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Jolis émois, jolis minois ~ Vera & Varina

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Jolis émois, jolis minoisCHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR

Type de RP classique
Date du sujet 20 Auguste, 5:12 des Exaltés
Participants  @Vera  @Varina Tanassavir
TW Prostitution, sexe
Résumé Varina, apprentie en fugue pour quelques heures, se retrouve au Laurier Carmin et y perd la notion du temps.

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CHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


Une escapade de quelques heures seulement. Virée d'éveils des sens, longtemps promise et qu'elle avait fini par s'offrir elle-même et pour elle seule. Lorsque l'absence et le manque avaient créé le désir dont avait découlé la frustration, c'était devenu trop difficile, trop irrésistible. Attendre. Attendre encore. Chaque jour elle allait voir si un courrier l'attendait, elle qui n'en avait jamais reçu jusque là. Chaque jour il n'y avait rien, alors elle avait commencé à se prendre la tête. Avait-elle dit quelque chose de mal, quelque chose de trop ? Elle relisait sa lettre dont la chaleur lui remplissait le cœur, puis elle essayait de se souvenir ce qu'elle avait répondu, et quoiqu'elle se rappelait, elle s'en voulait. Enfin quand elle en avait marre de culpabiliser, elle lui en voulait à lui. Elle n'arrivait pas à comprendre que cela puisse être si compliqué, si lourd de conséquences.
S'il avait vraiment voulu me revoir, il l'aurait fait.

Elle en avait eu assez d'attendre, alors elle était allée voir Camille pour négocier quelques heures de liberté, de découvertes. Jusque là, elle n'avait pas été déçue : les étals et les marchés du Goldhead formaient un merveilleux recueils de visions et d'odeurs. Tant de choses qu'elle n'avait jamais vu, ni senti, ni gouté. Elle avait mis ses mains dans des poudres colorées, avait éternué dans le poivre, avait croqué dans des fruits inconnus. Bien sûr, les marchands l'avaient houspillé bien rapidement, bien que sa tenue les avait induit en erreur au début. Car si Camille lui avait glissé une robe pour qu'elle puisse se fondre dans la masse, une robe orlésienne qui lui laissait les épaules découvertes et dont elle ne savait trop quoi penser, elle était sans le moindre sous. Dans cet accoutrement, ses longs cheveux de feu volant librement derrière, elle attirait les regards et pas les meilleurs. Certains avaient même tenté de l'attirer dans une ruelle, lui indiquant leur bourse bien remplie ; elle avait fuit. Et puis la foule avait fini par l'ennuyer, cette ambiance avait fini par être oppressante malgré quelques rencontres intéressantes. Elle s'était alors dit qu'il devait être temps de rentrer.

L'elfe était perdue. Elle ne se souvenait plus d'où elle était arrivée, du chemin qu'elle avait suivi et elle s'engouffrait au hasard dans des rues ou des ruelles plus ou moins passantes alors que le soleil commençait doucement sa course vers l'horizon. Elle avait encore un peu de temps.

A un tournant, l'apprentie aperçu un petit groupe de templiers et prise de panique, pris la première rue qui se présentait et pénétra dans la première boutique ouverte, poussant un épais rideau de velours. Elle n'avait même pas regardé l'enseigne. Un homme discutait avec deux autres et Varina continua, comme si de rien n'était, poussant un autre rideau. Très vite, l'odeur d'encens, l'odeur troublante lui fit oublier les templiers, puis c'est la lumière tamisée qui la poussa à faire un pas de plus. Enfin, de tous ses sens, c'est l'ouïe qui éveilla le plus sa curiosité : chuchotements sensuels, miaulements suaves, dans quel drôle de temple était-elle tombée ? Elle avançait toujours et observait ce balai d'hommes et de femmes en tenue légère, ces hommes, pour la plupart, qui attendaient, un verre de vin à la main et leur regard qui glissait sur les formes généreuses des demoiselles et des damoiseaux. Varina n'était nullement choquée, plutôt envoûtée par les fumées et l'étrangeté intemporelle de la scène. Elle n'avait même pas remarqué que quelqu'un avait pris sa main et l'attirait doucement à lui. Elle ferma les yeux.

Hortense Harimann
Hortense Harimann
Salonnière de l'Acanthe
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Hortense Harimann
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Peuple : Humain
Âge : 36 ans
Pronom.s personnage : Elle
Occupation : Ancienne prostituée, désormais propriétaire d'un salon
Localisation : Hortense passe l'essentiel de son temps dans son établissement, l'Acanthe
Pseudo : Velvet
Pronom.s joueur.euse : Elle
Crédits : Nightingale, Anastasiia Horbunova ; Delilah Copperspoon, Dishonored 2 (winterswake & Sergey Kolesov & coupleofkooks & KOHTLYR) ; Nathie (signature)
Date d'inscription : 09/07/2021
Messages : 754
Autres personnages : Marigold
Attributs : CC : 11
CT : 11
End : 15
For : 11
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Jolis émois, jolis minoisFt. Varina


Les mains s’égarèrent sur les hanches. La poitrine palpita. Enroulés dans les draps, les corps s’unissaient dans la touffeur de la nuit, baignés par les lueurs vacillantes d’un candélabre en bronze. Perdus dans les ténèbres de la chambrée, les âmes, enfin, se consumaient. Vulnérables. Absolues. Passionnées.  

Vera s’écarta de l'œilleton, satisfaite. C’est que l’affaire n’avait pas été si évidente : empêtré par la verdeur de ses années, le jeune homme s’était montré d’un embarras extrême lorsque, poussé au stupre par quelque camarade de régiment, il avait maladroitement franchi le seuil du Laurier, tout flageolant et perclus d’appréhension. Si l’alcool avait aidé à apaiser son anxiété (somme toute bien naturelle, et loin d’être isolée - n’en déplaise à certains), il avait fallu toutes les attentions de Beca et trois bonnes heures d’égards divers et variés pour que le garçon se laisse finalement tenter. Une chose rare, mais contre laquelle la maquasse, toutefois, n’avait pas protesté - au contraire ! La fidélité (car il reviendrait, Vera n’en doutait pas un instant) de ce nouveau client valait bien quelques efforts supplémentaires. Cet établissement n’avait-il pas une réputation à tenir ?

Replaçant le paravent de bois sombre derrière lequel le judas était d’ordinaire dissimulé, la maquerelle s’extirpa discrètement de sa cachette et, reprenant un pas tout à fait assuré, rejoignit l’ambiance tamisée et calme du palier supérieur. Là, installés sur des divans similaires à ceux du Grand Salon, nobles et courtisan.e.s exécutaient leurs dernières espiègleries avant de rejoindre les chambres voisines. Vera croisa plusieurs de ses couples - pas toujours bien assortis -, qu’elle salua d’un sourire entendu avant de s’engager dans l’escalier menant au rez-de-chaussée, et où se déroulait l’essentiel de l’animation de ce début de soirée.

Si les talons de ses souliers claquèrent sur les marches de bois, l’agitation ambiante en camoufla jusqu’au dernier éclat. Une fois de plus, le bordel frémissait d’une excitation palpable, où se mêlaient rires et murmures séducteurs, gémissements et conversations franches. Au milieu de cette foule bigarrée, Vera repéra plusieurs de ses employé.e.s, affairé.e.s à charmer cette faune avide de sollicitudes plus ou moins grivoises. Parmi les chalands, une chevelure rousse attira son oeil, que la tenue et le sexe de sa propriétaire acheva de charmer. C’est qu’il était rare de croiser des femmes en pareille compagnie (rare, mais pas impossible, en témoignait cette fille mal-dégrossie et empestant la sueur que Vera avait retrouvé devant sa porte, deux ou trois semaines auparavant). Et plus rare encore des elfes… Dalatiennes ? Dans une robe à la mode orlésienne ?

« Qui…? » Toujours perchée sur la volée de marches la séparant du palier inférieur, Vera observa encore un moment la rouquine, dont déjà s’entichait un client, visiblement persuadé d’avoir affaire à l’une des courtisanes du Laurier. La maquerelle, jugeant qu’il s’agissait là de l’occasion parfaite pour s’immiscer aux côtés de la nouvelle venue, abandonna son perchoir pour se glisser à travers la cohue. Tel un serpent jouant de son agilité pour atteindre sa proie, la matrone se coula calmement entre fauteuils et invités, saluant çà et là quelques visages familiers, avant de se hisser à hauteur de l’elfe et de son prétendant. Elle se pencha à l’oreille de ce dernier.

« Vous vous méprenez, mon ami. » Le constat, soufflé avec fermeté mais politesse, sembla tirer l’homme de ses chimères. L’alcool dont il était imbibé sembla s’évaporer. « Oh ! Je… » Les joues empourprées d’embarras, le coquin bredouilla ce que la maquasse supposa être des excuses, la mine mortifiée, et, sans plus de cérémonie, tourna les talons pour s’en aller à toute hâte.

Vera le regarda faire, impassible, avant de retourner son attention vers la créature dont elle venait de congédier le soupirant. Ses yeux balayèrent la toilette surprenante de la jeune femme, à qui elle finit par offrir un sourire amène - et calculé. « Vous pardonnerez, j’espère, l’impertinence de la situation. » Ses doigts jouèrent un instant sur le col de sa propre robe. « Que puis-je faire pour vous, Messerah ? » Quoiqu’elle doutait que la rouquine méritait un tel titre, elle jugeait bon d’envelopper sa clientèle d’un voile de privilège. « Dites-moi ce que vous recherchez. Je suis certaine que nous vous trouverons de quoi vous divertir. »



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CHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


Doucement aspirée par la sensualité ambiante, elle flotte, observe sans jugement, fait partie de ce tout étrange qui éveille ses sens. La main glisse, entoure sa taille, sans être indélicate. Varina n'a pas conscience de la méprise, mais elle l'accepte, en a envie. Les yeux clos, elle peut rêver, imaginer le propriétaire de ce bras. Des mots doux glissent dans le lobe de son oreille, ils sont délicats, comme elle, sans vulgarité et se terminent en un baiser au creux de sa mâchoire, erreur très vite interrompue. L'elfe rouvre les yeux, aperçoit un visage bien trop marqué de rides et de cicatrices pour elle, il s'excuse et elle le regarde partir, sans comprendre ce qui vient de se passer, peinant à sortir de son propre songe. Elle ne lui en veut nullement, au contraire, l'évocation lui a plu mais elle est satisfaite que quelqu'un soit intervenu. Elle semble un peu sortir de l'état second dans lequel les vapeurs de la pièce l'ont plongée, juste quelques secondes, à regret presque tant son cœur est lourd et que l'oublie était doux. Le manque, l'absence, des envies qu'elle a alimenté toute seule, sans raison. En faut-il vraiment ? Ses yeux se posent sur sa sauveuse, si l'on peut dire. Femme d'âge mûre, impressionnante.

Elle acquiesce simplement. Impertinence, elle ne sait pas, elle en faisait partie après tout. Peut-être que ce qui est impertinent ce serait de lui voler un client et sans même être payée, mais ça l'elfe n'en n'a pas même pas l'idée. Elle pourrait comprendre de quoi il s'agit ici si elle faisait l'effort. Mais il y a une certaine magie qu'elle ne veut pas briser, et surtout une offre d'oublie qu'elle ne peut pas refuser. Ici, sortir de sa condition ne lui a jamais semblé aussi simple ; elle a juste à se laisser guider pour perdre toute notion de la réalité. Bécasse, elle répète « Messerah ? » Incrédule et bouche-bée face à cette dame à l'allure sévère, impeccable mais si anguleuse qu'elle impose le respect d'un simple regard. Maîtresse de maison qui conduit fermement son affaire. Elle propose, et Varina dispose, laissant parler ses fantasmes ; les mots s'échappent : « Jeune... brun.. prince... ou blond... » Bien que susurré plus bas que les autres, elle s'empresse de corriger le troisième et d'ajouter : « Humain. » Il y a pourtant quelques elfes charmants qu'elle ne peut s'empêcher d'admirer du coin de l’œil. En tous les cas, elle les préfère homme et s'étonne d'avoir remarqué leurs comparses féminines en premier lieu. Elle n'est pas là pour ça, d'ailleurs, pour un elfe, et elle n'est pas vraiment là pour quoi que ce soit. C'est juste le fruit du hasard. Un hasard qu'elle accepte très volontiers comme destin.

« Avez-vous cela ? » Poursuit-elle en soupirant, avide et rêveuse, cillant longuement, la voix toujours plus suave. Même si ce ne sera jamais lui.

Dans son petit sac, il n'y a que sa robe d'apprentie. Pas la moindre pièces à l'horizon. L'insouciante ne le sait pas, n'y pense pas. Les dalatiens troquent, les apprentis n'ont pas besoin d'argent de poche. Varina n'a jamais tenu une seule fois de l'argent dans sa main, n'a pas la moindre connaissance dans les prix et les services payants.

Hortense Harimann
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Douce créature, dont la maquasse découvre patiemment l’ardeur de l’imagination. Les secondes s’écoulent et les fantasmes surgissent : « Jeune… brun… » Un instant de confusion, mais la jeune fille se reprend vite. « Ou blond… Humain. » Les yeux brillent, les lèvres tremblent. « Avez-vous cela ? »

Vera hoche légèrement du chef tandis que ses yeux scrutent les pommettes hautes, les lèvres pleines et cette chevelure de feu d’où percent une paire d’oreilles, fines et pointues. « Exquise. » Si elle l’avait jugé bêta, la maquerelle commence à comprendre le client éconduit. Car l’elfe est ravissante, de cette beauté timide mais indiscutable, et dont la discrétion n’ampute rien au charme. Oh, comme elle aurait regretté de ne pas pouvoir donner suite à sa plaisante requête. Mais Vera est une gérante consciencieuse, soucieuse de satisfaire tous les penchants de sa clientèle… Sa demande, après tout, n’a rien d’exceptionnel. La maquerelle a connu de bien plus étranges sollicitations, des fantaisies extravagantes dont elle a juré de garder le secret, à la demande des principaux concernés. Rien de comparable, assurément, avec les envies que venait de lui confier la jeune femme.

Elle la rassure d’un sourire.

« Bien entendu. » Sa voix est de miel, tandis que Vera se glisse au côté de la fille, se penche à son oreille. Elle sait son souffle tout contre sa nuque - festival de sens, qu’elle se plaît à éveiller. Un jeu, ou une épreuve ? Sans doute un peu des deux. « Plusieurs de nos courtisans pourraient correspondre à vos critères. De jeunes hommes charmants. » Elle en désigne un du regard. Beau brun à la peau claire, ses yeux sont sombres, banals, mais son sourire transperce jusqu’à la plus dure des carapaces. Il en use et abuse, devant les ganaches conquises d’une paire de convives, installés un peu plus loin dans le Grand Salon. Un candidat de choix. Lui cédera-t-elle ?

« Mais venez plutôt. » Vera glisse une main dans le bas de son dos, et, d’une légère pression, l’invite à parcourir les quelques pas qui les séparent d’un divan encore libre. La matrone convie l’elfe à s’asseoir, prend elle-même place sur le fauteuil, dans un enchaînement de gestes précis et fluides. Son sourire, discret, n’a pas quitté ses lèvres. « Asseyez-vous, je vous en prie. » Elle s’appuie contre le dossier du siège, croise l’une de ses jambes sur l’autre. Chorégraphie éprouvée. « Un verre, peut-être ? » La maquerelle ne laisse pas à son hôte l’opportunité de répondre : d’un signe de la main, elle interpelle un domestique. Le signal est routinier, car le voilà déjà qui accourt, une bouteille sous le bras et deux verres à la main.  

Les coupes se remplissent et Vera saisit la sienne, la porte à ses narines. Le bouquet est enchanteur - un cru Orlésien, certainement, ou des lointains coteaux antivans.

« La curiosité est un vilain défaut, dit-on. Hélas, je n’en suis pas exempte. » Le ton se veut faussement navré. Et l’araignée continue de tisser sa toile... « Votre visage ne m’est pas familier, or j’aime savoir à qui profite les services de mes employé.e.s. » Elle s’apprête à porter la coupe à ses lèvres, mais s’interrompt pour ajouter, non sans douceur : « Vous n’êtes pas obligée de répondre à ce caprice. »



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CHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


Bien entendu.
Durant un court instant, j'ai cru que mon Prince m'attendait ici, dans une pièce privée, que Camille avait tout orchestré. Je sens mon sourire s'élargir sur mes pommettes chaudes, puis s'effacer. Sotte que je suis. Aucun d'eux ne sera lui, est-ce pour autant que tu ne peux profiter de cet endroit ? Il ne reviendra pas, Varina, et c'est mieux pour tout le monde. Repense aux mots de la Chercheuse... Elle avait raison. Dommage que ce qui me guide n'ait plus aucune rationalité, ni même le moindre sens. Même moi je m'y perds, comme si j'avais fabriqué ce désir ardent de toute pièce, à partir de rien, sur du charbon qui n'a jamais brûlé. L'idée même m'a été murmurée par d'autres, accordant mon visage à ma chevelure, certes ; le feu brûlait sur mes joues à chaque évocation d'une éventuelle proximité entre lui et moi. Pourtant je serais noire de honte si je devais le croiser maintenant, pour être allée trop loin, seule.
Même s'il revenait... Même s'il revenait, il n'aurait certainement pas ce même désir, lui qui doit rencontrer tant de femmes bien plus intéressantes et bien plus belles qu'une petite elfe apprentie du Cercle. Je le pense, tout en n'y croyant pas. L'instinct est troublant parfois, et il est difficile de le contredire sans se sentir fausse. Il y a des étincelles qui ne s'expliquent pas, ça ne les rends pas moins vrai.

Le jeune homme là-bas, il a dû voir le regard de sa patronne, puisqu'il me sourit désormais. Sourire ravageur auquel je réponds timidement, en trépignant du pied. Certes, il est charmant, et mon ventre fait des nœuds et mon corps se tend. Je ne sais pas. « Il n'a pas les yeux bleus... » Pensée qui m'échappe, murmurée. Même s'il est charmant... Mes hésitations sont interrompues et c'est tant mieux : il n'est pas encore temps de se décider. Je sens la main directive dans mon dos, n'y résiste pas comme je n'ai résisté à rien dans ce lieu aussi étrange que sensuel. Même le divan et son toucher velours le sont. J'essaye d'arranger ma robe un peu trop grande autour de moi, la replie proprement sur mes genoux sagement repliés devant moi. Vraiment, Camille, tu n'avais rien d'autre à me prêter... ?

Je n'ai pas le temps d'hocher la tête qu'un verre plein se trouve déjà devant moi. D'un œil j'observe et je reproduis, humant le liquide incarnat avant de le porter à mes lèvres et d'en boire une belle gorgée. Je comprends mieux alors certaines discussions du Premier Enchanteur sur le vin, et ses plaintes sur la piquette que l'on nous sert. Enfin pas à nous les apprentis, même si j'en avais déjà goutté qui m'avait d'avantage plu par interdit que par goût. Quel apprenti n'a pas déjà volé une petite bouteille dans les réserves ? Boisson exquise que je ne déguste pas, que je ne sais pas, sans doute, apprécier à sa juste valeur. Le verre est déjà vide et mes joues, plus chaudes encore.

L'on va me dire que ce n'est pas du jus de raisin ?

Je la dévisage, incertaine d'avoir bien ou mal fait en buvant mon verre ainsi, et je n'ose pas lui demander si je peux me resservir. A vrai dire, je n'arrive pas à soutenir son regard inquisiteur, je n'en ai pas l'insolence aujourd'hui. Elle a une façon bien détournée de s'exprimer, déroutante, si bien que j'ai du mal à me dire que j'ai le choix, même si elle affirme le contraire. J'ai pourtant bien un choix à faire : celui de dire la vérité ou de mentir, et la réponse me semble évidente.

« Mirani, Messerah. Je... Je travaille pour une noble orlésienne. » L'imagination est féconde parfois et autant s'accorder avec la tenue, c'est du plus bel effet à Val-Royeaux parait-il. En quelques secondes j'ai milles idées sur les raisons qui m'ont fait atterrir ici, mais inutile d'en rajouter pour le moment. Par contre je peux préciser que « c'est la première fois que je viens dans un tel endroit... » Comme ça il est clair que je ne sais rien, que j'aurais besoin d'un guide. Je lève les yeux vers elle ensuite, incertaine qu'elle m'ait cru. Je tente : « Et vous êtes ? » Tout en resserrant mes doigts sur le petit sac de tissus, bien trop grand pour ce qu'il contient, trop léger pour ce qu'il serait sensé contenir.

J'ai du mal à rester sur elle bien longtemps, malgré la douceur dont elle fait preuve, elle est ce genre de personne qui semble lire en vous de son regard pénétrant. Et dans ma vision, je vois ce jeune homme me sourire à nouveau, sourire que je lui rends sans m'en rendre compte. Charmant, ça, il l'est... Mais j'aimerais quand même voir les autres, juste au cas où.

« Vous avez parlé de plusieurs courtisans ?
»

Hortense Harimann
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« Elle est jeune. » se surprend-elle à penser. La cocotte, alors, répugnera-t-elle à pousser la pauvresse au stupre, dans les bras généreux de ces créatures nocturnes ? Bah ! Quelle étrange idée. Voilà, au contraire, une occasion à saisir. C’est que la verdeur des années charrie avec elle l’appétit de l’expérience et que, dans sa bonté tout à fait intéressée, Vera répugne à négliger pareilles ambitions. Aussi, quand la petite elfe rechigne - « Il n'a pas les yeux bleus… » - la maquerelle sait l’affaire à son avantage : les envies se précisent et la rouquine s’envisage maîtresse, exige. La requête, d’ailleurs, sans émouvoir la maquasse, l’interloque passablement. Inclinaison particulière, ou tentative de recoller à un souvenir, une idée, une image ? La jeune femme, bien sûr, ne serait pas la première à tenter de berner ainsi son cœur. L’âme humaine et ses fêlures.

« En effet. » Une pause, le temps de laisser la frustration de son hôte décanter. Rythme sournois, que Vera maîtrise à la perfection. Le désir est une chose tempétueuse qu’il faut manier avec adresse et précision. « Blond ou brun, donc. Des yeux bleus… » La maquerelle fait mine de réfléchir, balaie la pièce du regard, à la recherche du prétendant idéal, dont elle connaît déjà l’identité. Ses yeux, finalement, s’arrêtent sur la silhouette élancée d’un séduisant éphèbe : blond de cheveux, les yeux clairs, ses traits androgynes troublent la frontière binaire des deux genres. « Et celui-ci ? » Vera désigne le garçon, installé sur un divan, non loin du leur. « Vous conviendrait-il ? »

Une nouvelle gorgée de vin, tandis que Mirani se révèle. Servante au service d’une noble orlésienne… Cela expliquait la robe, à la mode de l’Empire. Intéressant. « C'est la première fois que je viens dans un tel endroit… » se justifie la jeune femme. Vera n’en doute pas un instant : difficile de ne pas remarquer l’hésitation dans les gestes, la fébrilité dans le regard. Douce, douce enfant.

« ― Et vous êtes ?
 ― La propriétaire de cet établissement. Ses yeux sondent la mine innocente de son interlocutrice. Vous pouvez m’appeler Vera. »

Elle lui épargne le Madame, qu’elle ne juge pas nécessaire au regard de la candeur de la chère petite. La hiérarchie est clairement établie, inutile d’en rajouter. « Les ressortissants de l’Empire sont plutôt rares, ici, et généralement de passage. » Un mal pour un bien. « En est-il de même pour votre maîtresse ? »

Elle enquête, glane les informations qui pourraient lui être utiles, à elle ou à d’autres. Savoir, pouvoir… N’est-ce pas ce qu’ils recherchent tous ?

Le vin tourne dans la coupe, et les couples tournent autour d’elles : paires bien assorties, tandems sordides… On rit, on murmure, dans la touffeur de l’encens. Pourtant, quelque chose cloche ; Vera le voit à l’allure embarrassée qu’affectent deux domestiques, en pleine discussion avec le portier. Celui-ci lui semble regarder en sa direction, et indiquer à ses acolytes l’elfe installée aux côtés de la matrone. La maquerelle ne pipe mot, impériale sur son divan, tandis que l’un des valets, finalement, s’avance.

« Madame Vera. Navré de vous déranger, mais il semblerait que… »

Un signe, pour lui intimer de se faire plus discret. Alors, le garçon s’approche, se penche à son oreille. Et dans l’agitation du salon, murmure : « Elle n’a pas payé son dû. »

Pas de réponse, si ce n’est un léger hochement de tête, tout juste perceptible. Et déjà le domestique s’éloigne, conscient d’avoir joué son rôle. Pas d’esclandre pour le moment. On patiente, à l'affût d’un éventuel ordre de la propriétaire.

Celle-ci, toujours confortablement installée sur son fauteuil, feint l’ignorance. Et, reprenant sur le ton de la conversation : « Alors ? Ce nouveau prétendant est-il à votre goût ? »

« À quoi joues-tu, petite souris ? »



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Il est mignon pourtant, et il continue de la regarder, de la dévorer, alors Varina rougit. Elle regarde tour à tour, lui et sa deuxième proposition, interdite, hésitante. Le premier ressemblait plus à son Prince finalement, mais celui-ci lui plaît aussi, il a des traits fins, assez proches de ceux des elfes et cela la plonge dans d'autres souvenirs, d'autres fantasmes. Elle a envie de demander s'il n'y a pas un troisième garçon, brun aux yeux bleus, mais elle n'ose pas, pensant abuser du temps et de la générosité de la dame. Elle laisse là son hésitation alors que la conversation les ramène sur elles, un mensonge, des présentations rapides.

Vera...

« C'est très beau. » Forcément après tout elle même s'appelle Varina. Elle se demande si Vera pourrait vouloir dire quelque chose en elfique, juste par hasard. Et puis le mensonge continue, elle n'a pas le choix et se débrouille étonnement bien, juge-t-elle, elle-même.

« Oui, c'est bien cela. Ma dame se rend à Antiva. C'est la première fois que je me retrouve dans une aussi grande ville... Nous vivons à la campagne. »

Elle plonge ses lèvres dans son vin pour se taire, même s'il lui semble que c'est assez crédible sur la façon de vivre des Orlésiens. Elle imagine un petit château à la campagne où elle servirait et se dit soudain qu'elle aurait dû donner un titre à sa soit-disant Maîtresse. Une chance que Camille lui parle d'Orlaïs parfois. Elle est assez fière de son idée sur la campagne, se dit que cela justifiera bien sa maladresse et sa méconnaissance.

« Et vous, vous êtes d'ici ? »

La discussion est vite interrompue par un employé avec qui la directrice de l'établissement échange à voix basse, ce que la jeune elfe respecte. Elle n'a rien vu de l'agitation qui la concerne et se perd alors dans la contemplation des personnes présentes dans la salle, sans jugement. Les courtisans et les courtisanes semblent séduire leur... Personne attitrée... avant de les emmener à l'écart. Elle perçoit quelques baisers et caresses furtives, et qui lui font envie, et son regard revient inexorablement vers ce brun au sourire charmeur qui ne cesse d'ailleurs de la regarder comme s'il l'appelait, comme s'il n'attendait qu'un signe pour venir la voir. Mais pas d'elle, estime l'elfe, qui comprend vite. Elle ose encore quelque regard vers le blond et croise enfin le sien, plus hautain. Il semblerait qu'elle ait fait son choix, finalement.

« Alors ? Ce nouveau prétendant est-il à votre goût ? »

La question tombe à point nommée alors qu'elle reprend une gorgée de vin. Il n'est pas Tiarnan, mais il est à son goût et elle en a envie. De toute façon, elle n'a vu personne qui ressemble de près ou de loin au jeune homme qui occupe ses pensées et ne trouvera pas son sosie, un tel miracle serait impossible. Elle doit se faire une raison, et choisir de poursuivre ou d'abandonner. Son choix est fait. Et c'était probablement la meilleure chose qui pouvait lui arriver en dehors du Cercle : profiter d'avoir autre chose à se mettre sous la dent que quelqu'un, un mage, qu'elle connait déjà.

« Je préfère le premier... » confesse-t-elle donc, en battant des cils dans sa direction et le coeur qui s'emballe. « Puis-je le rejoindre maintenant ? »

Elle n'a toujours pas grande idée de comment cela fonctionne et invite une fois de plus la matrone à la guider sans se douter qu'elle enfreint les règles.

Hortense Harimann
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Regards furtifs, brillants, qui s’échangent dans l’intimité du Grand Salon. Vera y assiste sans s’en mêler, laissant à son garçon la latitude nécessaire pour faire l’étalage de toute son expertise. Cole n’en manque pas : Vera le sait, pour l’avoir si souvent vu à l'œuvre.

Portant une nouvelle fois la coupe à ses lèvres, la maquerelle laisse la petite elfe conduire la discussion. « C’est très beau. » commente d’ailleurs Mirani lorsque la maquerelle lui livre son prénom. Vera. Plutôt élégant, il est vrai, et c’est bien pour cela qu’elle se l’ait choisi. Court, agréable à l’oreille et si éloigné de ceux de ses fantômes.

« ― Ma dame se rend à Antiva. C'est la première fois que je me retrouve dans une aussi grande ville... Nous vivons à la campagne.
 ― Oh. Un sourire faussement affable. Le dépaysement, alors, doit être terrible. Starkhaven peut avoir des allures de pandémonium pour qui n’est pas coutumier de ses rues. »

Elle songe un instant à la questionner davantage sur le domaine de sa maîtresse, mais, finalement, se ravise. Une pute de Starkhaven, se souvient-elle, n’a aucune raison de s’intéresser outre mesure à la campagne Orlésienne. Comme devinant l’imposture, la jeune fille se permet d’ajouter, toute en candeur et politesse : «  Et vous, vous êtes d'ici ? »

« Un village voisin. » Le mensonge lui vient aisément en bouche pour l’avoir si souvent déroulé, encore que la localisation varie parfois : Starkhaven, Tantervale, Wycome… Le discours s’adapte à l’interlocuteur ou à la fantaisie du moment. Ce soir, Vera se rêve Havenoise. Qui sait ce qu’elle sera demain ?

Nouvel échange silencieux entre l’elfe et son malicieux prétendant. Aussi, lorsque la sentence tombe - « Je préfère le premier… » - la maquerelle n’est pas surprise. « Puis-je le rejoindre maintenant ? » s’enquiert finalement la jeune fille en désignant Cole du regard. Vera hausse un sourcil, un sourire mutin aux coins des lèvres.. « Il vous en voudrait terriblement de ne pas le faire. »

Une œillade appuyée en sa direction et voilà que Cole quitte son siège pour se couler calmement au côté de la rouquine, charmant et solaire. La belle affaire ! Lentement, Vera se lève du divan où elle était jusqu’ici installée, sa précieuse coupe à la main et, saluant Mirani d’un discret signe du chef, finit par s’écarter du couple qu’elle laisse se découvrir. Douce colombe… Quelle pitié qu’elle ait les poches si désespérément vides…

Contournant lascivement cocottes et clients, la maquerelle se porte au devant du domestique précédemment congédié, qui se penche naturellement en sa direction, oreille tendue. « Laisse monter l’elfe et réceptionne-la lorsque Cole en aura terminé avec elle. Je l’attendrai dans mon bureau. »

Le papillon et l’araignée.




Tic, tac. Tic, tac. L’heure tourne, mais Vera est une prédatrice patiente.

La porte du boudoir finit pourtant par s’ouvrir, révélant sur son seuil une certaine rouquine, conduite de près par deux domestiques. « Entrez. » Une invitation ou un ordre ? Le visage, en tout cas, paraît plus sérieux qu’au début de la soirée.

Assise derrière son bureau, la maquerelle attend que la jeune femme rejoigne la place qu’elle lui a si froidement indiqué. « J’ai été informée de votre grivèlerie. » Silence. « Mirani, très chère, je suis une femme magnanime, mais ma bonté à ses limites, surtout à l’égard des fraudeurs. » Vera se penche légèrement en avant, ses coudes sur le bureau, les doigts noués sous son menton. Et puis, d’une voix ferme : « Quand, exactement, comptiez-vous payer pour les services dont vous avez si impunément profité ? »



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CHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


Elle a parfaitement raison, le dépaysement fut comme plonger dans un bocal entier de bonbons : délicieux au départ, il finit par donner mal au ventre. La ville lui a donné le tournis, mais ici c’est une autre sorte de tournis qui l’a assailli. Elle se contente de hocher du menton, la douce rouquine, et de renchérir poliment dans cette conversation tout à fait convenue. Le contenu d’ailleurs ne semble pas vraiment intéresser ni l’une, ni l’autre et l’elfe ne se fait pas prier, une fois l’assentiment donné. Elle se laisse porter par les vapeurs jusqu’au jeune homme qui l’accueille avec sensualité et discute un instant avant de le conduire dans une chambre.

Il est comme elle l’imaginait, séduisant et doux. Quelle drôle d’occasion, et quel drôle de moment, alors que l’interdit ajoute à l’excitation, alors qu’elle n’en revient même pas se trouver dans une chambre, seule avec un jeune homme, et elle voudrait prolonger cette intimité aussi longtemps que possible. Dans les bras du courtisan, elle n’a plus qu’à fermer les yeux pour s’imaginer dans ceux du jeune prince, laisser libre cours à ses fantasmes. Sans doute même que son nom lui a échappé à un moment. C’est même certain, car il l’a répété, a accepté d’être un autre pour elle. Mais tout ça n’est qu’un délicieux instant d’oubli et d’abandon, qui laisse derrière lui un filet d’amertume et de regrets.

Et Varina se doit d’y mettre fin, car l’heure tourne et Camille doit déjà s’inquiéter, s’impatienter, ou pire, la chercher. Même si lui l’incite à rester plus longtemps.

« J’aurais aimé, mais ma maîtresse m’attend. »

Alors qu’elle ouvre la porte toute décoiffée et le visage encore rougi, ce même domestique qu’elle a vu une heure plus tôt l’attendait là et lui demande de la suivre. Elle ne s’en inquiète nullement, ses pensées entièrement tournées vers son retour au Cercle. Pensant tout de même être reconduite vers la sortie, la voilà bien surprise de retrouver celle qui s’est si bien occupée d’elle… Du moins le pensait-elle, car elle ne sait pas, elle ne se doute même pas.

« Grivèlerie ? » Elle n’a même jamais entendu ce mot. « Les fraudeurs ? » Elle répète tel un petit perroquet complètement perdu. « Payer ? » Son faciès accompagne toute son incompréhension, qui est sincère. Services… Varina rassemble rapidement le puzzle et elle se sent bien idiote désormais, elle s’est complètement laissée emporter… par elle, cette dame qui lui fait face. Maintenant elle comprend, et bien sûr que cela lui semble évident. Elle a déjà entendu parler de ce genre d’endroit, de ce genre de service, elle n’avait juste pas reconnecté le tout ensemble. La voilà bien embêtée.

« Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ? Je n’en avais aucune idée… Je vous ai dit que je ne connaissais rien des grandes villes… »

Varina joue de ses doigts sur son petit sac en tissu qui ne contient rien d’autre que sa robe d’apprentie et le livre du dalatien, son regard abaissé, fautive malgré elle. Il faut qu’elle parte à tout prix, avant que toute cette histoire ne devienne encore plus ennuyeuse, sauf qu’elle n’a rien sur elle, pas la moindre pièce.

« Je ne sais comment vous rembourser, je n’ai pas d’argent… Je vous jure que je n’ai pas voulu vous escroquer… » Et il faut vraiment que je parte.

Hortense Harimann
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« ― Grivèlerie ? Interroge gauchement la petite elfe. Les fraudeurs ? Les yeux s’écarquillent, les joues palissent. Payer ?
   ― Oh, je vous en prie, claque la voix de la matrone, épargnez-moi ce petit numéro de candeur. »

Elle l’observe depuis son perchoir, perfide rapace qui jauge sa proie. La jeune fille est sincère, Vera n’en doute pas un instant : elle l’entend dans ses mots, le devine à la façon dont se tordent ses lèvres. L’ingénuité de Mirani est rafraîchissante, quoique incommodante ; la maquerelle s’en amuserait presque si son cœur, asséché par des années d’intrigue, ne lui soufflait pas une autre ritournelle. Celle du profit, bien sûr, et des confidences négociées… ou arrachées.

« ― Pourquoi ne m’avez-vous rien dit ? Je n’en avais aucune idée… Je vous ai dit que je ne connaissais rien des grandes villes…
  ― Mais au fond de quel terrier vivez-vous donc, très chère, pour ignorer pareille chose ? Un sourcil se hausse. Campagne ou non, les règles sont les mêmes, en Orlais ou ailleurs : on paie ce que l’on consomme. »

La maquasse s’interrompt, laissant ses mots ricocher entre les murs ornementés du boudoir. Sur son seuil, le domestique veille toujours, mains nouées derrière le dos, attentif et silencieux. Qu’elle fasse signe seulement et le cerbère bondirait.

« ― Je ne sais comment vous rembourser, je n’ai pas d’argent… plaide piteusement Mirani. Ses mains se resserrent autour de ce que Vera identifie comme un sac de mauvaise facture. Encore un écart de sécurité (et de goût, mais c’est un autre sujet)… Je vous jure que je n’ai pas voulu vous escroquer…
 ― Votre musette. Donnez-la moi. Se redressant sur son fauteuil, Vera tend une main autoritaire en direction de l’elfe. Et, la voyant hésiter : Tout de suite. »

Toujours perché devant la porte, le domestique s’avance d’un pas. Inutile d’en ajouter davantage toutefois, car voilà que la rouquine consent à coopérer et, avec ce que la matrone croit être de l’appréhension, dépose sur le bureau de sa bourrelle sa précieuse besace. Vera fixe un instant la fille, satisfaite. « Merci. » Minaude-t-elle avec hauteur, avant d’entreprendre sa fouille.

Étirant les pans du sac, Vera en révèle rapidement le maigre contenu. Pas d’escarcelle, comme annoncé, ni l’ombre de la moindre piécette, mais la silhouette abîmée d’un livre et les plis désuets d’une… robe de mage ? « Celle d’un apprenti. » La couleur ne laisse aucun doute, contrairement aux intentions - décidément louches - de sa coursière. Ou propriétaire ? « C’est à vous ? » interroge légitimement la maquasse en se saisissant du tissu. Son regard cherche celui de l’elfe, tandis que ses doigts glissent sur la laine grossière du vêtement. Difficile de dénicher pareil accoutrement sans fréquenter de mages ; difficile, également, d’en justifier la présence dans le bagage d’une orlésienne de passage. Et le doute s’installe dans l’esprit de la maquasse.

« J’attends des explications. » Vera pince ses lèvres peintes. « Je vous conseille de les livrer sans ambages, car ma patience s’épuise. »

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CHAPITRE UN : BÉNIS SOIENT LES CHAMPIONS DU CRÉATEUR


Malheureusement pour l’elfe, il n’y avait aucun numéro de quoi que ce soit, elle était parfaitement sincère, bien qu’elle ne soit pas si naïve d’ordinaire. Elle a de quoi s’en vouloir, mais treize ans à vivre en clan dalatien puis dix enfermée au Cercle, elle n’avait jamais été confrontée à cette réalité : des personnes qui vendent un moment d’intimité contre de l’argent. Pourtant, maintenant qu’elle y pense, elle connaît les termes de maison de passe, ou maison close, ou encore bordel… Des mots qui amusent certains, des mots sur lesquels elle n’avait jamais mis de sens parce que le monde extérieur ne comptait pas et celui des humains ne l’attirait pas.

Varina rêvait de hahl et de forêt, de liberté et de soirée au coin du feu.

Oh oui, elle s’en veut d’avoir été aussi candide.

Pourtant, elle a toutes les justifications possibles. Elle ne vient ni d’un terrier, ni de la campagne, simplement d’une prison aux hauts murs de pierre dont elle n’est pas censée sortir. D’un endroit où on ne paye rien et où on ne possède rien. Un endroit où il n’y a pas de beaux jeunes hommes au sourire aussi charmant, ni même de chambre personnelle. Les pensées la ramènent à l’instant charnel, si sensuel, et elle rougit. Puis son regard se fait triste à la réalisation qu’il était juste payé pour. Payé pour lui sourire, payé pour la séduire, payé pour lui faire croire qu’elle était si belle et douce à ses yeux, payé pour lui faire plaisir. Un mensonge, une mascarade, dans laquelle elle a plongé, corps et âme. Idiote.

La femme exige son petit sac, l’elfe ressert ses doigts autour, hésite. Il contient une grave vérité qu’elle ne peut révéler, et en même temps, a-t-elle une autre solution ? Un ordre renouvelé, un bruissement dans son dos, et elle tend le bras. Pendant que la dame fouille et découvre, Varina tente :

« N’y-a-t-il rien que je puisse faire pour vous rembourser ? » Autrement.

Elle n’a pas d’argent, mais elle n’en aura jamais… A moins de s’abaisser à tout raconter à Camille et qu’il vienne lui-même payer sa dette. Et subir les conséquences jusqu’à la fin de ses jours, probablement.

Le livre sort du sac et ne l’intéresse pas, tant mieux. Elle s’en voudrait de repartir sans. Puis c’est sa robe d’apprentie sur laquelle ses grands yeux verts et humides se perdent. Elle la déteste.

Bien sûr que la maquerelle veut savoir, et Varina n’a plus aucune raison de mentir. Plus encore, elle a toutes les raisons de rétablir la vérité, car la pauvre Mirani, elle-même apprentie du Cercle, ne doit pas payer à sa place. La rouquine n’est pas ce genre de personne ; si elle a menti, c’était par prudence, et non par vilénie. Prudence de quoi, on se demande.

« Oui c’est à moi ! » S’énerve-t-elle, mais pas vraiment contre la femme qui lui fait face, plutôt contre cette réalité qu'elle abhorre. « Je suis Varina, apprentie du Cercle, et si votre patience s’étiole, mon temps arrive à expiration… Je vous en supplie, il faut que je rentre avant qu’ils ne me cherchent… » Sa voix s’affaisse comme son corps, misérable petite elfe qui ressemble désormais à sa rencontre précédente : un vers de terre minable.

« Je n’ai rien d'autre à vous donner que la robe que je porte. » Elle caresse le tissu de qualité, la bonne facture de cette tenue orlésienne trop grande pour elle, même si elle n’a aucune idée de sa valeur. « Et si ça ne suffit pas… Je ne sais pas… Tout ce que vous voudrez si vous me laissez partir. » Avec le livre.

Les larmes montent, mais elle a le visage effronté. Celui d’une gamine déterminée que rien n’arrête, qui serait prête à tout. Et puis Vera a-t-elle envie d’assister à une descente de templiers dans son établissement ?

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Hortense Harimann
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« Oui c’est à moi ! » Le ton monte. Mirani, jusqu’ici si docile, s’ébroue dans le boudoir. Vera la laisse faire, plus attentive que choquée. L’expérience lui souffle d’attendre, de laisser les nerfs se rebiffer contre la raison, et la colère supplanter la prudence… « Je suis Varina, apprentie du Cercle, et si votre patience s’étiole, mon temps arrive à expiration… Je vous en supplie, il faut que je rentre avant qu’ils ne me cherchent… »

« Petite garce. » L’esprit retrace le fil de la soirée, et les minauderies de sa compagne prennent une toute autre couleur à la lumière de cette révélation. Mirani, la domestique orlésienne… Lui fallait-il saluer l’audace de la menteuse, ou pester contre ? Si l’orgueil, bien sûr, a déjà choisi son camp, la maquerelle se garde néanmoins de dévoiler son jeu. Que faire de ce curieux atout, à présent ? C’est qu’il reste encore une dette à payer… Comme devinant ses pensées, voilà que la petite elfe ajoute : « Je n’ai rien d'autre à vous donner que la robe que je porte. Et si ça ne suffit pas… Je ne sais pas… Tout ce que vous voudrez si vous me laissez partir. »

Oh, Vera a bien quelques idées. Sa moralité, sclérosée par vingt années de prostitution, de marchandage, de magouilles, de violence, de luttes et de rancœurs, lui a appris à tirer profit du moindre instant de faiblesse. Implacabilité méritée ? Pour certains, assurément. Quant à cette Mirani, « Varina. »… N'eût-elle été sous l’égide chantriste, sans doute la matrone aurait-elle trouvé quelque profit à tirer de ce si joli minois. Hélas…

« Attendez-nous dehors, je vous prie. » Les yeux n’ont pas quitté la rouquine, mais l’ordre trouve naturellement son destinataire. Aussi silencieusement qu’il est apparu, le domestique se retire à l’extérieur du bureau, laissant la maquerelle seule avec la petite mage. Mage… « Elle n’est pas différente des autres. Seulement plus jeune. » Plus jeune, oui, plus naïve. Un trésor d’innocence, jalousement gardé par son Cercle. Devait-elle l’estimer chanceuse, ou la plaindre ? « Si Mansilla venait à l’apprendre… » L’argument aurait pu être solide, mais Vera ne souhaite pas mettre Varina dans la confidence de leur discrète association.

« Vous ne rembourserez rien du tout avec cette robe. Ni la passe dont vous avez pu profiter, ni le préjudice subi. » Mains nouées sous le menton, la maquasse scrute son vis-à-vis. « Aussi, je m’interroge : vers qui dois-je me tourner pour espérer obtenir ce qui m’est dû ? Vers votre Cercle ? » Une moue faussement navrée. « Cette conclusion serait plus commode pour moi. Pour vous, en revanche… »

Vera marque une pause, le temps de laisser se diffuser les échos menaçants de ce triste scénario. Et puis : « Je vais vous laisser partir. »

Avec élégance, elle se lève de son siège et toise l’elfe avec un tiraillement affecté. « Votre manège n’est pas sans conséquence. J’ai perdu de l’argent. Trop d’argent. Mais je ne vous demande rien, pour l’instant. » Élan de pure miséricorde ? Si seulement. La simple conclusion de calculs de circonstance. Lentement, la maquerelle contourne son bureau, jusqu’à se hisser au côté de la jeune fille. La nuque se raidit. Mine digne. « Toutefois, votre dette demeure. Et je sais où vous trouver, Varina. »

Vera fait volte-face, talons claquant sur les lames du plancher. Sans un regard de plus : « Vous pouvez partir. »



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