Type de RP Normal
Chapitre concerné Chapitre 4
Date du sujet 5 Justinien 5:13
Participants Cassandra O'Ryan , Isaac
TW Pauvreté , maltraitance
Résumé Cassandra ne peut rester sans rien faire devant la souffrance de son peuple. Elle désire aider les réfugiés qui se sont regroupés non loin de la cité Starkhaven, dans les Faubourg de Cairnayr près du port. Elle peut aider certains d’entre eux à obtenir une vie meilleure sur les terres de la Maison O’Ryan. Qui sait parmi ses réfugiés peut-être trouvera-t-elle une âme charitable qui pourra l’aider dans sa quête ? Quelqu'un qui comme elle est venu aider les réfugiés 

Pour le recensement

Code:

[code]<ul><li><en3>5 Justinien 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">Noblesse d'âme pour les plus démunis </a></li></ul><p><u>Cassandra O'Ryan , Isaac</u> Cassandra ne peut rester sans rien faire devant la souffrance de son peuple. Elle désire aider les réfugiés qui se sont regroupés non loin de la cité Starkhaven, dans les Faubourg de Cairnayr près du port. Elle peut aider certains d’entre eux à obtenir une vie meilleure sur les terres de la Maison O’Ryan. Qui sait parmi ses réfugiés peut-être trouvera-t-elle une âme charitable qui pourra l’aider dans sa quête ? Quelqu'un qui comme elle est venu aider les réfugiés </p>[/code]

Aujourd'hui, pas de couvent. Pour autant le jeune soigneur n'avait pas eu le plaisir de vaquer à ses occupations. Plusieurs petites visites en ville, quelques petits voyages pour amener un peu de ressources au couvent, ainsi que du soutien à quelques habitants éloignés. Même si d'ordinaire les patients séjournaient au couvent, dernièrement le jeune homme avait prit l'habitude d'aller en visiter certains plus éloignés. Après tout, il voyait un peu de monde, aidait tout de même, mais en plus cela évitait de venir prendre plus de place encore au couvent, l'endroit était déjà bien assez chargé comme ça. Alors en cette belle journée, plus ou moins, il revenait de chez un patient, pauvre femme blessée par lame il y a quelques temps, ayant finalement trouvé refuge chez un bienfaiteur il y a quelques temps de cela. Bientôt guérie, elle ne verrait sans doute plus Isaac à moins d'aller au couvent, car il n'avait plus de raison d'aller la voir. Le petit sourire aux coins des lèvres du jeune homme était né de plus que ce simple fait. Il avait été voir quelques autres personnes, sa sacoche avait quelques bandages fournis par d'aimables personnes et il portait un sac de plus avec quelques linges propres.

En plus, après il devait réellement passer chercher quelque chose qu'il aimait à titre personnel. Un livre en langue Orlésienne qu'il avait demandé quelques semaines auparavant, finalement il était là et finalement Isaac pouvait passer le chercher. Maintenant il ne lui restait que quelques minutes avant de rejoindre l'endroit. De plus en plus de monde s'amassait autour, attisant sa curiosité. Il ne comprenait pas pourquoi, mais après tout qu'avait-il à perdre ? Il se glissa entre deux villageois, tentant sans trop de succès d'éviter de pousser les habitants avec son sac de linges. Arrivé près d'une route, il y distingua un convoi, avec quelques gardes et une dame semblant les mener. Il s'arrêta quelques instants, remarquant un homme qu'il connaissait non loin, il se glissa jusqu'à ses côtés avant de prendre la parole.

« Salut Gideon. »

L'homme le salue en retour, d'abord étonné de voir le soigneur ici. Le regard d'Isaac se perd un peu sur ce convoi avant qu'il ne reprenne la parole.

« Il se passe quoi du coup ? »
« Un convoi, des minéraux apparemment, des affaires de l'intendante du Guet de Starkhaven, j'en sais pas plus. »
« Merci. »

Son regard se posa sur la noble. Intendante du guet ? Par Andrasté, en voilà une bonne nouvelle. Il n'avait jamais trop côtoyé les membres de ce groupe, mais il y avait sans doute de bonnes affaires à prévoir avec ceux qui s'efforçaient d'aider ceux dans le besoin. Il se glissa hors de la foule, s'approchant de la dame.

« Madame ! Excusez-moi ! »

Il l'interpella, levant sa main libre pour signaler sa présence.

« Je m'appelle Isaac, je travaille au couvent des murmures, auriez-vous un instant ? »

Peut-être un peu de ressources pouvaient-elles passer ici ? Isaac n'avait pas l'autorité de Soeur Silence, mais il avait certainement un meilleur parlé qu'elle.

Cassandra finalement réussi a trouver un maître d’arme Antivan qui était venue a sa femme et ses enfants qu’il avait réussi a faire monter sur un navire depuis Antiva jusqu’à Wycome. Esteban de Alcara de son nom, d’ailleurs si au départ cela lui disait vaguement quelque chose après que l’homme d'âge mûre se soit mieux présenté certains souvenir lui revint à l’esprit. Son père lui avait parlé d’un autre bretteur de cette famille de maître d’arme itinérant. Souvent ils avaient l’habitude d’être conviés dans le domaine d’Antivan riche et fortuné durant un temps afin de former une ou plusieurs personnes moyennant finance cela va se soit. Une fois qu’un des chariots serait un peu plus vide, la famille de Estaban pourrait monter à bord de l’un d’eux attendant de pouvoir rejoindre le domaine de Cassandra a plusieurs jours de voyage au sud de Starkhaven. En attendant Cassandra entendit une voix l’interpeller, elle se retourna pour découvrir les traits d’une jeune homme qui faisait visiblement partie du couvent des murmures selon ce qu’il venait de lui dire.

Enchanté Isaac je suis Cassandra O’Ryan intendante du Guet de Starkhaven dit-elle un s’inclinant légèrement par politesse hum oui que puis je pour vous ?   demanda t-elle un peu curieuse et intriguée

Cassandra savait que le couvent des murmures s'occupait depuis leur arrivée des nombreux réfugiés Antivan. Son regard fut donc plutôt bienveillant et le ton de sa voix respectueux vis-à-vis du jeune homme.

Il s'inclina en retour, Gideon avait dit vrai. Elle était importante et faisait bien parti du guet de Starkhaven. L'occasion était intéressante, intendante, elle avait une position pratique ici. En toute honnêteté le jeune soigneur ne connaissait pas très bien le guet, il le savait altruiste si possible et actif pour la protection de la ville, mais guère plus. Les arts guerriers n'étaient pas du tout dans ses capacités, son temps n'était pas non plus facilement disponible, bien qu'il aime prétendre le contraire en rencontrant différentes personnes. Ici une petite idée traversait son esprit. Peut-être ses talents à l'oral pouvaient lui ouvrir le chemin pour obtenir quelques aides pour le couvent des murmures, sa salutation faite, il reprit la parole sur un ton serein.

« Je suis certain que vous connaissez la situation au couvent des murmures, ainsi que nos activités, de prêt ou de loin. »

Les actions de sœur silence depuis l'ouverture du lieu ne passaient plus inaperçu, l'endroit était de plus en plus visité et les réfugiés ne faisaient qu'accentuer l'occupation du couvent, tant et si bien que le lieu manquait désormais de place, de bras et de ressources pour répondre aux demandes de tous.

« Aujourd'hui les choses continuent de se tendre, nous avons pour habitude de ne pas refuser notre aide à ceux en ayant besoin, qu'importe l'origine, la raison ou le moment. »

Il grimaçait un peu en finissant sa phrase, trahissant une légère crainte naissante dans son esprit.

« Hélas aujourd’hui, les choses changent de plus en plus. Nous recherchons de plus en plus de tout. Nous risquons de devoir faire face aux difficultés grandissantes, je suis certain que vous les connaissez aussi bien que nous. »

Son regard s'éloigna un peu, laissant quelques visages disparus gagner son esprit un instant. Il reporta son regard rapidement vers son interlocutrice.

« Madame, je n'ai pas vraiment pour habitude de faire perdre son temps à des personnes qui doivent être aussi occupées que vous, permettez moi donc d'être direct. Le guet peut-il se permettre d'aider, autant qu'il le peut, le couvent ? Nous ne demandons ni argent, ni bras car je sais que la ressource est bien difficile à conserver. Mais peut-être avez-vous des draps ? Quelques paillasses, quelques vivres que nous puissions offrir à ceux qui en ont besoin. »

Il fit une pause, hésitant un bref instant à pousser sa chance. Mais qu'importe, il fallait essayer.

« Peut-être un toit, quelque part en ville, pour que certains qui n'ont plus besoin autant de soins direct puissent s'y abriter, nous craignons fort que le couvent soient trop petit pour aider tous. »

Et puis, s'il fallait bouger à travers la ville pour aider un peu, certains étaient prêt à le faire.

Il restait stoïque en l'entendant répondre. Bien entendu il ne s'attendait pas à avoir une réponse rapide et bonne à sa demande osée. Elle semblait essayer de la consoler en venant poser une main sur son épaule. Pas réellement une réponse qu'il souhaitait non plus, passer son temps à assister les gardes des ombres dans leur combat face à l'enclin. Une noble cause bien entendu, sauver le monde. Malgré cela, rien ne pouvait lui retirer cet étrange goût amer, celui qui indiquait que le prix à payer était trop fort, que non content de lutter pour sauver le monde, il fallait aussi essayer de faire en sorte que celui d'après soit bon, même meilleur que celui d'aujourd'hui. Et cette tâche n'incombait pas aux gardes des ombres, voleurs, meurtriers puis soldats, ils n'avaient ni le rôle, ni les épaules pour remplir un autre rôle que celui de guerriers.  Elle déplorait les actes de certains nobles, enfermés dans de petits mondes merveilleux, loin des malheurs extérieurs et du quotidien de beaucoup. Il acquiesça doucement, sur ce point là, difficile de la contredire.

« Heureusement, tous n'agissent pas ainsi. Certains nous aide tout de même au couvent. Heureusement, nous n'avons pas vraiment la chance d'avoir quelqu'un qui peut plaider notre cause aux plus grands, très peu d'entre nous sont déjà à l'aise à l'idée de les rencontrer, alors encore moins à l'idée de devoir leur parler. »

Sûrement pas Soeur Silence, après tout personne ne portait mieux son nom qu'elle. Malgré cela il était certain que l'aura de la religieuse était ce qui avait le plus bénéficié au couvent.

« J'en ai vu, certains pensent à ceux qui vivent chaque jour les malheurs que nous connaissons. Hélas, bien trop peu semblent réellement comprendre l'ampleur de ces maux. »

Elle ne pourrait non plus accueillir beaucoup de monde. Ce qu'elle pouvait faire était déjà fait, la nouvelle semblait l’attrister, Isaac lui continuait d'espérer trouver une bonne nouvelle dans cette discussion. Après tout il ne pouvait y avoir que des malheurs dans ce monde. L'intendante doutait des motivations des nobles. C'était compréhensible, après tout chacun jouait à son petit jeu. Isaac sourit un instant, il n'avait pas une vision si sombre de tout.

« Peut-être bien oui, peut-être avez vous raison. Chacun doit bien avoir son agenda, ses intérêts, ses envies au-delà de son altruisme. Mais la même chose n'est-il pas nous tous ? Ceux qui aident sont déjà d'un grand secours, il serait malvenu d'exiger en plus qu'ils abandonnent toute autre idée allant avec leur soutien. »

Et puis, en vérité, cela lui importait peu. Le soutien des quelques nobles au couvent était parmi les plus précieuse, évidemment, alors qu'importe s'ils voulaient s'en servir pour se faire mousser, ils en avaient tout à fait le droit : ils aidaient.

« Peut-être si vous n'avez pas le ressource, peut-être pourrions nous trouver un arrangement avec le guet, autant que possible, pour sauver autant de vie que possible ? »

Toutes les idées n'étaient pas bonnes à prendre, même si certaines lui venaient à l'esprit, il préférait toujours des voix plus simples.

Cassandra réfléchit un instant aux paroles du jeune homme alors que son regard se perdait sur le sol légèrement boueux du Faubourgs de Cairnayr

Oui peut être bien répondit dit-elle

Elle regarda alors derrière elle au niveau des charrettes qui transportaient les précieuses ressources pour les réfugiés antivanes avant de tourner à nouveau son attention vers le jeune soigneur du couvent des Murmures. Elle passa sa main droite à l’intérieur de son vêtement pour récupérer un petit carnet de cuir. Dans ce dernier, elle avait pris quelques notes, notamment les profils qu’elle recherchait parmi les réfugiés antivane. Cela lui faisait mal de devoir choisir qui pourrait mener une vie plus confortable sur son domaine et qui devrait rester ici à vivre de façon miséreuse, si toutefois on pouvait appeler ça vivre. Survivre aurait été sûrement plus judicieux. 

Nous pouvons trouver un arrangement, en effet dit-il simplement avec un léger soupir.

Elle finit signe à un des soldats sous ses ordres d’approcher et quand celui-ci s'approcha, elle tourna son attention vers Isaac. Elle retira alors délicatement une des pages de son carnet de note pour la tendre au jeune homme. 

Vous trouverez ici inscrit les métiers et les compétences que je chercher parmi les réfugiés de mon peuple dit-elle dans un premier temps en guise d’explication s’il y en a parmi les réfugiés que vous avez recueillir au couvent des murmures j’aimerais que vous discutiez avec eux pour leur proposer de venir sur mes terres à Dunnottar dit-elle en marquant un légère pause là-bas ils seront bien mieux prit en charge et pourront reprendre une vie normal, cela vous permettre également de libérer de la place pour d'autres blesser ou malade, je partirais demain matin deux heures après le lever du soleil en échange je vous bien vous laisser la moitié d’une charrette cela vous conviendrais t-il ? demanda t-elle simplement

Un petit sourire s'invita sur le visage du soigneur, peut-être. Déjà une nouvelle bien meilleure que ce qu'il avait pu croire. Un arrangement était déjà un grand rayon d'espoir, peut-être une bonne occasion de donner à quelques réfugiés perdus un futur possible. A la réponse de la dame face à lui, Isaac recula un instant, baissant la tête dans une révérence bien exécutée.


« Je vous remercie par avance pour cet arrangement Madame. »

Les jours qu'Isaac passait au couvent avaient tous une histoire différente. Il avait toujours trouvé un peu de temps pour connaître quelque peu ceux qui vivaient au couvent. Discuter un peu, apprendre un peu de leur histoire, de leur personnalité, ce qu'ils voulaient, ceux qu'ils étaient. Si il était impossible de connaître tous à chaque instant, il espérait toujours faire au mieux, pour offrir aussi une oreille attentive à ceux en manque de paroles. Parfois parler un peu de son histoire et de sa personne pouvait aider à quitter les lieux sombres que cette guerre amène à tant de personnes. Pour certains, Isaac venait chercher quelques conseils, avis ou renseignements. Rien de hors du commun, mais toujours quelques mots qui pouvaient le guider à apprendre des petits détails. Sur la moisson, sur le rôle de boucher, ou tout ce qui pouvait être expliquer. Il ne retenait pas tout, ni ne comprenait tout, loin de là. Mais ceux qui expliquaient pouvaient ainsi passer un instant à penser à autre chose que cette nouvelle vie de qui les attendait.

Un soldat vint les rejoindre, alors que la dame tendait au jeune homme une liste. Il posa son regard dessus, diverses compétences qui l'intéressait pour accueillir chez elle. De quoi offrir un avenir à certains réfugiés, une chance pour ceux qui pouvaient répondre à cet appel. En plus de cette option, elle offrait quelques vivres au couvent, Isaac acquiesça avec une joie difficilement dissimulée.

« Bien entendu. Je suis certain que je trouverai au couvent quelques personnes qui ont cœur à rejoindre vos terres et prendre ces places. Parmi tous ceux qui ont aujourd'hui un lit au couvent, certains rêvent de retrouver une vie, noble geste de votre part de leur offrir cette chance. »

Il inclina la tête à nouveau.

« Merci pour votre générosité en ces jours sombres madame. Nous mettrons tout ce que vous nous offrez à bon usage vous pouvez en être certaine. »

Il arborait un sourire heureux en observant la liste offerte par la noble face à lui. Après quelques instants il relevait le regard.

« Une priorité sur quelques métiers madame ? Où voulez-vous qu'ils vous rejoignent demain ? »

Le visage de la guerrière Antivan s’illumina d’espoir et elle soupira légèrement, non pas blasée ou énervée, mais plus un soupir de soulagement, comme si le jeune homme lui retirait un poids des épaules. Un poids, non pas uniquement disons physique en raison de l’aide qu’il allait apporter à sa mission concernant les réfugiés Antivan. Mais surtout au niveau mental, car cela la soulageait intérieurement de voir des individus avec une telle noblesse d'âme, pour ainsi dire totalement dévoués à aider les plus démunis. Elle en aurait presque pleuré tellement cela lui faisait du bien. Dans un autre contexte, elle aurait cependant trouvé un peu déplacée la question du jeune soigneur du couvent des murmures. Cela était déjà assez difficile pour elle de devoir choisir des familles parmi son peuple, alors qu’elle voulait aider tout le monde. Alors encore, faire le tri parmi les artisans et ceux qui savaient se battre, c'était hors de question.

Non, aucune priorité dès que vous en trouverez qui correspondent à cette liste, parlez leur et faites-leur part de mon offre n'oubliez pas de dire que cela vient de Cassandra de la maison Allicante dit-elle simplement

La famille Allicante l’une des grandes familles, dirigée en son temps par un prince marchand Antivan et dont les vestiges se trouvaient maintenant sur les terres de la maison O'Ryan à Dunnottar. Si peu de membres de sa famille avaient survécu, mais au vu de la situation, c'est déjà presque un miracle en soi. De plus, même avec quelque un on peut reconstruire ce qui fut jadis perdu, c'est du moins ce qu'espérait Cassandra. La belle Antivane n’avait aucun doute que les réfugiés avaient connaissance de son nom, même très vaguement.

Mon convoi attendra à une heure de Starkhaven sur la route qui va vers le sud, mais ne vous inquiétez pas Isaac je vais laisser deux de mes hommes d’armes pour ramèner l’un des chariot au couvent des murmures avec vous afin de s’assurer que personne ne cherche à vous voler dit-elle en marquant une légère pause et demain ils s'occuperont de guider le chariot et les quelques réfugiés directement jusqu'à moi ainsi vous n'aurez pas à quitter le couvent je m’en voudrais de prendre plus de votre temps, car j’imagine que vous devez avoir beaucoup de travail en ce moment dit-elle pour terminer non pas sur un ton interrogateur mais plus d’affirmation

Cassandra fit un signe de tête à l’un des hommes qu’elle avait fait venir pour lui faire comprendre qu’il pouvait se retirer et transmettre ce qu’elle venait de dire à Isaac aux autres soldats. Quelques minutes plus tard, comme convenu, deux hommes en armes et un chariot à moitié rempli de ressources pratiques que Cassandra avait amené pour aider les réfugiés se tenaient à la disposition d'Isaac.  

Pas de priorités. Parfait. Il acquiesça, tout ceux qu'il pourrait trouver, il pourra leur offrir une chance. Certains des réfugiés aimaient beaucoup parler de leur temps passé, de leur vie terminée, de leur futur une fois que cette guerre sera terminée. Nul doute que certains refuseront une chance ailleurs, estimant pouvoir récupérer leur ancienne vie plus tard. Mais d'autres sauront saisir cette opportunité que la dame offrait. Isaac baissa la tête dans une révérence polie.

« Bien entendu madame. Je ferais passer le mot. Ils sauront que Dame Cassandra de la maison Allicante offre une opportunité aux réfugiés du couvent. »

Il se redressa, posant son regard sur le chariot promit.

« Ainsi que de l'aide très précieuse au couvent des murmures. »

Elle semblait s'inquiéter réellement du sort de ceux qui n'avaient quasiment rien. Tous les nobles n'avaient pas cette bonté d'âme, mais pour ceux qui aidaient le couvent, Isaac n'avait qu'un mot en tête lorsqu'il leur parler.

« Merci. »

Le soigneur arborait un petit sourire difficile à dissimuler, ainsi qu'un air fier de lui-même. En toute honnêteté, quémander des biens à ceux qui en ont n'a jamais été quelque chose d'intéressant, ni d'attrayant pour le soigneur. Mais le résultat était toujours bienvenu. Il préférait tant passer son temps auprès des réfugiés, aider comme il pouvait, raconter quelques histoires, soulager les blessés, conter quelques histoires aux plus jeunes. Malgré cela, il ne pouvait qu'être fier d'avoir obtenu un accord ainsi, même si il se contenterait de citer le nom de l'intendante à ceux qui cherchaient à en savoir plus. Il n'avait pas vraiment envie d'être remercié pour cela, ni même que certains se perdent à le voir comme autre chose qu'un humble soigneur.

Elle lui donnait un lieu, ainsi que ce chariot. Deux hommes d'armes allaient emmener les biens au couvent, ainsi que guider la caravane le lendemain. Isaac pouvait ainsi les laisser assurer le voyage du retour sans se soucier de quoi que ce soit.

« Et bien, aujourd'hui j'ai pu avoir un peu de temps, mais oui, bien souvent le temps est une ressource qui nous manque cruellement. »

Il soupira, puis reprit, petit sourire aux lèvres.

« Hélas personne ne semble pouvoir nous en fournir plus, à moins que vous n'en ayez un peu dans ce chariot béni ?

Il rigola un instant, conscient que la question n'appelait pas de réponse sérieuse.

Il mima un air déçu lorsqu'elle lui confirmait ne pas avoir de temps. Il ne s'attendait pas vraiment à une autre réponse, il garda un bref sourire après quelques instants, content au moins d'avoir offert un rire quelqu'un. Parfois ces petits détails pouvaient grandement aider. Le petit sourire qu'il avait sur le visage se trouva bientôt remplacé par un air surpris tandis qu'elle venait poser sa main sur son épaule, lui offrant la possibilité de la rejoindre s'il le souhaitait. Il resta silencieux quelques instants, surpris par les mots de la dame face à lui.

« J'en suis très flatté Madame, je garderai vos mots à l'esprit. Mais je n'ai pour le moment aucune intention de laisser le couvent derrière, je dois bien trop autant à l'endroit qu'aux personnes dedans. »

Il fit une pause, haussant les épaules.

« Si jamais un jour le couvent devait disparaître, j'ose espérer qu'alors mon aide ne sera plus nécessaire ou que ce soit, je pourrai alors retrouver une autre vie, dans un futur je l'espère bien plus rayonnant que le monde dans lequel nous sommes aujourd'hui. »

Une fois l'enclin vaincu, mais beaucoup plus était à avoir ensuite, il était arrivé avant l'enclin et savait très bien que les maux étaient nombreux dans ce monde, une fois l'enclin vaincu, car il n'avait aucun doute, la pauvreté, la maladie et la violence ne disparaîtrait pas du monde ainsi. Il y aura toujours le couvent, car il sera toujours nécessaire pour ceux qui n'ont plus rien. Simplement leurs journées seront-elles plus courte alors. Une partie de lui a hâte de cette époque, des journées ou il ne saura que faire lui semblent si difficile à envisager aujourd'hui, qu'il parvient à peine à trouver des choses qu'il ferait pour les éviter.

Elle reprend la parole, cherchant à savoir s'il avait autre chose à demander. Il secoue calmement la tête de gauche à droite en répondant.

« Non Madame, j'ai déjà bien trop abusé de votre temps ! Encore une fois un grand merci pour votre aide ! »

Il effectue une révérence en bonne et due forme avant de s'éloigner doucement.