Les bruits de la foule se rapprochant toujours plus de votre position ne vous effraient pas : les mystères présents sur le corps sont encore à découvrir, et vous ne laisserez aucun répit au legs de la greffière Muir. Vous déliez le nœud, de vos doigts ou d’une lame, et laissez votre curiosité prendre le dessus : évidemment, pour une greffière, rien de surprenant à trouver un tel document, que vous commencez à parcourir. Que vous sachiez lire ou non ne compte pas trop, parce la répétitivité des paragraphes endort rapidement votre attention, d’autant plus que l’écriture n’est pas soignée, pleine d’abréviations, faites de notes. Messerah ne comptait pas trépasser de sitôt, ni rendre accessibles ses précieuses informations : les gratte-papiers ont forcément lu et entendu de nombreuses choses, n’est-ce pas pour cela qu’elle vous avait donné rendez-vous ? Peut-être que confier ce carnet que vous gardez précieusement à un ou une lettrée serait fructueux…
Seulement, parias des rues, voilà que vous avez pris le temps de découvrir, alors que celui-ci courrait contre vous : et votre attention absorbée par les lignes de la greffière vous a empêché de remarquer que des gardes attachés à la protection de ce cortège que vous entendez trop proche viennent de se faire voir au bout de la rue : et ils sont bien plus nombreux que vous. Et vous êtes penché.e.s au-dessus d’un corps sans vie, assassiné. Les gens d’armes ne réfléchissent pas un instant de plus et s’élancent à votre poursuite. Et n’espérez pas être tombé.e.s sur les dagues les moins affutées de l’armurerie… alors que vous-mêmes débouchez sur une impasse;