Type de RP Classique
Chapitre concerné Chapitre IV
Date du sujet 14 Auguste 5:13
Participants @Alzyre de Launcet – @Isbeil Byrne
TW Love *gasp*
Résumé Sorti de sa captivité depuis peu, Alzyre redoute un jour qui pourtant doit arriver : revoir Isbeil. Après tout, il doit lui rendre la petite prière qu'elle lui a apportée par le biais de Rita la gueuse. Il la trouve dans la chapelle, priant seule à l'avant, et se joint à elle, craignant la direction imprévisible et ambiguë que peut prendre cet échange.
Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>14 Auguste 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">That faith lives on, somehow</a></li></ul><p><u>Alzyre, Isbeil.</u> Sorti de sa captivité depuis peu, Alzyre redoute un jour qui pourtant doit arriver : revoir Isbeil. Après tout, il doit lui rendre la petite prière qu'elle lui a apportée par le biais de Rita la gueuse. Il la trouve dans la chapelle, priant seule à l'avant, et se joint à elle, craignant la direction imprévisible et ambiguë que peut prendre cet échange.</p>[/code]

Le soleil dort encore, ce chanceux. Je devrais aussi, normalement. Mais entre les ronflements pénibles d’Etienne et l’avalanche de pensées qui me percutent, difficile de fermer l'œil. J’ai dû dormir à peine quelques heures, mais bon, c’est mieux que rien.

A force de m’agacer pour rien, je finis par me lever. De toute façon, mon service commence tôt, cette semaine, alors à quoi bon. Pas de grasse mat pour moi, hélas. Je m’habille sans vraiment réfléchir, resserre les lanières en cuir, emboîte les pièces à emboîter, fourre dans une poche les trucs à fourrer que personne devrait voir. Même si malgré moi, mon regard s’y attarde un instant. La fleur a séché avec grâce, et repose dans mon journal devenu herbier pour elle.

Qu’est-ce qui se passe dans cette foutue cité ?

Pourquoi je redoute autant ce moment ?

Mes pas métalliques prennent la route de la destination inévitable de ma cible. Après tout, l’aube approche, il n’est donc pas anodin de la croiser aux alentours de la chapelle. La dernière fois que j’y ai mis les pieds, c’était pour elle. L’avant-dernière fois que j’y ai mis les pieds, je lui ai brisé le cœur. Et à raison. Foutue chapelle.

Les choses avaient changé depuis, je ne sais pas vraiment comment elles ont changé, mais la teinte a changé, ou la façon d’en refléter la lumière. Un changement si léger, mais qui transforme radicalement son atmosphère.

Alors comment sera-t-elle, cette fois ?

Je pousse avec prudence la vieille porte en bois, pour révéler une chapelle encore vide. La prière matinale n’a pas encore commencé, et c’est une bonne chose. Qu’on me croise volontairement entrer dans une chapelle ne m’enchante pas. J’ai une réputation, après tout.

Mais à ma – presque – surprise, une silhouette s’y dessine malgré tout. Je m’arrête malgré moi, incertain. J’ai encore l’option de prétendre que je cherche quelqu’un qui n’est pas là, que j’ai à faire ailleurs, que…

Allons, Alzyre Bénédicte Bernard Arthur de Launcet. Tu es un chevalier. Un noble guerrier qui ne craint pas la mort. Ce n’est pas le moment de craindre une femme.

J’inspire longuement, souffle du nez, avance avec prudence. Chaque pas, aussi discret je voudrais-je, résonne contre les voûtes silencieuses dans un cliquetis étouffé. Et à mesure que sa silhouette se dessine, se distingue des ténèbres, elle est bel et bien ici, agenouillée à l’avant, en pleine prière. J’en connais une qui ne trouve pas le sommeil non plus.

Dans un mouvement maladroit, particulièrement avec une grosse armure comme ça, je me place à ses côtés. J’ai le temps de m’étouffer mentalement trois fois, mais on fait partie des braves, par ici ! La couardise n’a pas sa place entre nous !

Enfin. Ahem. Dans cette chapelle.

Je m’agenouille donc à ses côtés – et bonté divine prier en armure c’est vraiment la pire invention de cette ère –, joins mes mains un instant, penche la tête en avant et ferme les yeux un instant pour retrouver mon calme. Le prétexte de prier est au final pas si mal.

Puis, je penche un peu la tête dans sa direction, préparant ma meilleure catchphrase à murmurer.

- « Eh. On s’emmerde un peu ici, non ? »

Elle va me dire que je suis grossier. Ou bête. Ou les deux. Mais quelque part, ça m’a manqué. J’en souris d’avance, guettant sa réaction avec attention.