TW : Violences familiales, Guerre, Pauvreté
4:67 des Ténèbres Naissance d'Aurélien d'Autrerive au sein de la petite noblesse orlésienne. Malgré leur statut, ses parents manquent totalement d'argent, et il est de plus le dernier d'une fratrie assez violente : les disputes, les coups reçus et ceux qu'il apprend à rendre, sont un quotidien qui lui apprend à être aussi dur qu'eux. Une de ses tantes essaye de le sortir de là en investissant dans une formation à l'Académie des bérruiers, où il prête serment : son caractère sanguin lui permet de s'y faire une place. 4:92 des Ténèbres La petite noblesse orlésienne parlait de cette Troisième Marche Exaltée et des richesses que contenaient les terres tévintides : finalement, pourquoi s'en priver, eux qui sont déclarés hérétiques et des ennemis de longue date ? On parle de Tévintides, pas des Alamarris ou des Marchéens. Et il y a de quoi se venger de ses aînés si détestable. Membre pendant des années des chevaliers-brigands, Aurélien participe au saccage de Vitria. La violence devient son lot quotidien mais, parfois, il se rappelle de ses actes, et l'alcool devient une tentative ratée d'oublier. Il plonge dans un cercle vicieux et commet des actes irréparables.5:06 des Exaltés En pleine Quatrième Marche Exaltée, le scandale de Vitria éclate : tous les plus grands noms d'Orlaïs qui ont participé à ce massacre et se sont enrichis se retournent contre les plus petits et les plus faibles, deviennent connus. Aurélien en est : on le radie de l'Ordre des bérruiers, on foule son honneur au pied, on se moque de sa prétendue folie et de ses origines modestes, on l'affiche comme unique responsable ; et il lui semble que Thédas entier se retourne contre lui. Vivant de mendicité et de mercenariat chiche, mais surtout d'une inextinguible colère, il se retrouve de fil en aiguille à Starkhaven. 5:13 des Exaltés N'a-t-il jamais eu volonté de s'intégrer, l'ex-berruier ? En réalité, il n'a pas réellement le choix : au vu des heurs qui secouent Thédas, il n'y a que la Cité-État pour lui offrir quelque chose. Alors il enchaîne les petits jobs, où que cela le mène. Les dernières semaines ont été infernales pour Aurélien : dans le climat de méfiance généralisé, les murmures s'arrêtent facilement sur ses larges épaules... même si personne n'ose aller plus loin. Le chasser ? Partir ? Pour aller où : l'empire ? Car la soif qui l'enivre n'a pas encore été étanchée : loin de là.

Violences physiques, tueries Avez-vous déjà entendu parler de la Ballade des chevaliers exilés, horrible chanson que ces bardes aiment tant déclamer ? Elle conte l'histoire de ce fils de pauvre famille noble, qui à force d'être rabaissé par ses frères et sœurs est pris d'un fervent désir de sauver Thédas et de protéger le Créateur en pillant et massacrant des paysans tévintides. Elle raconte comment il se fit plus grand en marchant sur la tête des esclaves, espérant atteindre leurs maîtres, oubliant combien leurs cous étaient fragiles. Elle décompte les exploits de ses frères d'armes qui se détournèrent de lui pour qu'il prenne la responsabilité et la culpabilité de ce qu'ils avaient tous accompli. Oh, je leur ferais bien bouffer leurs chapeaux à ces saltimbanques des porcheries pour mieux racler leurs gorges avec leurs plumes : car le chevalier n'a aujourd'hui plus d'ordre, plus de vœu, plus d'honneur, et il ne va que là où sa colère et son amertume le guident.

4:82 des Ténèbres Naissance de Catula, qui deviendra plus tard « Canisa », à Qarinus où, sans surprise, elle est fille d'esclaves au sein du domaine du magister Nepos. Quelques années plus tard, son père annonce à sa famille qu'ils ont la chance de pouvoir partir de Tévinter pour Hasmal, puis ils iront vivre quelques temps à Antiva. Le voyage enchante la petite fille qui est heureuse de pouvoir voir du pays, et de profiter de cette nouvelle chance : la liberté. Elle se sent emprunte d'une chance incroyable, ne sait quelle vie l'attend. 4:98 des TénèbresCela fait quelques années que, libres, ils vivent à Hercinia, dans les Marches Libres. Se sentant en sécurité, le père confie aux siens qu'un arrangement avec les Nepos leur a permis de sortir de l'esclavage – il refuse à en donner le contenue. Peut-être aurait-il dû être plus discret. Quelques jours plus tard, les Corbeaux traquent et abattent tous les membres de la famille qu'ils croisent, le père en premier. Canisa, miraculeusement sauvée, retrouve l'assassin au bout de longs mois de recherches et tente sans succès de le tuer. Impressionné par son agilité et sa pugnacité, le Corbeau lui propose de lui laisser la vie sauve contre son entrée dans son organisation, lui faisant comprendre que le coupable n'est pas celui qui tient la dague mais celui qui tient la bourse. Elle accepte et il devient son maître assassin et guide. 5:05 des Exaltés La jeune Elfe se fait sa place parmi les Corbeaux et y trouve son compte : de toute façon, peu d'opportunités sont laissées aux Elfes pour vivre. Quelques années plus tard, Canisa apprend qu'un Tévintide du nom de Nepos va être nommé ambassadeur à Starkhaven ; pensant détenir sa vengeance contre le magister, elle demande à être envoyée là-bas. Elle rejoint alors la famille mineure Stazzo dont elle prend le nom. Mais elle se rend compte qu'il va lui falloir beaucoup de patience pour atteindre son but. 5:07 des Exaltés La Maison Stazzo des Corbeaux de Starkhaven subit de plein fouet la Guerre des rats : leur cache est détruite, bon nombre d'assassins sont tués dont le maître de guilde et la plupart des maitres assassins. Canisa, devenue maître assassin, leur échappe, sauvant avec elle quelques compagnons et la précieuse dague de cérémonie, plus symbolique qu'utile. Le coupable tout désigné de toute cette folie est un des siens, un Elfe de surcroît, qu'ils pendent haut et court devant la prison : mais son organisation, à l'instar de la pègre, est affaiblie. Elle se voit contrainte de prendre les choses en mains et passe un accord avec le Carta pour trouver refuge dans le Thaig Kavish. 5:10 des Exaltés La cohabitation dans cet espace confiné est difficile, parce que Brasir les prend vraiment pour ses larbins et les envoie sur les pires missions. Les années qui suivirent, ils les passèrent plus à se faire discret qu'à tenter de reconstruire la guilde, et elle doit mettre de côté ses volontés de vengeance contre Nepos pour ne pas finir écrasés par le Carta. De leur côté, les Talons, peu préoccupés, ni intéressés par les événements de Starkhaven finissent par reconnaitre sa prise d'initiative et de responsabilités. Puisque Canisa réclame que les Corbeaux de la cité soient renforcés, ils la nomment Maître de Guilde pour la Maison de Starkhaven, ce qui ne fait pas ses affaires : sa maison est mineure et leur maison-mère, les Aznaro, n'a pas grande considération pour cette branche perdue dans les Marches Libres. 5:13 des Exaltés : Grâce à une action conjointe des Corbeaux et du Carta, la pègre havenoise possède un point d'ancrage dans la cité, dans son quartier artisan. Canisa, pas Naine pour un sou, est heureuse de retrouver l'ombre des remparts et les plaisirs de la ville : elle cherche à doubler Brasir et prendre la main sur le Clattercraft. Elle aspire même à plus : renverser le Carta, abattre son chef, et réunifier sous sa bannière la pègre. L'obtention du carnet d'une notaire assassinée, qu'elle n'arrive ni à lire, ni à déchiffrer, devrait l'aider à arriver à cette fin. De plus, devant l'afflux de Corbeaux parmi les réfugiés de l'Enclin, elle doit affirmer sa position de maîtresse de guilde : elle adopte officiellement le patronyme de « Stazzo ». Et peut-être enfin obtenir auprès de qui de droit les réponses sur son passé...

TW Insultes. Malgré mon appartenance et ma participation aux très-fameux Corbeaux d’Antiva, ma vie de nomade depuis Qarinus ainsi que les évènements récents de Starkhaven me poussent à faire cavalière seule. Pour cette cité aux allures de reine mais au cœur de putain, je suis « la Chienne », et je suis fière de ce surnom. Je suis la chienne qui vagabonde silencieusement dans les rues sans qu’on la remarque ; je suis la chienne qui mord si on l’approche trop, si l’on croit pouvoir disposer d’elle ; je suis la chienne qui n’en a rien à foutre d’être « agréable » à ces gens qui nous voient toujours, nous Elfes, comme au mieux des objets - éternels esclaves à leurs yeux. Je suis la chienne au ramage noir qui, silencieuse, se vengera tôt ou tard de tous ceux qui ont tenté de m'abattre.

4:70 des Ténèbres De ses origines rivéniennes, il reste à Dawti un insolent optimisme, des croyances intrigantes, un détachement sans égal et des histoires pleines de magie et de mystères, exotiques dans leur mise en scène : peu est besoin d'en savoir plus sur lui. Ses racines, il s'en détache dès qu'il est en âge de le faire, et il commence à voleter et voler de chaque côté de la frontière entre Riveïn et Antiva. On entend son nom à Sélénie, Acélie, Tréviso… certains diraient même qu'à Llomeryn, on l'a vu traîner plus d'une fois sa bosse. Il saisit la moindre opportunité sans penser au lendemain : un peu par nécessité, un peu par défi, beaucoup par amour du défi. Son éducation pourtant peu matérialiste laisse place à une envie vénale et mercantile : finalement, l'objet peut être beau surtout lorsqu'il est en sa possession. Peut-être plus quand il peut le vendre ?5:01 des Exaltés Un jour pourtant, le voilà qui débarque à Starkhaven : ce qu'il a fait entre son départ de Riveïn dix ans plus tôt et maintenant, finalement, quel intérêt ? Dawti semble chercher quelque chose dans la ville, évoque sans fin une dette qui l'empêcherait de partir - comme si cela arrêtait un homme comme lui. Du moins est-ce ce qu'il veut faire croire : il y a du profit à faire à Starkhaven, personne ne le coincerait, évidemment !Il mène une vie de coursier, de contrebande, ne traîne jamais au même endroit et ne se lie vraiment à personne, disparaissant du jour au lendemain sans prévenir…5:08 des Exaltés Que Dawti ait survécu à la Guerre des Rats tient du miracle : toutes celles et ceux qui un jour été arnaqués… ont marchandé… avec l'homme s'attendent à le voir figurer parmi les victimes. Pourtant, l'homme est toujours là, prêt à arnaquer le premier venu. Voilà pourtant qu'une nouvelle ambassadrice antivane vient de débarquer en ville et elle semble lui en vouloir : assez pour que toute la garde de la cité soit au courant de ne pas le laisser sortir tant qu'il ne lui aura pas payé sa dette. C'est au même moment qu'il rencontre une marchande elfe, bien embêtée par ses pairs, qui accepte de l'héberger de temps en temps en échange de sa protection. L'accord a l'air de plutôt bien fonctionner entre les deux.5:13 des Exaltés Aucune chance que Dawti ne se soit attendu à l'éclatement d'un Enclin : soudain, sans même qu'il ne le montre, c'est toute la légèreté de son existence qui s'envole devant l'horrible promesse d'un monde qui s'effondre. Parmi les réfugiés, il y a des visages qu'il connaît, des souvenirs qui réapparaissent, et, s'il ne cesse de vivre de ses manœuvres commerciales, la lourdeur s'installe et il cherche du sens à sa présence. Ses contacts précieux et ses marchandises spéciales, pourtant, attirent depuis longtemps des regards plus importants que de simples badauds : lui seul possède des tuyaux capables d'intéresser les plus importantes organisations havenoises. Il aurait pu fuir, la poigne de l'ambassadrice ne pouvant le saisir dans le flot incessant, mais il reste : il reste aussi pour cette bienheureuse sauveuse dont les difficultés s'amoncellent. Et puis hors des remparts, de quelle protection pourrait-il bénéficier ?

Ceux qui me connaissent devinent pertinemment que je n’effectue pas de travaux honnêtes, mais peu m’importe, je leur suis insaisissable : je vis d’amours éphémères, de contrebandes opportunistes et d’aventures excitantes ; de l’adrénaline d’une vie dangereuse. Débarqué à Starkhaven il y a une dizaine d’années, d’un endroit que je tiens à maintenir secret, l’on peut s’étonner que je ne sois pas encore parti : je m’amuse à le justifier par une soi-disant dette que je dois encore à cette marchande elfe qui m’offre un toit les soirs de pluie – mais en réalité, elle est assez maline pour ne pas compter sur un quelconque paiement de ma part. Depuis, bien loin des exigences de guildes poussiéreuses, j'offre à Starkhaven, ses puissants et ses institutions, des services qu'on a grand mal à refuser : la qualité et la spécificité de mes tuyaux sont incomparables… et celles de mes marchandises, indiscutables. Que voulez-vous ? J'aime être indispensable.

5:03 des Exaltés Pendant la Marche Exaltée, tout le monde entend parler de cette Névaranne aux origines modestes et aux doigts de fée : elle n'a pas la vingtaine, Franziska, quand elle se découvre au monde dans la boue et dans le sang. Et ses talents la distinguent à chaque jour qu'elle passe, autant qu'elle découvre les horreurs de ce monde. Les blessés se comptent en dizaines et les heures de sommeil, en unités : on continue d'avancer dans les terres tévintides sans prêter attention aux dégâts derrière, aux blessés que l'on traîne. Puis vient cette escarmouche, en pleine nuit, dans la pluie et dans la boue : la pauvre chirurgienne ne sait plus où en donner de la tête, surtout que leur poste de soins est extrêmement mal placé. Peu après la bataille, alors qu'elle débarrasse les corps décédés, Franziska se fait enlever les Tévintides, et ne réapparaîtra qu'après plusieurs mois d'absence. Ne l'a-t-on jamais cherchée ? Marquée par cet épisode, elle vit depuis son retour une vie de fugitive, forgeant une paranoïa profonde : elle craint autant l'Impérium que les agents de la Chantrie, les uns lui demandant ses services et les autres l'accusant de désertion, mais persuadée que tous savent.5:07 des Exaltés Où qu'elle aille, la Névarrane se fait discrète : mais elle ne quitte jamais ses précieux outils de chirurgie. Elle atterrit à Starkhaven, l'une des plus grandes villes de la région, où l'on peut se faire discrète dans la masse tout en continuant de vivre décemment de son office souterrain : ce fut sans compter sur la Guerre des Rats. Habitant alors une maison délabrée, Franziska met ses talents de chirurgienne de guerre au service des plus démunis, cherche à protéger ceux qu'elle peut… et c'est à cette occasion qu'elle rencontre Copper, l'Alamarri à la tête des Dragons de Rubis : celui qui lui paraît de prime abord bien rustre s'avère de compagnie agréable… des plus agréables. Seulement, cette présence a attiré tant d'attention que pour le reste de la Guerre des Rats, elle ne cesse de fuir de planque en planque. Survivre à ce conflit a tenu, pour elle, du miracle.5:08 des Exaltés Étranges retrouvailles autour d'un poisson : ni la Névarrane, ni l'Alamarri, ne boudent le plaisir d'en apprendre plus l'un sur l'autre, et au fil de leurs rencontres, leur amour s'impose avec toute la douceur qu'ils n'attendent plus. Mais peut-elle se permettre de se poser alors qu'on continue de la chercher ? Quand Franziska tombe enceinte, elle se cache des mois durant, effrayée : mais la grossesse est difficile et l'aide de Copper est nécessaire. En Primeneige, 5:08 des Exaltés, elle donne naissance aux jumeaux Axell et Konrad ; quelques semaines après, les amoureux deviennent époux ; mais la réalité les rattrape, fuite et travail, et les éloigne l'un de l'autre…5:13 des Exaltés Il y eut d'abord les Chercheurs de la Vérité, qu'elle avait assez côtoyés pendant la Marche Exaltée pour comprendre le danger ; il y eut ensuite la présence bruyante des Tévintides dans la ville ; il fallut, enfin, que Thédas se trouve face à un Enclin. Franziska se veut une mère protectrice envers ses enfants et les éloigner des déboires des parents, et une femme accomplie lasse de fuir. Elle a peur, pourtant. Peur de ceux qui les ont menacés que de ceux chargés de les protéger. Peur de se perdre en lâchant ses outils et le service d'autrui, mais peur aussi de mettre tous ses proches en danger. Peur que cet entre-deux qu'elle a eu dans de mal à se construire explose le jour où le lit des secrets s'effondrera.

TW Chirurgie Les mains dans le sang, les pieds dans la boue, chirurgienne de talent pourtant reléguée aux quartiers les plus démunis et malfamés de Starkhaven… Souvent, on me demande pourquoi j’exerce dans la saleté et la pauvreté, pourquoi une mère de famille comme moi met les doigts dans le cambouis plutôt que d’exercer par les herbes et les sortilèges ; je réponds qu’heureusement que le Créateur m’a mise sur leur chemin pour leur permettre de poser des questions aussi stupides. Peu importe qui je suis et d’où je viens. Peu importe que, parfois, je repense à ce que j’ai laissé derrière. Peu importe ce que j’ai pu faire pour en arriver là : l’essentiel c’est que je sais ce que je fais lorsque l’on me confie leurs vies. Je ne veux montrer à personne à quel point j'ai peur, oui : peur de ceux qui nous ont toujours menacés, de ceux qui sont censés nous protéger et de cet Enclin qui ravage tout sur son passage ; peur de perdre cette vie si fragile que j'ai su me construire loin de la fuite. Pourquoi nous faut-il toujours courir ?

4:84 des Ténèbres Karl naît dans les Anderfels, ses parents sont plutôt pauvres et il ne les connaîtra pas bien longtemps.  4:94 des Ténèbres Orphelin, il grandit dans les rues d'Hossberg et la débrouille devient comme une seconde nature.5:01 des Exaltés Karl ne se fait pas que des amis, car pour survivre il est tombé depuis bien longtemps dans l'art de l'arnaque. Grandement autodidacte, il aura tout appris en expérimentant de lui-même, y compris pour gérer sa magie, et donc en commettant beaucoup d'erreurs ce qui l'oblige à fuir le plus loin possible de son foyer. Il voit cela plus comme une opportunité que comme une contrainte. 5:06 des Exaltés Karl arrive à Starkhaven, ville de tous les possibles, il s'y fait vite un nom et un réseau, ni amis, ni ennemis. Cependant, la guerre des rats se déclenche quelques mois plus tard et il manque de se faire repérer. Pour lui néanmoins, la chance ou la malchance n'ont rien à voir là-dedans.

Comment ça, je triche aux dés ? Ce n’est donc pas de ma faute si vous êtes mauvais perdant ! Et si vous me causez trop d’ennuis, vous pourrez aller en discuter avec mes quelques amis qui traînent là-bas… Oui ces belles gueules qui nous fusillent de leurs regards plein d’amour ! Est-ce que j’ai vraiment l’air du mec qui ne sait pas s’entourer ? Non. Ils ne me font pas confiance, je ne leur fais pas confiance, ce qui fait de nous les meilleurs partenaires possibles. Et peut-être que finalement, ce sont eux qui ne savent pas s'entourer : si je tombe, ils tomberont avec moi, car il ne fait pas bon traîner tant d'années avec moi et en connaissant mes petites astuces... Quand on excelle dans son art, on en devient nécessairement indispensable. C’est ça le secret pour gagner. Alors, faites comme moi, détendez-vous... une partie de cartes, ça vous tente ?

5:01 des Exaltés Ceux du Clayrak à qui il reste un peu d'argent murmurent qu'il y a un bon coup à jouer : on parle d'une Naine allant de taverne en taverne, reconnaissable entre milles par son visage de poupon qui cacherait son grand tatouage dans le dos - et, surtout, capable de mettre n'importe qui à terre. La réputation de Loina s'installe doucement à Starkhaven, où l'on dit d'elle qu'elle aime autant boire, que jouer, que se battre. Personne ne sait d'où elle vient, elle semble seule - et c'est mieux comme ça.5:07 des Exaltés Lorsque la Guerre des Rats éclate, même Loina sait se faire petite : c'est qu'on la soupçonne beaucoup d'accointances avec le Carta, de paris truqués, ou simplement qu'on aimerait bien l'écarter du chemin. Comme s'il n'y avait que ces foutues oreilles pointues qui subissent les ires des Humains : oh, elle manque quelques fois de passer sous les souliers de la garde et des mercenaires, reconnaissable comme elle est. Mais elle saura toujours s'en sortir, et profiter de l'occasion : parmi les décombres, la Naine se trouve une maison abandonnée qu'elle investit, pour accueillir et protéger quelques âmes perdues.5:08 des Exaltés La purge a cela de bon qu'elle a rebattu les cartes en ville : exit les organisations tentaculaires et népotiques, plus de place pour les indépendants. Loina récupère une masure en pas trop mauvais état et la retape elle-même pour en faire son propre établissement. Celui-ci gagne rapidement pignon sur rue : pas vraiment pour son alcool relativement moyen, mais plutôt pour les activités qu'elle organise à l'arrière. De pratiquante, elle passe à patronne : combats, paris, courses, passes, démonstrations... un vrai lieu pas si caché mais protégé de toute réprimande étatique à la fois par son emplacement - dans un quartier où le Prince n'a plus tant de pouvoir - que par le fait qu'on la protège, ou bien qu'elle-même sait très bien défendre son entreprise. 5:13 des Exaltés Le commerce de secrets est rude en ville, mais il n'a jamais aussi bien payé qu'à partir du moment où le Prince a fait des siennes : sauf que Loina laisse aux autres le soin de jouer dans la dentelle. Elle connaît les noms, connait les astuces, connait les bons plans qui savent se payer peu cher si on ne tient pas à ce qu'ils soient solides, mais simplement efficaces. Cette histoire de Corneille ? Comme si cela semblait inquiéter la Naine : elle hausse les épaules l'air de rien, en femme qui ne sait rien, en femme qui sait tout... p't'être même qu'elle lui serrerait bien la pince ?

J’ai toujours aimé jouer : le frisson du pari, la détermination dans la défaite, l’excitation dans la victoire… ou peut-être que je préférais dépouiller les autres de l’argent, sans vouloir en perdre moi-même ? Voilà comment de pugiliste derrière des rideaux crasseux j’en suis devenue gérante d’un établissement tout à fait légal de surface - tant qu’on est un peu sourd aux soulards et soudards de l’arrière-boutique. Que voulez-vous, on ne se refait pas : j’aime bouffer à tous les râteliers, tant que mes poches s’en tirent bien ! Combats de chiens, lancers de dés truqués et même passes occasionnelles : je contente tout le monde et on me le rend en me laissant tranquille. Chez moi, que de l’argent un peu malodorant, mais jamais on ne me prendra à tremper dans les trafics les plus sales ou les crimes les plus ignobles : je garde un semblant d’honneur, tant qu’on le respecte. Et mon crochet du droit n’est pas si rouillé.

TW : Enbyphobie.4:87 des Ténèbres Né.e garçon dans le bascloître de Wycome,  Lyrdis a toujours porté cette ambiguïté qui intrigue ou perturbe, qui était pourtant pour ellui une chose si normale. Ses parents s'en amusaient doucement, jusqu'au jour, peut-être, où ils se rendent compte que n'était pas qu'un jeu et que le regard tolérant des enfants devenait plus dur et violent, menaçait de faire payer cette différence : dans une volonté maladroite et ratée de lea protéger, ils essayent de lea faire rentrer dans la norme, lea forcent à être un garçon, ce qu'iel vivra très mal. 5:04 des Exaltés En grandissant, Lyrdis continue de voir son corps androgyne s'affirmer alors qu'on veut absolument en faire un homme. Un jour, c'est trop pour ellui : partant des rues festives de Wycome, iel quitte définitivement cette vie et cette ville, cet homme qu'on lui a demandé d'être, et devient simplement Lyrdis. L'elfe se réapproprie son corps et commence alors à se produire comme artiste de rue, jouant de peintures et de feu pour amuser, mais aussi comme prostitué.e : et son caractère se trempe autant qu'iel se sent mieux. Dès que l'occasion se présente, iel décide de partir pour Starkhaven. Cité immensément plus grande, iel accepte d'être employé.e par une espèce de cabaret populaire, et regrettera rapidement sa décision : on profite tant de son statut d'étranger.e qu'on lea fait travailler sans relâche, on l'épuise. Iel ne se souvient plus comment iel s'en est sorti.e, mais a juré depuis que personne ne l’emploiera jamais plus. 5:07 des Exaltés La Guerre des Rats éclate à Starkhaven et, si Lyrdis espérait peut-être s'en sortir par son indépendance, iel déchantera rapidement : on en profite pour régler ses comptes et se venger de la provocation constante qu'iel entretient un peu, par aigreur. Et puis, iel n'était pas assez naïf.ve pour ne pas croire que les autorités, ou quiconque, profiteraient gratuitement de la moindre occasion.  5:13 des Exaltés Quand on lui demanda où iel vivait, fonctionnaire au col trop serré, Lyrdis cita la rue : qu'iel sache, aucun noble n'a encore apposé son nom dessus. La réponse est bien peu satisfaisante pour l'autre mais il faut s'en contenter : pour un temps. Car Lyrdis le sait, pour l'instant les autorités de la ville ne l'embêteront pas de ne pas avoir de terrain, mais la situation ne saurait tarder à changer : la cité ne pourrait accueillir celleux qui ont désespérément besoin de son aide, et lea saltimbanque ne serait pas lea dernier.e relégué.e à Cairnayr... Iel devra choisir entre protection ou fuite constante. Et aucune des deux solutions n'est facile. Parfois, iel s'amuse même à déclarer avec un air taquin qu'on lea drague... quoique cette insistance pourrait en devenir dérangeante.

Je jongle, je peins sur mon corps, je danse avec le feu : je suis un feu follet qui vient de temps en temps caresser vos joues ignares. Le jour, je vends mon effervescence sur un canvas de flammes dansantes ; la nuit, je vends mon ambiguïté, je monnaye votre surprise et votre désir d’en savoir plus sans vous satisfaire. Mais jamais je n’agis sans le vouloir, ni le désirer - on ne me force plus. Je ris ceux qui me regardent avec pitié et plainte : je suis le miroir de leurs propres vies, un reflet plus coloré et éclatant. On voit mon ombre rieuse dans les rues de Starkhaven ; on s’esclaffe de mes éclats dans les tavernes ; on raille mon altérité dans mon dos ; mais on ne m’attrape pas, car je crois que personne en Thédas ne cultive sa liberté autant que moi.