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MISSION - Amadis Vaël et Copper

Frère Génitivi
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Frère Génitivi
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Illustration : MISSION - Amadis Vaël et Copper Lgqv

Occupation : Je retranscris vos histoires pour que les ères suivantes s'en souviennent...
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Amadis VaëlChapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute

Après-midi du 3 Longnuage, 5:13 des Exaltés

« Messer Copper ? Une dame venue d'Antiva que vous connaissez très bien m'a envoyé. Elle dit qu'elle vous attend au campement des Dragons de Rubis, dans votre tente. »

Voici les mots avec lesquels t'a abordé ce gamin, @Copper, en ce jour pluvieux, et dans ta maison à retaper de Cairnair : toi qui t'échappes depuis quelques temps de tes responsabilités, les voilà qui te rattrapent soudainement à travers ce petit regard oscillant entre peur et curiosité. Seulement, il n'attend pas réellement de réponse de ta part : très vite, jouant avec un objet métallique dans sa poche, il se détourne de toi et s'en va vers le nouveau faubourg de tentes et de masures boisées.

Doutes-tu de l'identité de cette dame ? Avez-vous cru à sa mort en Antiva ? Pourquoi revenir en Starkhaven alors qu'elle est encore sous la coupe d'une très lourde sanction d'exil ? Corintamh et votre campement sont assez loin de ton nouveau point de chute, et tu as le temps de te poser mille questions sur cette route. Tu arrives au campement à la faveur de la nuit précocement tombée : et rien ne te surprend parmi tes hommes et femmes d'armes. Il semblerait qu'on ne sait pas ce qu'il se passe.

Seulement, pour toi, l'heure des réponses a enfin sonné.

Consigne
  • Cette mission fait suite à une demande de rencontre avec le.a PNJ ici.
  • Il n'y a pas de délai de réponse demandé : à vous de gérer votre rythme.
  • Les MJs s'engagent à répondre sous dix jours après votre dernière réponse : si ce délai est dépassé, ne pas hésiter à contacter @Frère Génitivi.
  • En cas de mission secrète, merci de bien mettre sous balises hide tout votre message. Si vous évoquez des secrets, utilisez des balises hide autour du passage concerné.



Durant mes pérégrinations, toutefois, j’ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d’orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Celle de leur combat contre la chute inévitable de notre monde.

Copper
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Second des Dragons de Rubis
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Copper
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Illustration : TECHNO ALAMARRI

Peuple : Humain
Âge : 41 ans
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Terres Alamarries
Occupation : mercenaire, pêcheur
Localisation : Vit désormais à Cairnayr où il pêche, jongle avec Corintamh, sinon traîne pas mal à Starkhaven aussi.
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Adamant
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Autres personnages : Alzyre de Launcet, Tiaru Tohopka, Miche, Aerontus Nepos
Attributs : CC : 18/18
CT : 10/10
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Vol : 12/12
Ch : 12/12

Classe : guerrier niveau 3
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t187-copper-second-des
Mission"Le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien." --L. Ferré, "Avec le temps"

TAP. TAP. TAP.

Martèlement simple d’un marteau contre sa planche. Un bruit régulier, un bruit monotone, mais qui rassure de par sa stabilité. On sait que si le bruit reste le même, il n’y a pas de problèmes. Ça dissonne pas, un marteau. Comment ça pourrait dissonner ? Tout ce que ça fait, c’est taper. Taper, encore et encore, jusqu’à ce que l’objet tapé prenne forme, s’enfonce au bon endroit et à la bonne profondeur, ou simplement se fasse frapper, déformer, trouer, détruire.

Mais un marteau n’est qu’un outil, n’est-ce pas ? Ce n’est ni bon, ni mauvais, dans le fond. Le seul élément enclin à ternir ses intentions pourtant neutres réside en cette main qui la manie ou la malmène.

TAP. TAP. Tap tap tap tap.

BAM !

Je me pince l’arête du nez un instant, les yeux clos. Le silence courait dans la maison, cette maison bien vide dans laquelle j’aspire à combler de petites choses, d’une petite vie tranquille, peut-être monotone ou ennuyeuse, mais stable et sereine. Mon autre main réside encore contre la paroi que je viens de marteler du poing par dépit, ou par simple colère. Contre quoi, contre qui ? Une grande question. Contre l’Enclin, contre cette foutue procession, contre une autorité incompétente, ou alors contre moi-même. Le marteau avait quitté ma main depuis bien des secondes pour joncher lamentablement le sol, et me voilà, muet, la gorge nouée, droit comme un i mais à l’esprit qui défaille, à ressasser ce que j’espère oublier, laisser de côté. Tous ces songes, toutes ces sombres nouvelles, tous ces sombres constats. Toutes ces choses qu’un outil ne fait pas, mais que maintenant façonné, l’outil devient Homme, l’outil réfléchit et se tourmente l’esprit nouvellement acquis. J’inspire longuement, expire un tremblement.

J’aurais dû mieux faire.

J’aurais dû mieux prendre en main la situation, mieux prendre les directives, ne pas trembler face aux épreuves difficiles, sans pour autant être insurmontables, que m’offre ce poste, ce rôle, cette responsabilité nouvelle qui m’accable et me traîne dans les abysses. Tenir bon, apprendre à nager avec mes démons les plus virulents, ou à respirer sous l’eau, enfin .. accomplir l’impossible, songer l’impensable, mais tenir le coup quoi qu’il arrive et braver la plus néfaste tempête de notre Histoire. Je n’aurais pas dû surestimer ainsi Tod, que j’ai effroyablement mis en danger à plusieurs reprises, et je n’aurais pas dû me surestimer, me sentir capable comme dans sa vingtaine, l’âge où rien n’est impossible. J’en ai vingt ans de plus à présent, et c’est tout un monde qui est en train de s’écrouler.

On frappe à la porte.

Je me retourne lentement, épuisé par la seule idée de penser, de penser à tout, tout le temps. J’inspire lentement, me redresse lentement, observe avec une certaine surprise dissimulée. Un môme, trempé de la tête aux pieds, qui me regard avec vigueur. Je me détourne de cet atelier d’infortune, écoute chaque propos avec attention, acquiesce en silence.

Le devoir frappe à la porte. Ce devoir si pesant, ce devoir face auquel il ne faut jamais faillir. Ce devoir qui déchire ma peau, glace mon sang, tend mes muscles jusqu’à les rompre. Le devoir m’appelle, moi, ou un autre moi. Celui qui a accepté cet honneur de seconder Amadis, celui qui est resté silencieux autour des feux de camp. Celui qui est resté dans son coin, à s’entraîner, à méditer, jusqu’à se faire perturber par une Amadis autant intriguée qu’amusée par un tel grand gaillard costaud qui ne parle pas. Qui ne parle jamais. Il tape, c’est tout. Ce gaillard de deux mètres, qui passe son temps à s’entraîner et à exécuter le travail demandé sans se poser de questions. Cet outil que l’Invasion avait façonné bon gré ou malgré elle ; un outil qui ne pose pas de question, ne prend pas de directive, qui se contente de frapper là où on lui dit de frapper. Ce jeune homme farouche et bagarreur, mais silencieux comme une tombe et seul. Mais au moins, il savait encore se battre, se maîtriser, n’est-ce pas ? Finalement, ce qui importe pour un outil, c’est qu’il puisse encore frapper.

Et ce devoir implacable, m’appelle-t-il, moi, le vieillard déchu, ou ce guerrier que je ne suis plus ?

Je quitte tôt la maison, laissant en plant mes travaux. Je laisse un petit message si d’aventure Maverick et sa femme passent dans le coin, ou Franziska, pour dire que je me suis absenté à Corintamh. Ils savent où trouver ce papier. Je m’en vais alors, répondant quand même à cet appel qui, dans le fond, me terrifie.

Le martèlement des sabots me suivent dans ma course. Plus la distance se parcourt, et moins je sais ce qui m’attend. Je n’avais pas particulièrement réfléchi, ce qui, quelque part, me rassure un peu, dans cette période où je dois trop réfléchir tout le temps. Je ne fais que galoper, toujours plus loin, toujours plus vite, et me jeter dans la gueule de mon destin parfois cruel, parfois bienveillant.

Cela faisait un moment que je n’avais pas remis les pieds au campement. Je pose un pied à terre, ramène ma monture aux écuries, traverse le camp. Mes yeux clairs balaient frénétiquement les horizons, comme si je cherchais quelque chose, quelqu’un. Probablement une inconnue, ou n’importe qui qui pourrait me servir d’excuse, pour ne pas songer que sous peu, j’y serai enfin.

Car il n’y avait qu’une dame en provenance d’Antiva que je connaissais très bien, et elle est morte.

La nouvelle est tombée il y a peu lors des rapports alarmants et larmoyants. Des rapports, des faits qui ont hanté mes nuits, bercé mes cauchemars jusqu’à ne plus pouvoir fermer l'œil. Acculé dans une situation où aucune issue ne convient, tout paraît absurde, dérisoire, plus rien n’a d’importance ou ne paraît solide. A quoi bon rester, si elle n’y est plus ? A quoi bon s’accrocher si elle ne compte pas revenir comme elle l’a promis ?

C’est peut-être un piège, dans le fond. Quelqu’un qui fait croire qu’elle a survécu, tout ça pour me prendre au dépourvu. Si ma volonté de fer garde espoir, même après avoir appris les faits indiscutables, au fond, c’est peut-être plus simple de penser qu’elle est bel et bien morte, qu’elle n’a pas survécu, que je n’ai plus ma place de Second dans cette compagnie, et que tout est perdu. Ce serait plus simple, et pourtant moi qui suis homme à apprécier les sentiers difficiles, je me surprends à désirer la plus simple et la plus lâche. Comme un désespoir déguisé en pragmatisme, une envie de disparaître, de s’effacer du monde, de se dire qu’on a bien assez fait de toute façon et qu’on peut bien souffler un peu.

Mes pas s’arrêtent devant ma propre tente.

J’observe les tissus danser gentiment au fil d’une petite brise nocturne, les reflets des flammes qui se mélangent à ses couleurs. Je ferme les yeux, priant brièvement n’importe quoi, pourvu que ça rassure. J’inspire longuement. Je garde une main sur la pommette de mon épée.

Je pousse les pans de la tente brusquement.






Copper écrit en #83352b
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Amadis VaëlChapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute

Après-midi du 3 Longnuage, 5:13 des Exaltés

Dans ton entourage, il n'existe effectivement qu'une seule dame venue d'Antiva capable de te demander dans ta propre tente : et tu sais bien que celle-là ne porte pas les accents chaleureux du nord, ni de jolies robes de soie. Tu écartes bruyamment les pans de lin lourd, @Copper, anxieux à l'idée de ce que tu vas retrouver chez toi, dans tes quartiers : après tout, les morts ne marchent pas et ne parlent pas.

Pourtant, c'est bien un fantôme que tu retrouves allongée dans ton lit, le bras posé sur ses yeux et les jambes repliées sur les fourrures ; au moins a-t-elle eu la politesse de retirer ses bottes fatiguées. N'est-ce pas là le pouvoir des dames que de se sentir chez elles en tous lieux, en toutes circonstances ? Seulement, celle-là ne joue pas uniquement d'outrecuidance : elle se tient, quelque part, un peu chez elle dans ce campement. Amadis Vaël n'est-elle pas, après tout, la cheffe des Dragons de Rubis, dont tu es le Second - que tu sembles chercher à échapper à cette charge ?

« Bonjour, Copper », les salutations s'échappent de cette partie de son visage encore découverte, soupir de la réveillée.

Tes yeux ne te trompent pas, non : c'est bien Amadis qui se redresse lentement sur tes couvertures et tes fourrures. De simples vêtements de voyage l'habillent, ni sales, ni nobles. Quant aux traits de son visage, ils portent effectivement un air fatigué entre ses cheveux bruns rapidement lavés, ne cachant rien d'une certaine lassitude : et pourtant, ses yeux demeurent perçants, et sa bouche fière.

« Je suis désolée d'avoir emprunté ta couche en ton absence, mais j'avais besoin de me reposer un peu. »

Ses mains caressent encore un instant les peaux, avant qu'elle ne se relève. Il serait malvenu tout de même de mener une entrevue ainsi affalée dans un lit, dans ton lit - du moins, pour Amadis.

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Il me faut un moment pour réaliser ce qui est en train de se dérouler sous mes yeux.

D’abord, je pense à une blague macabre. Car me voilà dans ma propre tente, avec son corps allongé dans mon lit, inerte. Mes dents se serrent à tout rompre, mon souffle se bloque. Quelqu’un aurait amené son cadavre jusqu’ici ? Dans quel but ? Jouer avec mes nerfs ? Me donner un quelconque avertissement ?

Puis, la voilà qui se tortille, qui se redresse lentement. Je sursaute, bien entendu, la main resserrant mon épée avec davantage de virulence. Les morts ne se lèvent pas. Elle s’assied avec peine et lenteur, elle se frotte encore un peu les yeux, comme si j’avais interrompu de ma démarche très militaire le repos éternel qu’elle s’était enfin offert. Comme si, finalement, mon entrée en ces lieux l’avait réanimée, l’avait ramenée parmi nous.

Ce n’est pas possible, je dois halluciner.

- « Bonjour, Copper. »

C’est pourtant bien sa voix. C’est pourtant bien son visage, son regard espiègle, quoiqu’épuisé, ses épaules solides, quoique recourbés, sa stature et sa posture dignes, fières. C’est pourtant bien elle. Mais comment ? Par quel miracle étrange se trouve-t-elle dans ma propre tente ? Comment .. Mais elle est .. Bon sang, si le moindre représentant de l’autorité princière apprend qu’elle est là, ..

- « Je suis désolée d'avoir emprunté ta couche en ton absence, mais j'avais besoin de me reposer un peu. »

Mais elle ne peut pas être ici ! Sa mort nous avait été annoncée depuis presque aussi longtemps que le fait indéniable à présent que l’archidémon rôde dans le ciel assombri. On m’avait même fait la grâce de me décrire le déroulé complet d’une bien atroce scène, la tentative de fuite, l’envol raté, et le fracas après l’inexorable chute. Elle ne peut pas être ici. Elle nous a quittés.

Je ne peux que l’observer en silence, confus. Suis-je à ce point au bord du précipice, au point que j’invoque son esprit ici ? Ai-je besoin à ce point de ses précieux conseils, qu’elle se matérialise sous mes yeux ? Ne suis-je tout simplement pas resté endormi, dans cette maison que je soigne, à imaginer toute cette mascarade ? Me manque-t-elle à ce point ? Ou alors, peut-être bien qu’il s’agit d’un rêve. Qu’elle est venue me trouver, désastre que je suis devenu, pour me resserrer la ceinture et me remettre d’aplomb. Ou alors, une nouvelle épreuve ?

Face à la crainte, on ne peut qu’avancer les yeux grands ouverts.

Un pas lent après l’autre, je la détaille toujours autant d’un regard attentif. Est-elle blessée ? Est-elle en mesure de tenir debout ? Ne va-t-elle pas perdre l’équilibre ? Aggraver une blessure ? Simplement perdre l’équilibre, avoir des vertiges, et tomber dans les pommes ? Mais je me risque et, une fois à sa hauteur, cette hauteur si familière et pourtant si loin déjà dans mes souvenirs, je la toise du regard. Encore. Toujours. Comment ne pas la regarder, alors qu’elle est censée être morte ? Comment ne pas se risquer à croire en ce qui peut n’être qu’un rêve désespéré, qu’un dernier appel à l’aide de mon propre esprit ? Comment ..

Avec prudence, je porte mes deux mains à ses épaules, que j’attrape pour m’assurer que ce n’est pas qu’un mirage. Qu’elle est bien là, dans ma tente, au milieu de la nuit, et que je ne suis pas simplement en train de rêver. Et je les attrape. Mon estomac se noue. Mon cœur se serre. Ma gorge se gonfle d’émois divers, que je ravale avec la plus grande des prudences. Mes dents se serrent à nouveau. Mes yeux brillent de soulagement, de gratitude, d’inquiétude, d’une joie difficile à contenir, et d’une tristesse des plus déplorables. Mon souffle se bloque, se débloque au gré du vent. Mes mains, ces mains qui ont pu lever le voile sur ces doutes que mes autres sens portaient, raffermissent leur prise, non sans manquer de douceur, d’attention méticuleuse.

- « Tu es vivante. »






Copper écrit en #83352b
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Amadis VaëlChapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute

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Ton observation est remplie d'une attention touchante, d'une crainte sincère : par un miracle que tu n'expliques pas, Amadis Vaël n'a pas l'air blessée, ni malade ; simplement fatiguée par de longs jours de fuite. Tu la toises de toute ta hauteur, @Copper, la dépasses bien d'une bonne tête ce qui ne la perturbe pas outre mesure. La dame sait bien à qui elle a affaire ; la dame sait bien qui elle a choisi pour la seconder.

« Tu sais pourtant qu'il en faudra plus pour m'abattre », te livre-t-elle dans un sourire taquin.

Taquin et légèrement forcé, car un voile sombre traverse ses yeux et la fait détourner un instant ses prunelles brunes. Les souvenirs passent et obscurcissent son visage, comme baigné un instant par l'ombre d'un dragon - mais elle ne se laisse pas aller. En lieu et place de réaction, Amadis attrape tes propres bras : ses mains ont l'air bien fines sur tes muscles, mais la poigne serre avec force et autorité. Et amitié.

« Ça me fait aussi extrêmement plaisir de te revoir, Copper - et de retrouver les Dragons. Même si je crois qu'aucun ne m'a reconnue - ou alors, ils sont trop disciplinés pour me faire remarquer que mon déguisement était raté. »

La capitaine des Dragons de Rubis ne sourcille pas, non, et tient debout à tes côtés : elle sourit avec sincérité, instant suspendu où elle ne représente pas, ne joue pas de ses habituels sous-entendus ou de politique. Elle paraît sincèrement soulagée d'être de retour chez elle.

« À quand remonte la dernière fois que l'on s'est vus ? Trois ans, quatre ? J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée. »

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Elle est vivante.

Elle n’a pas l’air d’être blessée gravement, vu le manque de grimace qui déformerait ses traits avec aisance. Elle n’a l’air qu’épuisée, à bout de force certes, mais certainement pas à bout d’humour, de ces petites boutades qu’elle te jetait à la figure pour faire croire que tout allait bien.

- « Tu sais pourtant qu'il en faudra plus pour m'abattre. »
- « Oh, la ferme .. »

Petit murmure à peine retenu, et que je n’avais plus la force de retenir, de toute façon. Un rire discret, presque muet, un simple souffle irrégulier, qui, dans le fond, ne rit pas. Il n’est là que pour souligner l’improbabilité de cette situation, celle de tenir dans mes bras une femme que je ne pensais jamais revoir de toute ma vie. “La ferme”, propos que personne n’oserait tenir à sa propre cheffe, et me voilà pourtant à m’en foutre. Le Copper du premier contrat en serait mortifié d’un tel laisser-aller, d’un tel manque de respect qu’elle trouverait finalement amusant. Une réaction discrète pourtant spontanée, qui montre bien que mon cerveau refuse encore d’y croire, tiraillé entre le soulagement qui refuse de s’installer et l’inquiétude qui refuse de partir.

Mais son regard divague, et mes sourcils se froncent. Si son ton plaisante, ses yeux ne plaisantent pas le moins du monde. Comme je viens donc d’affirmer : une petite boutade qu’elle te jette à la figure pour faire croire que tout va bien. Mon visage se referme avec difficulté, tandis qu’Amadis m’attrape à son tour comme le camarade que je suis à ses yeux. Un camarade enfin retrouvé, un ami de longues dates que les années avaient séparé. Un certain soulagement se lisait quand même dans son regard, un véritable petit bonheur se lisait quand même sur ses lèvres. Elle était enfin à la maison.

- « Ça me fait aussi extrêmement plaisir de te revoir, Copper - et de retrouver les Dragons. Même si je crois qu'aucun ne m'a reconnue - ou alors, ils sont trop disciplinés pour me faire remarquer que mon déguisement était raté. »

Un souffle fuit de mon nez, sous-entendant que je les avais tant martyrisés à coup de discipline que nous avions désormais une véritable armée princière sous le coude. Oh non, certainement pas. Sous-entendant que je faisais mon travail avec efficacité. Ce qui serre mon cœur davantage.

Comment le lui dire ? Comment, après tant de temps en exil, après avoir vu les enfers de ses propres yeux, comment oserais-je imposer mes douleurs et mes doutes ? Mais comment oserais-je lui mentir ? Comment la regarder droit dans les yeux, et lui dire que tout se passait merveilleusement bien ici, alors que le chaos menace mon cœur chaque jour davantage ?

- « À quand remonte la dernière fois que l'on s'est vus ? Trois ans, quatre ? J'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulée. »

On aurait réellement dit la visite d’un fantôme. Un fantôme qui a détalé depuis quelques années, qu’on n’avait jamais pu revoir avant cet instant précis. Ce fantôme qui avait tout son éclat d’antan, toute sa place retrouvée, face à un homme en décomposition émotionnelle, qui tient à peine debout, qui fait à peine son travail.

Mon visage s’est fermé, mes pas sont lourds, ceux qui me conduisent à mon siège, sur lequel je m’écroule sans plus de cérémonie. Mes mains sont jointes, mon regard se perd dans toutes ces phrases que je peux dire, dans toutes ces amorces que je peux envoyer, mais qui ne sont pas assez bien – et ne seront jamais à la hauteur de tout ce que mon propos veut dire pour la compagnie entière. Comment le lui dire ? Ne devrais-je pas attendre ? Aurais-je le temps, ou repart-elle aussitôt, ce qui ne me surprendrait pas ? Mon visage s’est fermé, mes doigts se sont refermés, mon dos se courbe, craque discrètement, mes dents se serrent, cachés par des lèvres pincées et une barbe mal peignée. Souffle le vent pulmonaire par le nez, gagne la fatigue dans chaque os, chaque muscle, face à une vérité écrasante, difficile.

Car après quoi ? Des décennies que j’étais devenu mercenaire et que je parcourais les routes. Des décennies que je secondais Amadis dans cette compagnie, si chère à mon cœur, mais que mon bras ne peut plus servir. Que faire, quand tout ce qu’on connaît est le combat et les routes ? Quand sa maison déambule, quand sa famille change au fil des contrats ? Mais il faut me faire une raison, ne plus repousser ce problème qui grandit de jours en jours. Me faire une raison.

La contenance est ironiquement facile à trouver. Mon cœur s’éteint, mon souffle s’arrête, mes mains tremblent. Cette longue tresse qui descend le long de mon épaule, vaincue, elle aussi. Face à l’adversité, mon corps s’embrase, mais face à la douleur, mon corps s’éteint.

- « Amadis .. »

Je ne peux pas. Mes lèvres se referment. Mes yeux se pincent un instant, cherchant la suite de mes propos. Mes pensées se mélangent, agacées. Allez Copper, ce n’est pourtant pas compliqué. C’est pour le bien de tous. Elle doit le savoir, quitte à prendre cette décision pour toi.

Mais elle est là, donc tout va rentrer dans l’ordre. N’est-ce pas ?

Mes jambes trouvent la force de me relever. Les mains se lient dans le creux de mon dos, car l’union fait la force, hein ? Elles se sont unies, mais en cachette, loin des regards sombres mais pourtant fiers, comme celui de la patronne. Ce regard qui me détaille, qui attend, qui prend sur lui malgré les démons qu’il a pu voir. Malgré la mort, qui l’a salué avec tant de miel, mais qui n’a pas cédé pour autant à ses avances. Et me voilà, pitoyable, incertain, les yeux qui hésitent et qui s’agitent.

Ce n’est pas compliqué. C’est pour leur bien à tous.  Je ferme les yeux. Inspire longuement. Expire subitement, le cœur lourd, mais compréhensif, pour ne pas dire vaincu.

- « Je ne vais pas y arriver. »

Admettre une défaite était toujours mieux que de jouer aux prétentieux. Et puis, ce n’est pas grave, n’est-ce pas ? Le monde continue d’avancer, les gens changent, le temps passe. Mais cette seule phrase réduit en poussière toute une fondation de mon être. Cette seule phrase me fait basculer, ramollit mes jambes, fait trembler mon souffle et mes dents. Mon regard se trouble, lui aussi, comprenant enfin tout le sens que ces propos impliquent. La fin d’une vie entière, d’une dévotion, de quelque chose qui emplit mon cœur et mon corps de fierté et de bonheur, d’un projet que j’ai mené à bien durant près de vingt ans.

Je lui fais face avant de soudainement m’effondrer, les mains usées qui effleurent ses bras autant frêles que puissants, des bras qui portent seuls une compagnie entière depuis si longtemps, et ce malgré son jeune âge. Et me voilà, piètre vieillard usé par le combat et la pêche, à genoux devant elle, la tête appuyée contre un ventre qui se soulève avec prudence. Les yeux fermés, les joues incendiées de honte et d’un désespoir si soudain.

- « Je ne vais pas y arriver .. »

Et je m’accroche, pourtant. Je m’accroche, dans le déni, face à l’inévitable. Je ne suis plus en mesure d’assurer mon devoir, et dois donc céder ma place à quelqu’un de plus compétent que moi. Je ne suis plus le guerrier que j’étais des années auparavant, je ne combats même plus. J’entraîne, oui, je tape sur les doigts de certains bougres, mais je ne combats plus, si ce n’est dans le chaos et la confusion. Si ce n’est à frôler la mort dans la perte de contrôle. Si ce n’est à effrayer mes proches, à devenir la menace à abattre, à laisser peu à peu mon humanité se faire dévorer par la rage, et devenir un véritable démon de chair, et finir par céder, par me jeter tête baissée dans les bras de ma propre mort, qui ne possède même plus le moindre soupçon d’honneur.






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Amadis VaëlChapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute

Après-midi du 3 Longnuage, 5:13 des Exaltés

Tu lâches votre étreinte, @Copper : pris dans tes doutes, touché par sa propre fatigue, voilà que ces remparts que tu avais dressés pendant toutes ces années rompent, après s'être lentement fissurés. Voilà que la digue cède et se brise, et se déverse de tout ton poids sur ce siège sur lequel tu t'assieds. Devant ta supérieure, tu flanches, et tu confies enfin ta faiblesse du moment. Tu ne vas pas y arriver.

« Pourquoi ? »

Amadis Vaël t'a écouté sans un mot, attentive et concentrée, sérieuse. Elle s'efface un instant tandis que tu commences à te livrer comme tu ne l'as jamais fait : elle est cette statue révérencieuse au milieu de la tente. N'oubliant ni vos places respectives, ni cette amitié qui vous unit.

« Que s'est-il passé Copper ? »

Sa voix a cette fermeté que tu connais et qui ne tolère que difficilement le moindre bottage en touche ; mais ses accents sont affectés, car tes mots la touchent. L'inquiètent, même si elle ne le montre pas. La mercenaire ne sait rien de ce qu'il s'est passé toutes ses années en Starkhaven, hormis ce que tu lui a confié dans vos missives surveillées ; quant aux évènements des dernières semaines, ils lui échappent d'autant plus.

Consigne
  • Cette mission fait suite à une demande de rencontre avec le.a PNJ ICI.
  • Il n'y a pas de délai de réponse demandé : à vous de gérer votre rythme.
  • Les MJs s'engagent à répondre sous dix jours après votre dernière réponse : si ce délai est dépassé, ne pas hésiter à contacter @Frère Génitivi.
  • En cas de mission secrète, merci de bien mettre sous balises hide tout votre message. Si vous évoquez des secrets, utilisez des balises hide autour du passage concerné.



Durant mes pérégrinations, toutefois, j’ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d’orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Celle de leur combat contre la chute inévitable de notre monde.

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Mission"Le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien." --L. Ferré, "Avec le temps"

Depuis des années que je me condamne au silence. Un silence qui ne m’a alors jamais pesé, un silence intime que seuls la lune et les flots connaissent. Un souffle, murmure invisible porté par la douce brise chaleureuse, et la Nature sait, comprend, compatit. Les dieux m’observent chaque soir de peine avec autant de tendresse que de rigueur, et le Roux ne ménage jamais ses efforts, ne me lâcherait pour rien au monde. Tel l’acier de l’épée, me voilà piégé dans un four à en perdre ma forme primaire, rauque et irrégulière ; son marteau me tabasse sans relâche contre l’enclume froide, pour me donner forme, me donner vie. Un mal pour un bien, la souffrance des épreuves pour obtenir sa forme la plus pure, la moins imparfaite, afin de servir un dessein bien défini.

Et enfin, me voilà projeté dans l’eau froide, glaciale même. Les vapeurs des peines s’envole, cette chaleur destructrice qui a rongé tout mon être se dissipe brutalement. Et là, dans la main du forgeron fier de son œuvre, resplendissante, étincelante, mais pas encore achevée : une véritable arme, une lame qui pourfendra ses ennemis jusqu’au dernier, protégera celles et ceux que son manieur méticuleux a décidé de défendre.

Mais cette lame qui a tant servi n’est plus affûtée, rouille, se fragilise, et l’heureux propriétaire de cette merveille métallique a dû la laisser derrière lui. Et hélas, à son retour même éphémère, cette épée ne lui sert plus à rien. Bonne à jeter, malgré toute sa bonne volonté.

- « Que s'est-il passé Copper ? »

Ses paroles commandent, son ton s’inquiète. Telle une apparition pour ne pas sombrer dans une folie certaine et fiévreuse, les deux pieds d’Amadis sont ancrés avec ferveur dans le sol de la tente, alors que les miens se sont dérobés eux aussi à leur devoir très rapidement. Ma posture demeure inerte, tandis que défilent devant mes yeux encore clos et brumeux toutes les causes disparates pour que j’en arrive là. A cette décision impensable. A cette foutue décision, où le choix a disparu depuis quelques jours, peut-être même quelques semaines.

Que s’est-il passé pour que j’en arrive là ?

Ce n’est pas la compagnie. Je le sais, je le sens : entretenir le campement, assister dans les diverses tâches de notre antre plus si temporaire que ça, regarder les quelques détails avec la créancière de la compagnie, constituer les stocks divers en termes de matériels et de nourriture, entraîner les jeunes recrues, aider à la mise en place de quelques nouvelles tentes par-ci par-là, assister aux diverses réunions disparates avec nos subalternes. Tout ce quotidien me réjouit, occupe mes journées, me satisfait. On m’a souvent rappelé que j’en fais trop, mais ce n’est pas mon avis, non ; le problème est ailleurs.

Le problème peut être diplomatique, car ce n’est pas mon domaine. Comprendre les fioritures et autres dentelles politiques de Starkhaven me passe encore un peu au-dessus de la tête, et j’essaie de ne pas personnellement m’en mêler de peur de faire une gaffe, qu’Amadis aurait fait totalement autrement pour l’éviter. Rendre des comptes à la noblesse régulièrement sur les diverses patrouilles et chasses que nous effectuons pour eux est un travail simple, très similaire aux comptes que je rends à Amadis, non ; le problème est ailleurs.

Quoi, c’est un tel choc de simplement te mettre face à la réalité ?

La plaie est perceptible de mes doigts ; une plaie que je ne soupçonnais pas et qui, pourtant, s’étire de tout son long. Une plaie qui montre de son étincelant carmin l’origine même de ce mal, de ce mystère – ou peut-être simplement de ce déni.

C’est Gennan qui a tout fait, t’es juste un bouche-trou qui est arrivé à la fin.

J’ai grandi dans une famille aimable, dans un hameau aimable, dans des terres aimables. Des parents qui s’aimaient et nous aimaient tous, des frères parfois puérils, mais ma foi, c’est la tendre enfance. En dehors de tout ça, ils étaient des anges. J’ai connu la guerre, le combat, le sang, la fuite. J’ai connu la rage vengeresse et indomptable. J’ai connu des périodes difficiles, où les contrats manquaient ou ne rapportaient peu, des engueulades avec d’autres abrutis au sujets de broutilles, des bandits qui nous tendent une embuscade musclée. J’ai connu la misère de près, parfois même la famine, et pourtant : je tenais le choc avec une volonté de fer. Mais pourquoi est-ce si différent ?

Tu n’es rien, Copper, qu’un sombre fou qui pense savoir.

La réponse passe en quelques mots à peine : je suis trop aimable.

J’offre, sans attendre à recevoir. J’ai déposé les armes, ai retiré ces barrières qui m’ont pourtant bien servi, et me voilà à me demander pourquoi j’ai une flèche qui me transperce le cœur et les côtes. Le problème n’est pas d’être aimable, en soi, mais le schéma se répète, et encore, et encore. Ils viennent, prennent ce dont ils ont besoin, et repartent en me jetant comme un déchet, une coquille vide. Volontairement ou non, le fait est que j’ai toléré ces comportements qui, au final, ne m’apportent rien. Bien au contraire, même.

Mon corps ne tremble plus. Mes yeux sont encore fermés, à chasser les dernières perles de pluie de leur pression. Un silence aussi pesant qu’envoûtant avait perduré dans la tente sans que je ne m’en aperçoive, comme si ma cacophonie mentale s’était soudainement arrêtée, me laissant, stupide, dans le vide sonore. Je me concentre. Je respire lentement. Le problème demeure, et une explication est demandée. Je ne vais pas non plus faillir à ça.

- « Tu m’avais demandé deux choses. La première, plus modeste, d’entraîner le jeune prince héritier en tant que maître d’armes. »

Range tes beaux discours, parce que je ne reprendrai pas les armes sans y être contraint.

- « J’ai failli à cette tâche. »

En temps normal, je n’aurais pas agi de cette façon avec Tiarnan. Je le sais. Même après l’avoir laissé livré à son propre sort, impuissant, je le savais. Tout ce que je faisais en acte, je le compense par la parole. Cette foutue parole. Des paroles qui ne fonctionnent pas, car me voilà dans un rôle qui ne me correspond pas. J’ai dû m’adapter, apprendre de nouvelles façons de m’occuper de certaines tâches.

Si tu me touches encore, tu es mort.

Mais Tiarnan a essentiellement pris ce que j’ai donné, et n’en est sorti que plus abjecte, que plus irrespectueux, crachant dans la soupe sans vergogne.

- « Tu m’as aussi et surtout demandé de prendre soin de la compagnie en ton absence, de gérer ce que toi tu gérais. De prendre ta place sans vraiment la prendre, en quelque sorte. »

Tu ne peux pas constamment te cacher dans son ombre quand il s’agit de prendre une décision compliquée, ou te voiler la face plus longtemps avec une illusion pareille !

- « J’ai aussi failli à cette tâche. »

La situation au sein de la compagnie est aussi compliquée que contraignante. D’ordinaire, j’aurais probablement écouté Tod, prenant en main avec davantage d’affirmation les Dragons de Rubis décapités. Mais me voilà, à hésiter.

Oui, c’est bien ça la source du mal.

L’hésitation.

Je me relève, non sans peine. Mon corps alourdi par l’angoissante confession chancelle un peu, mes jambes grincent tandis qu’elles se redressent.

- « Tiarnan est porté disparu et a déposé les armes par crainte. Le Prince, qui n’est sorti de son trou que pour montrer l’étendu de son ego, soit tout ce qui lui reste, a montré à toutes et tous l’étendue de sa propre folie, qui ne cesse de croître au fil des jours. Un Enclin qui menace, personne n’y croit, tout le monde s’étonne. Et maintenant, une procession qui tourne au drame car un criminel a intoxiqué la population de poudre de lyrium, et qu’une apostate a attaqué la foule délirante. »

Un résumé chaotique, sans ordre chronologique particulier. Une simple évocation du merdier des plus récents et des plus alarmants, énoncé cependant d’un calme professionnel, point par point, phrase par phrase. Je prends une autre longue inspiration, celle qui requinque, qui raffermit.

Mais cette foutue procession. Ce foutu lyrium.

- « J’ai failli en tant que ton Second. J’ai aussi failli en tant qu’homme. »

Une autre couche se retire, ôtant les responsabilités et les obligations. Là, il ne reste que Copper, dernières braises d’un guerrier cendré amputé de son Mabari. Il ne reste que moi.

- « Ma discipline flanche. Ma ferveur s’éteint. »

Je marque une pause, mal à l’aise. Mon corps conserve cette rigidité et cette droiture, les poings liés dans le creux de mon dos, le regard planté dans celui de mon interlocutrice ; les larmes asséchées, les pupilles brillantes de détresse.

- « Par deux fois j’ai frôlé la mort dans cette perte de contrôle, et mis la vie de la population et de mes hommes en danger. Par deux fois. J’ai besoin de temps pour sonder ce mal qui me ronge et pour m’en remettre, mais nous n’en avons pas. Je ne suis plus digne du guerrier que j’étais. Je ne suis plus digne du Second que t’as côtoyé tant de fois. »

Je ferme les yeux un instant pour chasser l’horrible rosée indésirable, pour choisir les bons mots afin d’apporter à ce long drame inutile une conclusion pour l’abréger au mieux.

- « Il n’y a jamais de bon moment. Entre risquer un troisième débordement fatal, autant pour moi que pour ceux que j’ai promis de protéger, ou me retirer de mes fonctions faute de solution pour endiguer ces crises, je préfère à contrecœur me retirer. Je m’en remets à ton jugement. »






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Amadis VaëlChapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute

Après-midi du 3 Longnuage, 5:13 des Exaltés

Amadis Vaël se tient droit debout et toi, @Copper, tu demeures effondré dans ton siège : scène étrange d'un géant vaincu face à la lionne fatiguée. A mesure que tu continues à lui livrer toutes les difficultés auxquelles tu as fait face, durant toutes ces années, ce que tu n'as pu coucher dans ces lettres surveillées et lues, tu les lui donnes de vive voix. Et puis, il y a ces derniers évènements qui pèsent plus lourd...

Était-ce donc parce que tu étais effectivement seul ? Comment les choses se seraient-elles passées si elle avait été présente ?

La Vaël acquiesce à chacune de tes énonciation, s'arrête et se fige quand tu lui énonces de si nombreuses fois que tu as failli : partage-t-elle tes conclusions ? Manifestement pas. Mais elle ne nie pas ton ressenti, et n'y peut rien, parce qu'elle n'était pas là : n'avait pas le choix. Les choses se sont produites et rien ne les effacera. Et c'est ce qu'elle te souffle avec une certaine culpabilité :

« J'entends, Copper, j'entends... seulement, à moins que tu n'aies un autre nom à me proposer, personne d'autre que toi ne peut prendre cette place. Et je ne pense pas accepter que quelqu'un d'autre prenne ta place. »

Les derniers mots sont fermes, même nappés de son affection : certitude, autorité, ses incises assez directes participent à sa personnalité. Tu la reconnais là, qui se redresse un peu, la nuque toujours brisée dans ta direction.

« Je suis désolée, Copper, mais je ne peux pas rester à Starkhaven : dès que les Gardes d'Antiva partent pour Weisshaupt, je les suivrai. »


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Le silence retombe dans la tente, mais la cacophonie de mes échecs résonne encore dans mon crâne. De ces erreurs volontaires ou non. De ces déceptions qui pèsent sur la conscience et sur le cœur. De ces choix auxquels on ne peut rien.

Amadis a toujours su voir le bon en moi, tout le potentiel que je porte et que j’exploite. A l’époque, tout le monde avait cru à une farce, lorsqu’elle m’a choisi pour le seconder. Pas le plus expérimenté, pas le plus ancien, mais moi, le barbare arrivé là depuis pas si longtemps que ça, solitaire, muet, qui faisait le boulot sans se poser plus de questions. Ce n’était pas excellent, mais c’était déjà bien. Et j’ai tant appris à ses côtés, auprès de cette étrange furie espiègle bien trop maligne.

- « J'entends, Copper, j'entends... seulement, à moins que tu n'aies un autre nom à me proposer, personne d'autre que toi ne peut prendre cette place. Et je ne pense pas accepter que quelqu'un d'autre prenne ta place. »

Elle a toujours su voir le bon en moi. Cette pensée m’apaise.

Même lorsque les choses n’étaient pas faciles, et les dieux savent que c’est récurrent, même au cœur d’une telle crise, elle persiste. Elle maintient le cap. Elle brave la tempête tout en admirant encore le bleu agité et trouble, ou la fraîcheur du vent qui gifle son visage. Elle est comme ça, et j’imagine que je ne peux rien y faire.

Mais malgré l’urgence, malgré la tempête, Amadis sait la terrifiante réalité, tout comme j’en prends conscience.

- « Je suis désolée, Copper, mais je ne peux pas rester à Starkhaven : dès que les Gardes d'Antiva partent pour Weisshaupt, je les suivrai. »

Et je hoche la tête, en bon soldat. Elle a raison, évidemment. Le monde serait trop beau pour être vrai, si elle pouvait rester. Elle ne le peut pas. Et elle ne veut pas que je me défile face à mes responsabilités. Je hoche de la tête à nouveau, la mâchoire tendue.






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Amadis VaëlChapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute

Après-midi du 3 Longnuage, 5:13 des Exaltés

Tu doutes, @Copper : tu doutes de la légitimité de votre position et de l'utilité de votre action. Tu doutes d'à qui doit revenir votre loyauté. Et ces doutes trouvent leur légitimité auprès de celle qui a fondé cette compagnie, celle qui t'a offert cette position : dans son regard, tu trouves de la certitude. La certitude qu'elle te fait confiance et qu'elle comprend le sens de tes paroles. La certitude, pourtant, qu'elle marche dans le bon sens, malgré la fatigue, et qu'elle vous entraîne dans son sillon.

Pour cet entretien, néanmoins, Amadis Vaël fait le choix de le dérober à l'ouïe des oreilles indiscrètes. Comme si elle se doute, au fond, que toute votre compagnie n'approuve pas vos actions et qu'il vaut mieux ne pas tenter la curiosité...


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La conversation continue, @Copper, étouffée par les fourrures moelleuses et les tentures de lin épais : elle n'appartient qu'à vos cœurs et vos regards, à moins que des oreilles indiscrètes ne tentent l'indiscrétion, ne tente l'insoumission...


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Amadis parle, et je l’entends.



Je hoche de la tête, pensif. Il faudra faire preuve d’adresse et de diplomatie, c’est certain. Mais depuis le temps que j’observe, que j’assiste à ses tours de passe-passe, il n’y a pas de raisons pour que je n’en sois pas capable non plus. Je croise les bras.

- « Je vais voir ce que je peux faire, alors. »

Mais la fatigue apparente d’Amadis me serre le cœur. Et maintenant que le brouillard du doute est enfin relativement levé, les vraies inquiétudes reviennent.

- « Comment tu te sens ? »






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« Bien. »

La conclusion d'Amadis Vaël tombe avec fermeté mais, surtout, un certain soulagement : savoir qu'elle peut compte sur toi la débarrasse d'un poids que tu n'arrivais pas à imaginer et qui, alors qu'elle se détourne de toi pour retourner sur ta couche et simplement s'asseoir, souffler. Elle suit tes conseils silencieux qui suivent ta question, attend un instant avant de te répondre.

« Si ça va ? Oui, ça va. J'ai eu la chance de quitter Antiva et toutes ses horreurs ; j'ai la chance de ne pas avoir toute la garde havenoise à mes trousses ; et puis, j'aurai la chance de pouvoir compter sur mon second dans les prochaines années. Je ne suis pas certaine que le Créateur ait encore plus de bonheurs à distribuer. »

Ton affection la touche, @Copper, même si elle n'en dit rien, même si elle n'en montre rien : sa franchise et sa sincérité parlent autant que ses mots, alors que ses cheveux lisses tombent sur ses épaules. Le soulagement dure tandis que ses épaules s'affaissent et ses mots se parent de mille tonalités.

« J'aurai préféré rester à Starkhaven, mais je crois que le voyage à Weisshaupt ne sera pas aussi désagréable qu'il n'y paraît..., et un sourire taquin se dessine sur ses fines lèvres, avant qu'elle ne le détende avant de lever son regard vers toi, bien que loin de la douceur d'Antiva. »

Un nouveau trahit son cœur fort et son âme vaillante : il est des épreuves dont on ne ressort jamais totalement. Ce n'est que de la chance si Amadis Vaël a échappé à l'archidémon qui a carbonisé le Commandeur-garde Turab ainsi que tous les Gardes antivans ; de la chance mêlée à l'audace et la folie d'un jeune Elfe ayant à peine revêtu l'habit bleu, et à la prudence de sa sœur tirant la mercenaire loin du danger.
Ce temps-là est cependant passé : ici, en Starkhaven, le printemps se prélasse gentiment. Dans ce silence que ces

« Mais je vais bien, reprend-elle. Je sais ce qui m'attend, Copper : mais à Weisshaupt ou ailleurs, l'Enclin n'épargnera personne. Alors, autant se rendre utile, plus qu'à faire des ronds de jambes à des nobles envinés en espérant que le temps passe plus vite. Je suis pas certaine que tu t'y serais plu », et c un petit rire complice vole dans ta direction, @Copper.

Amadis Vaël n'a pas le choix d'aller bien : pour ceux qui n'ont pas eu le quart de sa chance ; pour ceux qui comptent sur elle ; pour ceux qui ne sont plus là pour répondre à sa question. Et par cette volonté difficile à mater de toujours aller de l'avant – évidemment.

Consigne
  • Cette mission fait suite à une demande de rencontre avec le.a PNJ ICI.
  • Il n'y a pas de délai de réponse demandé : à vous de gérer votre rythme.
  • Les MJs s'engagent à répondre sous dix jours après votre dernière réponse : si ce délai est dépassé, ne pas hésiter à contacter @Frère Génitivi.
  • En cas de mission secrète, merci de bien mettre sous balises hide tout votre message. Si vous évoquez des secrets, utilisez des balises hide autour du passage concerné.



Durant mes pérégrinations, toutefois, j’ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d’orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Celle de leur combat contre la chute inévitable de notre monde.

Copper
Copper
Second des Dragons de Rubis
Second des Dragons de Rubis
Copper
Personnage
Illustration : TECHNO ALAMARRI

Peuple : Humain
Âge : 41 ans
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Terres Alamarries
Occupation : mercenaire, pêcheur
Localisation : Vit désormais à Cairnayr où il pêche, jongle avec Corintamh, sinon traîne pas mal à Starkhaven aussi.
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Adamant
Date d'inscription : 20/07/2021
Messages : 224
Autres personnages : Alzyre de Launcet, Tiaru Tohopka, Miche, Aerontus Nepos
Attributs : CC : 18/18
CT : 10/10
End : 15/15
For : 19/19
Perc : 15/15
Ag : 12/12
Vol : 12/12
Ch : 12/12

Classe : guerrier niveau 3
Feuille
Joueur

 

https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t187-copper-second-des
Mission"Le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien." --L. Ferré, "Avec le temps"



- « Bien. »

Je hoche de la tête par instinct, par habitude. Amadis s’assied sur mon lit, et je perçois du clair regard qui observe toujours, je perçois le poids du monde qui s’écroule sur ses épaules. La réponse qu’elle m’offre après une petite réflexion est exactement celle que j’attendais non seulement de ma capitaine, mais également d’une survivante.

- « Si ça va ? Oui, ça va. J'ai eu la chance de quitter Antiva et toutes ses horreurs ; j'ai la chance de ne pas avoir toute la garde havenoise à mes trousses ; et puis, j'aurai la chance de pouvoir compter sur mon second dans les prochaines années. Je ne suis pas certaine que le Créateur ait encore plus de bonheurs à distribuer. »

Un brin d’optimisme ; un brin de culpabilité.

Je m’approche lentement du lit, le pas prudent pour ne pas la brusquer dans ses songes. Puis, je m’assieds à côté d’elle, le regard auprès de nos pieds. Le sien demeure également dans son petit monde, et nous regarder dans le blanc des yeux serait la dernière chose à faire. La vulnérabilité est difficilement perceptible à l'œil nu. Il faut compter sur ses autres sens.

- « J'aurai préféré rester à Starkhaven, mais je crois que le voyage à Weisshaupt ne sera pas aussi désagréable qu'il n'y paraît... bien que loin de la douceur d'Antiva. »

Elle change de sujet, ce qui est caractéristique de sa personne. Une petite blague pour que le monde puisse rire et se changer les idées. Malheureusement pour elle, ou heureusement, je ne suis pas le meilleur public pour ses traits d’humour, et elle le sait bien. C’est ce qui doit l’amuser, je pense.

- « Mais je vais bien. Je sais ce qui m'attend, Copper : mais à Weisshaupt ou ailleurs, l'Enclin n'épargnera personne. Alors, autant se rendre utile, plus qu'à faire des ronds de jambes à des nobles envinés en espérant que le temps passe plus vite. Je suis pas certaine que tu t'y serais plu. »
- « Urgh, même pas en rêve. »

J’effectue une moue un peu exagérée, mais je sais qu’elle en rira. Et son rire me parvient en écho, comme un lointain souvenir qu’on ne pensait jamais revoir. Cette musique qu’on avait entendue dans une taverne lors d’un jour précieux, et qu’on ne pensait plus jamais entendre de sa vie. Je glisse un regard dans sa direction, un regard de calme, de réconfort, de compassion, de patience.

- « Cela dit, je pense que ta modestie te tuera un jour, Amadis. Nous savons l’un comme l’autre que ce n’est pas que la chance qui t’a permis de survivre. Il y a des circonstances, c’est certain, mais tu as su te préserver, tu as su te battre au bon moment. »

Je pivote légèrement dans sa direction, les doigts s’entrelaçant à peine les uns dans les autres. J’effleure des yeux les fourrures sous notre poids un instant, comme si leur simple vision me redonnait toute la force nécessaire pour vivre.

- « Je sais ce que c’est, de survivre. On se demande pourquoi nous. Pourquoi pas les autres. On se sent coupable d’une chance qui n’existe pas. Il y a des circonstances, et de toute façon quoi qu’on en pense, rien ne changera. »

Je marque une pause, attrape son épaule avec une certaine tendresse.

- « Essaie de ne pas trop y penser, de ne pas trop donner raison aux pensées parasites. Tu es là, c’est tout. »

Je lance un sourire caché sous mon imposante barbe, puis une petite tape amicale dans son dos, avant de me relever. J’aimerais tellement rester, lui parler de tout ce qui s’est passé, des bonnes comme des mauvaises choses, de retrouver cette vie qu’on partageait avant. Mais je me relève, je l’observe une dernière fois.

- « Repose-toi comme tu le peux et sois indulgente avec toi-même. Si t’as besoin de quoi que ce soit, je serai dans les parages. »

Sans un mot de plus, je me dirige vers la sortie, prêt à la laisser tranquille.






Copper écrit en #83352b
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Frère Génitivi
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Illustration : MISSION - Amadis Vaël et Copper Lgqv

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Amadis VaëlChapitre 3 : Ils s'élèveront quand s'annoncera la chute

Après-midi du 3 Longnuage, 5:13 des Exaltés

« Modeste ? Quel compliment ! »

Le rire d'Amadis Vaël redouble, plus par sympathie que par moquerie : le qualificatif l'amuse sincèrement, portée par ce geste affectif sur son épaule, ce sourire que tu caches sans peine sous ta barbe. À la suite pourtant de ton explication, ses yeux prennent des étincelles beaucoup plus sérieuses, et ses lèvres se détendent.

« Ce que nous avons toi et moi vu n'est pas comparable : je ne regrette pas un seul instant d'avoir survécu à Antiva, tu sais, sa voix diminue et une certaine affection y prend ses marques, consciente qu'elle st des malheurs que tu as traversés il y a des décennies déjà. Ne nous étendons pourtant pas là-dessus à comparer nos malheurs bien incomparables : cela ne fera pas revenir celles et ceux que le Créateur a rappelés. Je ne sais même pas si c'est un sort que l'on peut leur souhaiter. »

Quand tu proposes à ta supérieure de se reposer, elle n'objecte pas : les plus judicieux de tes conseils ont toujours été écoutés, @Copper. Ne serais-tu finalement pas devenu maître des Dragons de Rubis en Starkhaven ? Autorité à laquelle même la fière Amadis Vaêl se soumet ? Le temps des mots et des retrouvailles se termine alors même qu'elle s'installe sur ce lit que tu tu lui désignes.

« Toujours aussi confortable, dis-moi, que te lance ta capitaine juste avant que tu ne sortes, @Copper. Je crains par contre devoir t'annoncer le vol ou la destruction de la belle peau que tu m'as un jour offerte : je te promets de la récupérer sur le hurlock qui la porte en guise de pagne, si un jour je le croise. »

Un esclaffement secoue encore sa gorge alors qu'elle s'allonge sur cette couche que tu lui as proposée d'emprunter : son esprit divague déjà à d'autres pensées. Des pensées qui l'emportent à mesure que les rires s'éteignent ; les rires s'éteignent à mesure que ses paupières s'alourdissent ; ses paupières s'alourdissent à mesure qu'elle est emportée par le sommeil. La capitaine des Dragons de Rubis profitent de la chaleur et du réconfort du campement de sa compagnie : combien sont-ils pourtant, parmi les mercenaires, à savoir que leur capitaine est rentrée et qu'elle dort parmi eux ?

Qu'elle se trouve à Starkhaven pour dix jours encore.


Mission terminée.
Consigne
  • Cette mission fait suite à une demande de rencontre avec le.a PNJ ici.
  • Cette mission est à présent terminée : le sujet va être verrouillé et il ne te sera plus possible d'y répondre. Pense néanmoins à recenser pour qu'il puisse s'inscrire dans la chronologie.

Merci à toi pour le jeu ! Nous espérons que cet échange avec ce PNJ t'a plu Love



Durant mes pérégrinations, toutefois, j’ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d’orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
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MISSION - Amadis Vaël et Copper