Chronologie 4:85 : Poser les yeux sur le monde Sileal voit le jour dans les draps froissés d’un aravel en chemin, contraint de s’arrêter au bord de la route alors que le clan Eranavir était en transhumance, quelque part au nord d’Afsaana. C’est tout le clan qui se réjouit d’accueillir une nouvelle âme en son sein, certes pleureuse et agitée mais bien là. Premier enfant de la famille, son père Ladanelan est un artisan travaillant le cuir et la maille pour équiper les chasseurs du clan et subvenir plus généralement aux besoins de ce dernier tandis que sa mère Nydhalan est chasseuse, comptant parmi les mains essentielles capables de ramener le gibier afin de nourrir toutes les bouches du clan.4:96 : Don ou Malédiction Approchant de la fin de ses onze ans, Sileal voit s’éveiller en lui ce que certains considèrent comme un don, d’autres comme une malédiction. Les premiers signes sont subtils : un murmure, des rêves agités épars comme des bruits dans la nuit… Des expériences que le garçon choisit de taire dans un premier temps, chose qu’il regrette encore aujourd’hui mais conserve précieusement dans sa mémoire, comme un rappel. Ce n’est qu’au bout de plusieurs semaines que sa mère finit par remarquer les troubles qui viennent perturber ses nuits, ce petit changement dans son comportement. L’Archiviste Rahnmyatha Eranavir est aussitôt prévenue et place le garçon sous sa coupe afin de s’assurer qu’il grandisse en recevant les enseignements adaptés à sa condition mais aussi et surtout qu’il soit surveillé dans le cas où son coeur et son esprit se laisseraient aller à quelconque dérive. C'est ainsi que Sileal vit le reste de ses années au sein du clan, sous la coupe de Ryatha qui lui inculque non seulement le respect des traditions dalatiennes, lui enseigne les bases de la magie et lui apprend à faire bon usage de ses capacités. C’est à cette période que le garçon commence à développer une fascination certaine pour les dragons ainsi que pour les légendes et contes les entourant. Dès que l’occasion se présente d’entendre une histoire à ce sujet, de chiper un livre ou quoique ce soit s’y rattachant… L’elfe est présent. 4 : 98 : Abomination A peine deux ans après avoir senti l’éveil de ses propres pouvoirs, Sileal assiste à l'événement qui le hante parfois encore aujourd’hui et lui rappelle ô combien les mages sont autant utiles que dangereux. En effet, le clan Eranavir fait la rencontre du clan Shiralhen au nord de la Minantre alors qu’ils sont en transhumance après que l’Archiviste ait été prise de visions la poussant à faire quitter Riveïn à son clan. Toutefois, le second de l’Archiviste du clan Shiralhen est plongé dans un profond sommeil dont il ne semble pouvoir être tiré. Finalement, au petit matin, le second finit par être possédé et se transforme alors en abomination. C’est le chaos qui s’abat sur le camp des deux clans, un chaos au beau milieu duquel Sileal reste absolument tétanisé et démuni. Est-ce là le sort qui attend les mages incapables de résister, de rester maîtres d’eux-mêmes ? Pourtant, le second était sous la coupe de l’archiviste du clan Shiralhen. C’est finalement ce dernier qui finit par abattre l’abomination, non sans que les deux clans aient souffert des pertes. Pour Sileal qui n’a pu que se tenir debout sans que ses jambes ne daignent remuer, trop effrayé pour agir, c’est une leçon amère et violente. Aujourd’hui encore, l’elfe garde en mémoire ce souvenir avec une précision effrayante, comme un souvenir et un avertissement : ne jamais relâcher sa vigilance, garder l’esprit clair et endurci. 5:01 : La voie de la Lame Se remettant doucement mais sûrement de la douloureuse expérience vécue deux années auparavant, Sileal rebondit au mieux au sein des deux groupes maintenant unis pour former le clan Tanassavir. Loin de se laisser abattre malgré la peur toujours présente de la possession, l’elfe trouve son équilibre et une certaine sérénité dans une toute autre pratique : celle de la lame. S' il ne manque pas de se maintenir en forme auprès des chasseurs en les accompagnant parfois pour s’exercer au tir à l’arc, Sileal s’entraîne aussi au maniement de la lame aux côtés des guerriers du clan. C’est presque naturellement que l’elfe empoigne la fusée de l’arme, qu’il fait vibrer la lame dans l’air et joue de son équilibre pour trouver le sien. Un échappatoire qui lui permet de se vider l’esprit et de se recentrer sur lui-même lorsqu’il s’entraîne à diverses chorégraphies, que ce soit avant ou après ses leçons de magie auprès de l’Archiviste. C’est donc presque naturellement qu’en lieu et place du bâton pour servir de focalisateur à sa magie, Sileal adopte l’épée comme compagnon de voyage et d’apprentissage. Cela ne manque toutefois pas de soulever quelques interrogations, notamment auprès de ses parents : un mage avec une épée entre les mains… ? L’Archiviste Ryatha saisit toutefois l’occasion et officialise la position de Sileal en temps que son premier apprenti. 5:04 : Vallaslin A l’âge de 19 ans, Sileal se voit enfin accorder le droit d’effectuer le rite du passage à l’âge adulte et choisit alors de recevoir le vallaslin de Mythal, divinité de l’Amour mais aussi de la Justice. Les tatouages se font toutefois au bord des larmes que l’elfe est tout juste capable de retenir alors que l’archiviste se charge de dessiner les motifs sur son front, ses pommettes, ses joues puis son menton. Si il choisit Mythal pour ses vallalsins, symbole de l’amour, la vériét est toutefois moins reluisante pour l’elfe qui peine à trouver une compagne. Ce ne sont certainement pas ses parents qui s’évertuent depuis son adolescence à lui trouver une fiancée qui semblent en faute mais bel bien Sileal lui-même, trop occupé ou concentré sur son apprentissage de la magie, de l’épée et sa fascination toujours présente pour les dragons, si bien que les potentielles compagnes qui l’approchent ou vers qui on le pousse finissent par se lasser et se détourner de lui.5:05 : Corintamh Lorsque le clan s’installe à Corintamh sur les terres Byrne, Sileal se trouve pour le moins perturbé par le nouveau territoire qu’ils foulent et sur lequel ils s’installent finalement. Si certaines décident de se désolidariser du clan et de s’exiler d’eux-mêmes, la loyauté de l’elfe envers le clan Tanassavir et ses archivistes empêche toute idée d’exil de ne serait-ce qu’effleurer son esprit. Son foyer est là où se trouvent les siens et si le départ de quelques-uns l’attriste profondément, il se plie à la nouvelle situation et reste auprès du clan.5:13 : Starkhaven La décision est prise. L’Enclin se rapproche à grands pas, tout le monde est sur les dents. Les deux archivistes ont parlé et pris leur décision d’une seule voix : le clan Tanassavir va trouver refuge derrière les murs de la cité de Starkhaven. Pourquoi ? Est-ce si terrible qu’on le dit ? Une chose est certaine, Sileal ne se réjouit guère de quitter les bois pour aller en ville. Lui qui n’y est allé que très rarement n’en garde pas de bons souvenirs et n’y trouve que peu d’intérêt… Le doute s’installe dans le cœur du dalatien qui tente de rassurer, d’expliquer. Où finiront-ils de toute manière ? Avec les elfes citadins ? Cette simple pensée l’effraie presque. Le seul intérêt, peut-être, serait d’aller admirer le squelette de l’archidémon Zazikel dont on lui a rapporté la présence.