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Quand le passé vient frapper à la porte [Andra]

Miche
Miche
Garde du corps de l'Acanthe
Garde du corps de l'Acanthe
Miche
Personnage
Illustration : Love is the poison and the antidote.

Peuple : humain
Âge : 48 ans depuis Auguste
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Névarra
Occupation : Vigie, garde du corps de Vera
Localisation : Laurier Carmin majoritairement
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Dan Mora pour le vava, Mitch Mohrhauser pour l'illu
Date d'inscription : 30/12/2022
Messages : 144
Autres personnages : Copper, Alzyre de Launcet, Tiaru Tohopka
Attributs : CC : 20
CT : 12
End : 16
For : 18
Perc : 15
Ag : 16
Vol : 18
Ch : 9

Classe : Civil, niveau 2
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1524-miche-i-will-do-
Quand le passé vient frapper à la porteCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP classique
Chapitre concerné Chapitre 3
Date du sujet 29 Floraison 5:13
Participants @Miche@Andra Valheim
TW Aucun pour l'instant ?
Résumé Depuis plusieurs mois, Miche mène quelques recherches dans la ville pour trouver quelqu'un, en vain. Inquiet, il se résout finalement à demander de l'aide à une personne bien mieux placée que lui pour savoir, ou s'en inquiéter ?
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>29 Floraison 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">Quand le passé vient frapper à la porte</a></li></ul><p><u>Miche, Andra Valheim</u> Depuis plusieurs mois, Miche mène quelques recherches dans la ville pour trouver quelqu'un, en vain. Inquiet, il se résout finalement à demander de l'aide à une personne bien mieux placée que lui pour savoir, ou s'en inquiéter ?</p>[/code]




"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
pas de victoire qui n'évoque une défaite."

--G. Brooks

Miche s'exprime de rares fois en #666666
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Quand le passé vient frapper à la porte

Le réveil est lourd. Une lourdeur dans le corps, dans les muscles. L’avantage de travailler de nuit est que la nuit devient le jour, et le jour devient la nuit. Le soleil rend les silhouettes qu’il dessine moins effrayantes. Un drôle de râle s’échappe, tandis que je m’étire au mieux. Mon dos me lance encore. Une main prudente parcourt la peau, effleure les reliefs sinistres de la nuit précédente – de la journée précédente. Mes yeux se ferment, se plissent. Au moment de se lever de la paillasse, c’est tout le dos qui s’échauffe, petits chocs électriques qui descendent avec franchise, traversent mes muscles, tendent mes os. Long soupir, car cette nuit sera longue.

Encore une nuit à explorer ces rues. Encore une nuit à observer les ombres qui se meuvent, à se perdre dans les ruelles les plus infimes avec au moins l’espoir d’y trouver quelques restes. Mais seule la poussière m’accueille, ou des chats errants. Encore une nuit à se dire bêtement qu’il se repose à la garnison, mais pour en avoir surveillé plusieurs fois les entrées et sorties, aucune trace de lui. Encore une nuit à se frotter les mains. Encore une nuit à s’user les pieds sur les pavés havenois. Encore une nuit à se demander si on a pris la bonne ruelle, s’il ne se trouve pas justement à l’opposé complet, s’il ne faut pas simplement laisser d’autres s’en charger, ces autres mieux placés ou plus proches de lui à présent, ces autres qui le connaissent au présent. Ces autres qui le côtoient, le connaissent comme un simple Garde des Ombres, probablement maladroit et avec de trop pures intentions pour un tel fardeau. Tout ce calvaire m’attend une fois de plus, les bras grands ouverts.

Si ça se trouve, je m’inquiète pour rien. Si ça se trouve, il est simplement occupé. Si ça se trouve, il est reparti voir sa famille au pays. Si ça se trouve, il est allé rendre visite à des connaissances. Si ça se trouve, il est simplement sur les routes.

Je devrais renoncer.

C’est vrai ; qui suis-je, à présent, si ce n’est un fantôme errant ? Une âme perdue, sans but. Est-ce que je peux seulement faire la différence, après toutes ces années ? Après que d’enfant il devient adolescent, puis adulte ? Se souvient-il seulement de moi ? Suis-je le mieux placé pour m’alarmer autant, et partir à sa recherche pour s’assurer que tout va bien ? Ne devrais-je pas simplement me contenter de taire ces inquiétudes, de prétendre que tout va bien ? qu’il va bien ? et bien mieux sans moi dans sa vie ..

Si seulement ça ne m’empêchait pas à ce point de fermer l'œil .. Je soupire longuement, masse mes paupières avec nonchalance. Ces ombres ne cesseront pas de me tracasser. Que je le veuille ou non, que ce soit raisonnable ou non, si je ne fais rien, je ne trouverai pas le repos, ou plus jamais.

Quelle idée de rejoindre la Garde, aussi ?

Quelle idée stupide, dangereuse, irréfléchie, surréelle. Quelle idée, lorsqu’enfant ça n’ose à peine toucher une épée en bois, que de vouloir se propulser dans une telle boucherie ? Une boucherie dont personne ne veut être mêlé, il va de soi, mais lui ? Lui qui n’a jamais aimé se battre, lui qui se voulait plus diplomate et conciliant, lui qui avait même peur de se salir ? Sa sœur j’aurais compris, mais ce petit ?

Qu’est-ce que je raconte, c’était il y a vingt ans ..

Les gens changent parfois de façon très radicale. Je devrais le savoir.

Un peu d’eau tiède sur mon visage, pour me réveiller un peu. Fraîche aurait été meilleure, mais par une telle saison, on ne peut pas tout avoir. Je laisse mes doigts glisser le long de mon visage, le long de cette peau à présent usée, ridée, marquée par la vie – ou plutôt, par la mort. Par la fatigue. Par l’effroi. Mes épaules sont lasses de cette tâche peut-être naïve, ou simplement hasardeuse. Mes pieds sont fatigués. Et mon coeur ne sait pas sur quel pied danser.

Mais je termine de m’habiller. J’enfile ma cape. Je lace mes chaussures. Je franchis la porte.

Je traverse les cuisines sans voir personne. J’aboutis dans ce couloir familier, avance sans réfléchir davantage, ou trop perdu dans mes pensées – un mélange cocasse des deux. Mais un bruit attire mon attention, à l’étage. Je m’arrête, réalisant soudainement que je me fais chier seul alors qu’Andra sait peut-être où il est. Pas que je n’y avais jamais pensé, mais j’ai préféré faire les choses par moi-même, pour éviter d’attirer l’attention, ou que n’importe quelle information sorte de sa boîte. Je ne le veux pas, et ne peux pas me le permettre : ça ne servirait à rien qu’aujourd’hui je revienne dans sa vie. Trop de temps a passé, un temps que je ne pourrai jamais rattraper. Je fixe encore cette obscurité, tiraillé entre les deux “solutions” – problèmes –, agacé. Mais depuis le temps que je m’évertue à chercher seul, ou à me faire un sang d’encre inutile dans le meilleur des cas, j’imagine que je ne suis plus à ça près. Je gravis les marches une à une, d’abord avec une certaine hésitation, puis plus franchement. Une fois devant la bonne porte – la fameuse –, une autre incertitude m’empêche de frapper tout de suite. Je soupire. Une simple conversation. Sans détails. Une simple question. Peut-être une curiosité mal placée, mais une simple question. Ça ne sera rien de plus.

Je frappe à la porte.





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La nuit avait été courte, et hélas, pas pour de charmantes raisons. Depuis qu’elle avait pu reprendre un rythme de travail normal à la Commanderie, Andra avait tendance parfois à se perdre dans ses recherches sur ce que le petit détachement ayant suivi Turab aux Cent Piliers avait découvert. A ceux qui s’effrayaient pour l’Enclin, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir dire qu’il y avait peut-être, cette fois, plus sinistre encore. Parce qu’il était possible que les engeances ne soient pas seules. Ou qu’elles aient acquis, quelque part, un pouvoir dont la conjonction avec leurs armes habituelles était suffisante pour faire frissonner n’importe qui. Alors elle continuait à chercher, encore et encore. Même si elle préférait préserver ses forces et ne pas tenter le voyage jusqu’à Weisshaupt, elle avait profité de certains allers-retours de camarades pour demander à emprunter plusieurs tomes, avec lettre explicative à l’appui pour les archivistes chevronnés qui hantaient les couloirs de la forteresse. Et c’est ainsi qu’elle se plongeait avec frénésie dans ces imposantes reliques, dont beaucoup contaient les précédents Enclins. Elle s’était notamment attardée sur le premier, et l’ensemble des récits de ce qui avait été tenté pour, à l’époque, découvrir comment parvenir à combattre l’engeance – et qui avait donné naissance aux premiers membres de son ordre. Cette fois, elle était restée tard, ne rentrant au Laurier qu’à une heure particulièrement avancée, suffisant pour que l’activité soit finissante et que Vera se soit déjà retirée dans ses quartiers pour se reposer. Une ombre de baiser contre sa tempe en se couchant et une main passée distraitement sur sa hanche, telles avaient été les témoignages discrets d’affection échangés avant de sombrer dans un sommeil que la magie ne rendait jamais sans rêve.

Le lever arriva bien trop tôt, et Andra laissa sa compagne s’échapper de leur lit, marmonnant vaguement quelques mots tendres dans un demi-sommeil avant de la laisser se préparer pour sa journée. Elle-même émergea réellement plus tard, et un décrassage en règle eut au moins le mérite de lui déciller les paupières. Ayant laissé quelques biscuits sur le bureau qu’elle occupait de temps en temps lorsqu’elle écrivait, la mage se mit à grignoter tout en ouvrant un journal sur lequel elle commença à griffonner, absorbée par ses pensées, qui la ramenait encore à Antiva, comme s’il s’agissait de l’horizon indépassable de son esprit, comme si son corps malmené ne pouvait guérir qu’en laissant les cicatrices marbrer son âme, tribut amer à l’engeance et à l’affront que sa survie représentait pour tous ceux qui gisaient dans les décombres sanglants de ce qui avait été une belle cité. Le coup à la porte la tira de son exploration.

« Vera n’est pas là. »

La réponse était partie, machinale, tandis qu’elle se concentrait à nouveau. Si ceux qui osaient vaquer jusqu’aux appartements privés de la maquerelle n’étaient pas légion, Andra avait vite appris à partager son espace privé et à s’accommoder des quelques visites intempestives qui allaient de pair avec l’occupation de la femme avec laquelle elle partageait son lit – et, finalement, sa vie. Après tout, le Laurier était une machinerie bien huilée qu’il convenait de faire tourner, et cela nécessitait une vigilance constante et un investissement certain. Ce qui la rendait toujours fière de Vera, et du travail pour arriver jusqu’à sa condition actuelle. Il lui sembla néanmoins que son assertion ne fit pas fuir la personne derrière la porte, aussi elle remisa encre et plume après un léger soupir, se demandant bien ce que l’importun voulait. Sûrement une insistance pour vérifier que la patronne était bel et bien ailleurs, car les visites pour la garde au sein même du Laurier n’était pas particulièrement courantes. Se levant, elle se dirigea vers la porte et ouvrit avec un :

« Oui ? »

Néanmoins, l’écho s’éteignit bien vite face à la silhouette face à elle, reconnaissable avec aisance. D’un ton neutre, Andra l’accueillit :

« Miche. »

Le massif garde du corps était une silhouette par trop familière du Laurier pour qu’il ne soit pas reconnaissable au premier coup d’œil. Une fois l’identité confirmée, cela ne répondait néanmoins pas à sa question première : que voulait son visiteur matinal ?

« Comme je le disais, Vera est déjà partie. »

Ce que, généralement, il avait tendance à savoir. Un silence. Et finalement …

« Tu as besoin de quelque chose ? »
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Quand le passé vient frapper à la porte

Vera n’est pas là.

Machinale réponse, comme une vieille habitude à force de sollicitations. Une simple phrase, quelques mots qui se courent après, soufflés dans une lassitude et une monotonie évidente. Une part de moi voulait profiter de cette excuse dressée pour disparaître de là, ne pas venir en parler, pour me contraindre à finalement penser que ça ne me regarde pas, ou que je suis trop parano .. échappatoire tentant pour celui qui a peur d’agir, de laisser l’onde de sa personne se répandre dans le fleuve de la vie.

Je frappe à la porte une seconde fois. Je suis pressé, sans pour autant manquer de politesse.

Un soupir, quelques pas, un grincement de porte .. et le visage de la borgne sort enfin de la pénombre matinale.

- « Oui ? »

Mais l’once de sympathie réservée aux inconnus se dissipe lorsqu’elle réalise à qui appartient cette silhouette. Le regard se ternit, ses lèvres se pincent légèrement. Elle m’observe à nouveau, avant de compléter son chaleureux accueil.

- « Miche. »
- « Andra. »

Je devrais foutre le camp. C’est vrai, rien ne m’oblige à prendre tous ces risques. Si ça se trouve, je m’inquiète pour rien.

- « Comme je le disais, Vera est déjà partie. »

Si ça se trouve, il ne manque de rien. Si ça se trouve, même si je me donne cette peine de lui venir en aide, et qu’il en a vraiment besoin, je n’aurais que du mépris – sort ma foi mérité. Tout risquer pour perturber l’Histoire ? Tout risquer pour le meilleur, ou pour le pire ? Est-ce vraiment nécessaire ? Puis-je être en mesure de faire une ..

- « Tu as besoin de quelque chose ? »

Je ferme les yeux un instant, secoue la tête pour me remettre les idées en place. Je ne saurai pas si je ne demande pas. Mes yeux ambrés se posent à nouveau sur la Garde, tandis que mes bras se croisent, et que l’un d’eux s’appuie contre l’encadré de la porte.

“J’ai tout essayé, mais ..”

“Peut-être que t’en sauras plus que moi, mais ..”

“Je voulais m’assurer que ..”

“J’ai besoin de ton aide.”


- « Est-ce qu’on peut parler entre quatre yeux ? C’est important. »





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« Soit … mais ce sera entre trois yeux seulement. »

L’humour, un rien grinçant, était venu avec la facilité déconcertante des estropiés qui n’ont que trop l’habitude de se moquer d’eux-mêmes plutôt que de laisser les autres le faire. Parce que l’ironie portée sur soi aidait à accepter ce qui n’était plus, tandis que le mépris piquant dirigé contre soi par les autres n’étaient qu’une blessure supplémentaire à endurer. Andra n’avait guère mis de temps à le comprendre, même si l’apprentissage avait été rude, au Cercle, et plus tard, quand elle avait soumis son visage en dehors de ce dernier, au-delà des murs de sa tour. Paradoxalement, si les regards étaient plus nombreux à supporter, ils étaient aussi … pas moins désagréables, mais des vétérans de guerre qui charriaient leurs blessures à la vue des passants, parfois réduits à la mendicité pour solde de tout compte de leurs bons et loyaux services, il y en avait suffisamment qui jonchaient les rues pour que ses propres stigmates soient certes impressionnants, mais pas forcément si peu communs pour les yeux vite habitués au flot continu d’une vie rapide des cités comme Starkhaven. Là où elle était une incongruité, dans son Cercle, elle était juste une figure inconnue et laide de plus qui traversait la boue de la ville. Et au Laurier … Cette laideur physique lui rendait presque service car, déplacée qu’elle était dans ce monde du beau, elle n’en paraissait que plus inoffensive aux yeux de celles et ceux qui l’occupait, plus apte à les écouter, et à comprendre. De quel droit les laides jugeraient-elles les putes ?

Bien sûr, il y avait un élément différent, depuis son retour d’Antiva. Non pas que, durant les quelques semaines précédents son départ, Andra n’ait pas senti une évolution dans le regard posée sur elle – parce qu’en dépit de ses précautions, il était difficile de ne pas attirer l’attention en descendant par l’escalier de service lorsque ce dernier donnait, à l’étage, au milieu des chambrettes des occupants divers du Laurier. Mais c’était un non-dit, ou une forme de secret gardé par l’ensemble des filles, comme si cette liaison avec Vera les arrangeait, parce qu’elle occupait la maquerelle. Désormais, la chose était dite. Pas explicitement à proprement parler, mais affichée, à tout le moins. Andra avait veillé à ce que son propre comportement ne change pas, et glisse finalement sur l’évidence : qu’elle occupait le bureau ou la chambre de sa compagne quand cette dernière n’était pas là, et que ce n’était pas un hasard.

Et Miche, où se situait-il ? La mage avait toujours accordé un intérêt poli au garde du corps, sans échanger davantage. A ses débuts, elle n’était tout simplement pas là pour ça, et il fallait simplement montrer patte blanche. Sentir son regard sur elle lors de ses allées et venues quand elle soignait les occupants des lieux ne lui faisait ni chaud ni froid, déjà parce qu’il fallait davantage que des muscles pour l’impressionner, et ensuite parce qu’elle trouvait normal que l’on s’enquière de sa bonne tenue, quand la confiance n’était pas encore là. Après tout, une mage, garde des ombres, qui s’intéressait à la santé sexuelle des catins, ce n’était pas courant. Par la suite, elle avait eu l’impression que ses visites nocturnes n’avaient pas échappé à sa vigilance. Maintenant ? Il lui avait semblé sentir un regard lourd, parfois. Sa convalescence, et un manque singulier d’envie de s’expliquer devant quiconque, n’avait pas porté l’affaire plus loin. Ils s’en étaient tenus à cette politesse distante, et ce n’était pas une mauvaise chose. Le fait que le colosse désire soudainement s’entretenir avec elle la laissait donc relativement perplexe, mais elle s’efforça de n’en rien laisser paraître. A la place, elle s’écarta pour le laisser entrer et désigna un fauteuil, tandis qu’elle récupérait sa chaise et la faisait tourner :

« Je t’en prie, assieds-toi. »

Si l’endroit était – évidemment – essentiellement au goût de Vera, un ajout récent témoignait de sa présence, à savoir une bibliothèque ajoutée discrètement dans un coin. Evidemment, l’orlésienne avait expliqué que l’achat était uniquement pour « éviter de se rompre le cou sur un de tes livres », mais Andra avait appris à décoder le langage de sa compagne.

« Que puis-je faire pour toi ? »
Miche
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La réponse d’Andra me prend de court, avant que je ne réalise ma bêtise. Avec le stress et la nervosité qui parcourt mes veines, me voilà à dire des conneries tout bonnement risibles. Mais elle ne s’en formule pas davantage, profitant simplement d’en faire une petite vanne qui crispent mes lèvres. Ce n’est pas un sourire, ou alors le genre de sourire gênant quand on réalise sa légère maladresse qu’on espère oublier par après, mais qui va revenir chaque nuit.

Contre toute attente, alors que j’espérais encore qu’elle me dise de partir, poliment ou non, Andra m’invite à entrer. J’avale ma salive et pénètre lentement dans la pièce, prends place dans le fauteuil désigné tandis qu’elle s’installe droit en face.

- « Que puis-je faire pour toi ? »

Mes mains se joignent, tandis que ma posture crainte par tant de gueux se courbe. Les quelques mèches trop longues se plantent devant mes yeux, rivés vers ces mains instables. Comment le dire. Comment ne pas sonner mal placé, ou simplement sinistre, malsain ? J’analyse chaque mot, chaque potentielle idée, avant de redresser la tête dans sa direction, le ton neutre trahissant un polissage bien trop rigoureux de mes émotions pour ne rien laisser paraître.

- « C’est une question, enfin .. une requête inhabituelle. T’es la mieux placée pour me répondre, même si j’aurais aimé ne pas en arriver là. »

Arrête de tourner autour du pot, tu fais perdre du temps précieux à tout le monde.

- « C’est au sujet de Saam. Ça fait en tout cas un bon mois qu’il n’est plus en ville, tu saurais où il est ? »

Évidemment qu’elle aura des questions, qu’elle sera méfiante, ou qu’elle ne répondra pas. Une perte de temps. J’aurais dû partir au lieu de m’infliger ça.





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Un instant, Andra s’amusa – peu charitablement – du sourire crispé sur le visage de l’homme, qui venait manifestement de se rendre compte de sa bévue. Pourtant, elle n’eut guère envie d’insister, parce qu’après tout, elle avait l’habitude, et finalement, les oublis sur sa condition de borgne lui étaient paradoxalement agréables, en ce qu’elle avait l’impression que la personne n’y avait pas porté d’attention. C’était bien entendu étrange, alors qu’elle refusait de porter un bandeau pour masquer son œil mais … son rapport aux vestiges des Anderfels n’avait jamais été autre chose que complexe, et elle avait depuis longtemps appris à ne pas chercher trop de logique dans ses propres errements. Parfois, les sentiments et les souvenirs étaient trop difficiles à démêler pour parvenir à tracer un chemin simple dans les pensées des uns et des autres. A la place, elle se contenta de laisser entrer Micher et de l’inviter à s’asseoir en face d’elle, curieuse de voir ce qui avait poussé l’imposant garde du corps à venir la visiter en cette heure, et à venir spécifiquement pour elle, ce qui n’était vraiment pas commun. Une foultitude d’hypothèses lui vint : est-ce qu’il allait encore une fois la mettre en garde, alors que le flot de réfugiés augmentait et qu’il était évident qu’elle ne tarderait pas à revenir sur le terrain, maintenant que ses blessures étaient guéries ? Est-ce qu’il s’agissait d’une demande pour venir examiner une fille discrètement, sans alerter pour un temps Vera ? Est-ce que lui-même avait besoin d’être rafistolé ? Elle écarta rapidement cette hypothèse, car le vigile ne paraissait pas avoir souffert particulièrement, ou alors il le cachait bien.

Un de ses sourcils se haussa quand Miche entama ses explications. Circonspecte, Andra nota le caractère apparemment inhabituel de la demande, se gardant de dire qu’elle avait vu suffisamment de choses étranges dans sa vie pour ne plus se formaliser de grand-chose. En revanche, son maintien se raidit immédiatement quand elle entendit le nom prononcé. Attentive à ne rien laisser transparaître, elle maintint une expression neutre, remerciant une énième fois la pesanteur de son visage, encore alourdi par son nouveau lot de cicatrices. Mais son œil se posa sur son interlocuteur avec acuité, cherchant à jauger de ses raisons. Parce que le seul Saam qu’elle connaissait … Eh bien, elle ne voyait guère le lien entre le jeune homme et son aîné, et n’avait pas pour habitude de donner des informations sur ses confrères gardes, encore plus les acolytes – la méfiance avait la vie dure, pour les mages. A moins qu’elle ne se trompât complètement, et qu’il s’agisse d’une autre personne ? Peut-être qu’il s’agissait de quelqu’un croisé à Antiva, et dont Miche voulait des nouvelles ? Auquel cas, ce serait plus simple : la mort, sans doute. D’une voix qui se voulait avenante, elle indiqua poliment :

« Alors … Je ne connais qu’un seul Saam, et c’est un Garde des Ombres. J’avoue que j’ai du mal à voir pourquoi tu le cherches, mais je peux toujours prendre un message et voir pour le transmettre quand je le pourrai. »
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Son haussement de sourcil ne m’échappe pas, et quelque part ça ne me surprend pas. Mais je ne peux plus reculer, désormais : le sujet est ouvert, posé sur la table.

- « Alors … Je ne connais qu’un seul Saam, et c’est un Garde des Ombres. J’avoue que j’ai du mal à voir pourquoi tu le cherches, mais je peux toujours prendre un message et voir pour le transmettre quand je le pourrai.  »

Mes sourcils se froncent, surpris par une telle réponse. Un message ? Je souffle du nez.

- « J’ai bien peur qu’il y a une incompréhension dans ma demande. Saam a quitté la ville depuis au moins un mois. Il a disparu. »

Ou alors il se cache bien.

Je me reprends, réalisant que je n’ai pas levé le doute pleinement sur l’identité de Saam dans ma demande.

- « Je parle bien de Saam Van Cauwenberghe, oui. »

L’accent est évidemment immaculé, je ne pourrais pas saboter un nom que je n’ai dit qu’en névarran toute ma vie. Je croise les bras, pensif. Ou alors je ne cherche pas aux bons endroits. Mes dents se serrent l’espace d’un instant, avant de reprendre la parole.

Et de m’interrompre devant la bizarrerie de la chose sans contexte. Je soupire.

- « C’est compliqué. »

Je passe une main sur ma nuque, avant de donner l’explicatif le plus malsain de l’Histoire de l’Homme.

- « Je me promène pas mal en ville pour observer et surveiller quand je ne travaille pas. Quand j’ai appris qu’il était miraculeusement dans les parages, j’ai commencé à le surveiller de loin, un peu vite fait .. Certaines allées-venues, occasionnellement. Mais là ça fait des semaines que je ne l’ai pas vu à la commanderie, ni avec toi, donc je le sens moyen. Donc j’ai commencé à fouiller un peu partout, mais bien entendu, rien. »

Un silence beaucoup trop bruyant emplit toute la pièce, et y met bien tout son poids. J’aurais vraiment dû ne pas faire ça. Je me pince l’arête du nez, au summum du dépit envers moi-même.





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Résumé négocié entre les deux joueurs

D’abord franchement surprise par les révélations de Miche, Andra demande des précisions, que l’homme lui livre. Après un moment à en pondérer les implications – et impressionnée que le garde du corps se soit fait ainsi violence pour lui offrir une partie de son passé – la garde accepte de parler à Senaste en sa faveur pour qu’il puisse accompagner l’expédition imminente de la Garde des ombres vers la route de Wycome.



@Miche
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Personnage
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Joueur

 

Quand le passé vient frapper à la porte [Andra]