrière ses pommettes mouillées.

Pourquoi s’arrêter là ? Pourquoi devait-il énoncer ; lui, cette terrible vérité ?

« Il n'y a plus rien que je puisse faire pour toi. »

Fionnuala essuya ses joues et le coin de ses yeux ; et ainsi nettoyé, elle crut mieux le voir ; et mieux se voir, dans ses yeux d’ambre et cette âme rendue glacée et reflétant alors sa propre image.

J’aimerais savoir ce que tu penses de moi, derrière tes sourires réconfortants, puis tes paroles dures. Je ne suis qu’un fantôme de ta vie, sur lequel tu aimerais souffler pour que je disparaisse, n’est-ce pas ?

Doucement, ses mains posées contre le mur, Fionnuala se releva : sur ses jambes engourdies, son dos se plaignit comme il l’avait rarement fat, lui tirant un gémissement en cœur avec sa bosse sur le front. Elle l’avait presque oubliée, celle-là. Oui, la noble se leva, mais garda appui sur le crépit, et son regard sombre, même rougi par le ridicule, transperça soudainement l’Elfe sur son séant.

« Peu m’importe que tu ne puisses rien pour moi, maintenant que tu sais ce qu’il s’est passé. Je n’en attends pas plus de toi. »




Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

Joe Abercrombie.

Fionnuala s'exprime en Sandybrown (#F4A460)
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Let it happen

Est-ce que Yara est sa compagne ? Oui. Clairement oui. Elle est celle qui le suit depuis sa naissance, celle avec qui il partage tout depuis vingt ans, tout le peu qu'il gagne, le peu qu'il s'acharne à arracher à la dureté de son existence. Ce n'est que récemment que Yara réclame son indépendance, quitte son ombre pour marcher dans la sienne. Mais il aime à penser que oui, Yara est toujours sa compagne.
Mais pas dans le sens dans lequel Fiona croit. Seulement, il se garde bien de la corriger, hoche la tête avec un petit sourire gêné qui veut tout dire mais qui ne veut rien dire en même temps.

Aujourd'hui tout ce qu'il fait est pour Yara. Il n'y a plus de place pour Fiona. Définitivement plus. Et s'il faut la pousser sur le précipice qui borde ce grand vide creusé par ces vingt années d'errance alors il le fera. Il déteste se dire que c'est l'homme qu'il est devenu mais il déteste encore plus l'idée de mettre sa Yara en péril. Pour elle, roublard pourrait devenir bourreau.

Doucement, imitant son interlocutrice, Ielvin se lève. Il s'écarte d'un pas et croise les bras.

- Je vois. Je comprends pourquoi tu es venue ce soir. Ils ont craché le peu qu'ils avaient à se dire. Et ce peu, Ielvin ne l'a pas pris. Ses mains sont déjà pleines, ses épaules chargées. Je te souhaite d'avoir le coeur plus léger maintenant. Je sais... Il baisse les yeux, hésite un instant et puis les relève aussitôt. Je sais que tu as fait de ton mieux. Et d'un geste du menton, il désigne la porte toujours non verrouillée qu'un courant d'air fait pitoyablement grincer. Peut-être est-il désormais temps pour toi de partir ? Elle mérite de partir. C'est à elle de prendre la fuite.

Partir plus légère, sans peine, sans rien laisser derrière elle sinon ses regrets. Partir comme un songe. Comme un souvenir.



Fionnuala Vaël
Fionnuala Vaël
Chercheuse de la Vérité
Chercheuse de la Vérité
Fionnuala Vaël
Personnage
Illustration : Au cou, le souvenir étrangle — Fionnuala Dmgh

Peuple : Humain.
Âge : 38 ans.
Pronom.s personnage : Elle
Origine : Starkhaven, en son coeur même puisqu'elle a vu le jour au Palais des Princes.
Occupation : Chercheuse de la Vérité : ça suffit déjà à occuper pas mal ses journées, surtout quand il faut tout égrainer dans une ville que vous ne connaissez pas.
Localisation : Crèche non loin de la Cathédrale, dans le Mirestreet, mais passe ses journées à parcourir la cité de Starkhaven ou encore aller jusqu'à Cairnayr.
Pseudo : Kietah
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Yore par Oleg Kapustin.
Date d'inscription : 24/06/2021
Messages : 1591
Autres personnages : Linnarel - Nucci Mansilla - Khaiki Keltarr.
Attributs : Capacité de combat : 18.
Capacité de tir : 8.
Magie : 14.
Endurance : 13.
Force : 14.
Perception : 16.
Agilité : 11.
Volonté : 17.
Chance : 10.

Classe : Templier, niveau 3.
Sorts : Prière à Andrasté (3 PM) : après une prière à la Prophétesse, Fionnuala protège tous ses allié(e)s et elle-même en leur offrant +2 à leur Défense magique jusqu'à la fin de la rencontre.
Frappe vertueuse : à chaque coup porté sur un mage, Fionnuala lui retire 7 points de mana.
Purge du Créateur (6 PM) : Fionnuala peut mettre fin à tout sort en cours d'invocation, ou aux effets encore présents d'un sort.

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Au cou, le souvenir étrangle.

Fionnuala était venue sans aucune attente, mais avec un espoir sourd ; et finalement, elle ne reçut que cette détestable et habituelle récolte.

De la déception.

L’oiseau était bien moqueur : un instant plus tôt, il paraissait compatir et comprendre, pour dans la foulée conspuer et condamner. Sûrement l’avait-elle effrayé, ce geai chanteur, à faire trop de bruit ; sans doute les mots avaient-ils râclé le surplus d’hypocrisie à la surface, balayé les illusions, rappelé… la vérité ? Voici celui que la Chercheuse voyait face à elle, sûrement pour la première fois de sa vie ; car il ne demeurait plus aucun faux-semblant. Et ô Créateur, que la scène devenait pitoyable.

Teintée par la déception, et même le dégoût.

« Je te souhaite d'avoir le cœur plus léger maintenant. Je sais... Je sais que tu as fait de ton mieux.
- Ferme-la. »

Non.

L’ordre avec une telle aigreur qu’on ne pouvait douter de leur destinataire : pourtant, si désormais plus que tout, Fionnuala désirait que Ielvin se taise, se taise à jamais, pour ne plus entendre ses immondices, elle comprit que cette interjection lui était destinée à elle. Sursaut de fierté, de dignité, mais le spectacle avait déjà trop duré, et il était temps de laisser les acteurs faire leurs adieux et quitter la scène.

Dans ce commun accord que la pièce ne serait jamais plus jouée.

« Peut-être est-il désormais temps pour toi de partir ? »

Que Ielvin se rassure, avec son faux air contrit : cette fois-ci ses lâches jambes n’auraient pas à s’encombrer du poids de sa turpitude. Car sans un mot supplémentaire, ni un geste, elle se trouva à la porte, et ne prit même pas la peine de la refermer derrière elle, laissant un écœurant vent chaud chargé des odeurs du bascloître pénétrer dans le taudis.

Quand elle passa cette porte, pourtant, elle n’avait pas l’impression d’aller de l’avant : sa vie demeurait toujours la même, avec sa solitude, son indifférence, sa déraison.

Quelques pas plus loin, un hoquet de dégoût et de nausée irradia sa poitrine – et peut-être même qu’il parvint aux oreilles de ce crétin d’Elfe.


*
**

Les petits vitraux, perchés bien hauts sur ces murs de pierre et de torchis, scintillaient bien mornement ce soir, sans lune pour les éclairer.

Même dans un bascloître plutôt pauvre, la petite chapelle chantriste n’avait pas à rougir de sa modestie : on voyait partout qu’elle était entretenue, peut-être même choyée, par ses paroissiens ; que les Elfes croyants soient nombreux ou que les plus fidèles soient extrêmement dévoués au Créateur, l’endroit respirait une humilité apaisante, et un amour loyal. Il y avait tant de bancs pour rendre l’espace plus étroit mais apaisant ; tant d’idoles pour remplir le vide de vies marquées par l’amour, la fierté aussi, mais la misère surtout ; tant de fleurs et de plantes pour allier culture et religion, rendant ce lieu singulier, rendant cette adoration si elfique.

Et pourtant, malgré cet encombrement si accueillant et chaleureux, dans ce drôle d’assemblage coloré, sa silhouette dénotait totalement. Unité massive, au milieu de la multitude de petits objets et de feuilles échouées ; le métal tranchait avec la paille, la guerrière avec le croyant, l’Humaine avec les Elfes. Il n’y avait que le regard doux de cette statue d’Andrasté, son sourire rassurant recevant toutes les prières sans distinguer, pour unir cette étranger spectacle.

À croire que personne d’autres n’arrivait à recevoir autant d’amour.

Alors que sa tête reposait sur le socle de pierre, ses cheveux courts en bataille dissimulant un peu son visage marqué, sa main était, elle, posée sur le fin pied lisse : en un geste pudique, comme si elle n’avait pas osé aller plus loin que la cheville. Ses doigts soignés en entouraient la plante comme pour la réchauffer. Perdu dans un temps désormais silencieux, celui de la nuit, et de ses confessions honteuses.

Personne ne connaîtrait les prières, bien que tout le monde pouvait deviner quelle était la dernière sentence qui l’avait condamnée au silence de son sommeil :

Que déteste-t-on tant chez moi, qu’ai-je fait de si mal, pour que l’on me renvoie toujours dans cette solitude ?

La sœur chantriste la retrouva dans cette même position figée peu après l’aube.


Fin du RP.



Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient est le cri de ralliement des esprits obtus. Quand les hommes disent que les choses étaient mieux, ils veulent invariablement dire qu'elles étaient mieux à leurs yeux, parce que dans leur jeunesse, leurs espoirs étaient encore intacts. Le monde semble forcément plus sombre quand on s'approche de la tombe.

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Au cou, le souvenir étrangle — Fionnuala