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EVENEMENT - [6] Avancer lentement mais discrètement (TW)

Qu'allez-vous faire ?
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Frère Génitivi
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Frère Génitivi
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Illustration : EVENEMENT - [6] Avancer lentement mais discrètement (TW) Lgqv

Occupation : Je retranscris vos histoires pour que les ères suivantes s'en souviennent...
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Évènement - Chapitre 2

Observer le mal dans les yeux

Crédits : SPEEDPAINT - Ascenders (ANTIFAN-REAL, DeviantArt)
Personnages
Tour 6
Vous avez choisi d'...
... avancer lentement mais discrètement.

Les parois de la veinule paraissent si proches de votre tête qu'elles la compressent ; les bruits devant vous, entre malignité et sournoiserie, échos sournois, ont de quoi vous inquiéter. Et malgré cette situation de net inconfort, vous choisissez de ne pas avancer, de vous retenir, de garder pour vous cette alarme constante. Le Commandeur-garde d’Antiva acquiesce à votre proposition silencieuse et vous approchez, écoutez les gargouillements dégoûtants qui charrie vers vous une odeur ferreuse nauséeuse, et pourtant maintenez le silence : et personne ne vous remarque. Dans un dernier éclat que vous pourriez ardument qualifier de rire, ce qui vous paraît être des engeances – mais comment savoir dans le noir ? – ont l’air de s’éloigner. Vous ne voyez rien, privé.e.s de toute lumière, et vous fiez entre autres au Nain à vos côtés mais l’arrêt soudain de tout bruit vous fige : les engeances ne parlent pas, mais leur silence est glaçant. Turab vous arrête, et vous entendez sa respiration s’approfondir : le guerrier est prêt à bondir pour vous protéger. Mais finalement, les créatures s’en vont et laissent libres les lieux, allant vers un ailleurs les intéressant plus. Peut-être que si vous aviez décidé de réagir plus rapidement, vous auriez pu en éliminer quelques unes…
TW Claustrophobie, descriptions graphiques macabres appuyées.Sauf que maintenant que vous pouvez observer les lieux, le danger éloigné, et que vous avez allumé une torche, une scène macabre se déroule sous vos yeux : vous voyez des pots desquels s’échappent des filets de sang, tantôt frais, tantôt tourné, éparpillés contre la paroi.
Il se peut que vous ne restiez pas sur place, écoeuré.e.s, mais le choix est vôtre : d’autant plus qu’au loin, des bruits de lutte se font entendre.

Choix

Fouiller la zone : vous décidez de rester pour fouiller l'endroit... car il y a des secrets méritant d'être percés.
S'élancer au combat : quoi qu'il se passe plus loin sur la route, vous ne pouvez pas vous en tenir éloigner : et vous vous avancez pour prêter main forte au combat à venir.

Consignes
  • Le prochain tour s'ouvrira le 24 octobre 2022.
  • Pour ce tour 6, vous avez décidé d'approcher doucement, laissant le temps aux lieux d'être vidés - mais pour quelles découvertes macabres... ?
  • Observer le mal dans les yeux et les choix attenants s'adressent en premier lieu aux Gardes des Ombres et aux organisations affiliées. Si vous pensez que votre personnage est concerné, n'hésitez pas à contacter @Frère Génitivi.
  • Vous pouvez vous joindre dès ce post à l'event.
  • Vous pouvez poster à la suite pour contextualiser et détailler le choix de votre personnage. Ce post est optionnel et doit être, de préférence, court.
  • N'oubliez pas que les évènements qui se déroulent dans l'event sont, par principe, des secrets avoués, connus des joueurs et joueuses mais pas des personnages.



Durant mes pérégrinations, toutefois, j’ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d’orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Celle de leur combat contre la chute inévitable de notre monde.

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Contrainte à se retrouver courbée en raison de la hauteur de plafond qui diminuait de plus en plus et maudissant, pour une fois, sa haute stature, Andra maintint son allure précautionneuse, une fois que Turab eut acquiescé à sa suggestion. Et les bruits comme les odeurs vinrent les assaillir bien trop vite à son goût. Silencieusement, la guérisseuse se plaqua dans un renflement pierreux, agrippant Saam par le bras et sa comparse pour les bloquer derrière elle. Peut-être qu’ils ne comprendraient pas sa démarche, sûrement même. Mais eux n’étaient pas porteurs de la souillure. Dans la pénombre, les gardes pouvaient espérer tromper les engeances, porteur de la même immondice noirâtre dans leurs veines, mais pas les deux jeunes gens. Eux n’avaient pas l’habitude de ces endroits, de cette noirceur qui les entourait, de cette flagrance visqueuse qui flottait dans l’air lourd. Les bruits de pas se rapprochèrent, la senteur – de pourriture, rance et rêche – vint agresser leurs narines tandis que les habitants des Tréfonds passaient devant eux. Chacun retint son souffle, et la mage sentit sa main serrer son bâton à s’en meurtrir les doigts. Et puis plus rien. Ce rien enfla, jusqu’à devenir insupportable. Andra sentit la sueur perler à sa nuque pour dévaler sournoisement cette dernière, mouillant le col de sa tenue de Garde-Acolyte. Ses paumes la démangeaient atrocement. Elle espéra qu’aucun de ses compagnons n’aurait un mauvais geste, que personne ne céderait à la panique ou à cette sensation oppressante, obsédante, qui lui martelait les tempes alors que l’ennemi semblait si proche, et si inquiétant dans ce long cri muet. Le temps suspendit son vol.

Finalement, ils sentirent plus qu’ils n’entendirent les engeances partir, et avec moult précautions, Andra reprit sa respiration, attentive à ne pas lâcher un soupir malavisé qui aurait la mauvaise idée de se répercuter contre la paroi. Lentement, elle se coula hors de sa cache. Une torche fut allumée, et la mage contempla les lieux. L’odeur ferreuse n’avait pas menti : face à elle se tenaient d’étranges pots remplis d’un liquide qui paraissait être du sang. L’endroit portait la marque des engeances, et, se remémorant cet étrange silence, la curiosité l’envahit. Faisant signe à Saam et sa comparse d’un mouvement du doigt d’explorer la cavité, pour maintenir le silence, elle-même se pencha vers certains des pots et, avec précaution, huma leur contenu, pour tenter de déterminer ce dont il s’agissait exactement : sang d’engeance, sang d’humain, de nain ou d’elfe, voire un breuvage trafiqué et issu, peut-être d’une forme de magie perverse comme celle que pratiquait leurs émissaires. Avec précaution, elle sortit un récipient de son sac et entreprit d’effectuer quelques prélèvements.

C’était peut-être le seul avantage de sa condition, et de son passé : la vue du sang n’avait plus guère de prise sur elle. Le macabre, elle l’avait vu, elle l’avait vécu, et contrairement à ce qu’on pouvait penser, les engeances n’étaient pas, en cela, pires que les autres races. En un sens, elles étaient meilleures, parce qu’elles étaient conditionnées au mal. Les autres races avaient le choix.

Et c’était cela, à son humble avis, le vrai visage de l’horreur, pas celui des Tréfonds. Lui était la face de la mort dans sa forme la plus pure et la plus inaltérable. La différence était de taille. Et elle n’était guère réconfortante.
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Avancer lentement mais discrètement


Cenwyn

L’est pétoché, le pauvre. J’peux le voir nez dans la figure. C’est d’jà une fenêtre grand-ouverte en temps d’habitude, mais alors là, ‘pourrait carrément reluquer l’mur derrière sa tronche tant ça crève qu’y fond de trouille. J’voudrais ben trouver un truc, moi, un moyen d’le rassurer un peu – même si c’est dur ‘vec la mort qu’on s’rapproche pour nous pelleter la gueule – j’sais pas, un bon mot ? Sûre que lui, à ma place, y’aurait d’jà chopé l’idée pour me retaper, si y’était pas à deux brins de s’pisser dessus. Rah, pourquoi j’peux pas balancer des belles grandes balises comme qu’elle sait faire, sa nounou n’a-qu’un-œil ? Elle saurait comment l’calmer, si elle prenait la peine de dégorger son clapier, j’en mettrais ma paluche à l’engeance.


Saam

Pris à la gorge par le nœud coulant de mes propres pensées tandis que nous poursuivions notre avancée, je ne parvins à anticiper la brusque réaction de prudence qui saisit l’ensemble de notre troupe. Serah Andra, en particulier, serra mon bras dans une poigne de fer dont l’impératif glaçant eut le bon goût, tandis qu’elle m’entraînait avec Cenwyn à l’abri d’un creux de roche dissimulé, de broyer au fond de ma poitrine la plainte étranglée que la panique manqua m’arracher. Un instant terrible nourri de mes pires craintes conféra au visage borgne, devenu d’un étrange réconfort au milieu de l’enfer, les atours aberrants de l’ennemi ; mais bien vite je me ressaisis, et me comprimai aussi étroitement que je le pouvais dans notre fosse salutaire. La préhension de l’attente brisait mon corps plus sûrement que les ombres contrariantes parmi lesquelles je tentais de me confondre, le cœur soulevé d’angoisse, l’estomac rongé d’horreur…

Et soudain, le roulement pétrifiant de la marche macabre.


Cenwyn

Purin, quand j’ai dit que j’donnerais mes miches à l’engeance, je parlais pas pour vrai ! C’est ben… c’est ben elles qui raboulent, hein ? N’a-qu’un-œil m’a carottée dans sa traîne comme qu’on fait ‘vec les sales mômes, ça m’a débarrée tant j’ai rin vu v’nir. Elle en donne, pour une magotte ! On est cassé en planches dans un trou de mur, maint’nant, et entr’ l’Andra rochon et le Saam pâlichon, j’fais pas remuer une couette. Oh merde, ça débouche vraiment ! C’est quoi c’te piquante de rat crevé ? ‘Dirait quand on r’trouvait une chargnasse tripes à l’air d’puis la dernière lunaire, aux champs, sauf que là, ça chlingue comme que y’en avait pas qu’une ; plutôt toute une mare, une… une…


Saam

Une marée ignoble, pleine de cris pointus et de dents grinçantes... Cliquetante, dans sa carapace de métal difforme qui tenait davantage de la chitine d’insecte que de la cuirasse humaine… Incapable de reproduire à l’identique la charpente militaire des infanteries qu’elle cherchait à singer, elle coulait, plutôt qu’avancer, et charriait avec elle un bataillon de remugles putrides contre lesquels je dus lutter à la force de mon âme pour ne pas déverser mon cœur, là, à même mes bottes. Les piques et les lames qui hérissaient l’épanchement grotesque des dos recourbés s’entremêlaient à celles brandies à bout de bras purulents, mais le pire résidait peut-être derrière ces équipements infernaux, sous les casques cabossés, les tissus mités, les cornes maculées de ce qui ne pouvait être que du sang… Dans les ténèbres projetées du fer tordu et des tunnels contorsionnés, luisait la pâleur putrescente de gueules atroces, défigurées à la massue du vice, qui insistaient, sous leurs chairs en déliquescence, pour exprimer une odieuse perversion d’hilarité de toute la largeur de leurs lèvres blafardes. Plus écœurants encore que leurs relents impies, ces faciès défilèrent sous nos yeux sans discontinuer, avec la troublante familiarité que procurerait un spectacle de marionnettes mal ouvragées articulées par des mains bien trop talentueuses pour les tristes cires dont elles usaient. Car sur les figures de monstres s’étiraient une infamie révoltante, un blasphème incarné, le vol de précieux tracés que nous pensions, dans notre orgueil d’intelligence, seulement nôtres.

Ces bêtes arboraient des masques à peau d’homme.

Les engeances.


Cenwyn

Que l’Créateur soit témoin comme que disent les sœurs, c’était pas d’la blague quand y blatéraient qu’ça moche violent, une engeance. D’la peste ! J’suis pas du genre à m’défiger pour un rin mais là, j’crois que j’tire pas une gueule pus heureuse que Saam. Elles finissent par fout’ le camp, quand même, et c’est tant mieux pa’ce que j’pense que sinon, le pauvret nous aurait ben mis d’dans en mouchant leurs sales museaux ‘vec sa gerbe. Ç’aurait pas été une jolie façon d’crever, que d’se faire débucher à cause d’un jet d’bile. Ouais, ç’aurait fait tache dans les histoires, on peut l’dire !

On bouge pus, tant qu’Andra-qu’un-œil nous fait pas signe de l’faire. On attend tellement qu’j’ai l’impression que j’vais éclater, ou ben qu’un crétin va craquer et pleuvoir l’éternuement le pus tonnerre d’l’année ; mais y’a rin qui s’passe, ni d’not’ côté, ni du leur. Puis, enfin, ça met un bout à not’ peine quand la magotte décrète qu’la voie est sarclée. On sort, pas vite : le rouquin flanche à pas comme si que l’sol était devenu d’la bouillasse molle. J’dis rin pa’ce que not’ Garde-chiourme, là, elle nous pointe la fosse où qu’on a éclairci sans claper un bruit, et du coup j’ai pas envie d’faire rabouler les engeances, donc je tais. Elle s’avance, on suit. Veut qu’on fouille si j’ai ben compris, mais quand elle file droit sur un tas d’bols plein à bord, j’peux pas r’tenir Saam de coller aux jupons d’sa nounou. Il a vraiment pas la tronche dans son écuelle… Hé, Saam, qu’est-ce qui t’remoule ? Saam ?

Résumé:

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