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Les proches de Vera - Andra Valheim

Lachlann Vaël
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Lachlann Vaël
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Classe : Mage niveau 3
Sorts : Désorientation (en ; immobilise)
Drain de vie (en ; moitié mag)
Sommeil (en ; immobilise)
Épouvante (en2 ; immobilise)
Maléfice de vulnérabilité (en2 ; ralentit, def/2)
Réanimation des morts

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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t243-lachlann-vael
Les proches de VeraCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP classique
Chapitre concerné chapitre 3
Date du sujet 25 Justinien 5:13
Participants Lachlann Vaël, @Andra Valheim
TW aucun
Résumé Lachlann rend visite à Andra. Grincheux grignote.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>25 Justinien 5:13</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1929-les-proches-de-vera-andra-valheim">Les proches de Vera</a></li></ul><p><u>Lachlann Vaël, Andra Valheim</u> Lachlann rend visite à Andra. Grincheux grignote.</p>[/code]

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Les gouttes ont remplacé les flocons, striures plus blanches que la neige, aiguilles divines qui transpercent la chair pour en libérer l’âme. Quel dommage qu’il ne les sente pas, obligé de les imaginer, protégé qu’il est de la cape, certes légère, qui l’accompagne même en été. Quand est-il sorti bras nus pour la dernière fois ?

Sous la cape, la robe. Sous la robe, la chemise – il ne fait pas assez chaud pour s’en passer, quand robe et cape sont si fines. Sous la chemise, la peau qui rêve de sentir la pluie, le corps qui mérite d’y fondre, le sang qui aspire à rejoindre les rigoles pour se fondre dans le sol de sa cité. Cruelle protection que l’uniforme qui empêche de profiter de la plus simple caresse d’Andrasté.

Quand, pour la dernière fois, a-t-il senti l’air directement sur sa peau, sans la barrière du tissu chantriste… ?

En l’état, seuls ses cheveux recueillent les petites gouttes, qui scintillent dans le soleil toujours présent et glissent sur son dos, dessinant de sombres arabesques sur l’indigo imperméable ; et en lieu de frais c’est la tiédeur du soleil qui transperce les couches pour caresser sa peau. Le contraste avec son visage frappé par la brise est saisissant, mais s’il aimerait se jeter dans la Minantre pour plonger dans le froid, trouver la chaleur désagréable serait mentir.

Il ne sent pas la pluie mais elle le suit quand même, et c’est avec un plaisir mesquin qu’il s’arrête à l’orée de l’abri à l’entrée de la commanderie – juste assez reculé pour que le templier, derrière lui, continue de se faire tremper.

Ploc. Ploc. Ploc. Si joli. À défaut de sentir la pureté de l’averse, il l’entend, et ça le fait encore plus sourire que l’arc-en-ciel qui s’annonce.

« Andra Valheim » ouvre encore plus de portes que « Je viens voir », ce qui ne manque pas de le surprendre, mais il suit le garde qui le guide sans poser de questions – peut-être est-il censé déjà savoir. S’enchaînent alors les couloirs, connus et inconnus – il ne s’y retrouvait pas avec Leone, il ne s’y retrouve pas plus aujourd’hui – jusqu’à arriver devant la mage, à la fois plus et moins apostate ici, à sa place, que dehors.

« Bonjour. Y a-t-il un coin où je puisse poser mon manteau ? »
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Prendre soin d’un griffon requérait, de l’avis général, une certaine poigne et un goût du risque avoué. Grincheux n’échappait pas à la règle. En vérité, Grincheux aurait pu être la règle. Andra n’avait jamais vu l’intérêt de dompter le caractère acariâtre de sa créature, aussi, dans toutes les Commanderies où elle était passé, s’occuper de son griffon était devenu synonyme de corvée pour bon nombre de recrues. Celle de Starkhaven n’échappait pas à la règle, plus encore durant sa longue convalescence, qui avait duré de son retour de Wycome jusqu’à la fin Floraison. Si elle avait continué à paraître entre les murs de la Commanderie, tous savaient qu’elle n’avait pas les ressources physiques suffisantes pour réellement faire davantage que continuer ses recherches et s’acquitter de ses devoirs primaires. Tout, de son visage encore plus ravagé qu’auparavant qu’à la raideur de son bras et à sa démarche pesante, l’indiquait. Et elle avait senti, un rien confuse, le respect dans les yeux et dans les silences sur son passage, pour les morts d’Antiva, pour celle qui en était revenue et avait sacrifié tant de sa chair pour accompagner les hommes et femmes de Turab jusqu’à l’ultime fin. L’Enclin n’était pas encore arrivé à Starkhaven qu’Andra y avait déjà survécu. Elle savait aussi, les murmures dans son dos. Qu’elle vivait à l’extérieur avec une femme, avec une maquerelle, dans un bordel. Curieusement, il semblait que la chose contribuât à cette aura étrange autour de la mage. Comme si on osait moquer quelqu’un qui avait été jusqu’au bout de son engagement envers l’Ordre. Comme si, après dix ans, elle était devenue, malgré elle, ce qu’on attendait d’une Garde de Rang. La sensation lui était peu familière. Alors, les autres lui avaient laissé le temps de se remettre, de ne pas parler des fantômes qui dansaient encore dans ses yeux, de revenir doucement parmi eux, et de courageux compagnons avaient pris soin de son griffon, ce qui signifiaient qu’ils avaient délégué la périlleuse tâche aux recrues. Le constater l’avait beaucoup amusée. Résultat ? Elle se trouvait désormais dans les écuries, face à des recrues circonspectes, dont la plupart n’osaient pas se décaler suffisamment pour échapper au bec de Grincheux, de fort méchante humeur, et qui trouvait les nouveaux venus à croquer. Au sens littéral du terme. Ceci, pendant qu’elle leur expliquait l’importance des griffons pour l’Ordre, retrouvant ses habitudes professorales du temps où elle était jeune mage tout juste confrontée, au Cercle, et déjà passionnée par le savoir – et sa transmission, quoiqu’elle en dise. Elle sentait aussi, confusément, que lesdites recrues la dévisageaient avec curiosité, mais sans le côté voyeur auquel elle était habituée. Avec … du respect ? Du moins, quelque chose qui s’en approchait, et avec lequel elle était peu familière. L’arrivée de Lachlann Vael acheva de les décontenancer : on voyait rarement débarquer un homme en robe de mage et son templier. Dispersant les recrues, Andra annonça calmement :

« Ce sera tout pour aujourd’hui. »

Presque tous en profitèrent pour fuir – et échapper à une dernière morsure de Grincheux, décidément très en forme. Ce dernier lorgna le nouvel arrivant avec un vif intérêt et Andra le morigéna très vite :

« Grincheux, ne mords pas Lachlann. »

Yeux de chiot – si tant qu’un chiot pouvait avoir les yeux jaunes, un bec très pointu et faire pas loin de quatre mètres au garrot. Puis il darda sa tête vers l’armure derrière eux, et Andra considéra qu’il était parfaitement normal de ne rien dire à ce sujet. Ici, elle était dans son élément, et pas lui. Et elle ne se priverait pas de le faire savoir.

Avisant l’Enchanteur, elle haussa les épaules et indiqua :

« Tu peux le déposer dans la paille là, elle est fraîche. Sinon, près de la porte de l’écurie. »

Elle observa un instant le Vael dans cet endroit qui sentait l’odeur des bêtes, et se demanda si elle avait l’air aussi déplacée, à l’extérieur. Le constat la fit sourire intérieurement : sans doute. Indiquant l’immense griffon, elle commenta simplement :

« Mon griffon. Grincheux, donc. »

A l’entente de son nom, la bête gronda. Si Andra était depuis longtemps habituée à ce cri, elle savait d’expérience que la chose était impressionnante, vue de l’extérieur. Une fois que leurs oreilles eurent retrouvé leur usage ordinaire, elle demanda :

« Que me vaut le plaisir d’une visite à la Commanderie, Enchanteur Supérieur ? »

Le titre avait une pointe de malice, qui cachait mal sa curiosité sincère.
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L’Enchanteur Supérieur est un spécimen unique aux yeux des apprentis – comment vit-il ? Que mange-t-il ? Seront-ils un jour comme lui ? Lachlann n’a pas besoin d’être rassurant, son existence même suffit à occuper leurs esprits et leur rappeler que peut-être leur vie ne s’est pas arrêtée. Même ceux qui fuient les mages dévisagent leurs supérieurs, alors il y est habitué – et reconnaît immédiatement la différence entre eux et les recrues devant Andra, auxquelles manque la crainte et l’intensité de ceux qui s’accrochent à chaque adulte comme si seuls ils devaient sombrer. Non, ces recrues ont certainement besoin de leur enseignante, mais elles sont… volontaires. Intéressées ? Curieuses, sûrement, quand lui arrive.

Certains ont un bâton, d’autre pas, et il réalise avec un certain étonnement que la fraternité de la garde concerne peut-être aussi les classes. Une vie commune difficile à imaginer, même pour lui qui ne fait pas un pas sans templier.

« Je ne voulais pas vous interrompre, » déclare-t-il, volontairement trop tard, quand le dernier des jeunes a tourné le dos. Qu’elle guide ses cours comme elle le souhaite, il n’y a rien de plus désagréable que poursuivre sous la contrainte ; même si l’attention était flatteuse et qu’il ne se serait pas plaint de la supporter encore un peu…

À la place il a celle du griffon, dont il est incapable de dire s’il l’a déjà vu ou non. Grincheux mérite mal son nom, sinon Lachlann l’apprécierait plus, mais il préfère ne pas proposer d’alternatives à voix haute. Lui aurait choisi Hargneux, ou encore Affamé, mais que sait-il ? Peut-être était-il réellement grincheux avant qu’Andra ne lui apprenne à attaquer, ou avant de découvrir que l’humain adulte avait pour lui la taille d’un jouet… Malgré tout, il estime que Grincheux mérite un remerciement pour le coup de bec purement d’apparat qu’il lui a offert :

« Ser, n’attaquez pas Grincheux. »

Il fronce le nez aux options offertes à son manteau, enchanté ni par la paille (qui d’ailleurs n’a aucune garantie de rester fraîche) ni par la porte (dangereusement proche des animaux – comme tout ici), et hésite même un instant à laisser le templier le tenir, mais il l’abandonne finalement à la seconde, aussi soigneusement que possible, tout en sachant par avance qu’il faudra le laver au retour.

Ah.

Il fait frais.

Évidemment, il a plu.

Le cri du griffon paraît faire trembler le monde entier, des fondements des écuries jusqu’à ses os, en s’enroulant plusieurs fois autour de son cœur avant de s’évaporer dans l’air, laissant celui-ci vide et silencieux, et il lui faut quelques secondes pour réaliser que c’est fini et qu’il peut de nouveau parler ; un cri qui fait taire Lachlann pourrait bien faire fuir Andoral, dont le souvenir pâlit sous le regard rusé, et il décide promptement de maintenir une distance raisonnable. Grincheux, donc.

« Enchanté. »

L’affaire du monstre ainsi fermée, il se retourne vers Andra. Sa visite est-elle si inattendue qu’elle a besoin d’explication ?

« Il m’est apparu que les gens ne sont jamais vraiment eux-mêmes à moins d’être chez eux, et que le Laurier n’est l’habitat naturel d’aucun de nous. »

L’Andra de Vera, il connaît. L’Andra des escaliers aussi. C’est au tour d’Andra de tous les jours privés de ces deux éléments.

« Au vu des circonstances, j’ai décidé qu’il était temps de te rencontrer vraiment. »

Le tutoiement, pourtant normal, n’a rien de naturel, mais il faut s’y forcer – elle a commencé, au travail le « vous » ne dure jamais, et, surtout, elle fréquente sa meilleure amie.

« Mais ne t’en fais pas, ce n’est en aucun cas une invitation à me rejoindre au Cercle. »

Plaisanterie gâchée par son sérieux absolu. En aucun cas ne demandera-t-il à Nucci d’autoriser une visite, même si c’est là qu’il se sent le mieux et là que les mènerait la logique. « Juste une garde, elle sera sage, promis. » Comment promettre quoi que ce soit de quelqu’un qui avait élevé une machine à tuer d’un chaton grincheux ? Et puis, c'est Nucci. En ces temps, même Lachlann a besoin de l'aval du Premier Enchanteur, et c'est Nucci.

D’autant plus que sa place n’est pas censée être au Cercle.
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« Oui, Ser, il risquerait de le prendre mal. Les griffons peuvent être assez susceptibles. »

Andra aurait pu jurer que les yeux sous le casque avaient brillé d’une lueur d’effroi en regardant la masse de muscles et de plumes les contempler avec une curiosité vorace. Et ce simple fait l’emplit d’une joie malsaine, quand elle se souvenait des regards effrayés que lançaient les mages, au Cercle, à leurs geôliers qui avançaient vers eux, pour des futilités comme une conversation un peu trop tardive, un baiser dans un couloir trop exposé, une réflexion dite à voix un peu trop haute. Il y avait aussi les yeux terrorisés, humides, et le cri de l’enfant qu’on emportait. Alors, peut-être que la personne, sous l’armure, était davantage un Cadwell que ces Ser qui peuplaient ses haines. Mais l’absolution qu’elle tentait d’offrir à une seule personne, par égard pour les liens qui l’unissaient à sa mère, ne saurait s’étendre aux autres. Parce qu’ils avaient choisi d’être ce qu’ils étaient, et qu’ils pouvaient se convaincre d’être nécessaires, d’aider les mages, ils resteraient des bourreaux déguisés en sauveurs, dont les épées trempées de sang gouttaient encore sur le sol des Confrontations. Elle ne prétendait pas que son raisonnement fut rationnel, et que sa réaction n’était pas puérile. Mais pour une petite heure de crainte subie et un coup de bec, il était fort possible que la lame portée au côté ait déjà pris la vie d’un des siens.

Lachlann avait l’air réellement enchanté de se retrouver face à Grincheux – non. Ce qu’elle pouvait comprendre sans mal. De facto, l’homme avait l’air parfaitement en dehors de son élément, et son explication sur sa visite la laissa un rien songeuse. Déjà parce qu’elle n’aurait pas choisi la Commanderie pour définir son habitat naturel, tout en ayant du mal à fixer réellement ce dernier. Etrangère partout, chez elle nulle part, à jamais déplacée. La Garde des Ombres n’échappait pas à cette règle. Elle y faisait son devoir, et rien de plus. Sa vie avait toujours été ailleurs, du moins celle qui échappait à la Souillure. Peu, certes. Et elle n’était pas depuis assez longtemps encore à Starkhaven pour considérer cette Commanderie comme un foyer. Quant à la rencontrer vraiment … Un instant, son œil se mit à luire étrangement. Elle songea à ses mains pleines de sang.

Mieux vaut, Lachlann Vael, que tu ne saches jamais qui je suis réellement.

Lui était sûrement chez lui au Cercle, comme le confirmait sa dernière phrase. Un sourire sans joie étira ses lèvres. Oiseau dans sa cage dorée. Cela restait une cage, qu’il l’admette ou non. Et l’Enchanteur resterait infiniment plus mage que Lachlann, à l’intérieur comme à l’extérieur de cette dernière. Comme elle. C’était un stigmate qui ne s’effacerait jamais, qui les liait, aussi différents qu’ils soient, parce que la magie était le plus grand abolisseur social qui existe. Oh, les privilèges demeuraient au Cercle. Mais la déchéance était toujours plus grande pour ceux qui auraient pu posséder, et qui demeuraient ravalés au même rang que les enfants d’artisans et de paysans qui l’intégraient. Les chambres plus spacieuses, robes plus somptueuses et privautés plus scandaleuses ne changeraient, au fond, rien à l’affaire. Mages ils étaient, mages ils demeuraient.

« L’idée ne m’aurait jamais effleuré. Mes livres y sont, c’est faire suffisamment acte de présence. »

Paradoxe, ourlé d’un rien de sarcasme. Pour infréquentables qu’ils soient, les apostats ont parfois des choses intéressantes à dire. Et en matière de Création, Andra n’avait guère d’humilité. Manquer d’orgueil eut été de la fausse modestie, et un rien d’hypocrisie. Prenant une brosse, la mage se retourna vers son griffon et commença à passer l’objet dans sa fourrure, sur la partie arrière de son corps, ce qui occasionna un nouveau grognement. Le mouvement, répétitif, n’en était pas moins assuré, traquant les éraflures ou les bochées encombrantes pour en prendre soin.

« De quelles circonstances parles-tu, Lachlann ? »

D’Antiva et du monde qui s’effondrait ? Des blessures qui ornaient son corps et son visage ? Ou bien de toute autre chose, qu’elle devinait, mais qu’elle voulait l’entendre dire. Comme pour comprendre, réellement, ce qui se jouait dans ces écuries.
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« Les templiers aussi, » grommelle le templier en profitant qu’une nouvelle attaque apporte le bec assez près pour lui donner un coup de la main. Le bruit métallique qui suit a au moins l’air de leur déplaire à tous les deux, l’homme sous l’armure secouée par les vibrations peut-être un peu plus, et la tentative ne se répète pas ; content de se frotter le bras, toiser l’animal et marmonner dans sa barbe, il se tient maintenant tranquille. Lachlann ignorait qu’il tenait tant au respect d’une bête, tiens.

« L’idée ne m’aurait jamais effleuré. Mes livres y sont, c’est faire suffisamment acte de présence.
– Très juste. C’est comme si on vous connaissait tous déjà. »

Aime-t-elle ce lien qui restait avec le Cercle, cette preuve qu’elle y avait résidé ? Il aime l’idée que lui y laisse une partie de lui, lui – que personne ne puisse jamais nier qu’il est un mage du Cercle, qu’il l’a fidèlement servi, qu’il y a grandi et qu’il lui a donné en retour.

Il faudrait vérifier si elle les a écrits avant ou après son départ, ceci dit. Héritage ou cadeau, ça n’aurait rien à voir.

Même Andra, qui le dépasse de plusieurs centimètres, paraît insignifiante à côté du griffon, et il la regarde le brosser avec une crainte respectueuse – sans s’approcher.

« Tu sais… Les circonstances. »

Non, elle ne sait pas. Lui-même commence à se demander s’il sait.

« L’héritier parti, les antivans arrivés, Vera – » Diantre, sait-elle que Vera déménage ? « – compromise. Tous les domestiques du Laurier parlent de toi. Les circonstances. »

Des trois choses, seulement deux ont un réel rapport avec Andra, mais… trop tard.

« Et au milieu de tout ça, la mission de ta garde qui touche à sa fin. Sais-tu monter autre chose qu’une bête de combat ? »

Dans quelle mesure faut-il compter avec elle dans un monde plus normal, où le plus grand animal fréquentable est le cheval ?

(Les chevaux, Lachlann gère – il n’a pas monté depuis bientôt trente ans, mais au moins il connaît, et il n’a pas à se dévisser la tête pour voir la leur. Un bon animal pour la paix.)

Alors que la garde ouvre la bouche pour répondre, pourtant, un cri, presque hurlement, déchire l’air.

« AÏE !
– Grincheux !
– Ser ! »


Si Andra prend la nouvelle stoïquement (une victoire, déjà, si c’est sans sourire), Lachlann n’a ni le même luxe, ni le même flegme, et il se précipite (disons, rejoint d’un pas rapide) vers le duo qui se fixe de regards furieux. L’arme du templier repose encore à son côté, mais la main qui n’essaie pas en vain d’interrompre le sang qui coule de son front en serre violemment la poignée. C’est un testament à l’entraînement chantriste qu’il ne l’ait pas encore tirée, et une pointe de gratitude teintée de culpabilité prend Lachlann en constatant qu’il réussit, malgré tout, à rester entre la bête et le mage. Malgré les yeux de flamme du griffon. Malgré la douleur et son œil aveuglé. Malgré la pluie. Malgré tout.

« Rentrons, il vous faut des soins, » encourage-t-il, moins toutefois pour le remercier que pour éviter tout incident plus grave, la main atterrie sur le bras du templier pour s’assurer qu’il ne se battra pas le tirant poliment ailleurs. Peu importe qui, du templier ou du griffon, a commencé… « Andra, nous reparlerons plus tard. Je te prie d’excuser ce départ abrupt. »

Fin du RP
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