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Discipline ne connaît point d'ami

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Discipline ne connaît point d'amiCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Querelles inter-Templiers ?
Chapitre concerné Chapitre III
Date du sujet 17 Longnuage
Participants Alzyre de Launcet ; Cordélia Varlineau
TW Alcool
Résumé Alzyre manque à l'appel, une fois de plus. La fois de trop pour Cordélia, qui décide de partir à la recherche de son ami pour un remontage de bretelles en bonne et due forme.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>17 Longnuage</en3> : <a href="LIEN DU RP">Discipline ne connaît point d'ami</a></li></ul><p><u>Alzyre de Launcet & Cordélia Varlineau</u> Alzyre manque à l'appel, une fois de plus. La fois de trop pour Cordélia, qui décide de partir à la recherche de son ami pour un remontage de bretelles en bonne et due forme.</p>[/code]

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Discipline ne connaît point d'ami(Étienne est un PNJ créé par Alzyre, sa fiche ici !)


Le service devait commencer. Il était indifférent à sa poitrine qui se compressait chaque matin, en pensant à son amie seule dans la neige, dans une froide nuit de Longnuage, aux nuages qui obscurcissaient le soleil, à ses lettres qui restaient sans réponse. Comme d'habitude, Cordélia passait machinalement en revue la petite troupe de templiers alignée devant la muraille du Cercle.
La fatigue se lisait sur les visages. Même Étienne, qui ne manquait d'ordinaire pas une occasion de faire le malin, était silencieux comme une tombe. Aloisi n'avait pas été vu depuis plusieurs semaines ; il se murmurait que toute sa famille avait succombé à une épidémie de scorbut pendant le trajet depuis Antiva.

- ...Cormac, Sgot, Leislin, Cartaigh... et de Launcet.

Un vide faisait tâche dans l'alignement de fidèles soldats du Créateur. Un vide en forme de blondin bien coiffé.

- Où est Alzyre ? Elle se tourna naturellement vers Etienne, pas d'humeur à plaisanter. Les mines gercées et renfrognées de Cartaigh et Scot formaient un barrage insupportablement masculin, construit avec des regards défiants, plus imperméables que n'importe quelle muraille.
Un sale pressentiment l'envahit, comme une odeur de brûlé dont elle ne savait détecter la provenance.
- Je n'sais pas. Il doit s'être endormi, Chevaleresse-Caporale, répondit Étienne, le regard planté dans celui de Cordélia.
- Et vous ne l'avez pas réveillé ? Même un bambin d'une dizaine d'années - ou Cordélia au début de sa carrière - ne croirait pas à cette histoire. Elle aurait aimé dégager la même aura que le Chercheur Farwell en ce moment précis - à la place, elle maintint seulement le regard d'Etienne, qu'elle savait informé de toutes les allées et venues de son ami.

- Venez avec moi, Cartaigh. Elle l'entraîna un peu à part de l'escouade, avant de se planter devant lui, le port droit et la voix basse. Êtes-vous bien certain d'avoir vu Alzyre dans le dortoir ce matin, Étienne ? Réfléchissez plus longuement à votre réponse, cette fois-ci. Elle posait cette question bien trop souvent, et maintenant, l'agacement commençait à monter. Ce petit crétin savait parfaitement dans quelle position il la mettait quand il partait faire Andrasté savait quoi au lieu de se présenter à son poste. Autrement, je me verrai forcée de poser la question à vos autres collègues, qui seront au passage plus loquaces sur votre escapade de la nuit dernière avec mademois-

Le teint d'Etienne monta de quelques crans alors qu'il répondit :

- Je... Je sais juste qu'il était pas dans son lit ! Je sais vraiment pas, Chevaleresse-Caporale. Il sembla s'affaisser, sous les épaulières. Je suis aussi inquiet que vous, en vérité. Je sais pas ce qu'il fout, en ce moment. Mais dites rien au sujet d'Ancolie, s'il vous plaît.

Cordélia haussa sobrement un sourcil avant de hocher la tête. Elle pouvait entendre l'escouade marmonner au sujet de l'Orlésien.

- Écoutez- elle soupira légèrement, soulevant un nuage de buée. Je... suis aussi inquiète à son sujet. Mais je ne peux pas le laisser manquer ses services ainsi. Une partie de l'escouade exige que je fasse un exemple, et nous ne pouvons pas nous permettre de nous disperser dans un moment si crucial. Nous devons donner l'impression d'être unis, poursuivit-elle, dans un élan de sincérité où sa frustration fit de nouveau surface. Et cela ne se fera pas sans Alzyre. M'aiderez-vous à le chercher, Étienne ?

Son amitié avec Alzyre était aussi précieuse à Cordélia qu'elle ne lui causait de soucis. Les voix qui l'accusaient de favoritisme dans des remontrances à peine voilées s'animaient maintenant comme un seul être, dans les regards pleins de reproches des Templiers. Elle pouvait sentir que certains perdaient du respect pour elle, depuis quelques temps.

Est-ce que leur relation brouillait son jugement ? Il est vrai que ses actions dépassaient les bornes, et qu'elles se justifiaient de plus en plus difficilement. N'avait-elle pas fermé les yeux après qu'il ait réveillé un dortoir entier d'apprenties bien après l'horaire de couchage civilisé afin de régler une affaire personnelle ? Et cette fois, où elle avait retrouvé toute sa collection de spiritueux cachée sous le plancher du dortoir ? Sans parler de l'incident du placard à balais (non, inutile d'insister, elle ne reviendrait pas là-dessus).

- Je... Ouais, fit Etienne, tiraillé entre la loyauté qu'il ressentait envers son ami, et une inquiétude naissante.

Elle hocha la tête, ses manières se faisant moins rigides alors qu'elle mettait fin à l'aparté pour revenir vers l'escouade.

- Nous partons à la recherche du Templier de Launcet. En attendant, suivez tous vos rondes respectives, et surveillez les allées et venues. Personne n'entre à moins d'avoir une très bonne raison, ordre du Chevalier-Commandant Molony.

L'escouade se dispersa par groupes de deux, alors que le duo de Templiers se mettait en route vers le Goldhead.




Les pas des deux Templiers les amenèrent, contrairement à ce que pensait Cordélia, dans les rues propres et relativement ordonnées du Goldhead. L'anneau extérieur bénéficiait toujours d'un semblant d'ordre, contrairement aux rues des quartiers pauvres qui prenaient de plus en plus l'apparence d'un faubourg. Elle emboîta le pas à Étienne, l'air intrigué.

- Vous avez l'air d'avoir une idée précise d'où il pourrait se trouver, Étienne.
- Ouais, répondit le Templier, l'air vaguement nerveux, ce qui ne manquait pas de la rendre encore plus curieuse.

Ils finirent par s'arrêter non loin d'un bâtiment à la devanture sobre et élégante, dont les larges tentures carmin évoquaient à Cordélia quelque chose d'élégant et de mystérieux à la fois. On ne pouvait voir à travers les fenêtres, ce qui donnait à l'intérieur une allure d'interdit - et le rendait donc, naturellement, terriblement attirant et intrigant.

- Une ambassade, vous pensez ? Ce bâtiment est très élégant.
- C'est, euhm, le Laurier Carmin, expliqua Étienne, en proie à une nervosité grandissante.
- Ah ? Étrange qu'une boutique de fleurs présente un extérieur si... mystérieux. Quelles fleurs est-ce qu'ils y vendent, à votre avis ?

Étienne se racla la gorge, contenant à grand-peine son amusement.
- Ce n'est pas, ahh, une boutique de fleurs, et ils proposent un autre type de services, si vous voyez c'que j'veux dire, fit-il, le ton grivois.
Cordélia resta bouche bée, la stupeur prenant la place de son expression habituelle. Elle ouvrit puis referma la bouche plusieurs fois, vivante image d'un poisson rouge hors de son habitat naturel.
- Que- C'est une... une... (Cordélia baissa le ton, ses joues pleines de taches de rousseur prenant une teinte rose, comme si Andrasté elle-même réprouvait la prononciation à voix haute d'un mot si vulgaire)  ... une maison de rendez-vous ?
- Euh, tout le monde sait ça, Chevaleresse-Caporale. ...Et personne ne dit maison de rendez-vous depuis cinquante ans, où est-ce que vous avez appris ce mot ?
- Un lupanar ? Un bordel ? Une abbaye des s'offre-à-tous ? Le sang finit de s'installer sur le visage de Cordélia. S'y trouvant bien, il décida de monter jusqu'à ses oreilles également. Peu importe comment vous l'appelez,  M. Cartaigh ! C'est une infraction de la pire espèce ! Une telle conduite est indigne d'un Templier... Et vous me dites qu'il y est peut-être en ce moment même ?!

Ah, le fourbe, le traître, le fieffé crétin, il lui avait menti, il mentait depuis toutes ces semaines et profitait de sa naïveté - comment est-ce qu'elle avait pu croire à ses histoires ?! Si Alzyre s'était trouvé face à elle en ce moment même, il aurait été préférable pour lui de croiser l'Archidémon.
D'ailleurs, en parlant de ça, les portes du Laurier s'ouvrirent alors, laissant le regard mi-embarrassé, mi-amusé d'Etienne se tourner vers elles, et celui, scandalisé, de Cordélia, se braquer sur le client qui en sortait.

Alzyre de Launcet
Alzyre de Launcet
Templier du Cercle
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Illustration : PARKOUR.

Peuple : humain
Âge : 21 ans depuis le 28 Gardien
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Val Royeaux, Orlaïs
Occupation : Jeune templier confirmé
Localisation : Cloîtré au Cercle durant ce chapitre
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Julie "Shuploc" Damgaard
Date d'inscription : 31/01/2022
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Autres personnages : Copper, Miche, Aerontus Nepos
Attributs : CC : 10/10
CT : 13/13
End : 14/14
For : 11/11
Perc : 15/15
Ag : 14/14
Vol : 12/12
Ch : 13/13

Classe : templier
Sorts : Prière à Andrasté : lorsque vous faites une prière pour protéger vous et vos alliés (RP), eux et vous gagnez +2 en défense magique jusqu’à la fin de la rencontre. Ce sort coûte 3 PM.
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[ Petit Caméo de @Hareas Virnehn  Coeur ]

Les rayons du soleil percent le volet mal fermé, pour ne pas dire abimé. Dans la chambre, des affaires qui traînent partout, et, en son centre, un grand matelas abandonné et un peu déchiré, mais moelleux. Et sur ce matelas, deux tas nus qui se dorment l’un sur l’autre dans un doux sommeil profond. Les deux tas, c’est Spoon et moi.

Si la nuit a été des plus colorées, plus je passe de temps dans ses bras, et plus je réalise une certaine douceur que je n’avais jamais vraiment connu. Un véritable cocon chaleureux dans lequel il m’étreint, tandis que sa respiration lente se percute timidement à mon dos. Ses bras, plus souples que les miens, s’enroulent mollement autour de ma taille, et le souffle de son nez effleure mon omoplate. Et je me réveille avec lourdeur, la tête noyée dans ma chemise roulée en boule qui sert de coussin. Un réveil qui laisse la gorge sèche, les yeux en larmes, le corps rouillé.

Mais dans cette douleur est infusée l’indifférence. Un étrange voile qui repose paisiblement sur le cœur et l’esprit. Mon regard fixe le vide un instant, comme s’il lui fallait un certain temps de latence avant de s’apercevoir qu’il peut voir. Mon crâne a sorti toute la grandiose fanfare pour le tambouriner sans relâche. Mon corps est lourd, si lourd. Peine perdue de fermer le poing, même cligner des yeux est soudain un effort. Mes poumons se compressent contre ma cage thoracique, les autres courbatures se répandent comme du venin dans mon système.

Je tâtonne en bas du lit, en quête d’une bouteille qui traîne. Je dois ramper un peu, me dégageant rien qu’un peu de l’étreinte de Spoon pour atteindre quelque chose. Je remonte. Une bouteille vide. Je soupire et lâche l’objet avec mollesse.

Le bras de Spoon s’enroule davantage autour de moi, accompagné d’un grognement à présent familier. Il me ramène doucement à lui, comme si cette distance légère entre nos deux corps dévoilés avait engendré les Dorsales de Givre elles-mêmes. Je sens à nouveau sa chaleur dans mon dos, son souffle contre ma peau, sa main qui erre et palpe de temps en temps.

C’est pour le cul et rien de plus.

Évidemment, on en avait discuté et nous étions tous deux tombés d’accord, mais dans le fond, est-ce vraiment ce dont j’ai besoin ? N’ai-je pas directement besoin de quelqu’un à mes côtés, plutôt que d’un bon coup ? Enfin. Si je trouve, bien évidemment. Parti comme c’était parti, ..

Mon corps se recroqueville sur lui-même. Mes yeux se ferment, épuisés. Ma tête vibre toujours de cette même migraine, de cette même redescente après une soirée bien arrosée. Tout est lourd, tout est fade, tout est oppressant. J’aimerais bien me rendormir dans ses bras, me dire que l’éphémère pour le moment me suffit, me satisfait même, et oublier tout le reste.

Mais il faut toujours que ma sobriété apporte un élan de putain de lucidité.

- « Mmh .. Spoon ? Eh. »

Je donne un coup de coude léger en arrière, jusqu’à ce que mon camarade me réponde d’un grognement agacé. Son étreinte se resserre, sa tête se frotte contre mon dos. Mais rien de plus.

- « Eh on est quel jour ? »
- « Mmmmhj’saispas… »
- « ……..Merde me dis pas qu’on est lundi. »
- « Chépaspeutêtre… »

Mon corps ne réagit pas malgré l’urgence. Un certain choc électrique le parcourt, mais sans effet. Cette pierre qu’est ma chair se lève après un long silence, une main passée sur mon visage dans l’espoir de se réveiller un peu. J’entraîne Spoon dans ma dérive, qui garde sa main posée sur ma cuisse avec nonchalance tandis que je demeure assis un instant, à aligner mes neurones.

- « Mmmmmmmmmmh t’faisquoi..? »
- « Faut que j’y aille. Fais chier. »

Je cherche mes affaires de vue, me lève avec peine. Quelques vertiges prennent ma tête en otage, tandis que je ramasse mon pantalon à même le sol, qui jonche entremêlé au sien. Je me penche vers le matelas pour dérouler ma chemise sans un mot, l’observe un instant, l’enfile en me demandant quand c’est la dernière fois que je l’ai lavée. Bah. C’est la laver pour la salir derrière. A quoi bon ?

Mes yeux se posent sur Spoon un moment, dont les petits yeux de fatigue examinent distraitement mes courbes. Son petit réconfort à lui, on dira. Un sourire presque carnassier illumine son visage, et je le regarde un instant sans comprendre, avant de m’en rappeler. J’effleure du bout des doigts ma gorge, le foudroie du regard, et il ricane un peu. Mais quel salaud. Et j’allais devoir me pointer au service avec un suçon au cou mais putain. En revanche, il fait une moue et grince d’indignation lorsque j’enfile mon bas, puis une première botte.

- « Spoon mon autre botte est de ton côté ? »

Sérieux comment on a ôté nos fringues ?

Tel un immense ver bien dodu, Spoon se tourne avec peine, tend la main, puis propulse dans ma direction la botte manquante, que je prends presque en pleine poire. Pour changer. Au moins, ça m’aurait réveillé.

Je termine de m’habiller, ramasse ma sacoche en automatisme, m’arrête devant la porte, pivote, m’approche d’un Spoon déjà presque rendormi. Je me penche vers lui, réarrange ses cheveux bordéliques, dépose un baiser sur sa tempe, et me voilà tiré de mon coin douillet pour redouter le pire.

Le Cercle.

Mais avant, parce que bon, je suis déjà probablement en retard, une petite escale au Laurier Carmin pour boire un verre. J’ai rien bu de la matinée, j’ai au moins droit de me récompenser pour ne pas en abuser. Je remonte donc les rues et les ruelles pour apercevoir, au loin, deux silhouettes familières qui discutent. Oh putain. Chier. Okay je sais.

Je fais une petite déviation rapide, passe par une porte arrière, croise Miche – je ne dis rien, il ne dit rien –, traverse le bordel entier et, prenant une inspiration longue pour devoir me heurter au devoir, j’ouvre la porte en prenant mon air le plus satisfait et ravi du monde. Pour faire semblant de pâlir en apercevant Cordélia et Etienne.

- « Ah. Salut ? »




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Le regard de Cordélia est plus glacial que les dorsales de Givre.

« Salut ? »

Triste constat que l’allure échevelée d’Alzyre, sa mise désordonnée - et est-ce bien l’odeur de l’alcool, compagne possessive qui ne semble pas vouloir le laisser seul ces derniers temps ? Les relents de liqueur interrompent le torrent d’imprécations qui est sur le point de se déverser, endigué par une émotion qu’elle a du mal à saisir.
Elle se rend compte que depuis quelques temps, elle associe l’odeur de l’alcool à Alzyre. Une association de souvenirs désagréables se crée chez Cordélia, une bulle de laquelle elle oublie de s'extirper pendant un infime instant douloureux. Ces effluves qui accompagnent Alzyre, ce sont ceux qui précèdent toujours l'arrivée du père et de ses menaces.

Voici où la clémence l’a mené. Elle ne veut pas être l'une des complices de la descente de son ami, et s'il faut le saisir par le col et le ramener au Cercle, elle le fera de force s'il le faut. Reproches, consternation et inquiétude se battent pour avoir la scène alors qu’elle regarde son ami, les sourcils haussés si haut sur son front qu’on les croirait prêts à faire leurs valises et à bondir - sûrement pour s’extirper de cette situation eux aussi.
(Etienne se fait aussi petit que possible. Pourquoi il fallait que ça tombe sur lui, déjà...)
Curieuse sensation que de sentir leur lien s'étioler et de ne rien pouvoir faire pour l'en empêcher.
« Tu peux m’expliquer ce que tu fabriques ? » gronde Cordélia en Orlésien, tout bas.

La phrase est prononcée d’un ton étrangement calme, pour ne pas déranger les clients à l’intérieur. La politesse et la courtoisie restent de mise, après tout, même tout près d’un lieu de débauche de catégorie IV. Tiens, elle se demande combien de choses illégales elle pourrait trouver là-dedans, si elle faisait une petite virée à l’intérieur.

« Tu t'engages sur un chemin dangereux, Alzyre. »

Alzyre de Launcet
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De toutes ces années depuis lesquelles je la connais, je ne l’ai jamais vue avec une aussi forte et froide envie de me tuer. Elle plante son regard acéré dans le mien ramolli. Pourtant je n’ai pas fait pire que d’habitude, quelle mouche l’a pique ?

- « “Salut” ? »

Le ton amer utilisé pour parodier ma propre salutation en dit long. Je la vois déjà exploser et, même s’il s’agit là d’une image totalement inhabituelle et inédite, mon corps ne réagit pas pour autant. Bon, il ne me reste qu’à me préparer à encaisser, comme d’habitude.

Mais son ton est calme, enveloppé d’une langue qui me manque atrocement. Pincement au cœur, j’écoute ces quelques mots pourtant agacés, à leurs limites, d’une Cordie bien trop calme pour son propos.

- « Tu peux m’expliquer ce que tu fabriques ? »
- « Je .. sors d’un bordel ? »

Créateur pourquoi je suis comme ça. A répondre aux questions stupides par des réponses stupides. D’une nonchalance qui tape sur les nerfs, alors que je sais que je vais en chier après. Ah, et ce mal de crâne qui ne part pas, putain .. Mais le silence en dit long : aussi je me sens presque obligé de le combler.

- « …. Quoi, tu veux que je te réponde quoi ? »
- « Tu t'engages sur un chemin dangereux, Alzyre. »

Je roule des yeux par réflexe, ou par simple automatisme. Et alors ? Qu’est-ce que ça peut soudainement te faire ? Mais j’ai pas les nerfs pour m’énerver, ni la motivation pour défendre mes droits, alors je laisse simplement couler d’un haussement d’épaules. A quoi bon ?

- « M’kay. »




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Imbécile ! Elle accuse le coup, les yeux bleus se plissant davantage. Difficile de déchiffrer ce qui se trouve dans ceux d’Alzyre. Une seule envie prend le pas sur toutes les autres : celle de le secouer comme un prunier.
Elle s’approche alors, le gantelet serré. « L’Ordre ne signifie donc rien pour toi ? Il est temps que tu te comportes comme le soldat que tu es censé être ! »
Sa nonchalance appelle la frustration. Une colère et une rancoeur, peut-être emmagasinées depuis des semaines, qui attendaient patiemment la goutte de trop pour s’échapper. Elle a des comptes à rendre, et pas le droit à l’erreur, au moment où les Chercheurs de la Vérité lappent les rivages havenois. Alzyre était -est toujours ?- un ami, mais elle le sent lui échapper. D’autres mains et d’autres bras inconnus l’appellent à leur côté, et elle ne sait pas s’il peut y résister. Il voit la tempête, c'est sûr, mais fonce droit dedans. Pourquoi ?!

« Je ne vais pas te laisser ici. Tu vas nous raccompagner au Cercle. » Le ton n'admet ni réplique, ni négociation. Il n’est plus question de commencer son service ainsi débraillé, sans parler de l’odeur d’alcool - créateur, comment est-il possible de boire autant, comme s’il avait la constitution d’un Nain ?

C’est des Orlésiens, normal qu’ils se couvrent entre eux, dit une voix, celle d’un de ses Templiers, quelque part dans son oreille.
C’est un miracle qu’il ne se soit pas encore fait mettre aux arrêts.
C’est parce qu’elle n’a pas de poigne.

Peut-être est-il encore temps de lui faire reprendre ses esprits, mais cela nécessiterait un violent retour à la réalité. Elle ne sait pas encore si elle en est capable.

« J’ai bien voulu fermer les yeux sur tes escapades un moment. Mais tu me mets dans une situation de plus en plus difficile, en as-tu au moins conscience ? »

Alzyre de Launcet
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Bien évidemment, Cordélia n’apprécie pas le ton utilisé, même s’il n’y en avait aucun. Son visage se tend, le son de ses pas annonce le début d’un long calvaire. Super.

- « L’Ordre ne signifie donc rien pour toi ? Il est temps que tu te comportes comme le soldat que tu es censé être ! »

Je ne peux réprimer ce crachat de rire qui s’étouffe dans ma bouche. Bien évidemment que l’Ordre ne signifie rien pour moi, mais à quoi bon ? Et puis bon, tu parles d’un soldat aussi .. On est davantage des geôliers que de véritables “soldats”.

Mon regard balaie les alentours de nervosité, mais je sens quelques passants qui s’attardent, quelques regards indiscrets qui osent observer la petite altercation entre elle et moi. Bah. A quoi bon ?

- « Je ne vais pas te laisser ici. Tu vas nous raccompagner au Cercle. »
- « Okay, allons-y alors. »

Je hausse des épaules, tandis que je la détaille à nouveau des yeux. Mais je remarque que Cordélia ne se met pas encore en route. Etienne à ses côtés ne sait plus où se mettre, et si, lorsque nos regards se croisent, je le rassure d’un hochement de tête et d’une moue de la bouche, la chevaleresse-caporale revient aux abois.

- « J’ai bien voulu fermer les yeux sur tes escapades un moment. Mais tu me mets dans une situation de plus en plus difficile, en as-tu au moins conscience ? »

Mes dents se serrent. Mes poings également. Mon regard se durcit involontairement, mais reste planté dans le sien avec fermeté. Si la nonchalance m’a fait gagner des combats, ça ne veut pas dire que je vais laisser tout passer non plus. ça fait deux semaines. Deux semaines que madame m’a complètement oublié de sa vie, qu’elle s'efface du monde et évite tout le monde et elle ose me dire à MOI que je la mets dans une situation difficile ?

Je vois le regard très dissuasif d’Etienne derrière elle, regard qui HURLE de ne rien dire et de simplement laisser aller pour éviter les problèmes. Je vais donc prendre note de sa remarque et ne pas la suivre du tout. Faut pas non plus rêver, oh.

- « J’ai quand même l’impression que tu t’y plonges un peu toute seule, non ? »

Que le désastre commence.




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La nécessité de ne pas faire de spectacle (et un lointain rappel du Créateur sur la nécessité d'aimer son prochain) prend le pas sur ses envies de strangulation. Pour l’instant. Elle adresse un bref signe de tête à Etienne, droit comme un cierge, et le jeune homme ne se fait pas prier pour disparaître.
Elle aurait voulu qu’il s’énerve, comme elle, qu’il hausse la voix, qu’il se perde en justifications ou même qu’il lui serve un mensonge tels qu’il sait si bien les tisser ; une réaction, en somme. Tout sauf cette nonchalance insupportable.

« Que je m’inflige quoi toute seule, exactement ?  » Les yeux plissés, le ton acerbe. « Quel genre d’officier suis-je si les Templiers se fichent de mon autorité et se mettent à se balader dans tous les - » - elle pointe du doigt le Laurier Carmin, les joues rougies par le froid, l’énervement, et un peu de gêne - « ...dans tous les bordels de Thédas quand ils sont censés remplir leur devoir ?! »

Ceci étant, il a marqué un point. Non, elle n’est pas forcée d’aller le chercher. Mais l’Enclin est à leurs portes et ils ne peuvent pas se permettre de dispersion.

« Nous devons présenter un front uni, maintenant plus que jamais. Cela ne se fera pas sans toi.  »

Par le Créateur, ressaisis-toi ! Elle veut le secouer comme un prunier, l’accabler, mais réprime l’envie de laisser la colère prendre le pas. N’a-t-elle pas passé quelques temps à faire le mur elle aussi, à Montsimmard ? Des escapades nocturnes, le coeur exalté, le feu courant dans ses veines pour braver l'interdit… Elle se crispe légèrement. Ce qu’elle a retiré de cette époque, c’est un aller simple pour Starkhaven et le trou béant qu’Alester a laissé en s’en allant.
Un autre élément de frustration, moins avouable, est qu'elle l'envierait presque de pouvoir se libérer ainsi des chaînes du devoir. Alzyre a toujours été plus insouciant qu'elle, plus libre, à ses yeux, qu'un simple chien de garde, et elle peut sentir le fossé se creuser alors que les yeux de celui-ci, durs comme la pierre, tiennent les siens.

« Pourquoi agis-tu ainsi ? » Je veux t'aider, veut-elle dire, mais les mots peinent à sortir quand la Chantrie vous plaque un masque sur le visage.

Alzyre de Launcet
Alzyre de Launcet
Templier du Cercle
Templier du Cercle
Alzyre de Launcet
Personnage
Illustration : PARKOUR.

Peuple : humain
Âge : 21 ans depuis le 28 Gardien
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Val Royeaux, Orlaïs
Occupation : Jeune templier confirmé
Localisation : Cloîtré au Cercle durant ce chapitre
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Julie "Shuploc" Damgaard
Date d'inscription : 31/01/2022
Messages : 156
Autres personnages : Copper, Miche, Aerontus Nepos
Attributs : CC : 10/10
CT : 13/13
End : 14/14
For : 11/11
Perc : 15/15
Ag : 14/14
Vol : 12/12
Ch : 13/13

Classe : templier
Sorts : Prière à Andrasté : lorsque vous faites une prière pour protéger vous et vos alliés (RP), eux et vous gagnez +2 en défense magique jusqu’à la fin de la rencontre. Ce sort coûte 3 PM.
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t637-alzyre-rejeton-de
Discipline ne connaît point d'ami
TW : Langage grossier, alcoolisme, dépression, pensées noires.

La Chevaleresse-caporale ne semble pas comprendre qu’un problème a pris racine entre nous. Enfin, pas moi, mais elle davantage. Une nouvelle obsession qu’elle se trimballe depuis qu’elle a rejoint l’Ordre – ou alors ce rang en particulier – illustré par son questionnement vif, aiguisé. Un résumé si bref, si inconscient, si efficace.

- « Quel genre d’officier suis-je si les Templiers se fichent de mon autorité et se mettent à se balader dans tous les - ...dans tous les bordels de Thédas quand ils sont censés remplir leur devoir ?! »

Poussant d’une main peinée la blague de cul qui m’a traversé l’esprit, je garde un visage fermé et un regard désormais impitoyable braqué sur elle, tandis qu’elle poursuit sa petite tirade ridicule et qui ne m’intéresse pas le moins du monde.

- « Nous devons présenter un front uni, maintenant plus que jamais. Cela ne se fera pas sans toi. »

Oh que si.

Et pis c’est quoi ce “nous” ? Je fronce des sourcils, après une longue pause d’un silence pesant.

- « Oh tiens, il y a un “nous” à présent ? »
- « Pourquoi agis-tu ainsi ? »

Oh, c’en est trop.

- « Parce que c’est moi le problème ? »

Je m’approche d’elle, le poing serré. Une moue indescriptible tend ma mâchoire, pince mes lèvres, et mon regard se plante en plein dans ses iris.

- « C’est facile pour toi de reporter les problèmes ailleurs, hein. De faire le toutou docile simplement pour avoir ta petite friandise bleutée, et avec un peu de chance, une petite tape amicale sur le crâne. »

Sentant sa réaction venir, je hausse le ton pour la devancer, pour la contraindre à me laisser parler. Car j’en ai marre. Et cette fois, j’aimerais bien qu’elle le comprenne.

- « Tu crois que je vois pas que ton PUTAIN de rôle dans lequel tu t’enfermes nous éloigne ?! Que tu priorises tes soldats et surtout tes supérieurs parce que t’es en quête de respect et de reconnaissance ?! Est-ce que t’en as simplement quelque chose à FOUTRE ou t’as simplement peur qu’on te fasse la moindre remarque vis-à-vis de ce foutu rôle ?! »

Mon corps se tend, ma vue se brouille, et le sang martèle mon crâne au niveau des tempes. Ma voix se casse toujours plus à mesure que je parle, que le ton s’emporte, que la vérité que j’accumule depuis plusieurs mois se pose enfin sur la table.

- « T’EN AS RIEN A FOUTRE DE MOI CORDELIA ! »

L’entendre de vive voix fait drôle. Ça me sonne presque un peu. Je me pince l’arête du nez, profitant au passage de ce geste pour essuyer les larmes ridicules qui se sont mises à tomber, prends une bonne bouffée d’air frais.

- « Tu sais quoi ? On va faire simple. »

Je me détourne un instant, avant de reposer les yeux sur elle. Des yeux fatigués, déçus, en colère.

- « C’est vrai : après tout, je m’en fous aussi. Donc on va jouer à ton petit jeu et mettre un terme à cette connerie. Je suis ton soldat, t’es ma supérieure, et c’est tout. Maintenant on devrait y aller, sinon tes autres subalternes vont te faire des remarques désagréables. »

Et je pars. Je n’ai rien d’autre à dire. Et il n’y a rien d’autre à dire, en vérité. Je me mets en route pour le Cercle, afin d’enfiler mon armure et de fermer ma gueule.




"I'm scared to get close, and I hate being alone.
I long for that feeling to not feel at all.
"


Alzyre s'exprime (insolemment) en #006666
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Elle imita sans s’en rendre compte l’attitude de son vis-à-vis, faisant un pas vers lui dans une attitude de confrontation, comme deux chiens en train de se jauger. La colère, si rare chez Cordélia, ne demandait qu’à sortir en un torrent si peu maîtrisé que celui qui lui faisait face, chaque pique raidissant davantage sa posture et creusant encore la ride d’énervement sur son front.

Certaines atteignirent leur cible, péniblement précises, et insupportablement vraies, mais elle n’avait pas le coeur de l’admettre. En tout cas, pas tant qu’il resterait aussi aveugle à ses propres démons. On jetait un oeil par la fenêtre du Laurier pour savoir ce qu’il se passait dehors, mais c’était la dernière de ses préoccupations.

« T’EN AS RIEN A FOUTRE DE MOI CORDELIA ! »

Elle accusa le coup, raide comme un piquet.

« C’est vraiment ce que tu penses ? C'est ça, ta conclusion ? » rétorqua-t-elle d’une voix acide, bien moins fort que ce qu’elle aurait voulu, blessée. Un silence interminable passa, pendant lequel elle se reconstitua une façade, ses yeux fuyant les siens pendant un infime instant. Une sensation d’impuissance horrible lui tordait les boyaux en voyant son ami pleurer. Elle aurait voulu lui poser une main sur l’épaule, le convaincre de parler et écraser toute cette distance... Mais ce qu’elle avait vu dans son regard l’effrayait. Etait-ce ainsi qu’il la voyait ? Elle était incapable, bête et immobile face à ce qui se déroulait devant ses yeux et ce qui était la conséquence indirecte et inévitable du rôle respectif qu’ils avaient à jouer. Peut être était-ce plus facile ainsi.

Un rire sans joie lui échappa, et le regard bleu d’ordinaire si doux, refléta un nouvel éclair de fureur. La poigne de Cordélia s’abattit sur le col d’Alzyre, l’obligeant à la regarder, bien qu’un tel effort n’aurait pas été nécessaire tant l’ambiance était électrique.  

« Suis-je censée fermer les yeux sur tout ce que tu fais dans mon dos en vertu de notre amitié ? Tu veux que je t’encourage sur ta lancée pour devenir la plus grosse outre à vin de Starkhaven quand personne n'est censé quitter les murs du Cercle ? » La voix de l’Orlésienne était  devenue basse, presque sourde. Seul le destinataire de ces mots pouvait entendre son sifflement furieux.  « Je ne te laisserai pas faire ça. J’ai des obligations, tout comme toi ; la différence entre nous deux est que je ne cherche pas à m’y soustraire. »

Ne comprenait-il pas ? Ne voyait-il pas, cet imbécile, le danger qu’il courait en agissant ainsi ? Un danger dans lequel il avait déjà un pied, lui soufflaient les effluves d'alcool. Peut-être bien qu’il le voyait, et qu’il n’en avait rien à faire. A quel instant son ami avait-il cessé de craindre ce qui pourrait lui arriver ? Ou bien peut-être qu’il ne s’en était jamais préoccupé, et qu'elle avait été trop aveugle pour le voir.
Elle le relâcha.

L’idée lui glaça le sang, difficile à admettre tant il différait tant du personnage de jeune femme verteuse derrière lequel elle aimait parfois se dissimuler. Il cachait parfois des sentiments moins purs, que Cordélia n’aimait pas regarder en face.
Elle devait vivre dans la peur d’être de nouveau exclue, de devoir tout recommencer ailleurs. Seul un trajet impeccable lui éviterait un tel destin. Elle n’avait plus le droit à l’erreur. Lui pouvait se permettre toutes les incartades en toute impunité, et le pire, c’était qu’elle y avait participé. Et en vertu de quoi ? Elle le relâcha alors que son bouillonnement intérieur annonçait les premiers signes de recul.
Oui, une minuscule partie d’elle-même jalousait terriblement Alzyre. Sa désinvolture, les libertés qu’il s’octroyait, son audace, sa proximité avec Isbeil, sa capacité à se sortir de n’importe quoi intact, en laquelle elle croyait dur comme fer. Elle l’admirait infiniment.
Elle l’enviait infiniment.
La distance reprit son empire entre eux alors qu'elle le jaugea de nouveau, avant de le devançer.

« Tu es mis aux arrêts pour les trois prochains jours. Inutile d'aller prendre ta ronde, il faudra décuver d'abord. »

Il ne verrait rien de plus que son dos pendant le trajet retour.
Une solitude d'un nouveau genre.

Alzyre de Launcet
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CT : 13/13
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Perc : 15/15
Ag : 14/14
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Ch : 13/13

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“Je suis ton soldat. T’es ma supérieure.”

Allez tous chier. De toute façon, je n’ai besoin de personne.

- « Suis-je censée fermer les yeux sur tout ce que tu fais dans mon dos en vertu de notre amitié ? Tu veux que je t’encourage sur ta lancée pour devenir la plus grosse outre à vin de Starkhaven quand personne n'est censé quitter les murs du Cercle ? »

Va chier, Varlineau.

- « Je ne te laisserai pas faire ça. J’ai des obligations, tout comme toi ; la différence entre nous deux est que je ne cherche pas à m’y soustraire. »

Va chier ..

Je n’ai pas besoin de toi.

Je n’ai rien à faire ici.

Le sol tangue sous mes pieds, mais ce n’est pas un vertige. Ce n’est pas l’ivresse. Une drôle de flamme triste oppresse mon cœur et mes poumons. De drôles de chocs secouent mon crâne, battent mes tempes.

La seule vision de son visage si parfait m’emmerde.

Une bien étrange sensation s’installe, recouvre ma cage thoracique de son voile bleuté. Une sensation amère, une sensation triste, un désespoir muet, réduit au silence. Une décision qui ternit ma vue, éteint les couleurs. Un écart terrible entre l’amie que j’ai connue et l’inconnue qui se dresse en face de moi. Étrange démon aux traits familiers, qui ravage les souvenirs, arrache le cœur de ses griffes glaciales.

Ce n’est plus Cordie.

Elle a changé.

Ai-je à ce point changé également ?

Une route qui se fractionne, deux sentiers aux teintes opposées : le premier est simple, trop simple, acquis, fade, faux, artificiel. Le second est vide.

Je n’ai pas besoin de toi.

Mais à bien y réfléchir ..

- « Tu es mis aux arrêts pour les trois prochains jours. Inutile d'aller prendre ta ronde, il faudra décuver d'abord. »

C’est sûrement toi qui n’as plus besoin de moi.

Et tu avances sans moi, sans attendre.

Car tu en as marre d’attendre.

Et j’en ai marre de marcher.




"I'm scared to get close, and I hate being alone.
I long for that feeling to not feel at all.
"


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