NomKatriel est un prénom qui s’apprécie particulièrement lorsqu’il est prononcé en antivan. Sa consonne roulée est agréable à l’oreille ; du moins, à celles de sa porteuse. Pour ses plus proches connaissances, elle sera Kat’. Mais récemment, c’est un surnom qu’elle n’entend plus beaucoup. Le nom De Palia n’est pas inconnu de ceux qui s’intéressent à l’organisation diplomatique d’Antiva. Installés à Tréviso, au Nord du pays, ils font partie des familles importantes du territoire. Arturo De Palia, le père de la demoiselle, est l’un des douze Princes Marchands qui règnent officieusement sur Antiva. Du reste, c’est un nom plus symbolique qu’autre chose pour Katriel. Cela fait longtemps qu’elle ne se considère plus vraiment comme une De Palia. 
Âge Trente-sept années, dont vingt-sept passées dans le cercle d’Antiva. Elle ne l’admettra pas, mais de son jeune âge émane la crainte de paraître pour une arriviste ; et elle lui serre souvent le ventre. Ce sentiment d’illégitimité est à l’origine d’un complexe de taille chez Katriel, complexe qu’elle combla en travaillant ardemment pour répondre à ce qu’on attendait d’elle. De nature soucieuse, les traits de son visage commencent à se durcir avec les années. Mais elle prend toujours grand soin de sa peau, selon les gestes que sa mère répétait matins et soirs devant son miroir.
Genre Katriel a été élevée selon les traditions antivanes, comme une jeune fille de haute naissance à qui la bienséance commande. Mais elle a grandi dans l’environnement du Cercle, où son genre n’avait que peu d’importance. Si la question l’a un jour taraudé, Katriel n’en a pas mémoire. Du plus loin qu’elle s’en souvienne, elle se genre comme une femme et prend plaisir à l’être.
Peuple Dans la loterie de la naissance, Katriel a touché le gros lot. Naître dans une famille humaine et fortunée est un privilège dont elle a conscience. Les valeurs inculquées au Cercle lui auront appris à respecter et à porter un premier regard bienveillant sur son prochain, peu importe son origine.
Nation d'origine Katriel est antivane. Dans son cœur résonne le clapotis des flots du Rialto. Dans ses yeux miroitent les jardins verdoyants de Tréviso. Dans son âme s’engouffrent les vapeurs mélancoliques des spiritueux antivans.
Occupation Avant le Quatrième Enclin et la destruction d’Antiva, Katriel était enchanteresse supérieure du Cercle antivan. Elle vient tout juste d’arriver dans le Cercle de Starkhaven, après une fuite précipitée pour échapper aux engeances.
Religion ou croyances Élevée dans le dogme chantriste, Katriel a tenté d’appliquer les préceptes de ses parents et de ses instructeurs du Cercle en matière d’éducation religieuse. Sans grande conviction, il faut l’avouer. Cependant, l’idée d’une présence transcendante, au-delà de l’entendement, est une chose qui l’intrigue énormément. C’est sûrement cette interrogation qui la rattache à la Chantrie andrastienne ; sans en être une grande pratiquante, elle admet trouver satisfaction dans ces éléments qui rythment la vie des croyants.
Langue(s) parlée(s) Sa langue maternelle est antivane, qu’elle manie à la perfection. Il lui arrive très souvent de jurer dans cet idiome, surtout si son interlocuteur ne parle pas antivan. Le commerce faisant partie intégrante des occupations de De Palia, il était indispensable que tous les membres de la famille parlent la langue commune, nécessaire aux affaires. On remarque chez Katriel les restes d’un léger accent chantant typiquement antivan lorsqu’elle s’exprime en langage commun. Elle parle également un tévène et un orlésien courant et a quelques notions de riveïnie.
État civil Katriel est célibataire. À ses plus proches amis, elle dira « On ne m’y trompera pas ; je connais les affres du cœur et je ne suis pas prête de m’y laisser reprendre ». Mais elle ne rechigne pas au badinage, au contraire. Surtout quand elle tient à la main un verre de vin.
Origine sociale Katriel a grandi dans l’opulence de l’une des plus riches familles antivanes. Elle a reçu une éducation exemplaire durant toute son enfance à Tréviso. Les De Palia organisaient régulièrement repas et fêtes en l’honneur de leurs enfants, les couvraient de cadeaux et d’attentions. La rupture familiale fut, à ce titre, difficile à vivre. Bien que sa place dans le Cercle eut été assurée par son statut et l’argent de sa famille, Katriel dut s’adapter à une vie relativement plus sobre, contrairement à sa petite sœur qui continua de profiter des plaisirs de naître dans une famille fortunée..
Niveau de vie Pendant ses années au Cercle d’Antiva, Katriel menait une vie plus que confortable. Elle a toujours apprécié l’aisance de sa position. Mais les malheurs de l’Enclin ont tôt fait de saper ces avantages. Antiva rasée, les ordres sociaux n’y ont plus grande importance. Nombreux sont ceux ayant abandonné leurs biens ; Katriel en fait partie. Mais quelle importance face aux pertes civiles ?
Équipement De ses anciennes possessions, Katriel n’a gardé de notable que quelques bijoux : un collier offert par ses parents, auquel s’ajoutent boucles d’oreille et bagues en or. Mais son bâton est certainement sa plus précieuse richesse. De délicate facture, sa poignée est en bois d’ébène et se termine par une courte lame en acier. À l’autre extrémité, le bois se fond à de l’éternalite en un entrelac complexe. Au cœur de cet enchevêtrement luit la douce lueur ambrée d’une topaze.