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Terres de feu ~ Kahina

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Lun 30 Aoû - 18:51
Terres de feuCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP Classique
Date du sujet 19 Auguste 5:12
Participants Sivoneii, Kahina Askel
TW Grossièretés probablement, d'autres à signaler en route au besoin.
Résumé Petit poucet sans cailloux, Sivoneii s'égare dans les bas quartiers de la ville. Elle fait la rencontre de Kahina, être matériel étrange.
Pour le recensement


Code:
[code]<li><en3>17 Auguste 5:12</en3> : <a href="LIEN DU RP">Terres de feu</a> : <u>Sivoneii, Kahina Askel</u> Petit poucet sans cailloux, Sivoneii s'égare dans les bas quartiers de la ville. Elle fait la rencontre de Kahina, être matériel étrange.</li>[/code]
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Lun 30 Aoû - 18:54
Pomme qui croque sous ses dents. Plissement des yeux satisfaits, elle sent le parfum ocre et vert lui titiller les papilles, et lâche un petit soupir d’aise. Son sac en toile, si léger quelques heures plus tôt – elle l’aurait bien laissé s’envoler une ou deux fois si les passants n’avaient pas tenu à le lui rendre, comme si sa place était forcément à son épaule – s’alourdissait de plus en plus, croulant désormais sous les bibelots inutiles et denrées du quotidien. Le Premier Enchanteur ferait probablement une sale mine en apprenant où étaient parties les quelques précieuses pièces qu’il lui avait allouée plus tôt – pour la recherche, bien évidemment. Pas sa faute s’il n’y avait rien digne d’y consacrer vraiment du temps, dans les étals de ce marché exotique, mais c’était beau et chaud, duvet douillet pour son quotidien parfois un peu morne et rudimentaire. Une petite entorse donc, parmi d’autres : Nucci comprendrait.

Semer les templiers, c’est jamais très compliqué. Ils n’ont qu’à être plus vifs aussi, sous leur armure de plomb qui résonne au soleil et leur égo qui les laisse croire qu’ils maîtrisent la situation. Ces deux là n’étaient pas les plus affutés du tiroir et n’auraient probablement pas envie de se faire passer un savon par leur supérieur : ils trouveraient un arrangement plus tard, quand elle aura décidé de se rendre. En attendant, Sivoneii savoure et profite. Elle navigue dans l’inconnu et le monde la surprend encore, tant les conversations des passants sont étranges, tant ils semblent ignorants en toute chose des lois qui régissent leur vie – et satisfaits de cela. L’énergie qui crépite bleue sous leurs mouvements et la puissance brute qu’ils pourraient extraire pour dompter la vie s’ils le voulaient vraiment. De l’ignorance seulement, à perte de vue. Sont-ils pour autant moins heureux qu’elle ? Peut-être. Peut-être pas. Ils ne seront jamais semblables, mais leurs tares sont répandues aussi dans les rangs des recrues du Cercle.

Le jour commence à décroitre, mouvement lent mais implacable. Temps de retrouver les deux égarés, déjà ? L’elfe se renfrogne légèrement. Le spectacle était pourtant distrayant, coupure saine et revigorante que ce sujet éternel d’étude de la condition humaine. Besace qui pèse à son épaule engourdie. Il est sûrement temps oui, et deux hommes dans la force de l’âge pourront l’alléger de ce bas fardeau. Elle jette un coup d’œil autour d’elle, cherche un signe dans les étals pour se repérer et reprendre le chemin du Cercle. Un chemin en terre monte un peu plus loin au détour d’une maison : c’est forcément par là. Elle se noue les cheveux d’un geste mécanique et s’y engage d’un pas vif et décidé.

Un passant la bouscule une énième fois. En sueur, Sivoneii lui jette un regard mauvais, et ses poings se ferment jusqu’à blanchir ses phalanges. Les derniers éclats du soleil percent encore en contrebas des remparts de la ville, et elle semble être de retour une fois de plus dans cette maudite allée. Les étals sont vides depuis un moment déjà, et la population autochtone est bien moins souriante et avenante à cette heure. Elle voudrait le rattraper, ce malotru, et lui empoigner le bras pour le forcer à la regarder en face. Faire claquer ses doigts sous son visage béat pour tenter d’invoquer les rares fragment de son intelligence fragrance, et lui demander d’un ton sec le chemin du Cercle. Elle se retient, figée, crispée, seule. C’est une elfe, elle en a encore conscience, et personne ne la couvrira si les choses se passent mal. On aime pas trop quand les mages laissent des trainées de cadavres, il parait, même si la défense semble légitime. Fuis donc, bon à rien, et prie ton Dieu que je ne te retrouve pas un autre jour, dans d’autres circonstances…

Son sac vient choir à ses pieds nus et elle masse son épaule endolorie. Et puis, ses yeux vifs se lèvent pour se ficher dans ceux d’une femme qui l’observe un peu plus loin. Elfe élégante, ébène et terre chaude, volutes de safran. Dalatienne, marques Lune sur sa peau, allégeance évidente et soupir de frustration. Encore une qui pense savoir mieux que moi qui je suis… Elle se sent foudre, Sivoneii, dans la reconnaissance d’une « compatriote » qu’elle comprend l’avoir observé à plusieurs reprises, pupilles déjà croisées en instants flots. Ses mains se posent sur ses hanches et elle hausse le menton dans un air de défi. « Eh quoi, ça t’amuse de me voir comme ça, hein ? Les elfes perdues, c’est ta nouvelle passion ? »

Terres de feu ~ Kahina