Brasir Chapitre 5 : À qui, la nuit, supplie les corps voilés
12 Primeneige, 5:13 des Exaltés « J'espère qu'vous comprenez bien ce que j'suis en train de dire. » La bouche tordue et la main serrée en un poing trahissant sa colère, Brasir va et vient devant l'auditoire qu'il a réuni en cette occasion spéciale : il ne s'en présentera plus des pareilles au sein même du Thaig Kavish. La nouvelle d'un siège à venir est tombée et, si les premières réactions de la pègre avait été de rire d'une opportunité aussi grossière, le Nain ne s'est surprenamment pas laissé avoir par cette moquerie. L'Enclin est une question sérieuse, gravée dans ses veines. Il en irait même jusqu'à dire qu'elle était martelée dans sa chair par ces ancêtres qu'il aime pourtant blasphémer au détour d'une lampée d'un alcool fort, à défaut de goûteux... Alors, quitter ce trou à rats miteux s'est transformé en un impératif pour lui et pour ses gars ; sauf qu'on compte bien les en empêcher... « Si les plans d'cette salope de bourge réussissent , tonne-t-il devant son assemblée de chefs de la pègre ou de membres actifs et intéressés, alors on n'aura nul part où aller quand ces saloperies arriveront. On n'aura que leurs trous à rats dans des maisons en ruines et leurs égoûts pourris. » La famille O'Hara n'avait rien fait pour les empêcher de conquérir le Clattercraft, sûrement occupée comme les autres culs bénis à marcher pour la gloire d'un Créateur bien cynique de leur envoyer les Enclins, si ce dieu les aime tellement : il ne vaut pas mieux que les autres ancêtres ou Elfes enfermés dans une prison imaginaire. Brasir attrape sa flasque d'alcool, et invite une de ses voleuses fidèles à y tremper les lèvres tandis qu'il essuie sa bouche. « Si on fait rien pour garder l'Clattercraft, j'espère que vous savez grimper aux murs, ou creuser des tunnels profonds. Sinon vous pourrez accueillir les engeances à bras ouverts : et si y a bien un truc qu'le Nain qu'je suis sait, c'est qu'elles sont pas très serviables. J'compte plus être au thaig à c'moment-là. » Pour Brasir , l'avenir se trouve bien entre les murailles de Starkhaven : dans cette cité a-t-il assis son empire, dans cette ville trouvera-t-il sa revanche sur les humiliations qu'on lui a fait subir. Le Nain n'a jamais digéré la Guerre des Rats qui l'a pourtant propulsé à la tête du Carta, et cette haine résonne dans : mais peut-être sont-ils de moins en moins... Pour d'autres, qui n'ont rien qui les retient ici, l'avenir ne se joue plus dans les Marches Libres condamnées à être souillées, qu'elles survivent ou qu'elles tombent, et ils plieront probablement bagage vers l'ouest ou le sud dans les jours qui viennent. Et ça emmerde le contrebandier, ça, de savoir que ses rangs risquent de se dégarnir plus vite que son crâne. « J'entends que vous voulez mettre la main à la pâte... Très bien ! » D'une poigne ferme et brusque, Brasir se saisit d'une dague qu'il plante dans la table de bois devant lui, au milieu de ces papiers rassemblés qu'il ne sait pas lire mais dont il connait les informations par coeur : son visage se pare d'un air déterminé autant qu'il s'arbore d'un air de défi. Personne n'a souhaité s'avancer pour prendre la tête d'un tel ? Alors il garderait fermement sa place. Et cela l'arrange bien. « J'compte pas m'faire bouffer l'cul par des engeances, et pisser d'sus par des nobliards. À vous d'voir si z'avez le même honneur. » Sous la dague se trouve, coincé, l'un des tracts de l'épouse O'Hara exhortant qui le souhaite à rejoindre sa croisade judiciaire, juridique – purificatrice.
Explications Cette réaction d'un.e Chef.fe de Faction fait suite à l'évolution du projet Reprendre le Clattecraft qui a atteint sa Phase de notoriété . Si vous souhaitez faire évoluer ce projet (ou d'autres) en faveur de votre Faction , n'hésitez pas à investir !