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MISSION - Ardal Irvine et Victor Donnall

Frère Génitivi
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Illustration : MISSION - Ardal Irvine et Victor Donnall Lgqv

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Ardal IrvineChapitre 4 : Dans les murmures coulera le crépuscule furieux

27 Voiréale, 5:13 des Exaltés

La prison de Starkhaven n'est pas un lieu qui t'est inconnu, @Victor Donnall, que ce soit parce que ses très hauts créneaux dominent ta vision à chaque que tu te rend aux réunions du conseil ; que ce soit parce que le sujet revient parfois à l'ordre du jour sur votre grande table, une sanction à donner, une exécution à ordonner ; que ce soit parce que cette dame de pierre incarne ta mission, comme un Palais du Haut-Juge de Starkhaven.

Pourtant, s'il est bien un sujet qui est évité par les conseillers depuis quelques mois maintenant, c'est celui d'Ardal Irvine. Il faut dire que sa reddition vous a pris de court : vous pensiez devoir chercher pendant longtemps ce traître, pour qu'il réponde enfin de ses actes devant la justice ; et vous avez découvert un matin un père cherchant protégeant ses filles. Deux hommes en un même personnage ? Rien qui ne perturbe celles et ceux qui respirent la politique comme battent leur cœur. Pourtant, cet homme qui, jusqu'à l'année dernière au moins, a siégé comme un pair à vos côtés, est devenu un problème résolu et oublié. Et, ce, alors qu'il est un noble au milieu des roturiers ; alors qu'il est un ancien conseiller au milieu des criminels ; alors qu'il a tenté de renverser le Prince de Starkhaven lui-même . Tu sais qu'il croupit dans la plus miteuse prison du Downnoc, avec un procès à la traîne, un procès sans nouvelle. Au moins lui a-t-on fait l'insigne honneur de dormir dans un lit un peu plus confortable et d'avoir des repas corrects – ainsi que quelques visites de sa fille, Eanna.

Tu le sais bien, @Victor Donnall, car tu es celui qui organise la justice en Starkhaven : que ce soit de ton fait ou celui de Kendric Vaël, tu as organisé ces conditions de détention. Et lorsque que tu pénètres dans cette prison, les gardes te saluent par ton titre. Haut-Juge.

Le rafraîchissement qu'a connu la Cité-État suinte sur les murs de la prison : ici, la pluie n'est pas une meilleure nouvelle que les chaleurs. Elle donne simplement plus de goût à l'animation pour les prisonniers en attente de la fin de leur procès, que tombe sur eux l'épée de la justice : sur ton passage, certains appellent à la pitié, d'autres crient, des derniers restent murés dans le silence. Toi, @Victor Donnall, plutôt que monter dans cette cellule particulière du dernier étage, tu t'enfonces dans les profondeurs de cette froide cage.

Pour toi, @Victor Donnall, la descente n'est pas plus agréable que ne le serait la montée : on n'a rien trouvé mieux pour t'amener devant cette porte dure et massive que des escaliers. Son bois, indifférent, annonce la température d'une entrevue qui ne promet pas être des plus agréables. L'humidité de Voiréale est plus installée ici qu'ailleurs. Mais qu'importe : tu es le Haut-Juge en ta prison, et te voilà venu rendre ton jugement. À toi l'honneur de passer cette porte et accueillir ton hôte.

Consignes
  • Cette mission fait suite à une demande de rencontre avec le.a PNJ ici.
  • Il n'y a pas de délai de réponse demandé : à vous de gérer votre rythme.
  • Les MJs s'engagent à répondre sous dix jours après votre dernière réponse : si ce délai est dépassé, ne pas hésiter à contacter @Frère Génitivi.
  • En cas de mission secrète, merci de bien mettre sous balises hide tout votre message. Si vous évoquez des secrets, utilisez des balises hide autour du passage concerné.



Durant mes pérégrinations, toutefois, j’ai trouvé un récit commun à toutes les peuplades de cette contrée ; un récit d’orgueil et de damnation qui, malgré quelques variations, reste identique en substance.
Celle de leur combat contre la chute inévitable de notre monde.

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La mort suintait aussi sûrement que l’eau, contre les pierres prisonnières – autant que ceux dont les mains se tendaient sur son passage. Elle s’infiltrait dans les murs, gravant chaque rigole tracée par une vieille craie ou des ongles sales, qui comptaient et les jours écoulés, et les gouttes accumulées. Elle colorait les dalles crasseuses ou sanglantes, comme pour souligner la fange qui l’amenait entre ces murailles, et la souffrance qu’elle charriait. Elle s’entendait : dans les pas des gardes, dans les respirations chuchotantes qui prouvaient que la vie était encore là, pour un temps, dans les murmures frénétiques, dans les incantations prophétiques, dans le silence, profond et sombre, qui envahissait les cellules des plus endurcis, ou des plus idiots. Victor avait souvent remarqué que le criminel le plus forcené comme le naïf le plus doux avaient cela en commun qu’ils se taisaient le plus vite. Soit parce que la menace de la potence avait guidé l’essentiel de leur existence, et qu’avoir réussi à échapper à la Gueuse aussi longtemps n’était qu’un sursis accepté, et reconnu comme tel. Soit parce que le choc de l’accusation était si vivace qu’elle terrassait toute combativité et anéantissait toute volonté de se défendre. Des deux, curieusement, le Haut-Juge avait toujours éprouvé davantage de respect pour les premiers, parce qu’ils avaient une façon étrange d’assumer leurs méfaits. Sans aucune illusion, ils avaient évolué dans la boue, et savaient qu’ils y retourneraient, lorsque leurs carcasses seraient jetées dans le charnier des condamnés. Il n’y avait ni supplication inopportune, ni dénégation hâtive, juste la conscience de son sort. Et cette force d’âme, même du côté de la potence, le Donnall pouvait la respecter. Il espérait qu’Irvine serait de cette trempe d’homme. Le contraire le décevrait.

Son regard froid balaya quelques cellules tandis qu’il avançait de son pas lent. Parmi les silhouettes, il reconnut des visages, malgré les barbes emmêlées et les traits creusés, les dents cassées et les doigts déformés. Les cris – de haine, de pitié – lui glissèrent dessus, comme les gouttes de pluie l’avaient fait sur sa cape sombre, en descendant de la calèche qui l’avait conduit en ces lieux. Il savait pourquoi ils étaient là. Il y avait des voix qui se brisaient, d’autres qui chuintaient, certaines tonnaient. Leur chant discordant résonnait à chacun de ses pas, et sa canne qui tapait contre le sol ajoutait une percussion étrange à ce chœur de suppliantes. Victor arriva devant le long escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans les entrailles de la prison et, escorté, entama la descente avec précaution. Ce fut bien ce qui le toucha le plus, que de perdre ainsi du temps à évoluer presque comme une araignée, à moitié courbé sur sa canne. L’ombre projeté contre le mur laid le grandissait, enveloppant le bâtiment dans sa toile gluante. A présent, les pas du bourreau derrière lui râclaient le sol en écho à sa canne. Il trouva ce son plus mélodieux.

Une fois la pénible descente achevée, le Donnall se dirigea vers la cellule qui l’intéressait. Un bref instant, l’ironie de la situation le saisit. Et il se remémora, avec un sourire sinistre, une réunion du Conseil, où il avait assené à Ardal Irvine que la justice finissait toujours par faire son œuvre. Il serait de fort mauvais goût de le lui rappeler, mais la perspective colora soudainement l’entrevue dans son esprit d’une teinte tout à fait agréable. Le tranchant de l’arme du bourreau, à son côté, luisait. Les scellés furent déverrouillés, et Victor fit face à la porte de la cellule qui s’ouvrait. Avec un sourire poli, il salua :

« Bonjour, Ardal. »

Mais ils n’étaient pas dans un salon doré du Promontoire. Ils n’étaient plus pairs. Ils étaient juge, et accusé.

« Tu as toujours voulu visiter ces lieux. Je suis navré d’avoir dû accéder ainsi à ta requête. »
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Ardal IrvineChapitre 4 : Dans les murmures coulera le crépuscule furieux

27 Voiréale, 5:13 des Exaltés

Le bourreau qui t'accompagne, @Victor Donnall, t'a prévenu qu'il avait descendu ton prisonnier de sa cellule relativement confortable à celle devant laquelle tu te tiens : elle transpire l'urine et le sang, elle baigne dans l'humidité et la crasse, même si l'on s'applique à nettoyer les pierres et la terre. L'endroit ne trompe pas sur sa fonction. Le fait que tu abordes ton entrée avec humour confirme sans fioriture cet état de fait.

Ardal Irvine ne répond pas à ton salut : rares, déjà, étaient les fois où il se donnait cette peine lorsque le Conseil siégeait, et il ne compte pas jouer à cette comédie ici non plus. Que sa détention ait été particulière n'a pas empêché la détérioriation de ses traits désormais noircis sous les yeux, asséchés autour de ses lèvres, creusés dans ses joues.

« Tu n'as rien fait, Donnall, et l'homme ne parvient pas à cacher toute l'animosité qu'il ressent à ton égard, choisit même de la cracher : c'est moi qui ai décidé de venir ici. » Ce qui, à bien des égards, a dérangé le Conseil : son message n'en a résonné que plus fort dans la cité.

Un sursaut de fierté dégouline de cet homme autrefois grand, et qui désormais croupit dans l'une des plus terribles prisons de la cité, attendant un jugement qui n'arrive pas. Pourtant, tu le sais @Victor Donnall, que s'il peut encore user de pareille arme que le Créateur donne aux nobles par leur seule naissance, c'est bien parce que vous la lui avez laissée.

« Crache donc ton venin plutôt que de jouer ainsi avec moi : je ne suis pas l'un des trouffions que tu as trouvé dans la rue pour que tu l'ériges en souffre-douleur, le regard se lève et les pupilles pétillent. Pourquoi ne viens-tu que maintenant ? »

Sur sa chaise, son regard erre à ses poignets : les as-tu laissés libres, respectant, ou as-tu déclassé plus encore le noble pour en faire le sale prisonnier qu'il se défend d'être ? Quelles ont été tes instructions pour préparer au mieux ? À ce sujet, tes désirs seront des ordres, Haut-Juge. À tes côtés, le bourreau attend, visage noir et impassible : faut-il te servir toi, @Victor Donnall, ou exécuter tes souhaits, il n'hésitera pas.
Serviteur fidèle.

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TW : Menaces, Violences


« Et je devrais t’en remercier, Ardal. C’est que je commençais à manquer d’arguments pour empêcher le Prince d’assouvir sa vengeance sur ta fille.

Eanna aurait été quelque peu … malmenée, dans un tel endroit. »


Le sourire de Victor n’était pas parti, pas plus que sa voix de velours, à la politesse exquise. Il n’y avait rien d’autre dans son ton que l’assurance tranquille de celui qui énonçait un fait, choisi soigneusement néanmoins pour rappeler à son interlocuteur qui, dans cette geôle, avait les chausses compissées de merde et qui repartirait vers l’extérieur en le laissant mariner dans sa crasse. Oh, Ardal … Le Haut-Juge contempla un instant l’homme face à lui, mains liées et joues creusées, à sa merci, et il se souvint de toutes les fois où le noble l’avait ignoré, au Conseil. Il se souvint du dédain marqué avec lequel l’autre conseiller l’avait accueilli, la première fois qu’il avait siégé. Après avoir accueilli les femmes et les gueux, les impotents et les favoris, voilà que l’on s’abaissait aux infirmes. Abruti, pétri dans ses haines recuites et à l’orgueil bien trop haut pour un homme à la valeur bien trop basse. Il lui avait tout de suite fait penser à son propre père, avec cette manière hautaine de juger les autres, avec cette morgue dans le regard et les actes, cette virilité ostensible et violente que le boiteux haïssait.

Comme il avait rayé le nom de son père dans son carnet, celui d’Ardal avait déjà quelques lettres d’éraflées.

Victor se retourna vers le bourreau, et lui adressa un bref signe de tête. L’homme posa ses lourdes mains sur l’épaule du prisonnier, le maintenant. Le Haut-Juge observa sa victime, déganta lentement ses mains, découvrant sa propre chevalière. Le soufflet partit, la bague cognant contre la chair tendre de la joue, sous l’impact du métal poli, affûté. Et l’homme contempla son ancien égal, pour lui rappeler quelles étaient leur place :

« Je viens quand je le désire, Ardal. Et crois bien que si j’avais réellement voulu que tu souffres, mon cher ami, je m’y serais pris bien autrement.

Ne me fais pas regretter ma mansuétude, envers toi et les tiens.

Parce qu’il ne me faudra guère de temps pour juger qu’il doit en être autrement pour celui qui a appelé à la trahison, par là-même au régicide, par là-même au parricide, et s’est affiché avec sa parentèle en de tels crimes. »

Après tout, le Prince n’était-il pas le père du peuple, bienfaiteur et souverain ? Et son Haut-Juge se devait d’appliquer les sanctions qu’impliquaient la tradition avec toute la force requise, pour qu’aucune mauvaise herbe ne pousse davantage. Pour couper net les racines de la sédition.

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« Je devrais donc t'ériger en Exalté, Donnall, pour toutes tes nobles actions ! »

Voici la défense que te présente donc Ardal Irvine, préférant jouer l'ironie insolente plutôt que l'aveu, l'humilité, la peur – mais sur ce dernier point, on ne trompe pas ton expérience, ni ton caractère, Haut-Juge @Victor Donnall : évoquer le sort de ses filles a fait réagir le père. Les mains se sont refermées sur les accoudoirs et cette émotion, mélangée aux liens que tu lui as imposés, leur donne une teinte blanche laiteuse. Colère et peur, voilà ce que tu fais plaquer par ton bourreau contre le dossier de la siège, mise en scène de ton pouvoir : ton homme de main les contient tandis qu'il se débat, plaçant sa force et sa valeur dans cette insoumission à celui qu'il refuse de le dominer.
Éléonore et Eanna auraient-elles réagi avec autant d'insolence et d'insoumission ?

Le coup part, claque contre la pommette : il arrête net les secousses de l'homme s'enfonçant plus profondément dans son siège. La peau est marquée du poisson havenois, du sceau de ta famille, ou alors d'une acquisition personnelle, peu importe : tu n'entends pourtant aucune plainte en réponse à ton geste, juste un murmure difficilement audible. Sur un malentendu, tu pourrais y déceler un « connard » adressé à ton encontre, accompagné d'un rire rauque.
Ses yeux se redressent à ta dernière phrase et, à ce combat de virilité et de force que vous avez engagé, à ce bras de fer que tu as initié d'un soufflet, il ne compte pas perdre, baisser sa garde, se mettre au tapis. Il ne paraît désormais rester à Ardal Irvine que sa dignité.

« Un Exalté saint et boiteux... », qu'il te rétorque à nouveau, retenant son crachat.

Tout droit qu'il soit, son regard ne trahit pas : s'il n'attendait rien d'autre pour lui que l'exécution, la menace sur ses filles. Quand Éléonore s'est enfuie, il était, et il ne se l'augure pas une fois encore perdue pour toujours ; quant à Eanna, celle-ci ne lui livre de ses malheurs que ce qu'elle veut bien, donnant une image tronquée au père affligé. Cela n'a-t-il pas demandé trop de sacrifices, de culpabilité refoulée, de rédemption douloureuse, pour perdre ce qu'il a eu tant de mal à retrouver ? Tu sens pourtant quelque part qu'il n'y croit pas, en tes menaces, @Victor Donnall : quel homme de foi et de valeurs s'en prendrait à des jeunes femmes, dont l'une à l'air si innocent ?
N'est-ce pas ?


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