Type de RP classique
Chapitre concerné Chapitre IV
Date du sujet 13 Auguste 5:13
Participants @Aerontus Nepos – @Lachlann Vaël
TW mention de morts / cadavres, eau sale
Résumé Ayant au préalable contacté les templiers pour leur offrir son aide magique dans la purification des eux de Starkhaven, Aerontus se rend dans les souterrains assisté par son garde du corps, pour s'y retrouver avec un visage familier qu'il n'a pas encore réellement eu l'opportunité d'approcher – et à raison.
Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>13 Auguste 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">En eaux corrompues</a></li></ul><p><u>Aerontus, Lachlann.</u> Ayant au préalable contacté les templiers pour leur offrir son aide magique dans la purification des eux de Starkhaven, Aerontus se rend dans les souterrains assisté par son garde du corps, pour s'y retrouver avec un visage familier qu'il n'a pas encore réellement eu l'opportunité d'approcher – et à raison. </p>[/code]

Une bien charmante journée pour jouer les gueux de la plus intéressante des manières.

Chose promise, chose due : je compte bien aider Starkhaven, et ce, peu importe la façon. Quitte à mettre les mains dans l’eau crasseuse qui s’écoule sous leur bien sobre cathédrale, je le ferai. Non sans compagnie : Rahim, mon garde du corps, demeure à mes côtés tandis que je traverse Mirestreet, en charge de transporter différents matériaux : potions de lyrium – on n’en a jamais assez –, quelques ouvrages magiques, quelques petits outils typiques d’un thaumaturge, et nous voilà partis pour purifier de l’eau. Si j’avais su que mes prestigieuses études me conduiraient ici un jour, les aurais-je accomplies ?

Equipé de mon sceptre, dont le cliquetis régulier accompagne mon pas fier, et d’une tenue fatalement plus sobre pour l’occasion – après tout, je refuse de souiller mes plus extravagantes et fragiles étoffes de par la seule présence de ce sur lequel je m’apprête à affronter avec dégoût –, j’observe avec attention l’entièreté du trajet. Où se trouve ce passage ? Qui était au courant d’une telle chose, directement sous un tel monument dédié au Créateur ? De grandes questions qui, sans doute, ne trouveront de réponses. Mais nous y voilà, le trajet étant facilement repéré de par la présence de templiers. Qu’il est étrange de se dire qu’ils servent à oppresser les mages, dans ce monde-ci… Impensable pour un Altus de mon rang, et pourtant. N’étant point à la maison hélas, je les salue avec respect, pour me faire barrer la route.

Je relève une main gracieuse afin de calmer certaines animosités, ainsi que Rahim à mes côtés, soudainement – et à raison – tendu.

- « Messieurs », débuté-je mielleusement, « je me trouve face à vous aujourd’hui afin de vous aider à purifier ces eaux néfastes et corrompues. Votre supérieur doit avoir reçu ma missive, si je ne me trompe guère. »

Sont-ce des templiers du Cercle, ou des templiers de Tantervale ? Peut-être un mélange habile des deux. Mais après un petit temps de consultation, un regard noir se pose sur mes épaules, avant qu’un geste agacé de la main ne me libère le passage.

- « Conduisez son excellence aux eaux souillées. »
- « Je vous en remercie, messer. »

Deux templiers ouvrent la marche, mais avant d’aller plus loin, un des templiers arrête Rahim dans son élan. Je m’arrête et me retourne, les yeux plissés, avant de reprendre la parole.

- « Allons ! Il est chargé de transporter mon équipement et mes grimoires. Nous perdrons du temps si vous lui bloquez la voie. »

Un échange de regard, un énième soupir, et Rahim peut librement passer à son tour. Je n’entends qu’un méprisable “faites vite” à mon encontre. Qu’ils se sentent inutiles, maintenant que la magie leur est enfin utile. Ces mêmes pleutres qui brûlent des mages pour se réjouir en communauté. De vrais sauvages.

Mais passons. Nous suivons alors les deux templiers chargés de nous y emmener. Nous descendons un escalier, passons ce qui semble être un reste de porte – une explosion ? –, et au fil des bien sombres couloirs, nous débouchons enfin sur la fameuse – et pestilentielle – rivière corrompue.

Je couvre mes voies respiratoires d’un mouchoir, espérant alléger la bien désagréable odeur, tandis que j’observe les alentours : une certaine pile de corps a déjà été sortie des eaux, créant une malsaine silhouette dans un coin. Un pont nous accueille et, droit face à ce pont, une porte bien étrange dans un monde sans magie, ni arcane. Mon regard s’agrandit de cette trouvaille, mais je ne suis point là pour cela aujourd’hui. Mon regard parcourt l’eau qui s’écoule sous le pont sur lequel je me tiens. C’est alors que je repère une autre silhouette, celle-ci bien vivante. Le fameux renfort magique du Cercle ? Comme c’est étrange. Apprécié, mais bien étrange.

- « Ah, j’espère que les templiers ne m’ont guère trop retardé. »

Je termine de traverser le pont pour aller à son encontre. Deux autres templiers sont également présents dans la salle, certainement pour nous garder à l'œil. C’est alors que son visage me frappe enfin – la faible lueur n’aidant en rien –, tandis que je me trouve enfin proche de ce mage. Ce n’est pas n’importe quel mage. Mon sourire s’agrandit davantage.

- « Oh, c’est vous… »

Le fameux héritier déshérité du Prince en personne. La dernière fois que je l’avais vu, nous étions en train d’inaugurer la cathédrale. Toujours cette cathédrale. Oh, oui : accessoirement, nous apprenions que l’Enclin nous tomberait sur la tête prochainement. Toujours cet Enclin également. Je tends une main aimable à mon interlocuteur pour le saluer comme il se doit.

- « Quel plaisir de vous revoir, Lachlann. J’ai bien peur que nous n’ayons jamais vraiment été introduit, vous et moi, et probablement à raison » – je glisse un regard vers les templiers présents avant de ricaner. « Aerontus Nepos, ambassadeur de Tevinter. Je suis venu vous prêter main forte, aujourd’hui. »

Lançant un regard à Rahim, celui-ci ouvre le sac, dans lequel je commence à farfouiller.

- « J’ai pris la liberté de garder quelques ouvrages sur moi, trop de savoir n’a jamais tué personne, n’est-ce pas ? »

Je reviens auprès de mon interlocuteur, farfouillant dans un vieil ouvrage sur la corruption qui siégeait dans ma bibliothèque depuis un certain temps.

- « Eh bien, comment vous portez-vous en ces temps troublés ? »

La lumière n’étant pas idéale, je cherche une torche des yeux avant de m’en approcher pour mieux discerner les différents caractères d’une langue que peu parviennent à lire. Un ouvrage très intéressant, qui saurait probablement nous aiguiller sur les sorts à utiliser pour nous faciliter la tâche.

Mais tout de même, quelle aubaine. On ne m’avait point prévenu que ce serait lui, mon associé du jour – et probablement à raison. Les templiers y sont certainement pour quelque chose.

Aerontus s'exprime en #B48C22.
Rahim, son garde du corps, s'exprime en #B46022.

Les références pour la tenue d'Aerontus en image :

Une chose frappe aux yeux, l’ancien héritier est impatient. Charmant, mais impatient. Était-ce là l’héritage de l’apprentissage magique du sud, à tout vouloir tout de suite afin de ranger ces talents exceptionnels au plus vite entre quatre murs ? L’urgence de la situation ? Allons, des morts, il en coule de source chaque jour. Nous ne faisons que retarder l’inévitable, et je ne parle guère de mort : je parle de bien pire, de bien plus sadique, de bien plus violent.

Je sens son regard effleurer les pages à mes côtés, tandis que je me contente simplement de relire ce que j’ai étudié ces derniers jours. Je n’ai pris que l’essentiel sous le coude, sinon le pauvre Rahim devrait porter de ses puissants bras toute une étagère. Non que je doute de sa force, je préfère simplement ne pas l’incommoder en excès.

- « C'est généreux de votre part, quoiqu'un traducteur n'aurait pas été de trop. Le savoir vaut plus dans l'esprit que dans un sac, mais je m'en remets à vous pour allier les deux. Votre homme peut peut-être nous dicter l'essentiel ? »
- « Ma foi, je suis le traducteur. Ne vous inquiétez pas, cela ne prendra guère longtemps. »

Mon doigt effleure quelques caractères, avant de refermer l’épais ouvrage d’une main sèche et de le confier à mon garde. Je m’approche de l’eau, y plonge un cristal, en observe ces ténèbres qui noircissent gentiment ses pures facettes, tout en écoutant le reste de cette petite conversation banale que j’ai ma foi lancée, et qui ma foi se retourne contre moi.

- « C'est à moi de vous le demander, Aerontus. »

Un sourire arbore mon visage, tandis que j’étudie ce gris qui me parvient après seulement quelques instants. Ce pourrait être pire. Le travail sur la purification des eaux est déjà bien avancé, ce qui est remarquable.

- « Ma foi », je souffle tandis que je me redresse pour l’observer un instant,  « un Enclin est aux portes de Starkhaven. »

Je porte le cristal à la torche pour confirmer mes suspicions, tandis que mon regard glisse vers cette mystérieuse porte. Le genre de choses que l’on trouverait dans les catacombes de Minrathie, pas dans les égouts miteux d’une petite bourgade princière. Le plus intrigant étant que quelqu’un – plusieurs quelqu'un ? – soit parvenu à l’ouvrir, et à la refermer derrière elle. Pour aller où ? Connaît-iel d’autres issues ?

- « On peut dire ce que l’on veut de cette cité, mais son Histoire est des plus fascinantes, vous savez. J’en apprends chaque jour davantage, et me demande avec constance si ces surprenantes découvertes auront une fin un jour. »

Me rapprochant de Rahim, je repose le cristal dans une boîte qu’il a maintenue ouverte pour moi, avant de m’emparer de mon sceptre. Je l’observe un instant, ce bijou de dorures et de lotus fleuris, avant de retourner vers les eaux.

- « Je dois dire qu’il est admirable de constater la dévotion des Vaël pour protéger son peuple. Vous faites honneur à vos racines, Lachlann. »

Je retrousse mes manches avec délicatesse, retire mes bagues une à une que je glisse dans une poche de mon haut, avant de plonger avec prudence une main dans l’eau putride. Je pense qu’il n’en faudra que peu, cela ne veut pas dire que les dégâts sont négligeables.

- « Dites-moi, dans quelles écoles excellez-vous ? Je saurai compenser vos efforts sans difficulté. »

Je lui adresse un sourire des plus cordiaux. Qu’il est difficile de converser avec ces parasites dans les parages. Enfin ; même s’ils disparaissaient à l’opposé de Starkhaven, le problème persisterait. Je trouverai le moyen d’en apprendre davantage sur mon agréable interlocuteur.

Aerontus s'exprime en #B48C22.
Rahim, son garde du corps, s'exprime en #B46022.

Les références pour la tenue d'Aerontus en image :

Lachlann Vaël est un personnage des plus surprenants, ainsi que des plus conflictuels. Il ne suffit que d’un regard pour y contempler l’intérêt dévorant du savoir, et pourtant, sa fierté lui fait honneur en ce jour, non sans oublier une petite concession de victoire que je prends avec plaisir.

- « Impressionnant. »

Un mot usé par la lassitude et la désillusion, mais qui brille d’une curiosité difficile à contenir, ou d’une politesse à rude épreuve. Ma compassion dans un cas comme dans l’autre.

Quand j’évoque la dévotion de sa famille à aider son peuple, sa réaction semble automatique, préparées maintes et maintes fois et répétées maintes et maintes fois : nonchalance, humilité, tant de choses évoquées en un simple son, modestie parée de ses plus beaux atours.

- « J’aimerais pouvoir en être fier, mais je ne peux simplement pas m’en empêcher. Je fais moi-même partie de ce peuple, et nous amputer d’un de ses quartiers serait plus gênant que se déplacer quelques jours. »
- « Accordez-vous donc le répit d’être fier de vous-mêmes, dans ce cas. »

Je lui adresse un sourire, un sourire d’évidence. Pour sûr que cette fierté est bien placée dans son cœur. Ou alors, du moins, j’ose espérer que la Chantrie ne l’en a guère amputé, à l’enfermer ainsi dans une cage, loin de tout, loin des siens, loin de lui-même.

- « Votre altruisme en revanche, puisqu’aucun devoir ne vous y contraint, ne passera pas inaperçu. Nous savons chanceux que vous ayez tout ce qu’il faut pour nous aider sur place. »
- « Pour cela, ce sont mes prédécesseurs et mes ancêtres qu’il faut remercier. La bibliothèque de mon ambassade est une véritable mine d’or de connaissances et de traces fascinantes de notre passé. Quelques ouvrages, notamment celui que j’ai apporté, comportent quelques connaissances autour de la Souillure, qu’il nous faut traiter avec la plus grande des précautions. J’espère que j’aurai le privilège de vous en montrer toute sa beauté lorsque l’occasion s’y présentera. »

Mais de la fierté, la balance penche à nouveau vers l’ego. Il semblerait qu’une frustration raisonnable secoue le pauvre prince déchu. A qui la faute ? Une question dont tout mage connaît hélas la réponse.

- « L’entropie avant tout, Messer, mais insinuez-vous que vous maîtrisez chaque école ? Si votre polyvalence atteint un tel niveau, j’aimerais mieux vous voir à l’œuvre. »
- « Hahaha, j’apprécie l’estime que vous me portez, Lachlann. Hélas non, quoique je caresse ce doux rêve de mes recherches en thaumaturgie. Mais pour tout vous dire, j’ai préféré me spécialiser en école de Création et d’Entropie, d’où ma question. »

Il me faudra donc user de guérison, ce qui me convient tout à fait.

- « De l’entropie », je répète sur un ton quelque peu rêveur. « De ce que j’ai cru comprendre, ce n’est guère une école appréciée à sa juste valeur, dans vos cercles… En voilà une personne de goût. »

J’adore l’entropie. Une magie si complexe, si délaissée, même à Tevinter ! Pouvoir manipuler la peur et la mort de ses propres mains, voilà un petit plaisir que permet cette magnifique école.

Hélas, l’heure semble pencher de plus en plus vers la labeur, aussi la discussion s'y adapte.

- « Que voulez-vous que je fasse ? »
- « Pour davantage d’efficacité, il nous faudra faire preuve de deux choses : de simultanéité et de puissance équivalente. »

Je place une main devant moi, pour tester la théorie avant, tout de même. C’est également une façon de m’assurer que mon acolyte du jour comprenne la manœuvre impliquée.

- « Me permettez-vous de vous demander de placer votre main face à la mienne ? Je souhaiterais vérifier la fiabilité de mes sources au préalable. Le principe est assez simple : il nous faudra concentrer notre magie entre nos mains, la même intensité de puissance. Nos deux magies complémentaires devraient se mélanger, et à partir de là, il nous faudra la projeter dans l’eau de l'intérieur. »

Puis j’ajoute, avant de commencer à concentrer ma propre magie.

- « Cela devrait entraîner une purification des eaux considérable. Il faudra cependant revenir pour inspecter de temps à autre, et je le ferai avec plaisir, et répéter le processus environ toutes les deux semaines. J’ose espérer vous revoir à la prochaine ronde, Lachlann. »

Et puis, je me mets à l'œuvre. Je concentre dans la paume de ma main un sort de guérison, que je conserve de forme sphérique. Ses ondes chatouillent mes doigts, rayonnant d’un turquoise chatoyant, non sans manquer de quelques dorures deci delà.

Aerontus s'exprime en #B48C22.
Rahim, son garde du corps, s'exprime en #B46022.

Les références pour la tenue d'Aerontus en image :

Il n’est guère difficile d’appâter un amateur de savoir. Tout particulièrement, si nous prenons en compte le fait lamentable que la Chantrie blanche doit censurer de toute part un si beau et si riche domaine qu’est la magie. Proposer un oasis chatoyant à une pauvre âme qui n’a bu qu’une goutte d’eau de toute sa pauvre vie, comment résister à un tel appel ?

- « N’attendons pas l’occasion. Pourquoi ne pas m’inviter dès maintenant ? »
- « Eh bien, puisque vous insistez mon cher, je vous invite. »

La conversation virevolte autour de nos écoles respectives, et sa petite question rhétorique me tire un sourire, autant qu’il ravage le passionné que je suis. Quelle cruauté intellectuelle que ce que l’on inflige à mes adelphes du sud.

- « C’est ce qui arrive quand on privilégie – avec une grande sagesse – les effets de la magie à l’exploration de ses causes. Je caresse souvent l’idée d’approfondir mon étude de l’Esprit pour nuancer un peu… Il faut croire que j’aime les laissés-pour-compte. Vous avez trouvé un bel équilibre. »

- « Ah, l’école de l’Esprit », je commente sur un ton un peu mielleux.  « Vous aimez les défis, c’est certain. Quant à mon équilibre, eh bien je dois reconnaître que oui. Il est si facile de sombrer dans la dangereuse facilité pour prétendre aux yeux de la cour que l’on est puissant. »

Une drôle de lueur danse dans mes yeux l’espace d’un instant, tandis que je me remémore ces bals ridicules à Minrathie ou à Qarinus. Quelque borné qui ignore toujours où est sa place en ce haut monde, qui prétend toujours à plus, sous le prétexte tiré par les cheveux qu’il faut toujours les plus grosses boules de feu, les longs éclairs, ou le plus grand nombre d’esclaves à sacrifier. Un sourire de nostalgie voltige sur mes lèvres, lorsque je me remémore leurs larmes et leurs cris étouffés à destination de leurs ancêtres.

- « Naturellement. Avez-vous beaucoup de sorts qui exigent deux sources ? »
- « Vous serez surpris de l’apprendre, tout autant que je puis l’être, mais d’après cet ouvrage, ce sort peut s’effectuer individuellement. Je ne sais que penser de ce constat, pour tout dire. »

Usaient-ils si fréquemment du sang, ou étaient-ils bien plus puissants par le passé que nous le sommes aujourd’hui ?

Vient tout de même l’heure de l’exécution, et Lachlann ne me déçoit nullement. Pour un mage si limité par la rigueur blanche, il faut reconnaître – voire admettre – une puissance de taille. Ou alors, de par ces faits, je les sous-estime tous. Constat bien amusant, tout particulièrement si les templiers blancs les considèrent de la même façon.

Mon souffle se bloque lorsque sa magie se mêle à la mienne, attendue certes, mais apparue avec une telle force. Mais la voilà qui se faufile avec élégance, comme si nos doigts s’entrelacent avec grâce et fluidité. Ses couleurs disparaissent et réapparaissent, et il me faut jouer de quelques mouvements de mes doigts pour stabiliser ma position. Tout s’effectue avec tant de naturel, qu’il semblerait que cet échange soit inné.

Je parcours ce regard concentré un instant, et me demande s’il ressent cette magie qui s’enveloppe, qui danse autour de la sienne. Il est connu que la magie est liée à nos émotions et à nos envies les plus ardentes. Que ressent-il ? Tant de choses vont et viennent dans ce violet et cet argent, dans cette brume et dans ces branches plus concrètes. Tant de complexité palpable, et pourtant, difficile à démêler. A Tevinter, tout est si limpide… De la frustration ? De la colère ? De l’ambition ? De la peine ? Du regret ? De la soif de plus ? Et cette étincelle de félicité, qui traîne au milieu d’une telle cacophonie émotionnelle ?

Oh, Lachlann, plus cet échange perdure, plus ma curiosité est des plus piquées. Que se passe-t-il réellement, au-delà de ce regard et de ces manières ?

- « C’est bon comme cela ? »
- « C’est parfait. Venez, je vous prie. »

Avec prudence, maintenant cette stabilité entre nos deux magies, je me rapproche de quelques maigres pas du bord de l’eau, avant de l’inciter à s’accroupir, de baisser lentement mais sûrement nos deux bras, de plonger les doigts dans l’eau crasseuse d’Enclin, de sorte à ce que notre magie se retrouve submergée.

- « Quand je vous dirai, il nous faudra disperser cette magie dans l’eau, le plus que nous pourrons. »

J’attends de savoir s’il est prêt, avant de lancer le signal.

- « Maintenant. »

Aerontus s'exprime en #B48C22.
Rahim, son garde du corps, s'exprime en #B46022.

Les références pour la tenue d'Aerontus en image :