Kendric Vaël Chapitre 4 : Dans les murmures coulera le crépuscule furieux
Projet : Soutenir Kendric Vaël Phase de notoriété « N'êtes-vous pas le chambellan du Prince ? » La noble dame s'évente en cet insupportable jour d'été : ses cils papillonnent tant pour rafraîchir son regard noisette que pour laisser planer un mystère entier. Pourquoi donc se porter auprès de ce vieil homme qui pour elle, autant que pour de nombreux autres rejetons bien-nés de Starkhaven, compte parmi les plus solides meubles du Palais des Princes ? De ceux que l'on apprécie pour leur constance et que l'on aime pour leur solidité, mais avec lesquels l'on ne prend pas le temps de discuter ? Auxquels l'on parle parfois comme on le ferait avec un vase ou avec un chat, pour se rassurer et s'écouter ? Peut-être cette position n'est-elle que préjugés, comme elle porte les siens propres... « Messerah a parfaitement raison , s'incline-t-il humblement. Comment puis-je vous servir ? , il plie son chiffon à poussières sur le meuble et regarde avec attention la dame. - Rien de plus qu'un brin de conversation le temps que mon entretien arrive, si votre temps me le permet , la politesse n'est pas forcée, plus intéressée. - Messerah, je suis donc à vous pour quelques minutes. » Ce jour-là a tout d'ordinaire : les doléances sont ouvertes au Palais de marbre, permettant aux roturiers et aux nobles de présenter au Prince de Starkhaven leurs problèmes et quêter solutions et justice. Ses conseillers se tiennent à son côté, et pourtant, depuis quelques mois déjà, il paraît bien seul, Kendric Vaël , séparé de ce garçon qui l'avait accompagné et qui avait désormais à jamais disparu, laissant plus qu'un Prince, sans héritier : laissant un père, sans fils. Cette faiblesse, le plus haut noble de Starkhaven le porte dans son regard et sur ses épaules : mais jamais plus ses lèvres ne se dénoueront pour la servir en pâture. Et fermant ses yeux sur ce qu'il avait encore. « Ser, avez-vous entendu parler de l'Acanthe qui a ouvert il y a peu en ville ? , malice et curiosité se mêlent dans la voix de la noble qui porte les ragots de l'extérieur du Promontoire des Princes. - Je crains que mes occupations au Palais, ainsi que mon âge, me privent de tels divertissements. - Il est le successeur du Laurier Carmin – il ne le dit pas mais tout le monde le sait, on retrouve les mêmes personnes dedans, jusqu'à sa tête –, même s'il a délaissé ses activités les plus controversées pour plus de noblesse. Le couple princier ne s'était-il pas réfugié en son sein lors de l'action déplacé de l'ancien conseiller ? - Assurément. - On dit qu'il est désormais un lieu où leurs soutiens peuvent se réunir en paix. » Pour toute réponse, le chambellan sourit : à lui de laisser planer le doute sur la portée de ses connaissances. Sur les confidences que lui fait Kendric Vaël toutes ces années déjà, sur les conseils que lui demandent le reste de son entourage, sur son implication dans la vie princière que l'on devine plus forte et profonde que ses années de service se comptent en décennies, maintenant. Alors, ne sait-il pas tout cela, et bien plus, sur feu le Laurier Carmin et le nouvel Acanthe ? Ne connaît-il rien des relations entre le palais et le salon ? Le domestique accueille la nouvelle l'air de rien. « Comme ce devrait être dans toute sa cité. - Ce n'est pas le seul endroit , ajoute la noble aux côtés d'une porte qui ne s'ouvre pas. À côté, quelques familles plus ou moins grandes affirment publiquement leur soutien, et cela va même plus loin : on dit que Lachlann Vaël, malgré sa position, sert comme il le peut et la Chantrie le veut l'honneur de son père. - Lachlann ? , et un éclat de tendresse traverse les yeux d'un vieil homme qui a élevé l'aîné d'un Prince qui paraissait avoir oublié. Brave enfant. - On le dit. On dit aussi que c'est bien dommage que soutenir le Prince ne soit plus une évidence pour qu'on ait à le rappeler. - Naturellement. Mais permettez, Messerah, que j'accueille vos bonnes nouvelles avec une question : qu'en pensez-vous ? » Hasard du destin ou main du Créateur ? Au moment où la noble ferme les yeux et inspire pour répondre, l'entrée vers la salle du trône, place des doléances, s'ouvre et appelle le sujet suivant : elle. Sa moue perd alors ses traits de sincérité affichée, retrouve son masque, reprend un port plus altier. Sa déclaration sonne avec fermeté : « Mon soutien va toujours au Prince qui nous protège et nous écoute. Je vous remercie pour la conversation, Ser, et puisse le Créateur vous garder. - Puisse-t-Il toujours éclairer votre route, Messerah », accepte-t-il d'une dernière révérence, retournant à ses propres tâches.
Consignes Cette réaction d'un.e Chef.fe de Faction fait suite à l'évolution du projet Soutenir Kendric Vaël qui a atteint sa Phase de notoriété . Si vous souhaitez faire évoluer ce projet (ou d'autres) en faveur de votre Faction , n'hésitez pas à investir !