Une sœur est passée t'informer, Lachlann Vaël, enchanteur supérieur du Cercle de Starkhaven, que le Grand Tournoi approche et que tu pourras t'y rendre les jeudis et vendredis de chaque semaine, hors temps de trajet. Un campement chantriste t'y attendras sur place avec les autres mages et templiers et une tribune vous a été réservée à vous, membres de l'Ordre et du Cercle.

L'invitation du Prince de Starkhaven à l'issue de la Finale a résonné encore longtemps, alors même que l'on commençait à démonter la Lice : Championne de Starkhaven et Grande Cathédrale seront consacrées le même jour, sous vos yeux et dans vos cœurs.

Chacun est libre de se laisser gagner par l'atmosphère particulière qui règne dans la cité, chacun prévoit ou non de venir : mais nul doute que ce sera l'endroit où être, l'endroit où se faire voir ; l'instant idéal pour conclure trois mois d'un Grand Tournoi intensif.

Toutes celles et ceux qui souhaitent entrer dans la Grande Cathédrale n'y trouveront pas forcément leur place, et encore moins une place de choix : il faudra sûrement y jouer un peu des coudes, mais le spectacle sera sûrement au rendez-vous. Mais sans surprise, personne ne peut s'installer où il le souhaite et les règles, quoique tacites, sont assez claires : essayer de les transgresser vous attireront au mieux des regards noirs et commentaires appuyés, au pire une évacuation manu militari.

Les plus privilégiés des Havenois, familles anciennes et patriciens, pourront s'installer derrière le Prince, dans le chœur de la cathédrale ; pour les autres bourgeois et soutiens de ces personnes importantes, mais également ambassadeurs de nations étrangères, les bancs du transept occidental vous sont ouverts. La Chantrie, son cercle et ses templiers, peuvent entrer par une porte secondaire pour accéder à leurs places dans le transept oriental, déjà gardées. Enfin, pour le reste de la population, étrangère ou havenoise, pauvre ou riche, les nombreuses places assises et debout dans la nef vous sont réservées - quant aux aventureux, des balcons sont présents... et la discrétion nécessaire.

Au nom de Son Excellence Rebecca Leysleigh, faite par le Créateur Grande prêtresse des Marches Libres,

Vous êtes convié.e en tant que membre de Sa pieuse Chantrie à l'exécution publique de la dénommée Corneille, qui a causé tant de souffrances à la grande Cité de Starkhaven il y a trois mois de cela. Votre présence sera considérée et fortement appréciée par qui de droit.
Je tiens à souligner l'efficacité et l'abnégation des templiers de Tantervale, sous le commandement du Chercheur-sénior, qui ont réussi grâce au concours du peuple de Starkhaven à appréhender cette dangereuse Apostate : seule la pleine union de la Chantrie dirigée par Sa Sainteté Hortensia II. Nous nous devons de le rappeler et le montrer, en ce jour béni du 28 Justinien, 5:13 des Exaltés.

Qu'un peu de bien soit apporté en ce monde ravagé par l'Enclin.
Que la Justice du Créateur soit faite en cette cité qu'Il puisse constater que nous retrouvons enfin le chemin de Sa lumière.

La lettre a officiellement atterri sur le bureau des dignitaires de toute la Chantrie havenoise : aux membres de son Chapitre cathédral, pour commencer, appelé à entourer Son Excellence pour la montrer dans toute sa gloire ; au Cercle de Magie, ensuite, autorisé entier à sortir sous la bonne garde de l'Ordre des templiers, puisque la Corneille n'est autre qu'une Apostate ayant fui ses murs ; aux Chercheurs de la Vérité, enfin, et aux templiers étrangers sous leur commandement, qu'ils portent la parole de leur réussite à la Divine.
Son contenu, toutefois, s'est propagé à toutes les oreilles fidèles et pieuses, toutes celles et ceux qui concourent chaque jour à apporter un peu plus de lumière en Thédas.

Pour autant, vous rendrez-vous à cette exécution ?

Aidez la Garde des Ombres sur la route de Wycome. Protégez les réfugiés d'Antiva et des Marches Libres.
Un jour, notre tour viendra.

Dans l'excitation générale qui suit l'annonce de l'exécution publique, quelques yeux plus affamés - en quête d'aventures ou d'argent - remarquent pourtant qu'il se passe autre chose. Et se rendent compte que le choix est leur : rester et assister à la pendaison de la Corneille, ou prendre les armes et partir ?

Sur chaque Tableau du Cantor, le même billet est placardé : ce n'est pas la même écriture, mais les mots sont recopiés à l'identique. Qui que soit l'auteur ou l'autrice, aucune récompense n'est promise : mais face à votre hésitations, ils sont plusieurs ressortissants des nations étrangères, qu'elles soient marchéennes ou plus lointaines, à vous promettre quelques richesses pour protéger leurs pairs, leur permettre de venir elles et eux aussi en Starkhaven. Certains s'osent même à promettre ces legs des autres, abandonnés et oubliés sur la Route de Wycome.

Cela vaudrait-il vraiment le sacrifice de vos vies ?