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Murmures aux creux des combes | Ithildir

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Murmures aux creux des combesIthildir & Megaira

Type de RP Classique
Chapitre concerné Préludes
Date du sujet5:05, 9 Voiréale
Participants  @Ithildir ,  Meg
TW Perte familiale / Deuil / Mort
Résumé Megaira apprend le décès de sa sœur lors de sa Confrontation, elle se réfugie dans une salle de la tour du Cercle... Quand elle se pense suffisament isolée, Ithildir débarque.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>5:05, 9 Voiréale</en3> : <a href="https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1775-murmures-aux-creux-des-combes-ithildir">Murmures aux creux des combes</a></li></ul><p><u>Ithildir ; Megaira</u> Megaira apprend le décès de sa sœur lors de sa Confrontation, elle se réfugie dans une salle de la tour... Quand elle se pense suffisament isolée, Ithildir débarque. </p>[/code]

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Murmures aux creux des combes Ithildir & Megaira



Où est ma sœur ? Où est Isolya ?

Le templier trésaille d'une hésitation manifeste. Sa voix vacille comme une pile de rochers dans un équilibre précaire. Des ombres épaisses pavent son regard. Sans doute estime-t-il qu'il est plus prudent de ne pas la prévenir tout de suite. Pour autant, elle ne semble pas se résigner à son silence, aussi finit-il par faire cet aveu douloureux.

Ta sœur est morte, Megaira.

Dans le long silence qui s'ensuit, elle a l'impression que les martèlements de son cœur s'entendent jusqu'à l'autre extrémité de la tour. Elle prend conscience de ses doigts crispés sur sa paume et se force à les délier, l'un après l'autre. Elle reste un instant suspendue aux lèvres du Templier, dont le couperet vient de trancher ses espoirs les plus prudents.

Ses pensées broyées sous le vomi d'une tristesse discordante. Elle marche au travers des salles dans un murmure permanent, chaque pas plus lourd que le précédent. Un mal de tête lancinant pulse contre ses tempes avec une régularité poignante. La terrible vérité pénètre son esprit comme la lame effilée que l'on plonge plus profondément dans les tréfonds d'une gorge. Une larme suinte de son œil droit ; qu’elle chasse d'un revers de manche discrètement enragé.

Dans sa poitrine, un martèlement sourd se joint à celui qui pulse dans sa gorge. Son pas hésite, d'un bref désarroi, dans ces couloirs tous identiques. Elle secoue la tête dans un soupir et ses cheveux de jais coulent sur ses épaules dans ce geste un peu triste.

S’asseyant sur un banc en bois, elle redresse délicatement sa colonne contre le mur. Elle ferme doucement les yeux, emportée dans les méandres du passé. Elle se souvient. Un timbre assuré vibre à ses oreilles. Derrière l'obscurité de ses paupières, elle peut presque sentir à ses côtés la présence de sa sœur aînée.

Une lune se hisse par une meurtrière de la tour et baigne la pièce d'une clarté opaline. Quelques mages ont allumé discrètement quelques braseros. La lueur dorée lèche sa silhouette assise dans un jeu d'ombres et de lumières.

Elle perçoit du coin d'œil un mouvement furtif en face d'elle. Ses yeux déclinent progressivement vers l’abandon et roulent au sol, avant de se relever d’une lenteur mesurée sur la personne venant d’entrer dans la salle.

Ithildir.

Son coeur se gonfle de stupeur tandis que sa chair se hérisse sur ses bras comme une rangée de piques. Sa jambe s’agite d’un tic nerveux inconscient. Le coin de ses lèvres se soulève dans un fantôme de rictus se voulant enjoué mais s’efface presque aussitôt.

Oui ?” Demande-t-elle d’une lenteur laconique, s’inclinant légèrement pour se redresser en prenant appui sur ses genoux.  

Son timbre ne tremble pas, son regard ne dévie pas, il se visse avec une profondeur saisissante dans celui d’Ithildir. Le silence s’étire en de longues, très longues secondes, avant qu’elle ne le brise à nouveau.

Que se passe-t-il ?

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Dans ta nature discrète et introvertie, tu n'avais jamais trouvé d'écho à ton âme dans le tempérament de feu de Megaira. Sa silhouette, comme une lame trempée, se dressait souvent en un contraste saisissant avec la douceur enveloppante d'Isolya. Là où Isolya était une brise d'été, Megaira était une tempête hivernale, rugissante et déchaînée. Les étincelles de son fort caractère faisaient des gerbes contre ton silence, éclairant de manière désagréable tes recoins les plus introvertis. Tu n'étais qu'un ruisseau doux et paisible, et elle, une cascade tumultueuse. Ce mélange, bien loin de l'harmonie, te laissait avec une mélodie discordante qui grondait dans tes oreilles pointues chaque fois que tu te trouvais en sa présence.

Mais ce jour-là, quand ton regard la découvrit assise là, baignée par la lumière opaline de la lune, une aura de tristesse s'échappait d'elle, une tristesse si dense qu'elle semblait engloutir toute la clarté de la pièce. Les rumeurs s'étaient infiltrées à travers les voûtes du Cercle, chuchotant une vérité insupportable. Une autre apprentie n'était plus. Se pourrait-il que...

Comme guidé par un mauvais présentiment, tu t'arrêtas à l'entrée de la salle, les yeux rivés sur la silhouette affaissée de Megaira. Ton cœur battait douloureusement dans ta poitrine et ton estomac se tordait en une boule d'angoisse. À ce moment-là, tu sus.... Cependant, les mots, ces émissaires de l'âme, te fuyaient. Ta nature introvertie et ta maladresse sociale rendaient cette situation d'autant plus difficile. Tout ce que tu voulais, c'était t'échapper, fuir cette situation qui te mettait si mal à l'aise. Mais tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais pas simplement la laisser là, seule avec son chagrin.

Une inspiration profonde, tentative vaine de calmer les pulsations chaotiques de ton cœur. Lentement, tu t'avanças, chaque pas répercutant sa douleur dans la salle muette. Elle avait levé les yeux vers toi, son regard plongeant dans le tien avec une intensité qui te faisait presque vaciller. Mais tu résistas, malgré la tremblante incertitude de tes jambes et la sécheresse de ta bouche.

Elle t'interpella, sa voix tranchant le silence comme une épée acérée. Tu déglutis, cherchant les mots justes, ceux qui pourraient adoucir sa souffrance, apporter un semblant de réconfort. Mais les mots te désertaient. Ta gorge se serra, étranglant les paroles que tu aurais voulu prononcer.

De nouveau, elle insista, sa voix déchirant à nouveau le silence qui s'était réinstallé. Tu baissas les yeux, fixant tes bottes comme s'ils détenaient une réponse. Finalement, tu relevas la tête, croisant à nouveau le regard de Megaira. Une autre inspiration profonde, rassemblant les vestiges de ton courage.

« Puis-je... ? », murmuras-tu, pour obtenir une place sur le banc en bois.  « Alors... c'est la vérité... ? », poursuivis-tu alors que tu connaissais déjà la réponse. Tu secouas légèrement la tête. Tu détestais ça, et ta maladresse, tu n'étais pas bon, mais quelque chose te poussait à sortir de ta zone de confort.

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Sa voix un peu pâle, hésitante laisse entendre une dévotion muette, sûrement pour la délicatesse que lui a apporté Isolya. Megaira se tait, avec la voix tremblante d'Ithildir encore aux oreilles. Le fait qu'il puisse voir cette fibre sensible, meurtrie même, qu'elle laisse trop rarement s'exprimer, écrasée sous sa détermination ou son odieuse fierté.
Son cœur dans la poitrine s’est transformé en une pierre lourde et anguleuse qui transperce sa gorge. Prenant appui, elle glisse sur le côté comme une brise légère pour lui offrir une place.
À sa question, Megaira lui répond d'un hochement de tête absent, sa main se lève lentement, venant caresser sa mâchoire comme si elle venait d’encaisser un coup.

Oui.” Répond-t-elle simplement, “Isolya est morte.

Les mots, simples, crus, semblent se répercuter sur les murs de la pièce et résonner dans une neutralité effrayante, courent encore sur la surface froide de la Tour avant de disparaître dans un silence épais. La montée du cri dans sa gorge s'étouffe dans un élan de colère, aussi soudain qu'inattendu. Une vague chaude lui noue l'estomac et coupe son souffle ; elle soupire en reprenant fermement le contrôle.

Il n’y a rien de plus à dire, Ithildir. Ni à faire.” Conclut-elle avant de couler vers lui un regard en coin, “les choses sont ainsi” Assène-t-elle, ses mots sont neutres, mais sentencieux ; elle n’attend aucune réponse.

Une fatalité orgueilleuse, mais ô combien réelle ; Isolya n’est plus, et peut-être retrouve-t-elle un peu de repos désormais. Mais sa colère lancinante envers le Cercle,les Dévos, la Chantrie ne faiblit pas, ses poings blanchis vibrent sur ses cuisses, puis elle inspire à nouveau d'un chagrin amer. Il la regarde et elle effleure l'appel d'un jeune garçon ne sachant ni que faire ni que dire. Son cœur s'étire tel un fil ténu qui tiraille son esprit et intensifie sa rancœur, à la limite de la douleur. Elle perçoit au fond d'elle le chagrin, la colère. Et elle ne veut pas de compassion ni de mots réconfortants. Le fil s'étire et se tend à l'extrême, prêt à se rompre. Alors, elle ferme les paupières ; la pression retombe.
Il la laisse rassembler ses mots sans la brusquer ; le visage pétri par le silence ou la gêne.

Ne cherche pas à me consoler.” Murmure-t-elle en ce qui ressemble à un ordre, son regard convergeant à nouveau sur lui, enchaînant en désignant des mages d’un geste lent de la tempe. “Eux, ils en ont besoin, bien plus que moi.” Et à nouveau, le silence grignote son murmure. “Tu as été proche de ma sœur et tu l’as aidé quand elle en avait besoin, c’est tout ce qui m’importe désormais.

Ses yeux se plissent dans un pétillement de remerciement fugace, et l'ombre d'un sourire étire ses lèvres.

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Là, au cœur de la froideur silencieuse de la salle, tu te sentis dérivé, comme une feuille perdue au gré des vents d'automne. Les mots de Megaira avaient frappé ton âme telle une lame glaciale, coupant court à toutes les lueurs d'espoir qui auraient pu y persister. Isolya n'était plus. La douce Isolya, douce brise d'été, avait été emportée, laissant en son sillage une froideur implacable.

Sa réponse à ta question avait retenti, tranchante et irréfutable, dans le silence lourd de la salle. C'est dans ce dernier, que tu te sentis naufragé, emporté par une mer de tristesse et de confusion. Mais tu restas là, dans cette mélancolie écrasante et inévitable, gardant ton regard d'émeraude fixé sur Megaira. Tu cherchais en elle une once de la douceur d'Isolya, mais tout ce que tu trouvais, c'était la tempête, le rugissement silencieux de la douleur et de la colère.

Les mots de Megaira étaient empreints de résignation et de fatalité. Et devant la stoïcité de la templière, tu sentis en toi une corde vibrer d'une douleur muette. Les choses sont ainsi, avait-elle laissé tomber, comme une pierre dans un étang calme. Tu compris que c'était là la seule vérité qu'elle était prête à accepter. Aucune consolation, aucun mot doux ne pourrait adoucir le chagrin qui avait pris racine dans son cœur.

Elle t'avait laissé là, avec ton cœur lourd et ton esprit en tumulte, sans savoir quoi faire ni quoi dire. Les mots s'étaient taris, laissant place à un silence poignant. Pris dans cette malheureuse danse, tu cherchais une formulation, un geste, quelque chose qui puisse lui montrer que tu partageais sa peine. Mais son souhait, qui te tira de tes pensées, avait été clair : ne cherche pas à me consoler. Ces paroles avaient résonné en toi comme une sentence, te laissant dans l'impasse.

C'est alors que, dans un geste de tendresse, tu sortis un mouchoir de tissu de ta poche. Tu détournas le regard, tout en le présentant à la fière Megaira comme une offrande silencieuse.

Et avec une lenteur qui semblait étirer le temps lui-même, tu te demandas : Devrais-je la laisser seule ?. Les mots flottèrent un moment dans ton esprit. Elle avait bâti autour d'elle un mur invisible, une forteresse d’isolement et de peine. Malgré tout, plongé dans les profondeurs de ton être, tu souhaitais adoucir l'amertume du deuil, sans pour autant te faire passer pour un consolateur. Tu t'efforças de rassembler les images de la défunte apprentie, de les traduire en paroles pour exprimer ta pensée, car après tout, cela ne t’avait pas été interdit.

« Isolya... » commenças-tu, ta voix aussi légère qu'un murmure porté par le vent, le regard dans le vide. « Isolya est partie mais son empreinte reste… Elle vit encore à travers nous, à travers nos souvenirs, à travers son héritage. Tout cela est éternel. ». Comme une étoile dans le ciel, même éteinte, son éclat persistait. Il s’agissait là d’une promesse de souvenir, et peut-être, un peu d'espoir pour l'avenir.

Tu avais marqué une pause, sentant ta gorge se serrer. Les mots étaient là, flottant à la surface de ta conscience, mais il te fallait toute ta force pour les exprimer.

« Je ne cherche pas à effacer ta peine », poursuivis-tu, hésitant, « On ne guérit jamais de la perte d’une sœur… ». Tu levas finalement le menton pour plonger ton regard d’émeraude dans celui de Megaira. « Ce que je veux dire par là c’est que… Je lui en serai éternellement reconnaissant.». La compagnie, les enseignements d’Isolya t’avaient été précieux à ton arrivée au Cercle de Magie. « Je ne l’oublierai pas, aussi longtemps que je vivrai. », finis-tu par dire, un faible sourire aux lèvres, laissant planer l’incertitude sur ce dernier point.

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Plongée dans une réflexion plus poussée, un désarroi profond s'abat telle une ombre funeste, ensevelie son âme brisée de son voile enténébré. La nouvelle de la perte d'Isolya s'épand telle une rumeur lugubre dans ses pensées, portée par des vents sinistres. Le trou béant laissé par son absence ricoche d’un écho dans un abîme infini, un gouffre infranchissable. Les souvenirs autrefois chéris se métamorphosent en pointes acérées, percent le cœur meurtri et libèrent un torrent d'émotions néfastes. Chaque pensée, chaque image est teintée d'une profonde haine, rappelant inlassablement la blessure infligée. Ses lèvres se tendent tel un arc et tremblent comme la colère d'un séisme. Elle sent les éclats de sa colère s'éparpiller au fur et à mesure de ses expirations.

Megaira erre à travers ces contrées désolées, où les paysages familiers semblent altérés par le linceul d’une tristesse immortelle. Les souvenirs joyeux s’éteignent dans un silence glacial, les fleurs se fanent et perdent leur éclat, les étoiles elles-mêmes tombent du ciel et sont aspirées par ce gouffre abyssal d’où s’échappe une épaisse purée de pois. Dans les recoins les plus sombres de son âme, la perte de sa sœur engendre une haine brûlante dans le cœur de Megaira, telle une forge infernale où se façonnent les lames d’une vengeance qui la dévore. La douleur, mêlée à la colère, avive cette flamme destructrice, consumant tout sur son passage.

Mais dans cette obscurité la plus profonde, une lumière lointaine brille, rappelant que la mémoire d’Isolya perdure à jamais dans ces souvenirs.

Les mots de l’elfe s'érigent tel un phare émergeant dans cette brume. Elle réprime un sanglot étranglé, n’en attendait pas tant de sa part. Ses mots s’étalent tel un baume inattendu sur sa plaie purulente, apaise un court instant cette douleur profonde qui l’asphyxie. Sa voix hésitante, mais calme, la retient lorsque le silence menace de totalement la submerger. Et dans ce soutien offert, une part de soulagement s'y glisse, comme une brise légère caressant son visage, lui concédant un léger instant de répit. Elle le remercie d'un simple hochement de tête et se contraint à lui répondre.

Merci Ithildir. Merci pour elle.” Murmure-t-elle, d’une voix presque étranglée, en passant délicatement le dos de sa main devant ses yeux rougis, pour autant, elle ne s’autorise pas à pleurer. Elle maintient fermement ses sanglots derrière cette frêle fierté pour ne pas entièrement s’effondrer.

Lentement, sa main se lève et se tend pour attraper le mouchoir offert, et de son autre paume de main, referme les doigts d’Ithildir dessus.

C’est gentil, garde-le, c’est ta possession et elles sont rares ici. Je vais mieux, d'accord ?” Souffle-t-elle de cette douceur insoupçonnée.

La lumière de ses yeux s'éteint et elle sourit timidement, retrouvant une apparence discrète. Son autre main valide se pose sur son épaule et la lui serre doucement. Ithildir peut sentir qu'elle est sur le point d'ajouter quelque chose, mais se ravise. Elle coupe court et s’écarte de lui avant de reposer lentement son dos contre le mur.

Ne parlons plus de ça, l’essentiel a été dit.” Les mots résonnent comme un bouclier invisible, une barrière protectrice. Megaira choisit de masquer le tumulte de ses émotions qui remuent telles des ondes sismiques en son esprit. Elle ne souhaite pas prendre le risque que les fissures s'ouvrent pour laisser échapper sa colère meurtrie.

Et surtout, elle ne veut plus se risquer à montrer une image d’elle aussi fragile, aussi vulnérable. La fragilité n’a pas le pouvoir de l’ébranler, elle ne se l’autorisera plus jamais.

J’aimerais que… ” Hasarde-t-elle, “Que tu me racontes comment elle était ici. Je n’ai pratiquement pas eu le temps d’entièrement la retrouver.

À nouveau, le temps semble se suspendre, un silence, mais celui-ci est beau, fragile, sans avoir besoin de le verbaliser de mots superflus.
Elle paraît hésiter, puis se lance.

J’aimerais que tu me racontes aussi ton histoire quand tu le voudras.” Poursuit-elle avec précaution, vêtue d’une volonté sincère de connaître celui qui avait noué cette discrète amitié avec son aînée.

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Le mouchoir restait dans le creux de ta main, un simple morceau de tissu qui semblait pourtant porter tant de poids. Le contact de la main de Megaira était doux, presque tendre, une caresse fugace qui laissait une trace indélébile sur ta peau. Sa main se posa ensuite sur ton épaule, une pression légère mais significative.

Tu sentis ton cœur battre plus fort dans ta poitrine, une réaction instinctive à ce contact inattendu. Tu n'étais pas habitué à ce genre de contact, surtout pas avec une femme, et encore moins avec une humaine. Hormis ta sœur jumelle, tu eus toujours évité le contact physique, préférant la solitude de ta propre compagnie. Embarrassé, tu sentis ton visage s'échauffer, une rougeur timide se répandant sur tes joues pâles.

« D'accord, si tu changes d'avis... », murmuras-tu, refermant doucement ta main sur le mouchoir.

Assis là, à côté de Megaira, à son écoute, tu te laissas envelopper par le silence. Ses mots, tels des échos lointains, résonnaient avec intensité dans ton esprit. Le temps semblait être toujours aussi figé, le monde autour de vous toujours aussi immobilisé. Tu t'engageais encore dans un labyrinthe de pensées, cherchant les mots justes pour répondre à sa requête. Tu voulais lui parler de son aînée, lui peindre un tableau de ce qu'elle était ici, au Cercle. Mais les mots te fuyaient de nouveau, comme des papillons insaisissables.

La templière te regardait, son regard patient et attentif semblait te sonder. Elle attendait, espérant que tu lui parles d'Isolya. Elle voulait aussi entendre ton histoire, connaître celui qui avait été proche de sa sœur. Tu te sentais à la fois honoré et intimidé par cette demande. Tu étais quelqu'un introverti, préférant observer le monde plutôt que d'y participer activement.

Tu pris une profonde inspiration, comme pour rassembler tes pensées éparpillées, et pourtant si claires. Tu te tournas vers Megaira, croisant son regard. Tu vis dans ses yeux une lueur d'espoir, une attente silencieuse. Tu savais que tu ne pouvais pas la décevoir.

« Isolya... » commenças-tu, ta voix calme et douce comme une brise d'été. « Elle était... elle était incroyable. Elle avait une telle passion pour la magie, une telle soif de connaissance. Elle était toujours la première à arriver en cours, la dernière à partir. Elle passait des heures à étudier, à pratiquer ses sorts. Elle était déterminée, ambitieuse. Elle voulait toujours en savoir plus, toujours aller plus loin. »

Tu marquas une pause, te perdant dans le tableau de tes souvenirs. Tu te souvenais d'Isolya, de son sourire radieux, de son rire contagieux. Tu te souvenais de sa gentillesse, de sa générosité. Elle avait toujours été là pour toi, toujours prête à t'aider, à te soutenir. Elle avait été plus qu'un mentor pour toi, elle avait été comme une  sœur de substitution.

« Elle était aussi très protectrice. » continuas-tu, un sourire à la fois léger et mélancolique se dessinant sur tes lèvres. « Elle se souciait beaucoup des autres, elle voulait toujours aider. Elle était... elle était une lumière pour tous. »

Tu te tournas à nouveau vers l'endeuillée, croisant son regard avant de détourner rapidement le tien pour fixer un point dans l'espace. Tu espérais que tes mots lui feraient du bien, qu'ils l'aideraient à se souvenir de sa sœur.

« Quant à moi... » commenças-tu, hésitant. Tu n'étais pas habitué à parler de toi, à te dévoiler. Mais tu savais que tu devais le faire, pour Megaira, pour Isolya. « Je suis arrivé ici il y a quelques années. J'étais perdu, effrayé. Je ne connaissais personne et je ne savais pas à quoi m'attendre. C'est Isolya qui m'a aidé à m'adapter, à comprendre comment les choses fonctionnaient ici. Elle m'a montré que même dans un lieu aussi obscur que le Cercle, il y avait de l'espoir, des opportunités. »

De nouveau en quête de souvenirs, tu laissas quelques secondes s'écouler. Tu te souvenais de tes premiers jours au Cercle, de ta peur, de ton désarroi. Tu te souvenais d'Isolya, de sa gentillesse, de sa patience. Elle avait été ton guide, ton soutien. Elle avait été ta lumière dans l'obscurité.

« Comme tant d'autres, j'ai toujours eu du mal à contrôler ma magie, à la comprendre. Isolya m'a aidé à accepter qui je suis, à accepter ma magie. Elle m'a montré que la magie n'est pas une malédiction, mais un don. » continuas-tu, un bref regard d'émeraude lancé à tes côtés. « C'est grâce à elle que j'aspire à devenir mage. J'aimerai pouvoir un jour rentrer chez moi, dans les Marches Libres. »

Et ainsi, tu désirais plus que tout retrouver Elendîs.

« Isolya était plus qu'un mentor pour moi » terminas-tu, ta voix toujours aussi calme et apaisante. « Elle était comme une grande sœur. Elle était ma famille ici. Et je... je la regretterai toujours. »

Alors que le silence s'installait à nouveau entre vous, tu espérais avoir honoré dignement la mémoire d'Isolya. La douleur était toujours là, et le vide laissé par son absence serait toujours aussi grand, mais tu avais fait de ton mieux pour aider Megaira à traverser cette épreuve. Et pour la première fois depuis longtemps, tu te sentis un peu moins seul.

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Les yeux de Megaira deviennent brillants, son regard humide. La déception et la tristesse l'envahissent à nouveau. Tout son être se tend comme une corde entre le vide et l'échec cuisant d’avoir fait ça pour rien. Une main invisible serre son cœur de cet amer sentiment d'impuissance. Entourée de ténèbres effrayantes, tourmentée par une impitoyable tempête intérieure, quelque chose dans son esprit se brise. D'autres tourbillons l'engouffrent : des questions, des craintes, des hypothèses.
Puis rien.

Isolya était la lumière incarnée, celle qui ne vacille jamais, l'espoir et la vie, son antipode, là où Megaira n’est plus que ressentiment et colère. Un caractère si doux, si protecteur… Elle soupire à nouveau, les yeux imprégnés d’un déchirement insondable. Megaira ne réplique pas immédiatement, se contentant d'observer un point imaginaire en face d’elle. Avec la tombée du jour, les lumières accrochées aux piliers diffusent une lueur mouvante. Les ombres se coulent sur les angles de son visage et durcissent les traits. Les ténèbres qui cisèlent son minois témoignent d'une plaie intérieure qui la marque, la marquera à jamais.

Les mots réconfortants d'Ithildir s'étouffent, comme au contact de l'eau. Ils lui parviennent atténués, déformés. Ils s'effacent, aspirés par le fond de son ventre dans le cri d'une tempête de flamme glaciale.

Oui, ça lui ressemble bien.” Lâche-t-elle finalement, la mâchoire serrée par l’émotion, un sourire fend lentement ses lèvres. “Ça lui ressemble bien” répète-t-elle d’un ton absent, aussitôt avalé par un nouveau murmure, “Je te remercie”.

Un bref hochement de tête, ferme et définitif. Aussi tranchant et net que la lame d’une épée affûtée.

L’elfe parle alors de la magie, de cet art mystérieux et ensorcelant qui s'est insinué dans les interstices de son âme. Chaque incantation, chaque geste précis, porte le poids maudit de responsabilités insoupçonnées, fardé sur ses épaules, telle une malédiction qui ne le quittera jamais.

Elle l’a observé plusieurs fois, de manière lointaine : Ithildir est seul, camisolé dans la profondeur de sa solitude. Pour lui, elle est sûrement devenue une sorte de refuge, mais aussi une véritable prison. Il doit faire face au lourd fardeau qui l’incombe en tant que mage, à sa solitude extrême et pénible, à ses propres doutes et peurs les plus inavouables. Ithildir a toujours été, de ce qu'elle s'en souvient, distant, mystérieux et solitaire. Il fait partie de ces rejetés, condamné avant même d'avoir pleinement vécu. Dans les souvenirs qui s'entremêlent, l’elfe a toujours été cette figure énigmatique, à la fois distante, mystérieuse et solitaire. Il se tient à l'écart, comme s'il portait en lui une part sombre et inavouable. Les raisons de cet isolement profond restent enfouies dans les méandres de son passé, mais ses yeux trahissent un tourment indicible, une lutte intérieure qui le consume.

Tu es arrivé ici, il y a quelques années, dans un lieu que tu ne connais pas… Qu'est-ce qui t'a fait tenir ?” Questionne-t-elle pensivement, mais avec un franc-parler naturel qui relève d’une certaine audace.

Elle doute que toute sa motivation gravite autour de sa sœur.
Depuis les premiers instants, elle l'a toujours imaginé affaibli, timoré, comme rongé d'une crainte perpétuelle. Telle était l’image qu'elle s'était faite de lui, empreint de ses propres préjugés, de ses observations préconçues. Mais voilà qu'à présent, un changement s'opère.
D’un murmure subtil, une lueur d'éveil s'insinue en elle, lui susurrant qu'elle s'est égarée dans son jugement hâtif. Les voiles de son illusion s'estompent, révélant une facette insoupçonnée de son être. Elle entrevoit désormais une force cachée, un feu ardent dissimulé sous cette apparente fragilité. Une détermination inattendue émane d’Ithildir, captivant brièvement son attention. Cette rapide prise de conscience l'amène à réévaluer tout ce qu'elle croyait connaître de lui, ouvrant ainsi les portes d'une nouvelle compréhension, où la véritable essence de sa nature se dévoile timidement.

Dans cet échange de confidences, ils se donnent mutuellement la permission de se montrer tels qu'ils sont, dans leur fragilité et leur force, dans leurs cicatrices et leurs espoirs.

Et au fil des mots qui se dévoilent, une timide complicité s’esquisse, tissant les fils invisibles d’une confiance feutrée. Ils se rapprochent l'un de l'autre, pas à pas, au rythme de leurs récits partagés, créant un espace où leurs douleurs se rencontrent et se transforment en une force commune.
C’est sûrement ce qu’aurait souhaité sa sœur.

Isolya m’a beaucoup parlé de toi.” Souffle-t-elle, “Elle m’a dit que tu avais ta part de secret.” Un léger flottement tandis qu’elle louvoie sur lui un regard pénétrant, avant de poursuivre “Elle n’avait pas réellement tort.

Elle décline à nouveau les yeux vers un point invisible, lui offrant un soutien silencieux. Ils sont peut-être seuls dans ce monde assombri, mais ils peuvent, pourraient, s'entraider à trouver cette lumière d’espoir qui leur manque tant.

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Le silence flottait encore entre vous, tel un spectre invisible, quand elle osa poser une question qui, pour toi, était comme une lame acérée. Qu'est-ce qui t'a fait tenir ?, demanda-t-elle. Ce n'était pas la question en elle-même qui t'ébranlait, mais le flot de souvenirs qui déferlaient dans ton esprit. Des images de ton passé, de ton ancienne vie, de ta sœur...

« Je... En effet. », tu commenças, laissant ta voix teindre le silence de mille nuances d'hésitation. Tu tournas ton regard vers Megaira, cherchant une forme de compréhension dans ses yeux. Tu trouvas à la place une étrange lueur d'interrogation, un désir manifeste d'entrer plus profondément dans le mystère que tu étais. Ce regard te poussa à parler, à dévoiler ce qui restait de ton passé, aussi douloureux soit-il. Elle t'incitait à partager l'un des secrets les plus sacrés de ton âme.

« Comme je le disais, je ne suis pas Antivan, mais Marchéen », réitérais-tu, l'écho de ta voix s'évanouissant lentement. « J'ai... J'ai une sœur, à Starkhaven. » Une pause, une respiration tremblante alors que tu sentais le poids de ton passé te rattraper. Ton regard se perdait dans le lointain, où la lueur de l'espoir et les ombres du passé se mêlent. « Elle a mon âge, et c'est pour elle, pour nous, que j'ai essayé de rejoindre Tevinter. Pour un futur meilleur, pour exploiter mes dons en magie... » Ta voix se brisait sur ces derniers mots, te révélant l'amertume profonde de ces souvenirs et de ce cuisant échec.

Tu étais à peine un adolescent, plein de rêves et d'ambition, pensant pouvoir changer votre miséreuse vie avec ta magie. Ce voyage, c'était ta quête, ton épreuve, c'était également ta chance de montrer au monde et à toi-même que tu étais plus que ce que les autres voyaient. Mais au lieu de Tevinter, tu t'étais retrouvé à Antiva, pris au piège dans un monde que tu ne connaissais pas, où la peur et la méfiance étaient des compagnons constants.

« Mais j'ai fini à Antiva... », continuas-tu, ta voix n'était qu'un murmure dans l'air immobile. « Intercepté par la Chantrie d'Andrasté et amené ici, au Cercle. »

Un rire morne s'échappa de tes lèvres, le son de ton amertume résonnant dans la pièce silencieuse. Tu avais rêvé de liberté, d'une vie meilleure pour ta sœur et toi, et te voilà, pris au piège dans ce Cercle, loin de tout ce que tu connaissais et aimais. Tu avais échoué, tu avais échoué de la manière la plus cruelle possible.

Et pourtant, au milieu de tout cela, une étincelle de défi brûlait toujours en toi. Tu ne pouvais pas abandonner, pas maintenant. Pas après tout ce que tu avais traversé. Pour ta sœur, pour toi, tu te battrais. Tu ferais face à la peur, à la solitude, à la douleur. Tu survivrais, malgré tout. Un sourire triste éclaira ton visage, transformant tes traits fatigués en une œuvre d'art tragiquement belle. « Je reviendrai... Je n'ai rien à offrir, mais je reviendrai », murmuras-tu, laissant tes mots se perdre dans le silence.

Puis, tu tournas ton regard vers la templière, une question se formant sur tes lèvres. « Et toi, Megaira ? » demandas-tu, ton cœur battant à l'unisson avec le silence qui suit. « Que vas-tu faire,  maintenant ? ».

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Murmures aux creux des combes Ithildir & Megaira


Refoulant son trouble, les paroles d’Ithildir résonnent dans l'air, portées par la fragilité de son être. Megaira le regarde, sentant la douleur émanant de lui, mêlée à une détermination ténue. Il lui murmure son désir douloureux de retrouver celle qui lui a été arrachée, de son exil puis de cette prison dans laquelle on l’a jeté. Ses mots battent au tour à tour l’espoir puis le désespoir.
Dans son cerveau, elle s’imagine qu’il y fait les cents pas, passant ses journées à penser en long et en large, s’égarant dans des conjectures stériles sur comment la retrouver. Sa détermination est fragile, mais avide, sa sœur est sûrement encore en vie. Même si l’espoir est un bourreau tuant plus lentement, il permet de le maintenir debout, résistant.

Je pense que tu parviendras à la retrouver.” Murmure-t-elle, avant de poser son regard perçant sur lui. “La chance sourit aux plus audacieux, paraît-il. Tu sauras saisir la tienne lorsqu’elle se présentera.” Ajoute-t-elle, montrant ouvertement son soutien et reniant toute appartenance à la Chantrie, elle les déteste déjà tous. Depuis longtemps. Depuis toujours.

Ses yeux, d'une noirceur impénétrable, reflètent une inquiétude glaciale. Des étoiles noyées dans une mer d’encre. Seules ses pommettes rehaussent la pâleur subite de son visage. Sa main se dresse doucement pour saisir son menton pointu, comme si elle venait d'encaisser à nouveau un uppercut. Elle qui avait toujours eu cet aspect robuste, ce maintien solide, ancré dans le sol. Il se dégage d'elle une certaine grâce sauvage, brutalement happé par sa question.

Que vas-tu faire, maintenant ?

Ses mots sifflent telle la chair au contact du fer encore chaud. Le poids de ses mots pèse sur sa nuque à la manière d’un joug, lui cisaille le cœur, dénudant à nouveau la faiblesse qu’elle tente d’enterrer. Megaira reste étrangement silencieuse, les paroles qu'il vient de prononcer résonnent étrangement dans son esprit, bouleverse ses fondations. Les souvenirs de sa propre perte la tourmentent encore chaque pensée comme une lame tranchante qui la coupe en morceaux. Son regard se voile à nouveau d'une tristesse profonde, reflétant le chagrin désespéré qui déborde de son cœur.

Elle prend une inspiration fragile, cherchant les mots qui peuvent exprimer sa détermination. Les ombres du passé dansent devant ses yeux, invoquant les souvenirs de sa sœur perdue, disparue dans les méandres de l'épreuve de la Confrontation.

Je…”, commence-t-elle d'une voix étranglée par l'émotion. “Ma sœur… Elle était tout pour moi.” Les mots sortent avec peine, porteurs d'un amour brisé et d'une douleur insoutenable. Megaira lutte contre les larmes qui menacent de déborder, mais elle persiste, déterminée à trouver une lueur d'espoir dans les ténèbres.

Maintenant, je dois continuer”, poursuivit-elle, sa voix oscillant entre la fragilité et la résolution. “Je dois porter sa mémoire en moi, l'honorer de toutes les manières possibles. Je ne peux pas me laisser submerger par le chagrin.” Ses yeux se remplissent de détermination, les flammes de sa haine intérieure s'embrasant.
Le chagrin n’a plus sa place, la colère a déjà pris tout l’espace.

Je continuerai, sans m’arrêter.”, déclare-t-elle, ses paroles empreintes de la détermination d'une âme blessée qui refuse d'être brisée. “Je continuerai à faire ce que je fais. Je ne peux ni plier, ni abandonner.

Elle ment, se ment à elle-même. Elle est déjà bien trop consumée par le Lyrium, quand bien même voudrait-elle partir, qu’elle ne survivrait jamais.
Pas d’issue ni d’opportunités, pour l’instant.
Un nouveau silence, avant qu’elle murmure tout bas.

Si un jour l’occasion se présente, je ferais en sorte que tu puisses retrouver ta sœur. Prends ça comme un retour pour avoir soutenu la mienne lorsqu’elle était seule.

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Murmures aux creux des combes | Ithildir