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Correspondance entre Sivoneii et Astrid

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Une missive arrive à Weisshaupt à destination d’Astrid, scellée par un emblème étrange ressemblant à l’application d’un pouce sur la cire carmin. Le papier est froissé et tâché par endroits par ce qui ressemble à de la boue séchée mais les plis sont méticuleux et précis.

Chère Astrid,

J’ai espoir que cette lettre te trouve en bonne santé dans cette lointaine contrée où, dit-on, tu es partie. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de te faire mes adieux, certaines obligations au Cercle m’ayant gardé très occupée. J’imagine à ce stade que tu n’ignores rien de ma détention, mesure préventive à ma dangerosité suite à mon altercation avec Andra, ni peut-être des options qui m’ont été laissées : l’Apaisement, ton foutu Ordre ou la mort. Je suis une personne sensée, tu le sais je crois, et l’Apaisement ou la mort m’ont toujours semblé des mesures quelque peu extrêmes.

Pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti la déception dans les yeux de mon mentor. Certains actes sont acceptables pour le commun des mortels mais inenvisageables pour des mages, nous qui devons toujours montrer l’exemple, et j’ai fauté, je le reconnais. Il n’y avait pas de retour possible à ce choix. L’estime brisée ne se répare jamais, et j’ai laissé passer le verdict sans jamais chercher à implorer ou me débattre. Je n’ai pas été à la hauteur. Je l’accepte. Je le comprends.

J’ai ressassé dans le noir et repensé à cette journée dans ma chambre et ta proposition de te rejoindre pour combattre et étudier les engeances. Tu avais l’air si pure à ce moment-là, Astrid, si passionnée, que j’ai cru un instant que j’y aurais ma place. Je rechignais cependant à en parler au Premier Enchanteur parce que je me découvrais aussi une envie profonde, vivace, d’accompagner et de transmettre. Cette place, j’aurais pu la prendre et devenir Enchanteresse, faire vivre le Cercle dans les convictions qui sont les miennes, et j’étais prête à le considérer. Avant Andra. Avant que les mots n’échauffent et ne me fassent déraper, acte impardonnable pour une mage au regard de la Chantrie.

J’ai accepté de rejoindre la Garde, sans jurer ou donner ma parole, parce que personne n’a estimé qu’il y en avait besoin ou que tous savaient que cela n’aurait aucune valeur. C’était ma porte de sortie. Je suis une femme libre, Astrid, et je n’aime ni la contrainte, ni la menace de mort. Endosser l’uniforme était alors impensable, en ce que je ne le choisissais pas. Et puis… dans quel but ? Rejoindre Andra, vivre à ses côtés jusqu’à ce que les choses s’échauffent et qu’une d’entre nous gise au sol, froide ? Non. J’ai choisi de vivre quoi qu’il en coûte, terrible choix au milieu de choix bien pires, et je suis partie au crépuscule. Me voici rebelle à présent, Apostate recherchée par des templiers contre lesquels elle n’a rien.

Les temps sont durs pour moi ici. Je suis contrainte de me déplacer sans arrêt et la vie du peuple n’est pas une chose à laquelle j’ai jamais été préparée. Je m’en sortirai va, il faudra bien apprendre à s’adapter un jour. Mais pardonne-moi pour cette interminable litanie d’apitoiement. Je ne souhaitais simplement pas que cette histoire te soit déformée. J’espère avoir de tes nouvelles un jour, savoir comment tu te portes dans ces terres désolées du Créateur, et la sécheresse de l’air, la grandiloquence de ton Ordre et tes nouvelles missions. Puisses-tu trouver ta voie et briller pleinement du feu qui est le tien.

Bien à toi,

Siv

NB : Il y a un marchand à Starkhaven, Cerric, « Les joyaux de Riveïn ». Je lui dois 3 pièces d’or.
Vera
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Salonnière de l'Acanthe
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Illustration : Correspondance entre Sivoneii et Astrid 931403a60dfe9abcf54093d33c277b2a

Peuple : Humain
Âge : 36 ans
Pronom.s personnage : Elle
Occupation : Ancienne prostituée, désormais propriétaire d'un salon
Localisation : Vera passe l'essentiel de son temps dans son établissement, l'Acanthe
Pseudo : Velvet
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Nightingale, Anastasiia Horbunova ; Delilah Copperspoon, Dishonored 2 (winterswake & Sergey Kolesov & coupleofkooks & KOHTLYR) ; Nathie (signature)
Date d'inscription : 09/07/2021
Messages : 709
Autres personnages : Marigold
Attributs : CC : 11
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Ch : 15

Classe : Civile, niveau 2
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t127-vera-and-the-scre
Une missive à destination de Cerric des Joyaux de Riveïn. Un billet accompagne la lettre, à l’intérieur de l’enveloppe. Il désigne le destinataire réel du courrier : une certaine “Siv”.

Ma chère Sivoneii,

Bien du temps a passé depuis la réception de ta missive. J’ai tardé à te répondre et je m’en excuse : ces dernières semaines, tu t’en doutes, n’ont pas été tout à fait propice à l’exercice de la plume… J’espère toutefois que cette lettre te trouvera en bonne santé malgré les mois de silence qui séparent mon billet du tien.

Je mentirais si j’affirmais que ta lettre ne m’a pas surprise. C’est que la nouvelle de ta disparition est arrivée jusqu’à Weisshaupt, en des termes alarmants, aussi m’étais-je faite à l’idée que je n’entendrais plus parler de toi. Pour être honnête, je l’espérais. Le silence me convient mieux qu’un autre billet annonçant ton exécution… Aussi ai-je accueilli ta missive avec autant de soulagement que d’angoisse, et son contenu, hélas, ne m’a pas vraiment aidé à y voir plus clair. Tu es en vie ! Mais à quel prix, Sivoneii ?

Ne prends pas cette question comme un reproche. En réalité, cette lettre est pour moi l’occasion de te présenter mes excuses : je suis désolée, Siv. Désolée que la Garde se soit imposée à toi d’une aussi cruelle façon. Désolée que personne - ni ton mentor, ni Senaste, ni moi - n’ait été capable de te convaincre de la beauté de notre ordre, de l’espoir qu’il incarne et du foyer qu’il aurait pu devenir pour toi. La Garde des Ombres n’était pas supposée être ta prison, ni la condition de ta survie. Elle devait être un refuge pour l’esprit brillant qui est le tien. Un abri. Pour parler franc, j’espérais qu’elle soit la clé qui ouvrirait ton horizon, comme elle l’a été pour moi à Tallo. Pêché d’orgueil (ou de bêtise) : j’ai plaqué mes aspirations sur les tiennes, en oubliant combien nos vécus sont différents.

Les difficultés que tu décris sont terribles, et te savoir seule pour les endurer me chagrine plus que tu ne peux l’imaginer. J’aime toutefois à penser que mes inquiétudes ne te sont d’aucun secours : qu’en ferais-tu, après tout ? Si quelqu’un est capable de survivre à ces circonstances, c’est bien toi. Je sais que tu t’en sortiras.

Si cela t’est possible, j’aimerais avoir de tes nouvelles. Si tu le désires, bien sûr… ! Moi, j’en serais ravie.
Il y a peu de choses que je regrette à Starkhaven Sivoneii, mais tu en fais partie.

Prends soin de toi,



Astrid Pelagius



PS : J’ai payé ton homme, et avancé l’échange de deux lettres supplémentaires (tu n’es pas obligée de m’écrire, sens-toi libre d’employer ces billets comme tu l’entends)
PPS : Si tu souhaites me contacter, adresse tes lettres à Weisshaupt. Ils redirigent le courrier
PPPS : Je réalise que j’ai oublié de te donner de mes nouvelles, alors les voici : je pars bientôt pour Antiva, sauf ordre contraire ; ici, il fait chaud et humide ; j’ai retrouvé la bibliothèque ; m’entraine régulièrement (plusdeplace)


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Une missive arrive à Weisshaupt à destination d’Astrid, scellée par un étrange symbole ressemblant à l’application d’un pouce sur la cire carmin. Le papier semble propre cette fois-ci, traité avec d’avantage de soin. Les lettres sont fines et précises mais maculées de tâches d’encre et de ratures par endroit. Une page plus épaisse, arrachée d’un carnet à dessin probablement, se découvre à l’ouverture : les ombres de fusain - ou plus probablement de charbon brut – esquissent Starkhaven d’une vue en hauteur, des remparts supérieurs pour être précis. Le dessin vibre de détails, des ornements de pierre aux façades des premières habitations aux tenues encapuchonnées des passants, mais aucun visage n’est visible, comme remplacé par des volutes de fumée.

Astrid,

Ta réponse m’a prise au dépourvu, et j’ai ressenti l’urgence d’y répondre au plus vite, d’un mal-être que j’ai du mal à formuler. Est-ce Antiva, cette contrée de mon enfance qui ne me laisse pas de bons souvenirs, ou la perspective que tu partes simplement probablement au combat ? Des Gardes de la ville ont quitté nos murs ces derniers jours pour la même destination. Si tu croises des engeances, souviens-toi qu’elles seront toujours plus sympathiques dans des livres ou sur les murs d’un bureau qu’en face de toi. Reviens, surtout, et raconte-moi. Tâche d’encre. Rature qui creuse le papier.

J’ai un peu de mal à trouver les mots, qui sont clairs en esprit mais deviennent stupides quand je les pose. Plusieurs essais gisent à mes pieds, mais je ne peux me permettre d’user plus de matière si je veux pouvoir te répondre une nouvelle fois. N’est-ce pas ironique, comme le réel domine la pensée ?

Je vais toujours bien. J’ai décidé de ne pas m’étendre sur ce sujet, parce qu’il n’y a pas d’intérêt à dépeindre une réalité maussade par des mots qui ne sauraient, de toute manière, pas lui rendre justice. Je vais bien, j’arrive encore à trouver à manger et à dormir un peu. Il faudra que tu me répondes pour en savoir plus, ou que tu reviennes en ces terres isolées, loin, si loin, de la bibliothèque de ton Ordre. On pourrait boire un coup pour fêter ça, les pieds plongés dans la Minantre, toi et ton nouveau bronzage, moi et mes paquets de nœuds. Ce serait chouette. Ratures.

Je ne suis pas rancunière mais ça compensera un peu pour la seule ligne de nouvelles que tu as bien voulu me partager. J’te joins un griffonnage. Tâches d’encres. Conclus-en ce que tu voudras.

A très bientôt, tu as intérêt ou je viendrai te chercher,
Et ça ne sera pas plaisant,
Attention au soleil,
Attention à la mer, c’est salé et on y coule,
Attention aux engeances,
Attention à l’égo, c’est pas parce que tu fais des trucs dangereux que t’es une héroïne,

Prends soin de toi,
Siv
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Crédits : Nightingale, Anastasiia Horbunova ; Delilah Copperspoon, Dishonored 2 (winterswake & Sergey Kolesov & coupleofkooks & KOHTLYR) ; Nathie (signature)
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t127-vera-and-the-scre
Une missive à l’attention de Cerric, des joyaux de Riveïn. À l’intérieur, accompagnant la lettre : un billet portant le nom “Siv”. L’écriture est vive, nerveuse.

Siv,
J’espère que tu vas bien et que tu es en sécurité.
C’est la troisième fois que je rédige cette lettre. Je n’aime pas les mots que j’y aligne. J’ai beau les mâcher et les remâcher, essayer d’autres formules, la réalité qu’ils traduisent reste la même. Aussi, pardonne ma prose si elle te semble maladroite : l’exercice n’est pas évident, ce soir.

Je suis partie pour Antiva. Tu dois déjà savoir pour l’Enclin.
J’ai vu
J’ai pensé mourir
Tant de gens sont morts
J’ai eu peur

Je suis désolée, je n’y arriverai pas. Pardon.


[Les mots qui suivent sont d’une teinte différente, comme si cette partie du billet avait été rédigée dans un second temps]

Je suis en vie. Blessée, mais en vie. J’ai perdu l’usage d’une jambe. La gauche. Amputée.
Mais je vais bien. Je suis en vie.
Je suis à Wycome, avec d’autres survivants gardes. Les plus vifs des nôtres aident les autorités locales à organiser l’accueil des réfugiés. Il y a tant de détresse ici. J’aide à ma mesure, autant que mon état me le permet.
Je suis inutile.
Beaucoup de civils prennent la route pour la Cité des Princes. Nous les y encourageons : les fortifications de Wycome ne retiendront pas l’Engeance.
Je t’en prie, reste à l’abri derrière les remparts de Starkhaven. Les templiers sont dangereux, mais pas autant que ce qu’il y a dehors.

Tu vas bien, n’est-ce pas ?
Ton dessin m’a fait très plaisir. Je le regarde souvent. Il me ramène à des souvenirs plus doux, des Marches et d’ailleurs.

S’il te plaît, écris-moi
Donne-moi de tes nouvelles.
Prends soin de toi,


Astrid



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Une missive arrive à Wycome, scellée par les moyens habituels. « A l’attention d’Astrid de la Garde des Ombres, quelque part en ville », titre quelque peu hasardeux par temps de guerre, qui fini cependant par porter ses fruits. La lettre est plus longue que d'habitude, les mots soigneusement serrés pour prendre le moins de place possible.

Astrid,

Je crains que ma lettre te semble affreuse. Quand j’ai appris pour Antiva, mes pensées se sont naturellement tournées vers toi, la situation que tu devais vivre et l’horreur qui faisait écho à l’angoisse de ma dernière missive, comme si un cauchemar de plus venait de se réaliser, prophétie destructrice, comme si j’avais pressenti mais que je n’avais rien fait pour l’empêcher. Comme si je t’abandonnais sciemment à ce sort. Il y avait cette voix au-delà du Voile, rappel constant de mes échecs. J’aurais pu être là si j’avais passé l’Union, ou si j’étais simplement restée à la Garde. J’aurais pu être là et te sauver – parce que, comprends-le, sans nouvelles je ne pouvais que ressasser le pire – mais non, j’avais décidé de me soustraire à cela pour me planquer. Fui mes responsabilités, pour la première fois, et failli, encore, terriblement, coupable.

Quel putain d’égo, tu dois te dire. Imaginer que je fasse la différence dans la débâcle, petite mage face à un Archidémon et sa horde aux mille teintes viciées. Imaginer te sauver quand tu ne le pouvais pas. J’en conviens. Des peut-être de plus, des questions sans réponses. Et si ? Et s’il s’en était fallu de peu de choses, à un instant, n’aurais-je pu être cette petite chose ? Je ne sais pas Astrid, mais je n’étais pas là. Perchée au-dessus des murailles, j’ai assisté aux premières rumeurs, j’ai vu les couleurs de la Garde dans le ciel, compté les personnes qui revenaient, au compte-goutte. Pas beaucoup. T’avaient-ils vu là-bas ? Le savaient-ils encore seulement ? J’ai bien pensé à aller demander, mais la voix susurrait toujours, la peur me paralysait. Et si je n’avais pas de réponses ? Et si tu étais tombée et qu’il n’y ait plus d’espoir, que la honte et les remords ? Et si on me punissait simplement pour ma traitrise ?

J’ai pleuré en lisant ta lettre, les mains tremblant plus que de raison, pleuré de ce trop, cette culpabilité et ce soulagement, la joie de m’être trompée et l’angoisse qui revient encore, de te savoir mal en point aux portes d’Antiva. « J’arrive. » Ces mots étaient limpides dans mon esprit. Ils avaient la conviction claire que c’était mon devoir, ma responsabilité, et l’adrénaline était prête à me porter aussi loin sans que rien ne semble insurmontable. « J’arrive. » Ces mots, je les ai posés sur l’enveloppe, prête à te la retourner aussitôt pour t’intimer de ne pas bouger et te promettre que je te sortirai de là. Mon sac était prêt après tout – je n’ai rien. Cheminant sur les pavés, le cœur vif, j’ai doucement réalisé que la volonté avait parfois des limites à l’intention. Comment rejoindre Wycome ? Avec quel argent ? Comment ne pas me perdre si je décidais d’en faire fi, comment ne pas m’attirer des ennuis sur les routes, elfe solitaire ? Comment venir rapidement, dans un port qui se prépare à un siège, à temps pour le prochain assaut peut-être, et comment ne pas te mettre d’avantage en péril en te demandant de m’y attendre ?

L’enveloppe est retournée dans ma poche et j’ai tourné les talons. Je t’écris alors, autre chose qu’une promesse que je ne saurai tenir, même si les minutes me rongent. Je t’écris parce qu’il n’y a pas grand-chose à faire mais que je peux faire cela.

Je vais bien. Ces mots sont étranges dans ce contexte mais évidents aussi. Bien sûr, vivre dehors laisse des marques, et je dois avoir une mine affreuse, mais je vais bien. J’ai choppé une tourte aux anchois l’autre jour dans une cuisine, scène digne d’un mauvais roman en ce qu’elle était aussi grande que moi. (Je réalise à l’instant que tu ne dois pas savoir que je suis capable de me changer en animal. Je peux. Ça me sauve la vie). La pâte était encore chaude quand je l’ai ouverte dans mon perchoir, et le fumet et le jus gras ont illuminé ma journée bien plus que d’interminables prières à un être que je ne connais pas. Bénis soient les anchois.

Seulement, ma condition ne m’enchante pas et je n’ai pas l’intention de fuir ma vie entière. Il faudra que je me rende un jour, quand ce ne sera plus tenable, et que j’arrive à négocier autre chose que la mort ou l’Apaisement. Être mal lotie au Cercle ou à la Garde des Ombres a quand-même des avantages certains. Je rêve d’un bureau, de pouvoir y reprendre mes recherches, dans ce contexte plus que jamais. Ce qui était purement théorique me semble prendre un tournant bien plus important maintenant.

Tu vas t’en sortir.

Tu es en vie et tu n’es pas seule. Frères d’armes, sœurs d’armes, ces mots ne sont pas que des mots. Ils sont là pour toi, et le resteront.

Tu vas t’en sortir.

Dans les livres on raconte que les engeances ne savent pas nager. Quel meilleur endroit pour survivre alors que Wycome et les étendues Amaranthines à perte de vue ? Fuis à temps, si elles arrivent. Fuis pour te battre un autre jour.

Tu vas t’en sortir.

Tu ne peux plus marcher Astrid, emprunte de moins dans les rues poussiéreuses, et le monde n’en sera que plus laid désormais. Le sang versé ne reviendra pas, mais s’il y a une raison à nos sorts, lève la tête et respire. Tu ne peux plus marcher, Astrid, mais tu peux toujours voler. Sois l’air si la terre ne veut plus de toi, élève-toi encore vers ces contrées de lumière et continue à luire à ta façon. Réinvente-toi, et le monde n’en sera que plus beau.

Tu n’es pas inutile.

Tu n’es plus celle que tu étais avant de partir, c’est tout. Le Destin est cruel, mais les cheminements, aussi douloureux qu’ils puissent être, mènent tous quelque part. Tu as la chance de pouvoir te redécouvrir, tes faiblesses et tes peurs, tes forces et ton courage. Il te faudra du temps avant d’être encore.

J’attends de tes nouvelles, écrire te fera du bien,
Prends soin de toi, ne me force pas à occire un Archidémon, il parait que c’est pas mon boulot,
Bien à toi,

Siv
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