11 Primeneige 4:71 Ma naissance ? Pourquoi désirez-vous connaître la date de ma naissance ? Je ne la partage qu'au cas où vous envisageriez de me faire don de présents. Le reste n’est pas important, si ce n'est que vous avez envie d'oïr les cris de ma mère narrés. Plaît-il ? Vous voulez savoir d’où je viens? J’avoue que ça me blesse un peu ; savoir où je suis allé n’est-il pas plus intéressant ? Après tout, j’ai passé bien plus de temps à travers Thédas qu’au bercail. Bref, laissez-moi finir.

4:92 Je vous parlais donc de Thédas. Que je l’aime, Thédas ! Avec toutes ses beautés que l’on ne peut s'empêcher de craindre car on ne sait pas ce qu’elles recèlent réellement. Toute ma vie, j’ai rêvé d’en percer les secrets à jour et, si je n’aurai sans doute jamais l’occasion d’explorer les régions occidentales ravagées par l’Enclin ou les îles au-delà de l’océan de Boéric, je ne m’en lamente pas car le reste du continent a de quoi me satisfaire.

Comment ? Vous voulez des détails des vingt dernières années ? Oh… comprenez, c’était il y a si longtemps. Ma mémoire ne me fait pas souvent défaut, mais j’étais encore trop jeune et trop malavisé pour faire quoi que ce soit de mémorable. J’ai vagabondé ici et là sans but réel. Je ne savais même pas quelles questions poser, encore moins où en trouver les réponses. A l’époque, je ne pensais qu’à aller à l’aventure et amasser sur chaque passage des biens que je revendais pour financer mes voyages. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai commencé le commerce.

Ah oui ! Je me souviens d’un premier passage par Minrathie, parce que c’était la première fois que je me présentais sous une fausse identité. Comprenez que je me méfiais des Tévintides, après tout ce qu’on entend d’eux… Je ne sais plus ce que c’était, quelque chose d’origine antivane je crois, mais c’était si exhilarant que l’habitude a pris racine là.

Ah… vous pensiez que Cyriel est mon vrai nom ? Ça veut dire qu’il me va bien, alors.

4:94 Loin de moi l’idée d’arrêter mes voyages, encore moins de m’en lasser, seulement, ne pouvoir compter que sur des caravanes de bandits ou de fugitifs n’est pas le moyen de déplacement le plus fiable. Cette année-là, j’arrête le vagabondage pour me lancer dans ma propre entreprise à Hasmal. Armé de mes mots enchanteurs, de mon esprit vif et de quelques bijoux, sculptures et autres oeuvres gardées comme souvenirs de mes voyages, mes marchandises deviennent très rapidement prisées, à tel point que je m’attire les faveurs de nobles séduits par mes produits ainsi que d’artisans comptant sur mon talent pour commercialiser leur travail.

4:98 Vous me demandez pourquoi j’ai fermé boutique après tant d’années et surtout, de succès ? Et bien, ce n’était pas par choix. Mon passage à Hasmal a titillé les Nains qui ont commencé à jalouser ma grandeur – j’imagine qu’ils ont rarement l’occasion d’en faire l’expérience – et, chassé de mon nouveau territoire, j’ai du reprendre la route, n’étant désormais plus qu’un humble marchand itinérant, vigilant à ne m’attirer les foudres d’aucune entité plus grande que moi. Je franchis les frontières vers Tévinter et, après quelque temps à Perivantium, je décide de m’aventurer vers l’Ouest. Il va sans dire que j’ai erré hors de la Voie impériale, mais l’effroyable vision d'un seul ghast a suffi à me remettre sur le chemin et j’y reste prudemment jusqu’à mon arrivée à Vitria.

Oui, Vitria, celle à laquelle vous pensez ! Ce n’est peut-être que le cimetière d’un petit village pour vous, mais pour moi, c’était une perte tragique. J’y ai, après tout, passé un très agréable séjour alors que ce n’était censé être qu’une escale sur mon chemin à Marnas Pell. Les habitants ont su me charmer et j’ai apprécié de faire la connaissance de Tévintides différents de ceux que j’ai connus jusque là. J’ai même chanté le Cantique de notre Dame avec eux et ils ont été si friands des statuettes que j’ai rapportées des Anderfels qu’ils m’ont délesté de tout mon inventaire. Dites-vous que j’ai dû me remettre à l’apothicairerie pour avoir quoi vendre !

Ah oui, de pieux gens sont-ils. Enfin… étaient. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas eu la même chance que moi : celle de partir avant que les chevaliers-brigands ne frappent.

5:01 J'ai passé un temps considérable à Tevinter, comme vous l'aurez peut-être remarqué. Pouvez-vous m'en vouloir ? Aussi coupable me suis-je senti d'avoir délaissé le reste de Thedas, je n’ai pas pu me priver de la richesse de l'Impérium en culture comme en savoir.

Certes… en or aussi. Je me suis bien retrouvé pris dans les Marches Exaltées, alors pardonnez-moi d’avoir voulu en tirer le meilleur parti ! Les mages tévintides étaient si désespérés que mes potions ont fait fureur. Je me voyais déjà détrôner les Nains et leur commerce de lyrium, c’est dire ! Ne vous en faites pas : cette fois-ci, j’ai repris l’identité que j’avais adoptée lors de mon premier passage pour éviter d’être de nouveau dans le viseur de la Guilde. C’est donc sous le nom de… euh… Octavio, voilà ! Sous le nom d’Octavio Davila, j’ai vécu confortablement à Minrathie. C’est agréable de ne pas avoir à regarder constamment par-dessus mon épaule.

5:05 J’aurais pu passer le reste de ma vie à me la couler douce à Minrathie, mais me reposer sur mes lauriers va à l’encontre de mes principes. Névarra me fait de l'œil depuis toujours et j’ose enfin m’y aventurer. Saviez-vous que le pays est beaucoup plus festif qu’on ne croit ? Il suffit de regarder au-delà des façades austères et de la gouvernance rigide pour trouver une contrée riche en art et en célébrations. Évidemment que je me suis essayé aux Jeux de la Duchesse… et évidemment que je n’ai fait qu’une bouchée de quelques nobles un peu trop arrogants.

Malgré mon amour pour elle, Névarra est une amante à double face. Elle m’a rendu trop paresseux, trop dépendant des nobles dont j’ai réussi à gagner l’affection et je ne pouvais même pas rêver de compter à nouveau sur mon commerce tant les névarrans sont mauvais clients !

5:07 Repu de l’Impérium pendant au moins la décennie à venir, c’est donc de l’autre côté que je pars. Figurez-vous que ce n’est pas ma première fois à Starkhaven ! Et oui, en l’an sept de cette Ère, j’ai traversé cette cité même, mais sans m’y attarder. Ma vraie destination n’était autre qu’Antiva, dont la richesse et l’art de vivre m’ont longtemps fait rêver. Après huit longs jours en carrosse, je m’arrête à Rialto, au bord de la baie nous séparant de Riveïn. Très vite, les effluves maritimes me rappellent d’où je viens et, si elles auraient sans doute suffi à m’enivrer, je ne me prive pas pour autant de déguster les fameux vins du pays. Pendant mes premières semaines à Antiva, je ne fais que m’adonner aux divers plaisirs d’ici, et je me demande comment les antivans et antivannes font pour garder la tête sur les épaules et mener leurs vies normalement alors que l’air est embaumé de senteurs délicieusement étourdissantes.

C’est sur cette réflexion que je m’intéresse à l’art du parfum et, muni de mes connaissances en herboristerie, j’apprends à transformer sève, herbes et épices en des expériences divines. Quand j’installe de nouveau mon étal, de délicates fragrances trônent à côté de mes bijoux ; l’odeur appâte les passants et je fais rapidement fortune… ce qui attire encore l’ire de marchands plus puissants que moi.

5:09 - On a dit beaucoup de choses sur moi : que mes parfums avaient des propriétés hypnotiques qui fidélisaient mes clients et mettaient les nobles sous ma coupe, que je fabriquais des poisons pour les Corbeaux et que j’ai tenté de les escroquer, que j’ai d’ailleurs quitté Antiva à cause d’un contrat sur ma tête… Peut-être qu’il y en a d’autres. Je n’ai pas eu le temps de tout entendre car je me suis en effet installé à l’autre côté de la baie et, même en supposant que j’y étais réellement un fugitif, je ne m’y suis pas senti moins à ma place.

A Dairsmuid, je troque le commerce et le luxe que j’ai connus jusque là contre une vie de communauté grâce à laquelle j’affine mes compétences en matière d'herboristerie et de fabrication de potions – tout en épiant admirativement le travail des haruspices, je l’admets. Mes contributions à la société rivenienne étaient sincères, qu’on soit bien clair ! Mais ce serait un mensonge de dire que je n’espérais pas m’attirer suffisamment leurs faveurs pour gagner une place d’apprentie.

Pendant un moment, j’ai songé à m’y installer définitivement et mon addiction à l’or noir a certainement encouragé cette idée, mais, éventuellement, je me suis de nouveau retrouvée sur la route, incapable de résister à l’appel de l’aventure.

Vendangien 5:12 - Après quelques mois passés à Wycome, j’arrive à Starkhaven juste à temps pour assister au Grand Tournoi. L’ambiance me charme et, si je sais qu’elle est sans doute temporaire, je n’en suis pas moins convaincu de m’installer là : une décision que je ne regrette toujours pas.

Capacité de combat : 10.
  Capacité de tir :  10.
 
  Endurance :  14.
  Force : 10.
  Perception : 18.
  Agilité : 15.
  Volonté : 14.
  Chance : 10.

Santé : 29.
 
  Dégâts physiques : 10.
  Dégâts à distance : 18.
  Défense physique : 2.
  Défense magique :  2.
  Armure : 2 points (armure légère).
  Points de destin : 10.