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In this world of chaos // PV : Isaac

Amadeus Domitia
Amadeus Domitia
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Secrétaire de l'ambassade tévintide
Amadeus Domitia
Personnage
Illustration : In this world of chaos // PV : Isaac 5d53fe74ccd97a7070dae7daf760e32b

Peuple : Humain - Imperium
Âge : 27 ans
Origine : Tevinter
Occupation : Secrétaire de l'Ambassadeur
Localisation : Près de l'Ambassade, dans les tavernes, au marché
Crédits : Pinterest (artiste : Merwild) / Moi-même
Date d'inscription : 15/04/2022
Messages : 214
Autres personnages : //
Attributs : CC : 17. CT : 10. Mag : 7 End : 10. For : 15. Perc : 14. Ag : 14. Vol : 12. Ch : 16
Classe : Civil - Niveau 3
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t958-amadeus-domitia
In this world of chaosCHAPITRE IV

Type de RP Aider les réfugié.es au couvent des murmures
Date du sujet 19 Auguste - Chapitre IV
Participants @Isaac et @Amadeus Domitia
TW Racisme, possibles mentions de passés traumatisants, d'esclavagisme, de maltraitance, d'anxiété, de démence, de blessé.es
Résumé  Amadeus escorte quelques réfugié.es jusqu'au couvent des murmures, où il rencontre Isaac. Le jeune Tevintide lui propose naturellement son aide, sous appui d'Aerontus ; bien qu'il n'ait aucune connaissance en soins, ses gros bras, sa bonne volonté et ses capacités en bricolage pourront peut-être être utiles. Mais c'est sans compter l'histoire passée d'Isaac et les propres démons qui peuvent le hanter. Qu'attendre d'une rencontre entre un Tevintide et un esclave en fuite ?
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>19Auguste</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t2041-in-this-world-of-chaos-pv-isaac#24039">In this world of chaos</a></li></ul><p><u>@"Isaac" et @"Amadeus Domitia"</u>Amadeus escorte quelques réfugié.es jusqu'au couvent des murmures, où il rencontre Isaac. Le jeune Tevintide lui propose naturellement son aide, sous appui d'Aerontus ; bien qu'il n'ait aucune connaissance en soins, ses gros bras, sa bonne volonté et ses capacités en bricolage pourront peut-être être utiles. Mais c'est sans compter l'histoire passée d'Isaac et les propres démons qui peuvent le hanter. Qu'attendre d'une rencontre entre un Tevintide et un esclave en fuite ?</p>[/code]

Amadeus Domitia
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La femme est accrochée à son bras.

Ses ongles longs, sales, sont si violemment plantés dans son vêtement qu'elle l'a probablement griffé au travers. Ses cheveux gris, hirsutes, tombent en mèches éparpillées devant ses grands yeux bleus, hagards. La vieille femme, avance, hagarde, ses lèvres bafouillent, phrases déconstruites, elle s'accroche, si désespéremment à lui.

Amadeus l'a trouvée, à l'arrière d'un groupe de réfugiés, guidée par deux enfants qui les suivent de près. Inquiets, les petits ne les lâchent pas d'une semelle.

_ Grand-mère, c'est tout ce qu'il nous reste, couine le plus jeune. L'aînée, préoccupée, tient sa main, observe avec inquiétude, le Tevintide.

_ Vous pensez que… que ça ira ? Qu'ils nous accepteront ?

_ Oui… C'est un r'fuge. Vous y s'rez en sécurité, z'en faites pas.

Amadeus offre un sourire, qui se veut rassurant. Ses yeux remontent en direction du Couvent ; ils seront probablement mieux venus que lui, en ces lieux. Il hésite, d'ailleurs, à les laisser lorsqu'ils approchent des hauts murs. Des réfugié.es, ils sont là, par dizaines voire centaines. Décontenancé, Amadeus écarquille les prunelles, mais la vieille femme s'effondre soudain.

_ Hey, M'dame !

La vieille femme, à genoux au sol, tremble de tous ses membres. Les lèvres entrouvertes, laissent échapper un filet de salive, que ses lippes chevrotantes, ne parviennent pas à retenir. Inquiet, Amadeus a posé un genou à terre, sa main libre, saisit tendrement son épaule.

_ On arrive, on est tout prêts ! J'vais vous porter ! D'accord ?

Il se rapproche de son visage, plonge ses yeux noirs, dans ses prunelles célestes. Son esprit, s'est égaré, ses pensées se sont envolées, elle a rejoins, un passé qui la fait sourire. Elle lève la main et effleure sa joue, en Tevintide, murmure.

_ Amatus, amatus…

Et la vieille femme est saisie d'un rire.

D'un rire, comme celle d'une jeune fille qui traverse les champs un soir d'été, d'un baiser volé à un "étranger", de cet homme qu'elle a aimé. De cet accent chantant, qui rappelle à elle un passé qu'elle ne peut pas oublier. Car si le présent, s'échappe, si la réalité, devient trop pénible à se souvenir, c'est dans ces vieilles histoires, qu'elle s'est abritée.

Troublé, Amadeus reste quelques secondes figé. Déchiré, par une tristesse qu'il ne comprend pas, par une joie, qu'il comprend encore moins, il finit par précieusement l'envelopper. Les genoux cagneux de la vieille femme, se rencontrent, son corps, quitte la terre. Soulevée, elle laisse échapper un nouvel éclat de rire, elle redevient, enfant, s'accroche à ses épaules dans un sourire béat. Les yeux tournés vers les nuages, le visage éclairé d'un sourire qui résiste aux malheurs qui les entourent, son expression s'apaise, jusqu'à progressivement, s'éteindre.

Les enfants s'accrochent à ses hanches, Amadeus a les mâchoires contractées sous l'effort. Sa tignasse brune, hirsute, dissimule en partie ses épais sourcils froncés, son gros nez mou plissé, les yeux chafouins noirs, comme un ciel empli d'étoiles. Les babines retroussées, les épaules contractées, musculature développée, taille épaisse, les membres allient, la petitesse et la finesse elfique à la rusticité et la brutalité humaines. Soufflant sous l'effort, Amadeus avance en tâchant d'ignorer les regards qu'on lui adresse, les crachats, dans sa direction, car Amadeus, a la peau tannée par le sable du désert et le soleil aride. Car son accent, fait que les mots fracassent et susurrent, menace suintante d'un peuple haï, dont il est rejeton, car il est, Tevintide, avant d'être citoyen de Starkhaven.

Mais Aerontus lui a dit, Amadeus, tu as ta place ici, ou quelque chose, comme ça, il lui a dit, qu’il ne devait pas les écouter, qu’il ne devait pas, les laisser, casser, briser, ses efforts, ce qu’il est.

Amadeus essaye de les ignorer, mais n'y parvient pas.

Quelque chose, rampe dans ses entrailles. Remonte, le long de son dos. C'est froid. Ca écrase son embonpoint. C'est une pression, dans la gorge. Serpent. Ce que l'on murmure, sur son passage. Ses jambes en coton, il espère avoir la force, de tenir jusqu'au bout, jusqu'à pouvoir, confier la vieille femme, Amadeus a les pupilles, aussi rondes que des poings, car il a, si peur. Si peur qu'ils se mettent à plusieurs, pour le frapper ou le chasser, car ici on ne le voit pas d'un bon oeil.

_ Amatus…

La vieille femme, saisie soudain d'un élan de lucidité, a posé une main protectrice sur la joue du jeune homme. Elle caresse, sa peau halée. Son ongle pince durement, mais malicieusement, sa peau tendre, elle sourit, les rides, accentuent la tendresse qui s'esquisse, de part et d'autres de ses yeux.

_ Tu es un bon garçon…

Ce compliment soudain, c'est comme l'odeur de la brioche qui sort du four, c'est la lumière du crépuscule qui emplit sereinement la chambre, c'est un peu de chaleur, qui arrête un instant, la montée sournoise du reptile insidieux. Ses yeux noirs unis aux siens, la vieille femme sourit et il la sent soudain, si forte. Si forte. Car elle a enduré, les pertes, les années, et combien même son esprit s'est brisé, son coeur parvient encore à donner.

Et cet acte si simple, lui redonne vigueur. Il lui sourit, hausse les épaules.

_ Dites ça à vos p'tits !

_ Mes petits… Oh… Alea ! Malo ! S'inquiète-t-elle soudain dans un sursaut.

_ On est là mamie ! S'empresse de répondre l'un, levant la main pour effleurer le bras de sa grand-mère… Alors, elle s'apaise.

Amadeus redresse les yeux, il voit un elfe, roux, qui lui tourne le dos et s'occupe d'un blessé, hésitant un instant, il s'approche.

_ M'sser ? Désolé de vous déranger, je… Cette dame et les p'tits, ils ont b'soin d'aide, c'sont des réfugiés, est-ce que euh… z'avez une place pour eux ?

Il essaye de cacher au mieux, son accent.

Car si être un Tevintide ne suffit pas, voilà qu'il ne trouve pas mieux que s'adresser à un elfe. Craignant, à raison, une réaction haineuse ou excédée, Amadeus courbe docilement l'échine, offre sa nuque, dans un geste maladroit, de supplication. Ses bras gardent toujours, précieusement, la vieille femme et les enfants restent de part et d'autres, de son corps.

_ Je euh… j'partirai dès que j'aurais pu la déposer, je… je ne veux pas gêner…

Gêner ; car c'est ce qu'il fait, rien qu'en marchant, rien qu'en existant, ici, dans ces rues, il n'a pas sa place, il n'a pas à être. Et Amadeus, essaye tant bien que mal de ne pas s'imposer, de se faire, discret, il ne faut pas se mêler des affaires des autres, il devrait rester, dans son bureau, mais Amadeus n'y arrive pas. Il a pris goût, à ces rues, aux gens qui y vivent, car Amadeus, il a trop à donner, et qu'il n'a au final, pas tant envie d'arrêter.

_ Je… Vous avez b'soin d'aide ? J'pourrais vous donner un coup d'main si vous voulez…!

Il a redressé la tête.

De coupable, il redevient à présent, prêt à assumer le fardeau de ce sang maudit, l'héritage de tant de tragédies. Il est, graine d'une terre noyée de sang, mais lui se veut, sans épines. Il espère, un jour, réussir à panser les plaies que son peuple a causées, réduire un peu le mal qu'ils ont semé, il refuse de répéter, l'histoire.

Et si son sang doit couler, pour apaiser les haines, il est prêt à le verser, il l'a déjà fait.

Alors malgré la peur et la honte, malgré la culpabilié et le malaise, les doutes et l'impression, qu'il n'est pas à sa place, qu'il n'est pas bienvenu, Amadeus ne peut pas s'empêcher de tendre une nouvelle fois la main.

_ Je-je peux vous aider, si vous voulez... J'ai d'la force, d'la bonne volonté, j'peux bricoler des lits, porter des blessé.es !

Et même, s'en aller, s'il le faut.

Mais n'y a t il pas, meilleur pied de nez de l'histoire, qu'un Tevintide se propose de servir un elfe ?

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In this world of chaosUn petit peu de tout pour former un petit peu de ça.

« Tu fumes ? »
« Non merci... »

Adrien était un peu plus expérimenté qu'Isaac, présent au couvent depuis plus longtemps, il était un ancien médecin et avait connu les champs de batailles. Son visage était marqué par la guerre, grande balafre recouvrant son nez et ayant emporté son œil droit. Malgré l'allure terrifiante qu'il pouvait avoir, il avait enseigné beaucoup à Isaac, en matière de soins, surtout sur ce qui concerne les blessures plus graves. Mais surtout, il apportait avec lui des leçons plus importantes encore que l'art d'aider les autres. Le calme impeccable avec lequel il parlait, agissait et soignait le rendait autant respectable qu'ennuyant, car beaucoup, donc Isaac, pouvaient jalouser ce sang froid à toute épreuve. Aujourd'hui encore il l'avait prouvé.

« On ne peut pas sauver tout le monde... »

Le jeune soigneur acquiesça doucement, oui il avait raison. Mais malgré cela, c'était une épreuve à passer. Sa main vint caresser son ventre, encore serré par les images cauchemardesques qu'il avait vu. Plusieurs n'y croyaient pas, en voyant arrivé un homme avec une telle blessure le matin. L'Orlésien s'efforçait d'être optimiste, alors il avait insisté. Malheureusement sans succès. Il se baissa, nettoyant doucement ses mains dans le sceau dont l'eau était déjà devenue écarlate. A certains endroits, il fallait même gratter un peu pour enlever les tâches. Le jeune garçon semblait calme de dos, mais son visage empestait l'effroi, ses yeux affichaient toujours un choc certain.

Le vétéran derrière finit par le laisser, lui envoyant simplement un chiffon sur la tête, autant pour le faire réagir que pour lui offrir de quoi se sécher les mains, maintenant bien propre après presque vingt minutes à les laver dans ce même sceau, dans un geste monotone qu'il semblait maintenant maîtriser à la perfection. Le jeune garçon se redressa, essuyant doucement ses mains. Il reposa le chiffon sur son épaule, puis s'éloigna doucement. Son regard se posa sur une famille, arrivée il y a quelques jours, à la recherche d'un toit, d'un peu nourriture et de dignité. Malheureusement, le couvent parvenait difficilement à distribuer à tout le monde ce qu'ils méritaient, alors le minimum devrait être suffisant. Issac secoua la tête de gauche à droite, ici, dans un tel lieux, il n'avait pas le droit de passer autant de temps à craindre, à douter, alors que les autres qui avaient tant perdu pouvaient encore tenir. Mais plus de grand actes médicaux comme celui-ci, plus aujourd'hui tout du moins. Le soigneur prit un pas plus rapide pour avancer dans la foule, venant parfois caresser le chiffon sur son épaule, comme par réflexe, pour enlever des traces déjà parties.

Dans cette foule semblant sans fin, il y vit une étrange scène. Un humain à l'accent léger Tévintide, implorant un de ses collègues soigneurs de s'occuper d'une vieille femme, avec quelques enfants. La pauvre femme semble faible, les enfants inquiets et l'homme craintif, dévisagé par quelques personnes n'appréciant guère les origines qu'il semble afficher. Issac avance, reposant une énième fois son chiffon sur son épaule, puis prend la parole, tentant d'attirer l'attention en employant son meilleur Tévintide, malgré les mauvais regards que cela peut amener.

« Viens par là ! On va lui trouver une place. »

Il s'écarte un peu, indiquant un coin un peu plus loin, après tout il sait qu'il y a une place, son ancien occupant est malheureusement parti sous ses yeux il y a si peu. On ne peut pas sauver tout le monde. Mais au moins, il peut essayer. Sans attendre guère plus, il reprend la parole.

« Tu sais ce qu'elle a ? Blessure ? Maladie ? »

Il pose son regard un instant sur les deux jeunes enfants. Un sourire sincère se pose sur ses lèvres.

« Ne vous inquiétez pas, tout ira bien maintenant. »

Il préfère s'exprimer dans la langue locale, après tout les deux jeunes enfants ne semblent pas tout à fait comprendre ce qu'il avait dit avant. Il commence à avancer, pour les guider à travers ce dédale de corps pauvres et blessés, jusqu'à un coin un peu reculé ou une paillasse semble libre, le confort n'est pas idéal, mais au moins minimal. Déjà fallait-il savoir ce qu'elle avait. Peut-être simplement besoin de repos, de repas ou bien peut-être autre chose.

« Vous venez d'où ? »

Peut-être plus de la curiosité qu'une nécessité réelle, mais la question était lancée tout de même.

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Le Tevintide lui fait tourner les yeux.

Les paupières battent, quelques secondes, avant qu’un sourire ne lui échappe.

Comme un chien fait la fête à son maître, comme un garçon heureux de rentrer chez lui, comme un homme soulagé de retrouver son pays. Mouvements vifs d’épaules, regain d’énergie, le pas lourd et chaloupé, s’approche déjà de l’inconnu, entraînant dans son sillage, la vieille femme et les 2 enfants.

Et pour la première fois depuis qu’il est à Starkhaven, c’est dans sa langue natale, qu’Amadeus répond. Il n’y a plus d’accents à couper au couteau, il n’y a plus, d’hésitation, les mots défilent, avec une maîtrise évidente de la langue, d’un niveau tranchant avec son aspect, paysan.

_ Messer, sa cheville s’est tordue, mais j’ai crainte que son esprit ne se soit égaré. Pensées, éparses et souvenirs, s’effacent, elle est vieille, mais est retombée dans l’enfance. Peut-être est-ce la fuite, le départ précipité, qui font qu’elle a laissé une partie d’elle, en arrière.

Aux consonances étrangères et pourtant, familières, la vieille femme sourit. Elle ne comprend rien de leur échange et Amadeus s’étonne lui-même, de retrouver avec quelle aisance, il sait s’exprimer en Tevintide. C’est agréable de ne pas avoir à réfléchir, de ne pas avoir à craindre, d’user d’un mot pour un autre, de trouver quelqu’un, qui peut le comprendre. De trouver quelqu’un, qui accepte de l’aider.

Il a repris vigueur, à croire que retrouver ses racines, lui donne la force qu’il manquait. Traînant avec lui, les 2 enfants inquiets et la vieille femme qui somnole. A la vue de la paillasse, il plie les jambes, repose les genoux au sol, se penche pour déposer précieusement la dame sur son lit. Elle s’accroche à ses manches dans un gémissement inquiet - Ne me laisse pas, ne me laisse pas !- gémit-elle, Amadeus prend ses mains dans les siennes, les serre dans un sourire, pour l’apaiser.

_ J’suis là, souffle-t-il en commun. Adressant un regard aux enfants, les deux plus jeunes s’installent de part et d’autre de leur grand-mère, enlacent ses bras, l’aident à se rallonger…

_ Je viens de terres sèches, entre Minrathie et les Champs Valariens… Ce n’était pas vraiment un village, mais un grand atelier où mes parents travaillaient le cuir et les parchemins. Nous sommes artisans, de l’encre et du papier.

Explique fièrement Amadeus.

Le sourire ne quitte plus ses lèvres : il rayonne. Solaire, d’une lumière que seul connaît le sable aride, sous les rayons ardents. Son coeur déborde d’une chaleur qu’il ne parvient pas à contenir, il sait pourtant, qu’il ne doit pas donner sa confiance à n’importe qui, qu’il ne faut pas être, spontané, naïf, mais Amadeus a toujours agi, avant de réfléchir.

Les émotions le poussent en avant et la raison, court derrière, traînée par des valeurs que la réalité n’a pas encore brisées.

Ses yeux observent attentivement le visage de l’inconnu, décèlent la fatigue sur son visage, une tension, quelque chose qui le pousse à réduire la distance qui les sépare. Sa main à la large paume, aux doigts courts, rejoignent l’épaule du soigneur et lui adressent une pression très légère. Un geste de compassion, de soutien, qu’il appuie d’un petit hochement de tête, avant de détacher ses doigts.

_ Et vous ? Comment puis-je vous appeler ? D’où venez-vous ?

Ses yeux vont vers les visages des enfants.

_ Ca va aller, z’en faîtes pas, leur glisse-t-il avec douceur, Z’êtes en sécurité là.

Lui, se sent presque chez lui déjà.

_ Merci… merci de nous aider en tous cas. J’espère que vous n’aurez pas de problèmes, à parler Tevintide. Ici, on n’est vraiment pas bien vus. Comme dans de nombreux endroits d’ailleurs. Si vous préférez parler le commun, n’hésitez pas je… Je vous suivrai. Je ne veux pas qu’il vous arrive malheur.

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La cheville et l'esprit, la cheville Isaac pouvait gérer, l'esprit malheureusement était bien plus difficile à soigner. Face à lui le jeune homme répondait dans un Tévène parfaitement maîtrisé, le soigneur acquiesce. Une fois la vieille dame sur son lit, il tente de la rassurer. Isaac observe calmement la cheville. La blessure n'est pas trop grave, douloureuse sans aucun doute, mais peu dangereuse. Malheureusement dans une situation comme celle-ci les soignant devaient choisir les priorités. Pour l'instant la vieille dame aurait besoin de repos, elle aurait le droit à l'attention des membres du couvent de quelques soins, mais ils ne pouvaient guère faire bien plus. Attrapant quelques draps proches, Isaac surélève légèrement la jambe, pour diminuer la douleur un peu.

« Madame, vous devrez vous reposer, restez allongé tout ira bien. Le plus important est de vous reposer. Garder votre cheville un peu surélevée comme je l'ai placé ici. Nous nous occupons du reste. Le plus important, je vous le redis est de rester au calme, votre blessure n'est pas grave et le temps sera votre plus fidèle allié. »

Avec quelques bandages il enserra la cheville, sans trop comprimer, pour éviter de laisser la cheville trop libre. Un peu de glace serait le meilleur remède contre la douleur pour le moment, il fallait maintenant aller chercher de quoi faire un bandage un peu plus important. En se redressant, il écoutait le Tévintide à ses côtés. Il venait d'un petit hameau près de la capitale, il parlait avec une certaine fierté de ce lieu qu'il avait connu, visiblement les souvenirs de sa terre natale lui arrachaient un sourire heureux. Il retourna ensuite la question à Isaac, qui sourit un peu en retour, sans parvenir réellement à cacher la fatigue qui, doucement, le gagnait.

« Isaac, vous pouvez m'appeler ainsi. »

Il s'adressait autant à la famille arrivée qu'à leur sauveur.

« Je viens de Minrathie, j'y ai passé pas mal de temps, avant de décider par quelque folie que voyager me serait plus bénéfique. »


Il haussa les épaules en rigolant un peu.

« Hélas, je ne suis ni bon vendeur, ni bon voyageur alors je me suis arrêté ici. »

Les deux enfants son inquiets, chose tout à fait normal. Chacun semble essayer de les rassurer tandis qu'ils veillent aux côtés de leur ancêtre. Le blond se relève, invitant le nouvel arrivé à le suivre. Il n'avait pas réellement le temps ou l'envie de rester sur place à attendre. Lui évoquait les difficultés de parler leur langue natale. Isaac acquiesça doucement, mais reprit dans la langue de l'Impérium.

« Mais de rien. Ne vous inquiétez pas, si quelques regards et mots déplacés suffisaient à me faire abandonner, je ne serais pas ici. »

Il avançait à travers la foule, cherchant un endroit pour récupérer de quoi faire un bandage un peu plus durable.

« Et puis vous savez, les gens ont tendance à moins tenir en rigueur celui qui vient les soigner. Et vous alors ? Vous n'avez besoin de rien ? Vous faites quoi en temps normal ? »

Il posait les questions d'un air innocent, il avait un statut un peu particulier, grâce à sœur silence, mais il savait que ceux ayant les même origine que les siennes pouvaient avoir bien des difficultés chaque jour.

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La vieille femme semble rassérénée d'être prise en charge et contenue.

Elle sourit simplement et prend les mains de ses petits enfants qui se sont installés près d'elle. Un poids se retire des épaules d’Amadeus… Pour y revenir lorsqu'il surprend la fatigue du soigneur. Aussitôt, son attention se braque sur Isaac. Ses yeux noirs parcourent son visage et se plantent finalement au sein de ses prunelles. Prévenant, Amadeus fait un pas dans sa direction.

_ Vous avez été confronté à beaucoup de réticences ? S'étonne Amadeus, parlant toujours en leur langue natale, Pourtant, vous êtes un soigneur ! Du peu que je vous ai vu, je vous trouve déjà efficace, vous êtes bienveillant et rassurant !

Les compliments sortent du coeur : Amadeus, de toute façon, ne perd ni temps ni énergie à mentir. C'est la première fois qu'il fait face à une telle gentillesse ! Qu'on l'écoute, qu'on discute avec lui, sans grimacer, sans s'inquiéter, sans l'avertir qu'il faudrait un moment ou l'autre s'éloigner… Alzyre est une exception qui confirme la règle, mais Alzyre est en prison, et le jeune Tevintide se retrouve… Sans amis. Enfin, non, Amadeus en a bien, des amis. Mais des personnes qui acceptent de rester en sa présence ? Qui ne redoute pas ce qu'on pourrait dire de leur alliance, des personnes qui n'ont pas de réticence ou de méfiance ? Ca ne court pas les rues et surtout, ça ne se fait pas dès la première rencontre !

Amadeus a les mains jointes contre le ventre et déjà, son regard trahit une affection sincère. Comme un chiot, le voilà qui s'attache si rapidement, dès qu'on fait l'effort de lui tendre la main. Le voyant chercher du regard, Amadeus accompagne son mouvement. De sa main libre, il fouille dans sa poche…

_ Vous avez voyagé seul ? Ca a dû être difficile… J'ai entendu tant de récits ! La plupart des voyageurs que j'ai connus, font les trajets en groupes et se préparent d'importantes réserves ! On m'a parlé de tant de paysages incroyables, de rencontres extraordinaires ou de spécialités culinaires ! Vous avez des choses à raconter de vos errances ? Peut-être des anecdotes ou des conseils à partager ? Moi, le plus loin où je suis allé seul… C'est jusqu'à l'orée des bois de Starkhaven. Puis je dois dire que euh. J'ai fait rapidement demi-tour. J'avais beaucoup trop peur de croiser un ours, ou me perdre en forêt…

Avoue-t-il, et rien qu'à en parler, il écarquille les yeux, pâlit avant de s'ébrouer.

_ Rien qu'à y penser j'en ai la chair de poule !... Vous savez, vous avez vraiment l'air fatigué, vous avez besoin d'eau, de manger ? J'ai des biscuits avec moi ! C'est moi qui les ai faits ! Vous en voulez ? Ils sont tout simples, au beurre avec des épices de la maison ! Ca pourrait vous rappeler un peu chez nous… Ca vous manque, d'ailleurs ? Est-ce que vous aimeriez un jour y retourner ?

Amadeus sort de sa poche une petite bourse en tissu, qu'il ouvre. A l'intérieur, plusieurs biscuits secs, de forme variée… Recouverts de quelques épices brunes. Si Isaac accepte d'en prendre un, il peut contempler la surface délicieusement orangée du biscuit. De petits cristaux de sucre accompagnent quelques pigments bruns et rouges. S'il accepte de croquer, le biscuit révèle une chair assez sèche, mais qui fond immédiatement sur les papilles, y déposant une fragrance particulièrement parfumée. Cannelle, anis, un peu de gingembre, les saveurs s'imprègnent et persistent en bouche.

_ Ne vous inquiétez pas pour moi, tout va bien, pour moi ! Je… Je suis plus inquiet pour vous… Je vois bien que vous avez beaucoup de travail… Est-ce que je peux vous aider ? Comment je peux vous soulager un peu ?

Prévenant, comme toujours, serviable, à son habitude, c’est comme ça que sa famille l’a élevé. Toujours offrir son aide, à celleux dans le besoin, sans forcément attendre, qu’on demande. Bien qu’avec Amadeus, les tentatives soient parfois maladroites et envahissantes, comme celles d’un chiot toujours dans les pattes.

_ Comment vous avez appris à soigner ? Vous pratiquez depuis longtemps ?

Lui, n’a pas ce talent. Bien qu’il aimerait tant que ses mains servent à créer. Enfin, il sait donner vie au papier, n’est-ce point là, un acte de création ? Soigner l’âme, au travers des mots, confier au papier, tout ce que son coeur ressent, toutes ces pensées qu’il finit par chiffonner et jeter, regarder sa tristesse brûler au fond de l’âtre - ou son amour porté, aux siens, comme s’il n’y avait plus de mers pour les séparer. Ressentir leur présence à ses côtés, tout ça dans cette lettre qu’il garde soigneusement rangée. Il y sent encore, l’odeur de la maison, le cuir des livres, le soleil, le parfum entêtant d’une de ses 2 mères.

_ Au fait, vous avez encore de la famille, à Tevinter ?

Qu’il demande, en toute innocence.
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In this world of chaosUn petit peu de tout pour former un petit peu de ça.

Isaac haussa les épaules. Difficile de juger si beaucoup était le bon terme ici, la plupart des gens acceptaient son aide comme cette vieille dame. D'autres étaient parfois moins réceptifs, peut-être pas fierté, ou peut-être car ses origines pouvaient découragés certains. Finalement il secoua la tête de gauche à droite.

« Il y a toujours quelques personnes pour rappeler le passé, ou juger simplement des origines, mais rien de bien grave en vérité. Surtout depuis que je suis au couvent en vérité ! »

Il sourit, acceptant les compliments d'un hochement de tête.

« Merci bien ! Je ne suis pas certain de mériter tant de louanges, mais je ne vais pas les refuser. »

Il est sympathique, bien amical même, alors que la rencontre est si récente, ce qui arrache un sourire content au soigneur. Le sujet dérive sur les voyages d'Isaac. Son sourire disparaît un peu, un air un peu gêné vient bien vite le remplacer. Il se gratte la tête, celui face à lui se vend bien mal, pourtant Isaac n'a pas beaucoup d'histoire à lui offrir. Il finit par faire un signe négatif de la tête en reprenant la parole.

« Malheureusement, j'ai bien peu à conter je le crains ! Je ne suis ni un grand voyageur, ni un bon conseiller. J'ai prévu un long voyage, pour lequel je n'ai rien préparé. J'ai manqué de voir la faim me vaincre, Andrasté bénisse les voyageurs amicaux. Et pour combler le tout, je suis venir vendre des livres, sans avoir réellement de marchandises. Bien mauvais vendeur également. Et pour tout résultat de mon voyage, j'ai vécu bien plus de nuits dans les rues que dans les auberges avant que sœur silence ne m’accueille ! »

Il en rigolait un peu, nerveusement, en pensant à cette idée bête de vendre ce qu'il n'avait pas. Comment avait-il seulement pu avoir cette idée ? Face à lui son interlocuteur continue, s'inquiétant visiblement pour le jeune garçon, qui sourit en l'entendant. Il parle beaucoup, il est très gentil et finit par proposer des biscuits au soigneur. Ce dernier rigole un peu.

« Merci bien. Ne t'en fais pas, ce n'est qu'un peu de fatigue. La nuit suffira à la calmer pour cette journée. »

Il croque dans le biscuit et l'expression sur son visage montre visiblement un peu de surprise et bientôt de la joie. Il acquiesce en finissant le biscuit, avant de continuer.

« Ils sont très bon. Et... Oui, j'aimerai y retourner un jour, hélas je ne pense pas que ce jour viendra, ni bientôt, ni dans longtemps. Enfin, je ne connais pas tout ce que demain a à offrir mais... Ca me paraît compliqué. »

Travailleur et dévoué visiblement, il proposait maintenant son aide pour soulager un peu Isaac et les autres personnes du couvent. Le blondinet sourit en secouant la main négativement.

« Non non t'inquiète pas ! Il n'y a pas de raison. Mais si tu veux aider, on ne dit jamais non. Tu sais il y a des centaines de façon d'aider. Apporter un peu à manger à ceux qui en ont besoin, donner ce que tu peux au couvent - mais pas plus que ce que tu peux – ou simplement conter quelques histoires aux enfants trop ancrés dans la réalité aujourd'hui. Ou juste aider une vieille dame à venir s'installer. C'est déjà aider. »

Après tout, beaucoup à Starkhaven faisaient moins que ce qu'il avait fait. Isaac garde un certain sourire aux lèvres. Curieux homme, il continue de poser des questions, le blond répond avec joie aux interrogations.

« Sur la route un peu, pas le choix. Quand certaines personnes avaient besoin, fallait bien que quelqu'un le fasse. Sinon par quelques livres, je lis beaucoup. Et puis ici, au couvent. On apprend vite et bien, pareil pas trop le choix. Il y a encore des choses pour lesquelles je suis pas trop au point, mais le temps fait son affaire, j'espère. »


Il répond sans trop de soucis, la question suivante semble pe perturber un peu plus, tout comme de la gêne apparaît sur son visage. Il passe sa main sur sa nuque et détourne le regard, comme pour caché les difficultés qu'il avait à répondre. Les mots prennent bien plus de temps à sortir, avant que finalement il n'offre une réponse.

« Je... Non, pas vraiment. Mon père et ma mère sont bien loin aujourd’hui, au grand désarroi de mon père je pense. J'y ai des liens encore, certaines personnes, plus amis que famille, même si je dois bien admettre que la frontière est très fine. »

Le sujet ne semble pas être son préféré et il semble vouloir s'en éloigner, reprenant la parole pour diriger la conversation ailleurs.

« Et toi ? Tu dis que tu n'es pas allé plus loin que le bois, tu viens d'ici ? Ou bien as-tu aussi un lointain foyer ? Tu fais quoi en ville aujourd'hui ? »

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In this world of chaos // PV : Isaac