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Cher cousin, chère cousine ~ Islan

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Cher cousin, chère cousineCHAPITRE TROIS : ILS S'ELEVERONT QUAND S'ANNONCERA LA CHUTE

Type de RP Classique
Chapitre concerné 3ème
Date du sujet 12 Justinien 5:13
Participants @Islan @Ellowen Tanassavir
TW Insultes
Résumé Ellowen cherche à regrouper son troupeau par une pluie diluvienne doublée d'un méchant orage. A l'orée de la forêt, elle rencontre Islan.
Pour le recensement


Code:
[code]<ul><li><en3>12 Justinien 5:13</en3> : <a href="LIEN DU RP">Cher cousin, chère cousine</a></li></ul><p><u>@"Islan" @"Ellowen Tanassavir"</u> Ellowen cherche à regrouper son troupeau par une pluie diluvienne doublée d'un méchant orage. A l'orée de la forêt, elle rencontre Islan.</p>[/code]

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Une silhouette s’élance, pieds nus glissant dans l’épais manteau de boue comme s’il s’agissait d’un jeu avant de reprendre sa course. L’eau ruisselle autour d’elle, déferle en fines colonnes des jeunes feuilles qui ploient déjà sous le déluge. Sa peau se rafraichit déjà sous ses vêtements imbibés, bientôt presque visqueux, mais elle aime cette adrénaline de l’urgence, quand les premiers grondements du tonnerre grondent au loin et font trembler le monde, que la forêt se tait soudainement pour s’imaginer autre. Elle aime ces odeurs qui prennent alors naissance et celles qui resteront demain, terre chaude, humus mouillé, moisissures fraiches. Des tâches de couleur naitront ça et là, et si la nature est clémente, des sacs entiers de champignons. Les premières vraies pluies d’été sont décidemment les plus belles.

Elle s’agrippe à un tronc et descend la pente raide qui se dessine devant-elle. La journée aurait été affreusement tranquille et ordinaire si l’orage ne se rapprochait pas. Le troupeau ne doit pas être très loin de cette clairière, repère qu’ils connaissent bien et affectionnent. L’eau lui dégouline à présent du visage et elle se frotte les yeux avant de les rouvrir à la recherche de ces silhouettes si caractéristiques – mais aucune ne se dessine, même camouflée dans un fourré. Pas de brame non plus, aucun chant, aucune plainte. Le pouls de la Maîtresse s’emballe et elle reprend sa course. Un peu plus loin, des marques de sabot dans le sol humide indiquent un mouvement, départ hâtif. Encore frais. Ellowen lâche un bref soupir de soulagement, interrompu net dans un sursaut quand l’explosion retentit et que le monde tremble de plus belle. Beaucoup trop près. Elle doit faire vite.

La zone vers laquelle est parti son troupeau l’inquiète un peu plus chaque instant. D’ordinaire, la dalatienne fait de tout son possible pour éviter la lisière de la forêt, surtout si proche de Corintamh. Elle préfèrerait de loin de retrouver face à un ours mal luné qu’à un groupe de chasseurs shemlen, ces enfants de putain ne pouvant être tués qu’en cas de stricte légitime défense en vertu des accords entre les Tanassavir et la noblesse locale. Comme bien souvent, ils n’hésiteraient sûrement pas à abattre quelques hahls pour leur peau et leur ramure et s’esclafferaient à l’idée de tuer l’âme de son peuple, ses enfants les plus sacrés. Ellowen jure entre ses dents pour interdire à son corps de se plaindre, les muscles en feu et le souffle court, le palpitant qui panique dans la poitrine. Ils ont besoin d’elle, elle souffrira plus tard.

Ils sont là, les vingt-sept hahls de son troupeau, serrés les uns contre les autres comme pour se protéger des éléments. La mine basse, l’effroi dans leur regard faisant écho au sien. Elle rit doucement de soulagement alors, remerciant Ghilan'nain de les avoir protégé et de veiller sur eux comme elle veille sur ses enfants – et son rire se fige en hoquet comme la surprise sur son visage quand elle réalise qu’une silhouette se tient non loin de là. Elfe, allure masculine, adulte. De longs cheveux de jais, trempés eux aussi, une tenue de citadin. Pas de valasslin, naturellement. Son cœur se sert en voyant l’épée portée sur le côté. S’il attaquait à l’instant, ses muscles tétanisés l’empêcheraient de prendre les devants et la confrontation ne serait qu’à son désavantage. Pire, ses frères et sœurs risquaient également la morsure d’acier.

Deux mains tremblantes se lèvent, bien au clair malgré la pluie qui continue de tomber drue. « Andaran atish’an ». Entre ici en paix. Dans le cas contraire, je te ferai payer chaque geste jusqu’à ce que ton souffle soit trop douloureux et que tu me supplies de te renvoyer vers les tiens. « Est-ce une visite ou une intrusion, cousin ? » Le dernier mot est malgré elle teinté de mépris. Elle ne pardonnera jamais aux citadins de renier leur héritage en ployant face à leurs oppresseurs.

Cher cousin, chère cousine ~ Islan