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Responsable [Vera]

Miche
Miche
Garde du corps de l'Acanthe
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Miche
Personnage
Illustration : Love is the poison and the antidote.

Peuple : humain
Âge : 48 ans depuis Auguste
Pronom.s personnage : Il/lui
Origine : Névarra
Occupation : Vigie, garde du corps de Vera
Localisation : Laurier Carmin majoritairement
Pseudo : Adamant
Pronom.s joueur.euse : Il/lui
Crédits : Dan Mora pour le vava, Mitch Mohrhauser pour l'illu
Date d'inscription : 30/12/2022
Messages : 144
Autres personnages : Copper, Alzyre de Launcet, Tiaru Tohopka
Attributs : CC : 20
CT : 12
End : 16
For : 18
Perc : 15
Ag : 16
Vol : 18
Ch : 9

Classe : Civil, niveau 2
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https://ainsi-tomba-thedas.forumactif.com/t1524-miche-i-will-do-
ResponsableCHAPITRE QUATRE : DANS LES MURMURES COULERA LE CRÉPUSCULE FURIEUX

Type de RP AAAAAAAA (classique)
Chapitre concerné Chapitre 4
Date du sujet 4 Auguste 5:13
Participants @Miche@Vera
TW crise de panique, ptsd, pensées suicidaires / sombres, flagellation, trauma, violences, vulgarité
Résumé Miche a aperçu un visage qu'il pense familier alors qu'il bossait au Laurier. En panique, il s'est éclipsé dans sa chambre en plein travail pour tenter de calmer sa crise de panique. Mais  une drôle de voix intérieure le pousse à la folie mortelle, et Miche fait ce qu'il peut pour lutter contre cette influence surnaturelle.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>4 Auguste 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">Responsable</a></li></ul><p><u>Miche, Vera</u> Miche a aperçu un visage qu'il pense familier alors qu'il bossait au Laurier. En panique, il s'est éclipsé dans sa chambre en plein travail pour tenter de calmer sa crise de panique. Mais  une drôle de voix intérieure le pousse à la folie mortelle, et Miche fait ce qu'il peut pour lutter contre cette influence surnaturelle.</p>[/code]




"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
pas de victoire qui n'évoque une défaite."

--G. Brooks

Miche s'exprime de rares fois en #666666
Miche
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Responsable
TW : crise de panique, ptsd, pensées suicidaires / sombres, flagellation, trauma, violences, vulgarité

C’était lui. C’était bien lui, n’est-ce pas ?

Non. Comment. Pourquoi serait-il ici ? De toutes les foutus villes de ce continent, pourquoi ici ?!

Peut-être n’est-ce pas un hasard.

Peut-être m’a-t-il retrouvé, lui aussi. Comme tous les autres. Comme tous ceux qui cherchent la vérité. La vérité sale. La vérité pourrie qui ronge ce cœur lâche. La vérité destructrice. Peut-être n’est-ce pas un hasard, après tout.

Il m’a retrouvé.

Il est venu à Starkhaven pour moi. Pour sa vengeance.

Un rire essoufflé, chaotique, soupir du cœur malade, du cœur qui n’en peut plus. Attendais-je lâchement cet instant depuis toutes ces années ? Qu’un guerrier plus courageux et plus juste ne m’emporte enfin, me fasse enfin payer mes impuretés morales ? Après toutes ces années. Après toutes ces nuits sans sommeil. Après tous ces cauchemars sans fin. Cette répétition infernale de cette même journée. De cette même erreur. De cette même tragédie. Après toutes ces années à porter sur mes épaules le poids de mon échec, serait-ce enfin l’heure de la conclusion ? Arriverais-je enfin à dormir pour de bon ?

Le rire s’envole, se fracasse. Cabossé, le rire se change en chagrin. Difformité abjecte, pourtant si faible dans l’air pesant de la chambre, mais qui dérange, mais qui n’a pas sa place. Pourquoi je pleure ? Pourquoi la vie s’agrippe encore à mes épaules une dernière fois ? Pourquoi, alors que je ne sais que détruire ? Pourquoi, alors que tout ce que j’entreprends se corrompt, se putréfie sous mes bonnes intentions, ou mon simple toucher ? Pourquoi me tourmenter encore ici ? Pourquoi me faire regretter cette joie de la délivrance qui n’en a plus pour longtemps ?

Pourquoi la vie me maudit ainsi, au point de me faire rester encore, encore et toujours ?

Le fouet siège encore dans une main mal refermée, dont les doigts tremblent de spasmes incontrôlables. L’autre est occupée à empoigner ces cheveux grisonnants et en sueur, avant de retomber sur mon visage. Le corps recroquevillé près du sol, lourdement appuyé contre le lit. Les yeux tantôt fermés, tantôt perdus.

Mon fils me hait. La vipère est bientôt là. Et mon bourreau m’attend dans cette cité. Il semblerait que toutes les cartes soient désormais en place. Je n’ai plus rien à perdre, les tourments sont loin d’être terminés, et la paix m’attend enfin.

Trois coups contre la porte. Je tressaille, glisse le fouet sous le lit, me fais violence pour me porter jusqu’au lit. Mais la voix se contente de rester hors de la pièce.

- « Miche, t’es là ? »

C’est Seamus. Je me racle la gorge, cherchant une certaine contenance difficile à avoir après une bouteille de cognac, mais passons.

- « Quoi. »
- « Ça fait une bonne heure qu’on te cherche. Tout va bien ? »
- « Ça va. Manque de sommeil. »
- « Oh. T’as besoin de quelque chose ? »
- « Non, c’est gentil. »
- « Okay, repose-toi bien alors. »
- « Merci. »

Les pas s’éloignent. Seamus a toujours été très respectueux de l’espace d’autrui. N’importe qui d’autre ne se serait pas gêné d’entrer, mais pas Seamus.

Je l’ai vu au sein de l’établissement. J’ai pris mes jambes à mon cou. C’est pour ça qu’il s’est inquiété, sûrement. Ou alors la patronne l’envoie. Déjà une heure a passé ? j’observe mes mains, pensif, une tremblant bien davantage que l’autre. Je serre le poing, la rejette sur le côté, tourne la tête dans l’autre direction. C’est certainement lui. Enfin. C’est difficile à dire, depuis toutes ces années .. Mais si c’était bel et bien lui ?

Et s’il était revenu à toi pour enfin t’offrir la paix ? Et s’il était .. oui. La paix. Le repos. la fin de tous ces cauchemars qui m’empêchent de dormir. Le salut, après toutes ces années infernales. Mais .. Un salut que tu mérites, après toutes ces années. Tu as suffisamment payé pour tes crimes, il est temps de tirer ta révérence, tu ne crois pas ?

Une brume familière se répand dans mon crâne, que je tiens soudainement d’une main épouvantée. Je ferme les yeux, serre les dents. Non. Quelque chose ne va pas. Mikaal, il est peut-être encore là. Plus tu attends, plus cette chance inouïe s’envolera pour de bon .. Il est peut-être encore là. Qu’as-tu à y perdre ? Tu n’as plus rien.

Lève-toi.

Je me lève.

Pars embrasser cette paix que tu désires tant.

La paix ..


Décor “Vive émotion” // 9/16 (18-2) – Réussite

Je m’arrête subitement devant la porte. Referme le poing. M’efforce de reculer. Non. Quelque chose ne va pas. J’observe mes mains. La brume se répand, engendre quelques vertiges. Mikaal, tu n’as plus à avoir peur. Je recule encore, le cœur fracassant mes tempes. Ta délivrance t’attend enfin, et tu hésites ? Quel fou résiste à sa meilleure destinée ? Le vertige de trop tangue mon corps, qui s’écroule contre le sol. Qu’as-tu à y perdre, à rester dans cette misérable vie ?

C’est vrai. Qu’ai-je à perdre de mourir maintenant ?

La tête enfouie dans des mains qui débordent de spasmes, mon œil tombe sur le fouet. Il faut que je m’ancre. Je l’attrape avec peine de la mauvaise main. Un violent spasme le fait tomber. Pourquoi continuer à souffrir, Mikaal ? N’as-tu pas assez donné ? Je peste de rage. L’attrape de l’autre main. Raffermis ma prise comme je peux.

Je ne peux pas partir maintenant. Je ne dois pas. Pourquoi. Car Vera a besoin de moi. Je dois veiller sur les autres. Elle n’a pas besoin de toi, tu es aussi remplaçable que ces autres. Elle compte sur moi.

Tu les as abandonnés à chaque fois qu’ils avaient besoin de toi. Tous.

CLAC !

La ferme.

Et la belle Lilley, que tu as abandonnée à la laideur de l’acide ?

CLAC !

La ferme ..

Et la procession, occupé à fouiner alors que Vera frôlait la mort ?

CLAC ! CLAC !

La ferme !

Sans parler des derniers incidents, où pendant que tu galopais dans les plaines, le Laurier a frôlé la catastrophe.

CLAC ! CLAC ! CLAC !

La FERME !!

Tout ce que tu fais pour réparer tes erreurs, tu les détruis, ou tu les abandonnes. Pourquoi persévérer ? Pourquoi t’entêter à souffrir comme tu le fais, alors que personne, et tu le constates bien, personne n’a besoin de toi ? Plus rien ni personne ne t’attend, ici. Autorise-toi enfin de souffler, de trouver la paix. Elle est si proche. Elle t’attend.

Qu’ai-je à perdre de mourir ?

Qu’ai-je à perdre de vivre ?

Tout.





"Il n'est pas de naissance qui ne rappelle une mort,
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--G. Brooks

Miche s'exprime de rares fois en #666666
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Localisation : Vera passe l'essentiel de son temps dans son établissement, l'Acanthe
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« ― Il est dans sa chambre.
   ― À cette heure ?
   ― Mauvaise nuit. Je… je crois qu’il a bu. »

Un raclement de gorge. Seamus se tend, détourne le regard : le garçon est mal à l’aise. Qu’il ne tire aucun plaisir de la délation confirme à Vera que l’affaire n’est pas tout à fait anodine. Le rapport, en lui-même, ne laisse de toute façon guère de doute quant à l’anomalie de l’instant : Miche devrait être là. Et la substance évoquée ne manque pas d’ajouter à l’étrangeté de ce tout déjà inquiétant. Seamus l’a compris, lui aussi. Sa mine navrée, crispée dans une expression de franc embarras, témoigne de son propre trouble. Quelque chose ne va pas.

« ― Merci. Je vais aller le voir.
   ― Bien ma dame. »

Il s’incline, et prend ses jambes à son cou sans se faire prier. Vera l’observe faire, toujours assise derrière son secrétaire, l’esprit divaguant déjà vers cet associé qui rechigne à quitter ses quartiers. Miche n’est pas homme à se soustraire à ses obligations, et devoir les lui rappeler la dérange plus qu’elle ne le voudrait. Rappeler à l’ordre une de ses filles est une chose ; sermonner ce colosse de loyauté en est une autre.

Vera soupire, s’autorise quelques secondes de franche lassitude, avant de se lever de son siège et de son bureau. Direction la chambre de ce fichu cerbère.




Elle s’immobilise devant la porte close. À l’autre bout du couloir, empêtrée dans ses tâches quotidiennes, Ysna risque un coup d'œil, les bras chargés de linge. Le regard noir qu’elle récolte lui fait presser le pas.

Vera se retourne vers la porte, s’apprête à porter la main contre le vantail lorsque des bruits secs, de l’autre côté du panneau de bois, l’en dissuade. Sifflements qui fendent l’air ; chocs tranchants.

Une lanière de cuir.
Elle en reconnaît les accents sans avoir besoin d’en apercevoir les effets.

Un instant, elle hésite, s’interroge sur ces limites personnelles, jamais explicitées mais toujours comprises, que matrone et bras droit se sont posés dès les prémices de leur collaboration. Ouvrir cette porte, alors, serait-il un écart à ce cadre vertueux qu’elle s’en voudrait de malmener ? Elle le pense, jusqu’à ce que lui revienne à l’esprit la raison première de sa visite : Miche manque à l’appel. Et Miche est certainement ivre.

Vera tente d’atténuer les effets de sa trahison par trois petits coups contre le battant de la porte - toc, toc, toc -... sans toutefois attendre de réponse.

Le carnage qu’elle découvre, à l’intérieur de la petite chambre, lui arrache un hoquet de surprise.

« Mais qu’est-ce que tu fais ?! » Qu’elle s’entend vainement souffler. Question rhétorique, bien sûr : l’activité de Miche ne fait aucun mystère. Qu’elle s’ébruite, toutefois, l’indispose, aussi la maquerelle se porte-t-elle vivement dans la pièce et en referme tout aussi soudainement l’issue. L’intimité de Miche ne regarde que lui. Et… elle, maintenant.

Elle le regrette presque.

« Qu’est-ce qui te prend, bon sang ? » Elle a vu le sang et le sent désormais, suspendu dans les airs. L’odeur de la sueur, aussi, et celle de l’alcool.

Par respect, Vera s’efforce de détourner son regard de l’homme vautré là, tout proche. Mais les plaies aperçues, l’inquiétude et la curiosité jouent contre elle et cette distance qu’elle cherche à marquer. Et ses mâchoires se crispent.

« J’attends que tu t’expliques. »

Sa voix claque dans la pièce, comme le fouet sur la chair de Miche, quelques instants plus tôt.




Adore her. She demands it.

She dreams of all the world bowing, but more than that. Loving her. Breathing her name.

Vera devise en #993366
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Un rire tonne dans mon crâne. Un rire désabusé, un rire pitoyable, un rire qui glace le sang et les os. Un rire qui virevolte, avant de s’abattre comme le faucon sur sa proie. Tout se brouille. Tout résonne. Je sens mon cerveau exploser.

Pourquoi lutter pour une vie qui m’abandonne jour après jour ? Pour une vie dans laquelle je faillis davantage jour après jour, pour une vie dans laquelle mon fils et seul espoir de santé me hait davantage jour après jour, pour une vie dans laquelle  Lilley méprise mes erreurs davantage jour après jour de par son absence ?

Mais pourquoi lui donner raison après toutes ces années de martyr ?

L’air se fend l’espace d’un instant, air où le passé est si réel, air où le présent est si illusoire ? Comme une brise dans la tempête, comme une pause dans la dépression. Air qui manque, air qui siffle, air qui tonne, air qui caresse, air qui étouffe, air qui console.

Mélodie dont le sens m’échappe, mais dont je reconnais la voix de l’artiste. Comme un éclair de conscience dans l’orage de misère qui soulève ce navire incontrôlable qu’est devenu ma pensée. Mer de songes qui chavire la coque, tempête de reproches qui m’éclabousse en pleine face, tandis qu’après ses nombreux efforts, mes mains relâchent le gouvernail de mon âme, avant que mon dos ne se heurte à quoi que ce soit qui m’éloigne du moindre contrôle. Air qui manque, air qui étouffe. Air qui console, air qui fracasse.

Mais voilà que ce souffle insoupçonné me pousse toujours plus vers la proue désastreuse mais tenace, soulève mes pas, glisse une corde à laquelle me raccrocher. Une autre tentative. Je connais cette bourrasque élégante.

Le paysage oscille entre le désert de sang et la chambre. Mes genoux oscillent entre le sol de poussière et le parquet soigné. Mes bras oscillent entre la barre de ce navire biscornu et le rebord de mon propre lit. Et j’essaie. J’essaie de répondre à la bourrasque par ma propre bourrasque, mais rien ne franchit mes lèvres, foutue tempête qui en bloque l’issue. Un râle pénible parvient à mes oreilles – mon propre râle ? –, de bouillantes larmes creusent mes joues – mes propres larmes ? –, et les syllabes se distinguent enfin plus clairement.

- « J’attends que tu t’expliques. »

Vera ?

J’essaie de relever la tête pour l’apercevoir, mais mon corps est si lourd. Elle retombe contre le bois, vaincu, et un autre râle me parvient. Une léthargie comme j’en avais rarement vécue. Mes yeux demeurent clos, plus par nécessité que par choix, mon corps se secoue de ce trop plein de tout qui me submerge à la fois. J’essaie de m’y accrocher comme je peux, à cette corde. A cette main. A cette voix.

C’est alors que sa demande percute mes pensées. Une explication ? Comment suis-je censé expliquer tout ça ? Que diable se passe-t-il donc ? Que m’arrive-t-il ? Que m’est-il arrivé ?

J’explore les possibilités avec prudence – le moindre faux pas peut s’avérer fatal –, creuse la question de mes propres mains, mais à chaque possibilité, de nouvelles questions surgissent. Le souffle bruyant, j’essaie de lutter contre la tempête, contre ces mille vents qui m’ensevelissent et me censurent. J’essaie de lutter contre la tempête, et l’abominable sentiment de défaite qui surgit face à une si simple demande. Une demande toute bête.

- « Je… ne sais pas… »

Ce qui s’emplit dans l’hurlement d’une centaine d’ouragans ne se révèle qu’en un murmure cassé et sec, tandis que ma conscience se raccroche à l’articulation de chacun de ces mots honteux à admettre. Comme la suite.

- « Aide…Aide-moi… »





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