À l’intention de Nyree, tenancière de « L’Auberge de la Fin du Monde »

Très chère,
Quelle pitié de ne découvrir que si tardivement, par le truchement des circonstances que nous connaissons, la noblesse de votre cœur. Si votre missive, alors, m’a fait l’effet d’un terrible acte manqué, je me réjouis toutefois de constater que nous partageons, semble-t-il, des intérêts communs. Car voyez-vous, Serah - et puisque vous tenez à parler vite et vrai -, voilà plusieurs années, déjà, que le Couvent des Murmures profite des fruits de cette “paix sociale” à laquelle s’emploie mon modeste établissement. Notez, toutefois, que je ne vous blâme pas d’ignorer la chose : l’arrangement qui me lie à Soeur Silence est de nature tout à fait confidentielle. J’exècre, contrairement à d’autres, les tambours et les trompettes.

J’espère que ce billet sera parvenu à lever le voile de vos inquiétudes.
Au plaisir, certain, d’échanger davantage avec vous,

Vera
L.C